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De l’importance d’une éducation nouvelle
contre l’ignorance et l’obscurantisme

Volet 1 : Communautarismes et religions

Page 2/3 - Chapitre 2 : Un soupçon d’histoire

par J.M Rohrbach  -  19/12/2007

Voir le début de Communautarismes et religions





Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.




Chapitre 2 : Un soupçon d’histoire

En pays musulman

Du Maghreb, (dès 680), à l’ Indonésie, (islamisation lente mais persistante dès le 15ème siècle) l’idée d’un âge d’or culturel de l’islam (Andalousie musulmane) mis très en valeur actuellement, ne tient qu’imparfaitement face à une recherche sérieuse. Car même là, la liberté de pensée s’arrêtait au moment où le doute apparaissait. Des délits passibles de la peine de mort, tel que blasphème, opinion impie, apostasie, n’indiquent pas (dès le 11ème siècle) une société dite éclairée.
Davantage de liberté, de culture, certes, mais pas de liberté religieuse. -Voir par contre la cour de l’empereur Frédérique II dans la Sicile normande du 13ème siècle. Un modèle de tolérance semble t’il-.
Par contre il est historiquement prouvé qu’aux 7ème et 8ème siècle, en Egypte et en Mésopotamie, par exemple, les conquérants musulmans furent souvent dans un premier temps perçus comme libérateurs du joug Byzantin par les populations chrétiennes orientales.

En terre d’islam outre Euphrate, à l’époque, les poètes, les philosophes, les mathématiciens, qui prônaient souvent un islam étonnement épicurien, voire libertaire étaient en grande majorité perses de langue maternelle parsi.

Ce chef d’œuvre de poésie érotique que sont les Milles et une nuits puise sa source dans la tradition perse préislamique influencée par les mondes indous et chinois (le Hezar Hefsane c.a.d les mille contes) Comme le précise le catalogue littéraire arabe du Xème le Kitab al fihrist. Les prénoms des personnages sont restés indo- iraniens (parsi) : Shéhérazade, Shahryar, Dynarzadé.

Pour la petite histoire, le regretté Freddy Mercury leader du groupe "Queen" appartenait à l’antique culte iranien mazdéen (Zoroastre/Zarathoustra), sa langue maternelle était le parsi. Ce culte est encore présent du côté de Yezd, de Bam en Iran, et surtout à Mumbay, Inde, où s’est établie vers le XIème siècle une population fuyant la persécution religieuse musulmane en Iran

En échange avec l’Orient grec, (Liban, Syrie, Antioche) en prise direct avec l’antique culture zoroastrienne iranienne, (encore vivante au tournant du 14ème siècle de l’Iran à l’Hindou-Kouch, l’islam du désert arabe (voire sunnite) était – et, est toujours- démographiquement très minoritaire en Asie. (voir l’actualité politique, tensions Iran / Perse - monde Arabe).

A lire :
Omar Khayyâm, poète philosophe perse / exclu de l’islam pour opinion impie.
/œuvres : Les Rubayats, L’hédonisme, les femmes et le vin / Manoucher Yazdi, lapidé. Sant Kabir le Cachemiri, œuvres : Le cabaret de l’Amour/ poèmes à la nature et à la joie. Kabir se décrivait musulman, soufi, Jaïn, nommant son dieu…Rama. N’oublions pas "Avicenne" (arabisé du persan en Ali ibn Sina) le savant astronome et médecin, exclu de l’islam pour opinion impie et blasphème. Grand dévoreur de manuscrits antiques grecs, bouddhistes, hébreux et homme de génie.

Dans le sud ibérique et au Maghreb, anciennes régions d’immigration entre autres des Wisigoths / Goths de l’ouest, et vandales (d’où le nom Al Andalus), Ibn Hazm, Averroès et quelques autres égratignent le dogme coranique avec plus de prudence, mais sont aussi censurés voire interdits par les imams et autres hauts religieux.

Pourtant, l’islam ibérique, aux confins des influences barbares et de forte composante berbère nouvellement convertie, n’était pas trop porté sur le fanatisme. Comparaison faite avec la norme européenne chrétienne de l’époque.


Aujourd’hui

L’islam d’aujourd’hui (et surtout l’islamisme qui est bel et bien quoique on en dise le vrai islam du Coran), donne un exemple criant d’actualité d’une impossibilité quasi viscérale de passer outre un dogme réputé infaillible et sanctifié pour pouvoir évoluer. Il se retrouve champion de l’obscurantisme, des interdits, règles, devoirs et coutumes liberticides.
Faute, entre autre, de pouvoir être relativisé, discuté, revisité, désacralisé un minimum.

Même le dogme chrétien est dépassé au niveau de l’obscurantisme. Pourtant il ne fait pas dans la nuance non plus. Par contre les "madrasa" (écoles religieuses obscurantistes) se propagent en Afrique, en Asie centrale, de l’est et du sud avec une rapidité étonnante. Offertes par les pétromonarchies sunnites de "droit divin" du golf arabique qui ne reconnaissent pas plus les droits de la femme (voir, entre autre, crimes d’ "honneur"), que les droits de l’homme. N’insistons pas sur ceux du non musulman ou de l’animal. /voir la situation quotidienne des minorités religieuses, en pays d’islam chiite comme sunnite /.
En terre d’islam, la maîtrise de la haute technologie de pointe occidentale est acquise…Mais la liberté individuelle et d’opinion y reste quasi inconnue.

Les athées ex- musulmans actuels, qui réussissent à puiser assez de force en eux seuls, pour remettre en cause l’emprise religieuse que tout leur environnement leur impose depuis la tendre enfance, demandent en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Egypte, au Soudan, en Irak, Iran, Pakistan, Afghanistan, Indonésie, beaucoup plus de soutien des démocrates athées occidentaux pour essayer de freiner et combattre l’obscurantisme triomphant dans leurs patries.


En pays chrétien

Rompant dès l’aube de l’ère chrétienne avec la tolérance religieuse antique, dès 370 ap. JC environ, l’autorité absolue de l’église se généralise dans l’empire (l’empereur Constantin a fortement favorisé le culte chrétien, mais il ne se convertit que mourant et sous pression de son épouse chrétienne). Julien dernier véritable empereur païen déifié meurt en 363 au combat contre la Perse sassanide. Le christianisme dorénavant sera loi unique, le droit romain lui étant inféodé.

La tradition antique de libre accès aux autres philosophies dieux, et déesses, Isis, Mithra, Dionysos, Cybèle etc. anthropomorphes ou non, sera à jamais perdue. Les polythéistes, les païens sont pourchassés sans trêve.
Que deviennent l’étude, la recherche hors l’Eglise ? Œuvres de Satan et sorcellerie. Une partie du savoir de l’antiquité sera en revanche sauvé lors la conquête du Moyen-Orient par les armées de l’islam, et retranscrite en arabe.

La Nouvelle Rome, Constantinople. (Rome résistant longtemps, fidèle au paganisme) récupéra, adapta puis imposa le culte du dieu hérité de la tradition juive (Torah composée entre 800 à 200 av. JC. environ).
Dieu jaloux, raciste et vengeur bien adouci, il est vrai, par le personnage du Jésus du Nouveau Testament.

Les pauvres, les esclaves de l’empire, se convertirent en masse et croyant dorénavant hériter du royaume du ciel pour l’éternité… ne se révoltèrent plus contre les puissants. Ce qui en ces temps troublés arrangea grandement l’Etat. C’est-à-dire l’Eglise.

Les gouvernants, donc, le pouvoir temporel et militaire chrétien dans son ensemble, ont ensuite, fort d’un pouvoir sans limite, presque toujours brutalement soumis à la conversion, toute l’Europe du sud dès le 5ème siècle), l’Egypte 4- 5ème et 6ème siècle, l’Europe quasi entière dès les 8ème et 9ème siècle, les pays nordiques entre 950 et 1250, la Prusse (génocide des Prutènes) et les pays baltes entre 1310 et 1360, les Amériques dès le début du 16ème siècle avec en corollaire le génocide total des Amérindiens des Antilles –env. 3 millions de personnes. (Premier exemple historique de camps de concentrations et d’extermination à grande échelle connu).

La conquête, la christianisation de l’Amérique centrale et du sud fait environ 30 millions de victimes. Plus que la population totale de l’Europe de l’époque.
Plus tard, les pionniers et institutions diverses des Etats-Unis protestants volaient, sans état d’âme aucun, les terres indiennes et tuaient jusque à la fin du 19ème siècle. Bible et fusil en mains.

En Europe, il faudra attendre les Lumières, la Révolution Française, le réveil scientifique et humaniste de la fin du 18ème siècle pour oser penser, raisonner hors l’église et ainsi pouvoir faire reculer ce christianisme obscurantiste.

En 1766 encore, le jeune chevalier de la Barre (19 ans) fut condamné à Paris à avoir la langue coupée, puis torturé. Finalement décapité pour blasphème. Peut-être avait-il fait des entailles au couteau sur une jambe d’une statue de Jésus sur le pont-neuf, mais surtout il avait refusé de s’agenouiller au passage des croix d’une procession. Ses deux camarades 15 ans et 17 ans furent "questionnés" et mis à l’amende. Le roi fut informé mais n’intervint pas. Le pouvoir des gens d’église était trop fort.

Entre 80 000 et 100 000 victimes innocentes furent massacrées en quelque trois siècles en Europe. Une forte majorité de femmes condamnées pour sorcellerie, commerce avec le diable.

Dans ce chapitre, je me permettrai quelques réflexions sur le cheminement qui fait que, petit à petit, le gavage dogmatique, l’intolérance de la croyance religieuse, le milieu, l’immaturité ambiante aura raison d’un développement harmonieux de la pensée cognitive chez l’enfant qui y est exposé sans moyens aucun de se protéger. Education–dressage niant sa personnalité, éteignant sa curiosité et développant une inaptitude mentale, un interdit psychique pour le questionnement, la connaissance scientifique et, comme le prouve malheureusement la réalité quotidienne, la liberté individuelle.

Les prêtres, les imam, les pasteurs les rabbins, j’y ajoute les financiers, les politiques, les médias les consultants-coach de tous poils, doivent être accompagnés par un bouffon.
Sinon la religion comme le culte du profit deviennent vite totalitaires.
La situation est très préoccupante, car la nécessaire remise en question des savoirs, la réflexion, l’expérimentation répétée, la critique qui font évoluer, sont en grand danger. Le droit à la différence, ne devient alors qu’une conception étrangère, bizarre, quasi blasphématoire pour des centaines de millions de personnes totalement sous l’emprise d’un dogme quelconque.

Le sacrifice d’Abraham – ou l’hilarante plaisanterie de Dieu le père

Tuer en sacrifice sanglant par dizaines de millions de faibles créatures vivantes. Cela s’appelle vivre sa foi… Au nom de quelques phrases peut-être lancées il y a bientôt trois mille ans par un patriarche hébreux ignorant, possédant des troupeaux de caprins et des esclaves pour s’en occuper.
Il est à parier que grâce aux sciences humaines et médicales, de nos jours, ce patriarche qui obéit à une voix dans sa tête lui demandant d’égorger son fils serait fermement invité à se faire soigner en milieu fermé.
Bel exemple d’évolution des sociétés humaines, on le fête encore un peu partout en un immense massacre chaque année.

Pourra-t-on un jour, espérer voir les fils et les filles des fervents croyants musulmans, chrétiens indous ou autres, penser leur avenir autrement ? La tête libre de traditions dégradantes ?
Oser penser différemment des traditions et croyances de leurs parents ? De leur clan ? Réfléchir…

Mes parents étaient catholiques, mes voisins aussi. Moi aussi. Ils pensaient ceci, maintenant je pense cela. Sans faire autour de moi plus de mal qu’eux, bien au contraire. Quelles condamnations ? Quels interdits ? Quelles punitions ? Contre mes idées ? C’est mon choix ma vie, ma liberté d’être. Comme cela pourrait être celle de vos enfants ! Les parents, les grands parents du prophète Mohamed par exemple, étaient-ils musulmans ? Non.
Il n’a donc pas suivi la religion de son père, ni de son grand-père. Lui.


Le droit d’être soi-même dans tout cela ?

Naître, découvrir le monde sans être étiqueté.
Ne suffit-il pas de naître étiqueté de facto par tant d’imbéciles, pour sa couleur de peau, la couleur de ses yeux, la forme de son nez, le statut social de ses parents ? Déjà qu’il faut naître en général futur travailleur docile depuis l’école, puis aux ordres de petits chefs devenir con-sommateur sans choix d’un autre avenir.

Le devenir d’un petit être humain n’est pas forcément de répéter, de ressasser les aberrations, les superstitions millénaires, dogmes, errements et comportements de telle ou telle communauté ou système parmi lequel il naît. Son devenir devrait être de pouvoir développer sa propre identité, sa compréhension du monde par l’expérimentation, l’étude, les connaissances, la comparaison, le libre examen et la pensée affranchie de toute tradition inutilement cruelle ou débilitante. Une vraie formation encyclopédique universelle et laïque devra être acquise par les pédagogues et professeurs. Si l’on veut améliorer ce monde.

Si l’homme dans sa généralité s’éduquait aussi à prendre le temps de regarder la planète sur laquelle il s’agite environ 70 ans avant de disparaître, à regarder en ami, en parent protecteur plutôt qu’en prédateur, animaux et plantes. Imaginez la planète fabuleuse et les possibilités d’avenir que nous laisserions à nos enfants…

Comment expliquer par exemple, que si peu de personnes ne ressentent davantage de curiosité, même d’émerveillement pour ce que leurs yeux voient, que leur cerveau reçoit aussi pourtant : Des fleurs, le soleil, un oiseau, un insecte étonnant, un renardeau, un endroit superbe, un ciel fabuleux, un étang débordant de vie, des yeux rieurs…?

Il est surprenant de constater le peu d’intérêt que manifestent, souvent nos contemporains parmi des merveilles, des instants de grâce auxquelles ils ne portent pas la moindre attention Alors que d’autres personnes savent contempler, admirer, apprécier ces instants.


Pourquoi cette différence ?

Simplement, ces inattentifs ne sont pas de vrais curieux. Ils n’ont ni l’émerveillement, ni les sentiments des poètes ou des philosophes. Ils ne savent pas voir, personne ne leur a appris, ils ont les sentiments inhibés. Le cœur sec, ils passent à côté. Ils croient connaître, mais prédateurs souvent, plutôt que contemplatifs, sans remettre en question le système de pensée ambiant vendu par les politiques, les financiers, journalistes, animateurs télévisuels, chanteurs, acteurs, religieux, bref, "stars" de notre société.

Depuis des milliers d’années, seule une petite minorité de curieux, de philosophes, a osé penser différemment, a essayé de comprendre le comment du monde, est non le qui et le pourquoi. Qu’ils tentent seulement de prendre la parole et les voila brûlés, pendus, lapidés, exilés, au mieux moqués.
Au nom des traditions, des religions ou d’un système.

La confrontation de toutes les études, -quelle que soit la discipline scientifique - biologie moléculaire, génétique, zoologie, anthropologie, biochimie, paléontologie (pourtant notre passé et notre présent). Darwin (d’autres aussi) avait vu juste, tous les êtres vivants sont parents. Ce n’est plus de l’idéalisme, ni une hypothèse.

Ne pas avoir remarqué la parenté biologique, la complexité pourtant évidente du vivant, alors que depuis toujours l’animal et l’homme se côtoient, versent le même sang rouge, ont le même nombre de vertèbres, ont les même comportements de base, donnent la vie à leur progéniture, les élèvent, vieillissent, souffrent et meurent. Cela montre combien l’humain ignorant se fait une haute et fausse idée de lui-même et combien il ne supporte pas d’être de la même "famille" qu’un singe, une souris, un poisson. Même actuellement alors que la connaissance est à portée de tous, il lui faut souvent encore croire à un dieu à son image. C’est pourtant faire preuve d’immaturité par blocage du raisonnement et autocensure (pour ceux qui jouissent de la liberté d’opinion s’entend).

Ces bases universelles toujours espérées, si souvent déçues, que sont la responsabilité individuelle, la solidarité, la non agressivité gratuite, le lien social, la connaissance et la redistribution des richesses sont primordiales pour une société plus harmonieuse. Quelle que soit sa taille. Ceci est valable pour notre culture aussi.
En aucun cas, il ne s’agit d’exclure la liberté d’entreprendre, bien au contraire. Une liberté d’entreprendre intelligente, pacifiée, éclairée, saine, englobant la problématique des formes de vie. Epurée des scories, des obscurantismes religieux de tous poils, des dieux profit et compétition qui la souille, la pollue et fait certainement de nous de coupables irresponsables aux yeux de nos descendants et le malheur des autres espèces peuplant la planète.

Depuis un milliard d’années, sur cette sphère, la vie se développe se diversifie, se complexifie, créant des objets vivants extraordinaires composés à partir des mêmes bases chimiques, jusque aux cellules qui nous composent tous, du tigre, de la fourmi au diplodocus en passant par le merle de votre jardin…

Nous savons maintenant aussi que notre planète n’en est qu’une parmi des milliards d’autres. C’est dur pour certains à accepter, mais nous ne sommes pas le centre du monde. Vous voudriez continuer à nous faire, croire que les milliards de types affalés avec leurs bières et leurs mégots, ou leur narguilés devant leurs TV, regardant le match de boxe, le foot, le jeu tendance ou qui hurlent à la guerre contre la population d’à côté, ceux qui bavent à la bourse ou flinguent un pauvre animal pendant que madame fait les boutiques, repasse ou réchauffe la pizza représentent l’aboutissement de l’intelligence ? Le chef d’œuvre de l’univers ?
Pour une personne les mains propres, combien de salopards ?



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