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Citations :   Morale

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"Il n'est pas plus étrange qu'un athée vive vertueusement qu'il n'est étrange qu'un chrétien se porte à toutes sortes de crimes."
(Pierre Bayle / 1647-1706 / Pensées sur la comète, 1682)

"… la raison sans la connaissance de Dieu, peut quelquefois persuader l’homme qu’il y a des choses honnêtes, qu’il est beau et louable de faire, non pas à cause de l’utilité qui en revient, mais parce que cela est conforme à la raison."
(Pierre Bayle / 1647-1706 / Pensées sur la Comète, 1682)

"L'athéisme ne conduit pas nécessairement à la corruption des mœurs."
(Pierre Bayle / 1647-1706 / Pensées diverses)

"Dostoïevski affirmait : «Si Dieu n'existe pas, tout est permis.» Les croyants aujourd'hui reprennent à leur compte cette formule. Rétablir l'homme au coeur de son destin, c'est répudier, prétendent-ils toute morale. Cependant, bien loin que l'absence de Dieu autorise toute licence, c'est au contraire parce que l'homme est délaissé sur la terre que ses actes sont des engagements définitifs, absolus; il porte la responsabilité d'un monde qui n'est pas l'oeuvre d'une puissance étrangère, mais de lui-même et ou s'inscrivent ses défaites, comme ses victoires. Un dieu peut pardonner, effacer, compenser; mais si Dieu n'existe pas, les fautes de l'homme sont inexpiables."
(Simone de Beauvoir / 1908-1986 / Pour une morale de l'ambiguïté)

"Et si les hommes se passaient de l'Eglise, s'ils s'adressaient directement à leur dieu, les intermédiaires ecclésiastiques ne serviraient plus à rien. C'est ce qui est en train de se produire et c'est pour ça que l'Eglise, la vôtre, se défend comme elle peut, en renforçant les dogmes, en se faisant l'unique défenderesse d'une morale révélée à laquelle très peu de gens croient encore."
(Antonio Lopez Campillo & Juan Ignacio Ferreras / Cours accéléré d'athéisme / 2004)

"Il ne faut pas nécessairement croire en dieu pour donner à manger à une personne affamée."
(Antonio Lopez Campillo & Juan Ignacio Ferreras / Cours accéléré d'athéisme / 2004)

"Une morale exclusivement religieuse tue au nom de dieu; une morale exclusivement laïque ne trouve aucune raison de tuer. C'est pour cela que la peine de mort a été abolie dans la majeure partie des pays civilisés, à deux exceptions près, sans doute significatives : les Etats-Unis et le Vatican."
(Antonio Lopez Campillo & Juan Ignacio Ferreras / Cours accéléré d'athéisme / 2004)

"La morale, ou l'ensemble des règles de convivialité, a existé avant l'apparition des dieux, et de leurs religions, sans quoi nous ne serions pas ici, puisque la survivance de la race humaine a été assurée sans nul doute parce que nos premiers ancêtres, vivant en hordes, ont respecté certaines règles qui leur ont évité la destruction."
(Antonio Lopez Campillo & Juan Ignacio Ferreras / Cours accéléré d'athéisme / 2004)

"La Bible, loin d'être un livre d'incitation à la morale, est au contraire un texte d'instigation à la révolution la plus impitoyable et féroce, un vrai résumé de techniques subversives et leur apologie, que le Mouvement (Parti) Nationaliste Judaïque réalisera d'abord dans la révolte des Maccabées contre Antiochos IV Epiphane, roi des hellénistiques, puis contre Rome pour ce qui concernera les révolutions messianiques. Abraham, Moïse, Saül, Salomon et surtout David, qui sera élevé comme symbole du mouvement révolutionnaire, ne sont que des figures construites pour réaliser un programme monothéiste (dont la réalisation est basée sur le massacre des ennemis par le moyen de la guerre)."
(Luigi Cascioli / La Fable du Christ)

"Ne te conduis pas en fonction d'une morale transcendante.
Mais que ta morale soit faite des règles nécessaires à la vie de chacun dans une société harmonieuse et fraternelle."

(François Cavanna / 1923-2014 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)

"La peur du gendarme est le contraire de la vertu, ou ce n'est vertu que prudence."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Présentation de la philosophie)

"Avez-vous besoin de croire en Dieu pour penser que la sincérité vaut mieux que le mensonge, que la générosité vaut mieux que l'égoïsme, que le courage vaut mieux que la lâcheté, que la douceur et la compassion valent mieux que la violence et la cruauté, que l'amour vaut mieux que la haine?"
(André Comte-Sponville / né en 1952 / A-t-on encore besoin d'une religion?)

"Ce n'est pas parce que vous avez perdu la foi que vous allez soudain trahir vos amis, voler, assassiner, violer ou torturer des enfants!"
(André Comte-Sponville / né en 1952 / A-t-on encore besoin d'une religion ?)

"Bien naïfs, ceux qui croyaient que l'athéisme supprimait la question morale ! C'est plutôt l'inverse : nous avons d'autant plus besoin de morale que nous avons moins de religion - parce qu'il faut bien répondre à la question "Que dois-je faire ?" quand Dieu n'y répond plus. C'est pourquoi nous avons, aujourd'hui, terriblement besoin de morale ! C'est pourquoi, même, nous avons besoin de morale, aujourd'hui, davantage sans doute qu'en aucune autre époque connue de l'humanité civilisée."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Le capitalisme est-il moral ? / 2004)

"Je dois refuser d'admettre la possibilité de la légitimité du supplice des enfants. Or croire en l'existence d'un Dieu créateur du monde serait admettre la possibilité de cette légitimité. Ainsi, d'un point de vue moral, je n'ai pas le droit de croire, je ne puis croire en Dieu. Il est donc moralement nécessaire de nier l'existence de Dieu. (...) Il est indubitable, en effet, que le supplice des enfants a été et ne devait pas être, et que Dieu pouvait faire qu'il ne soit pas. Comme Dieu ne s'est pas manifesté dans des circonstances où, moralement, il l'aurait dû, s'il existait, il serait coupable. La notion d'un Dieu coupable et méchant apparaissant contradictoire, il faut conclure que Dieu n'est pas."
(Marcel Conche / né en 1922 / Orientation philosophique)

"Que la morale fasse partie d'une éducation publique commune à toutes les classes de citoyens. Que l'on écarte avec soin de cette éducation toute influence sacerdotale."
(Condorcet / 1743-1794 / Discours d'avril 1790)

"L'ensemble des règles morales forme vraiment autour de chaque homme une sorte de barrière idéale, au pied de laquelle le flot des passions humaines vient mourir, sans pouvoir aller plus loin. Et, par cela même qu'elles sont contenues, il devient possible de les satisfaire. Aussi, que, sur un point quelconque, cette barrière vienne à faiblir, et aussitôt, par la brèche ouverte, les forces humaines jusque-là contenues se précipitent tumultueusement; mais, une fois lâchées, elles ne peuvent plus trouver de terme où elles s'arrêtent; elles ne peuvent que se tendre douloureusement dans la poursuite d'un but qui leur échappe toujours. Que, par exemple, les règles de la morale conjugale perdent de leur autorité, que les devoirs auxquels les époux sont tenus l'un envers l'autre soient moins respectés, et les passions, les appétits que cette partie de la morale contient et réglemente se déchaîneront, se dérégleront, s'exaspéreront par ce dérèglement même; et, impuissantes à s'apaiser parce qu'elles se seront affranchies de toutes limites, elles détermineront un désenchantement, qui se traduira d'une manière visible dans la statistique des suicides."
(Emile Durkheim / 1858-1917 / L'éducation morale)

"Pour que la charité puisse être pratiquée, il faut que quelques-uns acceptent de ne pas la faire, ou ne soient pas en état de la faire. C'est une vertu réservée à quelques-uns ; la morale, au contraire, par définition, doit être commune à tous, accessible à tous. On ne saurait donc voir dans le sacrifice, le dévouement inter-individuel, le type de l'acte moral."
(Emile Durkheim / 1858-1917 / L'éducation morale)

"Ne commets aucun acte dans ta vie, qui te fasse craindre que ton voisin ne l'apprenne."
(Épicure / 341-270 avant JC / Sentences vaticanes)

"Nul plaisir n'est en lui-même un mal; mais les causes productrices de certains d'entre eux apportent de surcroît bien plus de perturbations que de plaisirs."
(Épicure / 341-270 avant JC / Sentences vaticanes)

"Votre morale à vous [Dieu] sent le gendarme et le fabuliste. Elle n'a pas dépassé le stade du croquemitaine et du sucre d'orge. Elle est restée infantile. D'un côté c'est : "Tu feras ceci, tu ne feras pas cela, ou gare à la trique !" et de l'autre : "Laboure ta conscience, un trésor est caché dedans"."
(Robert Escarpit / 1918-2000 / Lettre ouverte à Dieu / 1966)


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