L'argent, le profit, la propriété, le marché des marchandises et des valeurs boursières
Mythes
Bible, Evangiles, Coran
La régulation de l'offre et de la demande par le marché (la fameuse "main invisible" d'Adam Smith), le self-made man, la libre entreprise, le libéralisme
Symbole, totem
Croix, Croissant, Etoile juive
Dollar, les logos des grandes entreprises capitalistes
Les oracles
Les analystes boursiers, les indicateurs économiques
Les élus parmi les élus
Les saints
Les PDG du Dow Jones ou du CAC 40, les banquiers
Le règne de Dieu
L'Apocalypse et le règne de Jésus pendant mille ans
La mondialisation, le libre échange, être le leader dans son domaine d'activité
Rites
La messe, les chemins de croix, les processions
La présentation des résultats aux analystes financiers. Les plans de restructuration
Les martyrs
Les saints persécutés
Les licenciés sur l'autel du profit, les petits porteurs ruinés.
Les boucs émissaires
Les hérétiques, les infidèles, les athées
Les concurrents, les impôts, les syndicats, l'état (sauf quand tout va mal)
Cérémonies initiatiques
Le baptême, le catéchisme, le scoutisme
Harvard, HEC, Ecoles de Commerce
La société de consommation, fille aînée du capitalisme
Dans la société de consommation un produit repésente plus que l'objet proposé, à cause de toute une symbolique créée par les messages publicitaires. L'objet mis en avant n'est plus qu'un simulacre qui devient secondaire par rapport à sa représentation imaginaire. Ce qui est vendu est cet imaginaire, c'est-à-dire un concept sacré, comme la beauté, la jeunesse, le corps libéré, la séduction, la libido… que le matraquage publicitaire a fini par nous inculquer, à l'aide d'une multitude de signes et de situations.
Qui achèterait un "parfum générique", c'est-à-dire le même parfum vendu à prix coûtant,
sans publicité, dans un flacon ordinaire et sans la marque ?
La société de consommation, c'est aussi l'art de susciter toujours de nouveaux besoins.
Une campagne médiatique est réussie quand ceux qui composent en la cible commerciale finissent par se demander :
"Comment ai-je pu vivre jusqu'à présent sans ce nouveau produit ?"
D'autres fêtes viennent, tout au long de l'année, remplacer les grands moments de la vie
religieuse et entretenir l'ardeur à consommer : Saint Valentin, fêtes des mères, des pères,
des grands-mères..., Halloween, fêtes de fin d'année.
L'enfance prise en otage
Les religions avaient bien compris tout le parti qu'elle pouvait tirer, par un endoctrinement précoce, du caractère plus malléable et influençable de l'enfant. La société de consommation ne fait pas autre chose en faisant des jeunes une "cible commerciale" et l'objet de toutes les attentions du marketing. Dans un monde où l'enfant est roi, celui-ci est devenu un levier fort pour orienter les choix de consommation de ses parents.
Honte à l'adulte qui ne se laisse pas influencer, car il prive son enfant du dernier gadget que tous ses camarades d'école possèdent déjà depuis longtemps!
Qu'il culpabilise!