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Témoignage

Oh MY God !

(Benoît -   08/12/08)



Dieu existe malheureusement. L'Existence est un concept qui postule que toute action entraîne une réaction. Or forcé de constater que le Gland Barbu ou qu'importe sa forme provoque de nombreuses réactions sur Terre. L'idéal serait que ces réactions deviennent réellement positives à défaut de disparaître mais ceci est une toute autre histoire.

Prôner ainsi l'existence de ce Dieu est bien sûr une provocation volontaire car on parle ici d'un concept qui a des répercutions bien réelles. Cependant cela nous ramène à un passage d'un livre qualifié par certains de Sacré (comme dans Sacrée Connerie?) et qui décrète que le verbe est au commencement... Je précise tout de suite que je n'ose pas prétendre que ce texte possède une quelconque légitimité en la matière mais cela peut-être intéressant malgré les multiples erreurs de ce "Livre" écrit par un ou des hommes, manifestement forts tourmentés pour certains selon les passages; et fort schizophrène si il était seul. : )

Nous avons donc le verbe au commencement contre un concept qui "existe". La métaphore des textes dits Sacrés ne serait donc pas simplement une légende? Je parcours ce site depuis quelques semaines et j'en ai exploré pas mal de son contenu, j'ai donc lu un passage très pertinent sur ce "Verbe au commencement" que je vous invite à lire et qui montre à juste titre que cette métaphore n'est pas positive en tout point. On trouve ce passage dans la rubrique femme, article Le genre de Dieu et le sexisme de la Bible.

Malgré cela, je pense que l'enseignement à en tirer est bel et bien présent. En effet, l'erreur d'une croyance aveugle en ces textes est dangereuse quand on les considère au rang de Divins mais avec une lecture souple, et en dépit du sang coulés en leur nom, si on les étudie comme tels, comme des repères (élaborés il y a fort longtemps donc fort désuets je conçois) ancestraux écrits par nos pairs-pères (j'insiste sur le pairs) alors on y trouve des choses moins négatives qu'en apparence. Et la métaphore qui semble revenir souvent et dont je parle ici en fait partie. Je m'explique: je pense qu'il s'agit d'élever l'Homme cultivé, dit civilisé au rang de Dieu par le biais du Langage. Et même si nous élever au rang de divinité peut sembler fort prétentieux, cela remet l'Homme en face de son destin, en possédant la maîtrise totale et de plus, cela ne lui est permis que par le verbe. La parole, les écrits, le sens. Une capacité d'abstraction permettant de penser sa propre pensée (L'infini en somme)! Tout ce qui fait de l'humanité un réservoir inestimable et incommensurable d'espoir.

De plus, on parle souvent des incohérences de la Bible notamment de l'impossibilité d'allier infini à son opposé (ou de le concevoir du moins) mais c'est précisément le propre de l'Homme que d'être incohérent, limité dans son être par son enveloppe physique et sa mortalité mais pourtant tout aussi infini dans sa pensée et son impact (Comme faire "exister" un concept)... Dans sa langue ses symboles, son culte des morts qui transcende réellement la vie. Une âme immortelle certes, pas "physiquement", pas nécessairement de façon absolue dans cette immortalité, mais qui par le souvenir de nos semblables "existe" véritablement à un moment donné. Une immortalité relative, paradoxale, comme l'Homme. Est-ce possible me direz-vous?

A cela je répondrai le mot qui me semble le plus approprié qui est métaphore. Encore et toujours lui. Facilité dirons certains, je leur répondrai qu'il n'existe pas de mot ou d'ensembles de mots pour décrire la Réalité dans son inégalable complexité et que traiter une métaphore de façon absolue constitue un aussi grand danger que la croyance dur comme fer en son premier degré car dans les deux cas on procède à son idéalisation. Surtout que celle-ci doit avoir des conditions d'existence (Ici la mémoire, les sépultures) et ne semble décrire précisément qu'une situation donnée.

Je ne saurai me déclarer Athée à cause de mes doutes sur l'Origine qui n'est peut-être qu'un concept humain dû à notre naissance mais que je me refuse d'expliquer et qui si elle existait connaîtrait bel et bien ce que j'accepterai d'appeler Dieu bien que je ne puis l'imaginer conscient, cependant les religions me dérangent quelque peu. Je ne peux les supporter quand elles dictent la vie des fidèles mais malgré cela je suis pour toute forme de spiritualité. Si j'ai tenté de redorer un minimum et ce, aussi difficile soit-il, un passage d'un livre dit Saint, c'est que je pense que l'interprétation qu'il permet est bénéfique et que cela est possible pour d'autres, à condition de ne pas les prendre au pied de la lettre, de les remettre dans leur contexte historique (comprenez totalement dépassé pour beaucoup mais avec des éléments se jouant de l'époque, un peu comme le dit la Bible "atemporel"...) politique, social.

Mieux encore, au lieu de diviniser l'Homme c'est sa culture que la Bible métaphorise en Dieu qui nous domine tous, nous précède et nous succède. En la lisant correctement et certainement en l'actualisant, on pourrait en faire un OUTIL de connaissance de Dieu, (comprenez-le comme l'Homme et sa Culture) voir même des puissants arguments d'Athée.


Benoît, avec un profond respect pour ce site


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