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Témoignage d'un internaute agnostique


(25 août 2004)



Objet: Vive le rire!

Bonjour,

Je découvre votre site que je trouve très riche et plein d'humanité.

Sur les pages consacrées aux faux athéismes je lis, dans une réaction d'internaute, que considérer que l'athéisme n'est jamais qu'une autre forme de croyance est "illogique" "paresseux" et sans imagination. Sur l'illogisme ç'est discutable à mon sens: il n'existe pas qu'un seul fonctionnement logique: si je dis "ne croire en aucun dieu, ne serait-ce que par l'emploi du verbe croire, c'est encore du domaine de la croyance" je ne pense pas que ce soit un raisonnement illogique. Il s'agit plutôt, me semble-t-il, d'un raisonnement logique parallèle et qui n'exclue nullement le raisonnement défendu par cet internaute.

Pour ma part j'opère un distinguo entre "croyance" et "foi": tout ce qui est de l'ordre de la croyance, de la religion, me semble dangereux; par contre je respecte tout ce qui est de l'ordre de la foi ( y compris la foi en l'humain exclusivement) car ce sentiment, le plus souvent indicible, n'a pas à se justifier, et très intime et ne peut entrer dans le cadre du discutable par conséquent (là je m'exprime de façon agnostique, sceptique et de nulle autre façon).

Par ailleurs j'ai lu aussi, par M. FOURNIER, un long texte (Om/Homme) qui m'a rendu très curieux quant au "vrai mythe du labyrinthe" crétois. mais je n'adhère pas à cette sagesse philosophique (un pendant serait la phrase humoriste de Pierre Dac faite en réponse au "D'ou viens-je/Qui suis-je/Ou vais-je": "Je viens de chez moi, je suis moi et je rentre chez moi". Je me méfie des phrases séduisantes, plus encore lorsqu'elles sont enrobées d'une formulation humoristique procurant un flou artistique - je ne nie pas pour autant le ressort comique et cette phrase continue à me fait rire). Idem pour les formulations philosophiques qui usent de formulations lapidaires pour engendrer des apparences de simplicité et de sagesse: tout cela me semble terriblement réducteur: je suis quelqu'un qui ne CROIT en RIEN, ABSOLUMENT EN RIEN!!! Et si j'admire la sagesse orientale, les bouddhismes, zen y compris, le taoïsme j'y vois surtout une grande respiration de la conscience, un exercice permanent de ce souffle particulier (l'air, c'est bien connu, agit sur les hémisphères cérébraux).

Très réducteur car tout cela évacue la question du SENS en lui substituant une MORALE DU SENS. Pour moi la mort est bien moins un problème que la vie car elle ne fait qu'en conditionner la douleur et explique la naissance de toutes les choses (à la base d'ordre psychologique: refoulements, retour du refoulé) liées à la recherche compulsive du pouvoir et se concluant toujours par du totalitarisme et/ou du fascisme.

Face à la douleur, naturelle ou issue du mal-être des humains, je ne connais de réponse que la lutte contre toutes les injustices et formes d'oppressions de tous poils, la vigilance et la révolte permanente: rien ne nous consolera jamais d'un cataclysme détruisant des vies naissantes en un instant mais l'opposition aux comportements préjudiciables à l'humanité pourrait adoucir de façon durable le malheur d'exister - et nous permettre d'en rire (j'ai FOI dans le rire!). Il n'y a, je crois, aucune consolation possible à la vie, aucune à rechercher et le seul bonheur envisageable et désirable est le bonheur fugace (le "bon moment"). Je repousse le mythe du bonheur, je ne vois pas le bonheur comme une chose souhaitable.

Quant à "Dieu", mon sentiment agnostique/sceptique est le suivant:
  • Recherche des preuves de l'existence de Dieu ou réfutation de ces mêmes preuves, tout cela est stérile.

  • De deux choses l'une:
    1. Dieu existe sous une forme que j'ignore et c'est tant mieux quelque soit notre forme dans son au-delà.
    2. Dieu n'existe pas et c'est tant mieux car la Conscience cesse et l'expression "il/elle est mort/e" montre les limites du langage pour définir ce qui n'est plus qu'un non-état. Donc la souffrance de la perte du défunt n'est qu'un problème de vivants: la mort se vit vivant par procuration, elle ne se meurt pas mais s'agonise seulement.
Et même si le rire n'est pas le seul à être le propre de l'homme (de l'humain - car je déteste ce terme générique qui annule les femmes en les englobant), VIVE LE RIRE!!!
Bien à vous.


(J. A. / 25 Août 2004)



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