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Livre d'or et de cendres

à propos du déterminisme, du hasard et du libre arbitre

(une sélection de messages sur ce thème)

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Voir le texte sur le hasard de Janus (07/04/2006)


La foi,
ton discours ironique sur le hasard n'est pas le fruit du hasard mais le fruit du calcul de ceux qui tentent d'imposer leur idéologie aux autres, d'ailleurs ton pseudo en fait foi. Tu oublies allègrement la nécessité, qui prédomine dans les quelques 3 milliards d'années d'évolution des espèces, pour leur simple survie. Nous ne connaissons que les réussites de l'évolution terrestre, les ratés, sans doute innombrables ont à jamais disparus. Que penses-tu d'un Dieu tâtonnant, bégayant, pour finalement arriver à l'espèce humaine? Le hasard est également à l'origine des parasites, comme tout ceux qui subsistent aux détriments de ceux qui les écoutent et croient en leurs discours. Nos sens sont avant tout l'adaptation à notre environnement préexistant, le scénario est bien connu, si en plus, ils nous permettent d'admirer les multiples splendeurs que la nature leur offre c'est tant mieux, il faut quand même savoir que cela ne se passe que dans notre cerveau. Finalement, le hasard et la nécessité se combinent très bien puisqu'ils nous permettent de ne pas être d'accord avec les jésuites de ton espèce.
(André Burger. / 05/04/06 - 23:43)


La foi / 04/04/06 - 18:16

"Un vrai miracle ce hazard!"
En fait, pas forcément. L'univers étant immense et tres vieux, cela laisse un nombre quasi infini de possiblité à la matiere de former la vie. Avec un nombre infini de possibilité, meme les évenements les plus improbables peuvent se produire. Ce n'est évidemment pas une preuve, mais j'essaie simplement de montrer que cette hypothèse est tout à fait possible.
(N.Bohr / 05/04/06 - 10:36)


Tu sais bien que tout ce que tu as regardé, entendu senti par cette belle journée de printemps n'était que le fruit du hasard... une chtite cellule, qui est sortie d'on ne sait où par hasard, qui s'est développée toute seule comme une grande, comme ça, par hasard pour donner une variété de plantes d'animaux dont l'être humain qui pense, par hasard aussi. Pourquoi as-tu trouvé cela beau, agréable, bien, par hasard fichtre, c'est toujours la cellule et son évolution hasardeuse qui a créé les sentiments qui ne sont que de simples connections sans but précis. Logique, je ne sais pas, mais un vrai miracle en tout cas ce hasard!
(La foi / 04/04/06 - 18:16)


Oui "le hasard" n'a pas de but ou objectif, sauf celui d'accomplir le résultat d'interactions, si on pouvait lui prêter une quelconque intention.
Pour ce qui est de ses effets, tout est une question d'échelle, pour prendre les cas de figure les plus flagrants, il suffit de prendre la mécanique quantique et la relativité générale, l'un dans le domaine microscopique et l'autre dans le domaine macroscopique, et que voit on? l'un est le domaine d'un apparent aléatoire et l'autre régit un domaine d'une apparente régularité. Et comment passe t on d'un mode à l'autre? tout simplement en changeant d'échelle, car passant à une échelle supérieure, les différents effets qui semblent partir dans tous les sens se compensent les uns les autres, pour donner à l'échelle supérieure une apprente régularité.
Et beaucoup de phénomènes où règne le hasard dans la nature sont du même type, à une échelle basse tout semble aléatoire, alors qu'à une échelle supérieure les effets s'additionnent et s'annulent pour donner un phénomène régulier.
Un exemple : les simulations faite par ordinateur sur les nuages galactiques, la simulation part d'une forme vaguement sphérique, le simulateur calcule l'agitation des molécules et l'effet de la gravité, et au bout d'un moment le nuage s'applatit, et forme un joli disque comme celui de la voie lactée, bien qu'il n'y ait eu aucun plan de disque galactique prévu dans le programme.
Et on peut faire une longue liste de phénomènes qui prennent ce qui pourrait s'apparenter à un sens ou une forme régulière à une certaine échelle. Que ce soit le soleil, les écosystèmes, les êtres vivants ect...
Les orbites des planètes résultent uniquement des interactions gravitationelles des éléments du système solaire.
Quant à la mort, justement ça correspond à un effet du hasard, c'est à dire le résultat entre les différentes interactions, c'est à dire qu'à un moment les interactions n'arrivent plus à maintenir le système de façon à entretenir la vie. C'est à cause notament de la seconde loi de la thermodynamique qui fait que quand un système ne reçoit plu d'énergie il épuise la sienne pour atteindre un état de stabilité, hors la vie c'est une état d'instabilité permanente entretenu par de l'énergie, énergie fournie par des molécules chimiques ou le soleil.
(janus / 23/02/06 - 21:01)


A Crovax 2/07/05
Avec des conceptions proches nous avons une approche et un vécu différents.

Personnellement je pense que l’esprit de l’homme a modifié en profondeur l’évolution des systèmes.
L’homme est capable de projets donc d’une volonté de les accomplir.
Ils vont se former entre la rencontre d’un psychisme et d’un environnement. L’esprit humain du fait de sa plasticité évoluera dans l’élaboration. L’environnement évolue plus ou moins. Je pense que la liberté se place dans ces multitudes de possibilités. J’y vois l’interaction d’états aux possibilités importantes qui vont donner un état nouveau. Un certain déterminisme existe mais qui perd de sa force.
Pour l’être humain la mémoire et donc sa culture possède à mon avis une action de contrôle sur les décisions. Ce système permet de devenir plus ou moins maître de son destin. L’esprit de l’homme enlève, à mon avis, le caractère inéluctable des évènements.
Notre psychisme produit de l’irréel qui trouve sa source dans l’activité des neurones qui eux font partie du réel. Par exemple un enfant se dit qu’il sera cosmonaute. Ceci fait partie de l’irréel (l’imagerie cérébrale montrerait les zones qui participent à cette rêverie.) Certains sont devenus cosmonaute, leur irréel a rejoint le réel.
Cet irréel peut être celui de l’artiste qui, chez le sculpteur par exemple, va concevoir une œuvre et la réaliser. L’œuvre en projet sera différente sur certains aspects de sa réalisation (je ne parle pas de limitations techniques mais de l’évolution de la conception au long de la création.)
Notre liberté donne un sens au réel
(Minus / 06/07/05 - 21h49)


A Minus / 01/07/05 - 17h13 :
Je dois dire que malgré tous mes efforts, je ne vois pas d'espace de liberté offert à l'homme. Comme l'aurait affirmé Laplace, l'état présent de l'univers est la conséquence inéluctable de son état précédent et la cause de l'état suivant, de telle sorte que si Dieu existait, il pourrait prévoir tout ce qui attend chaque homme. Je pense que tout ce qui existe en ce monde a un destin inéluctable qui l'attend.
Raisonner ainsi entraîne de nombreuses modifications dans la manière de voir les choses.
Dans un monde déterministe, la liberté n'existe pas. C'est pourquoi, la question éternelle et controversée posée par Nietzche, à savoir s'il vaut mieux être libre et malheureux ou n'être pas libre et heureux ne se pose pas. Comme la liberté n'existe pas, il faut tout miser sur le bonheur.
Dans un monde déterministe, le mérite ou le démérite n'existe pas, car tout est inéluctable et que ce qui nous fait dire de quelqu'un qu'il a du mérite ou qu'il a démérité est uniquement le fait que nous nous disons qu'il aurait pu agir autrement. C'est ainsi que le déterministe rétabli l'égalité en dignité entre tous les hommes.
Dans un monde déterministe, il n'y a pas de regrets, car rien n'est en notre pouvoir. Ainsi, comme le dirait Descartes, nous n'aurons pour quelqu'acte manqué pas plus de regrets que nous n'en aurions de ne pas posséder le royaume de la Chine ou du Mexique. On ne dit jamais "j'aurai pu", car on ne pouvait rien d'autre, et on ne dit jamais "j'aurai dû" car à l'impossible nul n'est tenu. Le déterministe considère en général le conditionnel passé comme le temps de l'irréel ou de l'illusion.
Les déterministes en général considèrent toute morale comme vaine, en adoptent tout de même une, car leur bonheur en dépend. C'est pourquoi, sans surprises, vous comprendrez que j'ai fait le choix d'une morale utilitariste. Je pense que la justice n'a sa place qu'en tant qu'elle ne gêne pas le bonheur.
Pourquoi ? Parce que chaque homme souhaite être heureux. La justice n'est qu'une invention de l'homme. Or il est le propre de toute invention de servir l'homme et ce n'est pas au contraire l'homme qui sert son invention. Un acte moral est un acte qui produit plus de bonheur que de malheur.
L'évolution du monde n'est pas un arbre buissonnant ou à chaque intersection on fait le choix d'aller dans une direction ou une autre. L'évolution n'est qu'une ligne droite, semblable à un train pris sur des rails et qui ne peut pas s'arrêter.
(Crovax / 02/07/05 - 18h16)


A André Burger 29/06/05

A mon point de vue le réel et l’irréel ne présentent pas de différences fondamentales.
Le réel existe d’une manière autonome et n’est pas produit par la pensée. Cependant cette pensée le perçoit au travers des sens et en donne une interprétention.
L’irréel est ce qui n’existe pas ou est le fruit de l’imagination. Mais ici aussi la pensée en est le support. Cet irréel existe dans des liaisons neuronales qui se sont établies et ce support physiologique et anatomique est un phénomène concret.
A notre niveau ces deux aspects ont un support commun.

Bien sûr nous faisons la différence entre le réel et l’irréel.

Un fait s’impose, l’irréel existe en tant que production psychique.
Cet irréel existe depuis fort longtemps chez les humains. Il n’a pas été éliminé par la sélection naturelle. Il possède donc une utilité.

Je ne pense pas que l’humanité se force à donner un sens à l’irréel, son sens lui est intrinsèque et fonctionne selon une logique qui lui est propre. Il fait partie du fonctionnement normal du psychisme humain. Ceci a bien été mis en évidence par Claude Levis-Strauss.

Nous perdons actuellement nos mythes, le rationalisme guide de plus en plus les sociétés de type occidental qui sont fortement angoissées. Ne voir l’homme que comme un système biologique me semble très réducteur et dangereux. Si le sujet humain ne se conçoit plus que biologique et déterminé, les lois de la sélection naturelle peuvent s’appliquer dans toute leur horreur et je dirai, leur stupidité. Ce dernier terme ne peut s’y appliquer mais mon humanité qui les refuse, car dénuées de tout sens, le fait. Voilà un acte de liberté.

Beaucoup sur ce site voudraient voir disparaître les religions. Ceci m’évoque la destruction des bêtes nuisibles à l’agriculture. On les fait disparaître et tout sera bien. Excepté qu’un nouvel équilibre du biotope s’installe plus pauvre et déséquilibré. Ce type de raisonnement me paraît très inadapté et malheureusement pas encore disparu malgré qu’accompagnant les humains depuis leur apparition. On gère un environnement en mariant dans un équilibre les différents composants. Bien sûr, il faut accepter que nous soyons tous identiques dans notre humanité.
(Minus / 01/07/05 - 21h25)


A Crovax 29/06/05

Je suis tout à fait d’accord avec votre point de vue.
Mais quelle est votre conception de la liberté par rapport à cela ? Pouvez vous y voir un espace où elle puisse s’y épanouir ?

Au plaisir de vous lire
(Minus / 01/07/05 - 17h13)


à Minus / 27/06/05 - 21h41 :
J'ajouterai après avoir pris conscience que mes propos pourraient porter à confusion que pour moi le déterminisme n'implique pas la prévisibilité. Par déterminisme j'entends seulement le fait que nous soyons pris dans un enchevêtrement de causes à effets et que chaque cause est spécifique d'un effet. S'il est vrai comme le pensait Poincaré que certains systèmes sont particulièrement sensibles aux conditions initiales de telles sorte qu'ils deviennent imprévisible, j'ose croire que cela n'est du qu'aux limites de l'homme, aux limites de la précision avec laquelle il peut connaître la valeur des paramètres qui font les conditions initiales.
(Crovax / 29/06/05 - 20h43)


A Minus / 27/06/05 - 21h41 :
La théorie du chaos n'est que là pour donner un modèle permettant de comprendre à notre échelle l'évolution d'un système complexe. Mais les partisans de cette théorie pour la plupart, reconnaissent qu'il s'agit en fait d'un système déterministe classique. Simplement la théorie est là pour simplifier les cas où un paramètre modifié de façon infime entraîne des conséquences totalement différentes, comme par exemple les phénomènes météorologiques. Seulement cette simplification des choses entraîne un plus grand décalage entre la théorie et la réalité et c'est la conséquence de ce décalage que l'on apelle indéterminisme. Il n'existe pas de systèmes désordonnés ou chaotiques, seulement des systèmes trop complexes pour que l'on puisse prendre tous les facteurs en compte, donc qui nous aparaissent désordonnés de notre points de vue.
(Crovax / 29/06/05 - 18h27)


A Crovax et Minus,

J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt votre débat sur le déterminisme, la liberté, la nécessité etc...
Débat philosophique très riche, néanmoins, une phrase de Minus m'interpelle "Peut-être notre liberté est de donner un sens au réel".
J'ai quand à moi plutôt le sentiment que l'humanité s'acharne a donner un sens à l'irréel, aux mythes, et bien sûr aux croyances.
Ceci est tout à l'opposé de la liberté, puisque nous enchaînant à des rituels, à des systèmes aliénants notre raisonnement. Le sens du réel fait de causalités, d'intéractions est à mon avis très bien expliqué par les scientifiques authentiques qui mettent leurs connaissances au-delà de leur croyances.
(André Burger. / 29/06/05 - 18h14)


A Crovax 24/06/05

La théorie du chaos, qui est devenue celle des systèmes complexes, est beaucoup plus proche de la réalité que les conceptions plus classiques qui se réfèrent à un monde épuré. Notre propre existence est faite de situations multiples.
Je lisais que la transmission neuronale ne se fait pas automatiquement mais suivant un phénomène aléatoire. L’apprentissage peut moduler les interactions entre les neurones.
Ce système permet un champ de possibilités immense où je peux voir la liberté. Ma petite touche personnelle va donner une réponse qui m’est propre. Tout cela répond à des lois qu’y concernent le chaos déterministe. On s'éloigne donc d'une approche déterministe telle que je la présentais dans mon premier message de début juin. Cette approche reflète l'esprit humains dans la multiplicité de ses adaptations psychologiques. Le déterminisme existe toujours mais dans un système intrinsèquement multiple qui impose des réponses très différentes selon les circonstances.
(Minus / 27/06/05 - 21h41)


à Minus / 23/06/05 - 22h48
S'il est peut-être vrai que la mécanique quantique n'influe pas sur la prise de décision, la raison pour laquelle elle a fait si grand bruit est qu'elle semble montrer qu'une partie de notre monde est géré par l'indéterminisme. Ainsi elle contre l'argument déterministe suivant : "Observez la nature, elle est entièrement déterminée. L'homme fait partie de la nature alors pourquoi penser qu'il en serait autrement pour lui?" Mais en réalité, si elle a été prise pour beaucoup pour une preuve de notre liberté, elle ne nous fait que nous poser plus de questions et ne permet de trancher en rien.
La théorie du chaos me semble improbable, car si notre monde était ainsi fait, les connaissances scientifiques seraient impossibles à acquérir, le monde serait imprévisible. Si il semble une fois que les mêmes causes produisent des effets différents, c'est simplement qu'une nouvelle variable, inconnue, a influé sur le système étudié, entraînant une incohérance entre la prévision et les faits. Comme nous ne pouvons pas connaître cette variable par définition inconnaissable, il est possible qu'un ésprit prompt à juger optera pour la théorie du chaos.
Si, psychiquement, une cause commune ne produit pas les mêmes effets cela est simplement du au fait que deux individus différents n'ont pas la même histoire. Et si un malheur ne nous condamne pas à être malheureux toute notre vie c'est que d'autres causes s'ajoutent à celle-ci, par exemple l'oubli ou le fait de surmonter son traumatisme, ou encore le fait qu'un bonheur plus grand nous fasse oublier notre malheur etc..
Quand au moment de prendre une décision, si nous avons l'illusion de faire un choix ce n'est que parceque nous ignorons les causes qui nous déterminent à ce moment là. Cette possibilité prise en compte, vous ne sauriez vous faire passer pour caution du réel.
Pour moi, les probabilités ne sont qu'une science de l'illusion. Si nous pouvons parler de CHANCE ou de PROBABILITE c'est uniquement parceque nous ne maîtrisons pas toutes les variables. Si, par exemple, au moment de lancer un dé nous savions exactement l'angle sur lequel il va tomber sur la table, la vitesse et la présence d'éventuels obstacles sur son chemin, nous pourrions calculer avec précision le résultat. Le mot CHANCE n'est là que pour masquer l'ignorance de celui qui l'emploie.
(Crovax / 24/06/05 - 21h19)


A Crovax 22/06/05

Je vous remercie de votre réponse et je vous fais par de ma vision du problème.

Ici je conçois la liberté dans son sens de libre arbitre ; donc une volonté qui se détermine librement.

Personnellement la mécanique quantique ne me semble pas plus interférer sur la décision que sur tout autre phénomène physique. Le principe de décohérence permet de passer du domaine quantique au classique. Le substrat est pour toute matière identique.
Un apport actuel et bien à notre échelle est la théorie du chaos. Pour une ou des causes données des conséquences diverses peuvent survenir. Ce n’est bien sûr pas un choix mais un champ de possibilités beaucoup plus vaste. Ceci montre un monde non déterministe mais probable. Le vécu et l’histoire de chacun répondent à cet aspect.
Dans le psychisme une cause commune ne produit pas les mêmes effets. Un enfant malheureux dans son enfance n’est pas condamné au malheur sa vie entière. Hervé Bazin en est un exemple saisissant. Nous pouvons créer notre histoire. Ce phénomène est connu sous le terme de résilience.
Il apparaît à la lecture du réel que nous évoluons dans un champ de possibilités où nous prenons des décisions. Le support anatomique est la région préfrontale.
Le choix, à mon avis existe. Mais qu’est-ce qui le produit ?
Il existe un substrat biologique, une mémoire, une conscience et un inconscient, un environnement. Dans tout cet amoncellement de causes où se situe le choix ?
Au minimum, je le conçois comme une probabilité de survenue d’un comportement lors d’un état donné.
S’il ne s’agit pas de libre arbitre, du moins nous y gagnons une certaine indépendance par rapport au milieu. Je dirais même que les notions d’art, de beauté, de bonté, de religion mais aussi de ce qu’on appelle le mal apparaissent.
Peut-être notre liberté est de donner un sens au réel ?
(Minus / 23/06/05 - 22h48)


à Minus / 21/06/05 - 19h16 :
Je serai plutôt à tendance déterministe voir nécéssitariste. Je pense que même au delà de l'influence de l'état physique, de notre histoire et de notre environnement, il se trouvera toujours quelque cause de telle sorte que l'homme ne peut prétendre à la liberté. Sans le principe de causalité, toute connaissance scientifique serait impossible, le monde n'obéirai à aucune logique, il serait chaotique. De plus, comme l'aurait dit Spinoza, le fait que dans la nature il n'y aie aucun mal ni aucun bien, et le fait que l'homme, issu de la nature aie adopté de tels concepts, montre que nous ne sommes pas guidés par notre seule raison et que l'on ne peut pas alors être libre.
De plus, si un homme n'existait pas, il est évident qu'il ne pourrait pas agir. Donc s'il agit c'est parce qu'il existe et donc l'existence est toujours la cause de l'acte. Or, notre existence ne dépend pas de nous, mais uniquement de mère nature.
Certes les derniers développements de la science, le principe d'incertitude d'Heisenberg notemment, rendent plus modeste et permettent de supposer qu'une certaine liberté puisse subsister. Mais ces théories ne sont que des modèles, et la part d'indéterminisme de la théorie peut très bien n'être là que pour masquer l'ignorance de l'homme et l'imperfection du modèle. Une théorie n'est pas une connaissance mais un modèle qui permet de comprendre. De plus, à considérer les théories, nous pourrions aussi parler de la théorie de la psychanalyse qui prétend que nos actions sont toutes déterminées, par ce que Freud apelle déterminisme psychique.
Quand à poser la question de l'existence de la liberté, il reste peut-être à définir ce terme : parle-t-on du fait d'un libre décret ou d'une libre nécéssité? Du fait d'agir seulement en fonction de causes internes à l'individu ou d'agir sans cause?
(Crovax / 22/06/05 - 15h19)


A Crovax

Vous posez la question de la liberté lors de votre intervention du 8/06/05.
Je vous ai fait une réponse, puis aucune réaction de qui que ce soit n’est survenue.
Votre question est des plus passionnantes et permet de sortir des sempiternelles remarques sur les méchants ou idiots qui ne partagent pas le point de vue de celui qui s’exprime.
J’aimerais connaître votre point de vue à ma réaction et bien sûr celle de tout autre intervenant.

Dans l’attente de votre réponse
(Minus / 21/06/05 - 19h16)


A Crovax 08/06/05 23h14

Dans un référentiel matérialiste le comportement d'un être n’est que la résultante de l'interaction de son histoire (génétique, culturelle, familiale), de son état physique et notamment neurologique, de son environnement. La liberté est singulièrement absente. Certains spécialistes des neurosciences avancent qu'on aurait peut-être la possibilité de dire non dans une situation donnée.
Alors, dans ce contexte, athée ou non reflète la même illusion car tout humain se trouve dépourvu de choix.

Pas très agréable mais cette conception possède l'avantage de montrer que nous sommes tous identiques dans notre fonctionnement avec des réponses différentes qui ne sont en aucune façon en rapport avec notre niveau d'intelligence. Les réactions agressives à type de contrainte sur des populations sont aussi l'apanage de tous.
(Minus / 11/06/05 - 18h46)


Déterminisme ou indéterminisme... telle est la question qui ne pourra il me semble être complètement résolue que lorsque les sciences seront elles-mêmes complètes. L'homme dans tout cela, est il libre ou n'est-il que conditionné par les causes qui agissent sur lui? Sont-ce les partisants de la liberté qui prennent l'ignorance des causes pour leur inexistence ou seraient-ce les déterministes qui prennent l'inexistence des causes pour leur ignorance? Comment peut, selon vous, s'exprimer la liberté de l'homme, à tenté qu'elle existe?
(Crovax / 08/06/05 - 23h14)


..... Ensuite, sachez que je ne suis pas contrairement à ce que vous pensez obsédé par la liberté, je serai même plutôt déterministe. Lorsque je parle de liberté ou de libre choix, c'est en fait ambigu, car à la vérité je ne parle pas d'une liberté absolue mais d'une liberté relative (être non pas libre dans l'absolu, mais libre "par rapport à"). Par libre choix du sens de sa vie j'entends donc prendre sa décision sans pressions exterieures, au moment du choix. C'est ainsi que nous pouvons aspirer à devenir nous même et à avoir une vie digne de ce nom. C'est une condition sine qua non au bonheur véritable.
Pensez vous réellement que je m'empêcherai de dénoncer (et non pas condamner, car ce mot a une connotation responsabilisante qui ne me sied guère en tant que déterministe) ce qui me déplaît sous pretexte que cela relèvera peut-être du libre choix du sens de la vie de l'incriminé?
Premièrement ce n'est qu'hypothétique et deuxièmement, ce n'est pas parce qu'un choix est libre qu'il est respectable ou qu'il n'est pas souhaitable de le changer!
(Crovax / 09/05/05 - 17h02)


"Un électron en 2 endroits différents". "La théorie des cordes à 15 dimensions".
Ces problèmes sont juste une question de physique statistique et de description mathématique : la vulgarisation scientifique a tentée de les expliquer de manière imagée. Et voila que ce volontarisme se retourne contre elle. Désolé mais il n'y a rien de divin dans tout cela.
Mais au contraire excessivement de travail critique et une somme incroyable de calculs. De quoi rebuter toute croyance béate.

PS : mon pseudo est antérieur à votre message, n'y voyez aucune moquerie.
(homo Sapiens Sapiens / 04/10/04 - 20h16)


Pas très amusante la vue objective de l'homme; des mécanismes qui s'imbriquent. Heureusement que la mécanique quantique met un peu de fantaisie dans tout ça.Un électron qui se trouve en deux endroits différents au même instant, voilà qui est rafraîchissant et nous sort de notre déterminisme un peu trop brutal.
Je ne parle pas de la théorie des cordes qui, si j'ai bien compris, travaille dans quinze dimensions. Notre espace temps devient tout à coup bien étroit. Alors, le réel qu'est ce que c'est? Car cette physique de l'infiniment petit nous décrit notre substance.
La lecture du monde par cet outil fabuleux qu'est la science m'enchante et me rend très humble. L'interprétation existentielle m'appartient ou paraît m'appartenir.
Un dieu ou pas un dieu, bien malin qui pourraît y répondre.
Peut être nous fera-t-il le coup de la matière noire qui compose 80% de l'univers et qu'on ne peut mettre en évidence. Assez farfelue comme histoire mais tout à fait vraie.

Au plaisir de vous lire.
(Minus / 02/10/04 - 21h59)


Bonjour, depuis de mes dernières expériences je crois qui le monde et "les cadeaux du monde" sont une question de déterminisme.
L'homme avec chance est le dominateur et l'homme sans chance est la victime sans possibilités. Les rêves sont ilusions en les hommes sans chance et le temps c'est un diamant bien beau en le destin circulaire et parfait de l'homme de bonne chance. La chance c'est étrange à la volonté humain et le succés son complément indépendant de tout vertu comme tout échec.
Avec gentillesse:
Site: Duizeídé (google)
(Jorge V. de Duizeídé / 02/10/04 - 23h50)


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