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Littérature

2009

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Début de la revue de presse sur la littérature


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Les bondieuseries du père Crumb (Lucie Servin)
L'Humanité - 29 décembre 2009

A propos de l'ouvrage de Robert Crumb, "La Genèse" (Éditions Denoël Graphic).
"Auteur à scandale, Robert Crumb, le pape consacré du comix underground, s’attaque à la Genèse. "Une illustration littérale", déchristianisée et chaste du texte biblique.
Provocation ultime ou rédemption expiatoire. Le grand dessinateur semble s’être assagi. "En 2000, j’ai fait un rêve, j’ai eu cette vision de Dieu. Alors, quand j’ai commencé la Genèse, je l’ai dessinée de la manière dont je l’avais vue? : un vieux gars barbu », explique-t-il. Révélation troublante et mystique. En illustrant la Genèse, le grand gourou de l’anticonformisme abandonne la caricature et les traits paillards pour se livrer à l’exégèse graphique. Robert Crumb brouille les pistes et ses fans de toujours ne reconnaîtront pas leur auteur dans cette version déroutante du premier livre de la Bible. Il y a dix ans, la consécration de Crumb pour son œuvre au festival d’Angoulême avait porté au sommet ce chantre de la bande dessinée litigieuse. Auteur à scandale, Robert Crumb a su choquer toute une génération puritaine effarée face à la vague déjantée et libertaire des hippies. Il a conquis sa renommée sur ses tracés iconoclastes et ses histoires sans pudeur avec les épisodes trashs de Fritz le Chat ou les visions de Mister Natural, le grand gourou psychédélique."
[...]
http://www.humanite.fr/2009-12-29_Cultures_Les-bondieuseries-du-pere-Crumb


"L’éthique, c’est de changer Israël" (Esther Bensassa)
L'Humanité - 23 novembre 2009

A propos du livre d'Esther Bensassa, directrice d’études à l’École des hautes études (Sorbonne), Etre juif après Gaza (Éditions du CNRS, 2009) dans lequelle elle "dit le dilemme qui est le sien et qu’elle résume ainsi : "Je ne peux pas être juive sans Israël, ni avec Israël tel qu’il est."
Esther Benbassa enseigne l’histoire du judaïsme à l’École pratique des hautes études. Un judaïsme qui est le sujet de ses publications, mais aussi son identité profonde. Assumée et tourmentée, comme en témoigne son dernier livre. [...]
Le lien des juifs avec Israël, au centre de ce livre, et que vous questionnez, on le sent très fort. Il fait partie de vos racines ?
EB : Je n’ai pas de racines. Pour moi, être juif, ce n’est pas une question de religion puisque je ne suis ni croyante ni pratiquante. C’est une façon de voir le monde, c’est une éthique, et lorsque cette éthique est remise en question, il ne me reste plus grand-chose… Mais peut-on cesser d’être juif ? Je ne le crois pas. [...]
En 2007, plus de la moitié des juifs américains – non orthodoxes, bien sûr –, de moins de trente-cinq ans, disaient même que la disparition d’Israël ne serait pas une catastrophe pour eux (page 22), ce qui est inimaginable en France. Je crois qu’après Gaza, il y a eu un questionnement plus grand encore chez les juifs américains, surtout chez les jeunes. Et comme ce qui se passe en Amérique arrive aussi chez nous, je crois que le soutien massif des juifs français à Israël et à chaque guerre s’amenuisera avec le temps. À un moment donné, si Israël continue à se comporter de cette façon, il y aura une distanciation de la diaspora. En même temps, je crains qu’il n’y ait une confusion de plus en plus grande entre les juifs et Israël, et que le rejet de l’attitude d’Israël n’entraîne un rejet des juifs. Ce n’est pas de la prophétie, c’est une peur réaliste… [...]
Quelque chose a bougé, malgré les postures figées et l’autodéfense. Il me semble qu’avec ce livre, j’ai donné une voix aux silencieux, à ceux qui se posent des questions et qui n’osent pas encore le dire. Les juifs n’ont pas tellement envie d’assumer les erreurs d’Israël. Je ne crois pas qu’ils continueront longtemps à soutenir un État qui a été, à leurs yeux, une éthique et qui ne l’est plus. Je crois vraiment que la diaspora doit imposer à Israël une éthique pour éviter le décrochage dont je parlais tout à l’heure."
[...]
http://www.humanite.fr/2009-11-23_Societe_ESTHER-BENBASSA-L-ethique-c-est-de-changer-Israel


Comment Américains et Israéliens ont nourri l'islamisme (Jacques Attali)
L'Express - 16 novembre 2009

A propos du livre de Charles Enderlin, "Le grand Aveuglement" (Ed. Albin Michel).
"Dans son nouveau livre, Charles Enderlin montre comment Américains et Israéliens ont, au nom de leurs intérêts, favorisé la montée de l'islamisme... avant d'en payer le prix.
Après plusieurs livres, devenus désormais des références, sur l'histoire des négociations de paix au Moyen-Orient, Charles Enderlin publie aujourd'hui un livre passionnant sur les relations des Israéliens et des Américains avec l'islam.
Dès leur arrivée en Afrique du Nord, en 1942, et pendant toute la guerre froide, les Américains ont utilisé l'islam contre le communisme. Des officiers américains ont même poussé les Algériens à se révolter contre une France dont Washington craignait qu'elle ne tombât entre les mains communistes. Comme ils ont manipulé, dans le même but, en Italie, le Vatican et la mafia, l'un et l'autre en soutiens de la démocratie chrétienne.
Charles Enderlin montre parfaitement comment cette stratégie a conduit, par un terrible engrenage, tant en Afghanistan qu'au Moyen-Orient, à la montée de l'islamisme. [...]
Ainsi, en dix ans, les laïques des deux camps (travaillistes israéliens et Fatah), qui avaient fini par réussir à se parler et même à s'entendre, sont discrédités par les religieux de chaque bord, qui se retrouvent dans le rejet de la rationalité et des valeurs démocratiques ; transforment un conflit territorial en une guerre de religions, rendant impossible toute négociation. On peut faire des compromis sur le tracé d'une frontière, pas sur la nature de Dieu."

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/comment-americains-et-israeliens-ont-nourri-l-islamisme_828676.html


"Retour sur la question juive", d'Elisabeth Roudinesco : l'antisémitisme et la confusion des mots (Jacques Le Rider)
Le Monde - 30 octobre 2009

"Une formule de Maurice Blanchot, placée en épigraphe, donne le ton du livre : "L'antisémitisme reste la faute capitale." Aussi est-il l'interdit qui suscite la pire des accusations, celle qu'on lance pour tuer son adversaire. Si Elisabeth Roudinesco revient aujourd'hui à la "question juive" (en hommage à Jean-Paul Sartre), c'est pour s'insurger contre les abus de langage qui sèment la confusion.
L'historienne souligne les différences entre l'antijudaïsme du Moyen Age et de l'époque moderne et l'antisémitisme enfanté par le XIXe siècle, sans nier que telle notion "antijuive"- comme celle de "pureté du sang", brandie contre les marranes en Espagne - ait pu être un jalon sur la voie conduisant à l'antisémitisme.
Fidèle à l'esprit des Lumières, elle rappelle que l'antijudaïsme de Voltaire et de Diderot s'en prenait à l'obscurantisme religieux au nom de l'émancipation des juifs. C'est avec la même conviction qu'elle réfute les accusations d'antisémitisme souvent portées contre Marx. (...)
Le dernier chapitre de cet essai, qui ne vaudra pas que des amis à son auteur, est une critique sévère des "inquisiteurs" et "procureurs" qui voient l'antisémitisme là où il n'est pas. Voilà un livre érudit et courageux, qui préfère le combat rationnel aux vaines polémiques."

http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/10/29/retour-sur-la-question-juive-d-elisabeth-roudinesco_1260094_0.html


Quand la religion dicte la loi, la vie publique se sclérose (Djemila Benhabib)
L'Humanité - 12 octobre 2009

A propos du livre de Djemila Benhabib, "Ma vie à contre-Coran". Entretien réalisé par Mina Kaci.
"L’essayiste algérienne Djemila Benhabib s’élève contre l’islam politique, porté par une minorité de musulmans.
Née en Ukraine en 1972 d’une mère chypriote grecque et d’un père algérien, Djemila Benbabib a grandi à Oran, en Algérie. Condamnée à mort par les islamistes, sa famille, engagée dans les luttes politiques et sociales, se réfugie en France en 1994. Trois ans plus tard, elle s’installe, seule, au Québec, où son livre Ma vie à contre-Coran rencontre un franc succès. L’ouvrage va paraître le 15 octobre en France. [...]
Diriez-vous que dans vos deux pays d’accueil, la France puis le Québec, le système politico-religieux s’installe de la même façon que celui qui vous a obligée à quitter l’Algérie ?
Djemila Benhabib. Absolument. On sent de l’égarement. On oublie que la laïcité est l’aboutissement historique d’un long processus et qu’on y est arrivé par nécessité. C’est comme si la collusion du religieux et du politique n’avait jamais existé alors qu’elle était la norme en Europe, et c’est précisément pour éviter ces dérives qu’on a confiné le religieux à la sphère privée. Au Québec, on souligne cette année le 50e anniversaire de la mort de l’ancien premier ministre, Duplessis. C’est extraordinaire de voir à quel point l’alliance entre le clergé catholique et l’État était lourde de conséquences pour toute la société, et particulièrement pour les femmes. [...]
Vous dites que « la laïcité est, elle, la seule voie de cohabitation possible » en Algérie, en France comme au Québec. Pourquoi ?[...]
Djemila Benhabib. L’histoire regorge d’exemples de religions qui débordent de la sphère privée pour envahir la sphère publique et devenir la loi. Dans ce contexte, les femmes sont les premières perdantes. Pas seulement. La vie, dans ses multiples dimensions, se sclérose lorsque la loi de Dieu se mêle à la loi des hommes pour organiser les moindres faits et gestes de chacun. Il n’y a plus de place pour les avancées scientifiques, la littérature, le théâtre, la musique, la danse, la peinture, le cinéma, la vie tout simplement. Seuls la régression et les interdits se multiplient. C’est ce qu’il faut éviter à tout prix si notre prétention est de vouloir continuer de faire avancer l’humanité."
[...]
http://www.humanite.fr/2009-10-12_Idees-Tribune-libre-Histoire_-Quand-la-religion-dicte-la-loi-la-vie


Esther Benbassa se demande comment "être juif après Gaza"
Libération - 9 octobre 2009

A propos du livre d'Esther Benbassa, "Etre juif après Gaza", CNRS éditions.
"C’est un tout petit livre, très court et très dense, très sombre et très clair à la fois. Esther Benbassa, directrice d’études à l’Ecole pratique des hautes études et spécialiste de l’histoire juive, part d’une question simple et personnelle : "Comment être juif après l’offensive israélienne contre Gaza ?" Révoltée par l’ampleur des violences (1 300 morts palestiniens, dont une majorité de civils, contre une demi-douzaine d’Israéliens), par la disproportion des forces en présence et par le discours victimaire et auto-justificateur du gouvernement israélien, Benbassa s’explique : "C’est parce que je suis une Juive sans Dieu qu’Israël fait partie de la religion que je n’ai pas, mais c’est aussi parce que j’y ai grandi que je tiens à son existence et ne puis donc qu’être critique."" [...]
http://www.liberation.fr/livres/0101595998-esther-benbassa-se-demande-comment-etre-juif-apres-gaza


Musulman au bureau
L'Express - 8 octobre 2009

"IMS-Entreprendre pour la cité, un réseau regroupant 200 PME innovantes, publie un guide sur la religion. L'ouvrage, intitulé Gérer la diversité religieuse en entreprise, aborde les demandes des salariés de confession musulmane et la manière dont elles peuvent être satisfaites en accord avec les impératifs professionnels."
http://www.lexpress.fr/actualite/indiscret/musulman-au-bureau_792528.html


Pourquoi papa il est pas juif ? (Séverine Mathieu)
Libération - 2 octobre 2009

A propos du livre de la sociologue Séverine Mathieu "La transmission du judaïsme dans les couples mixtes" (Editions de l'Atelier, 2009). Interview de Catherine Coroller.
"C’est un petit livre accessible et savant. "Que transmet-on lorsque l’on est juif, que l’on ne pratique pas, que l’on partage sa vie et que l’on élève des enfants avec un conjoint non juif ?" interroge Séverine Mathieu, sociologue à l’Ecole pratique des hautes études (EPHE) et membre du groupe Sociétés, religions, laïcités (CNRS) dans son dernier opus tout juste publié (1). Pour tenter de répondre à cette question, cette chercheure a rencontré 27 couples d’âges et d’horizons divers et a mené 11 entretiens individuels avec des juifs et non-juifs. Elle nous livre ici ses conclusions.
Pourquoi vous êtes-vous intéressée à la question de la transmission du judaïsme chez les couples mixtes ?
J’ai été frappée d’entendre des gens âgés de 30 à 40 ans, lorsqu’ils ont eu des enfants, se poser la question de la transmission du judaïsme, et voir cette question devenir saillante, en la mettant parfois en lien avec le regain d’antisémitisme du début des années 2000. Je parle de gens qui ne pratiquaient pas et qui pouvaient afficher une totale indifférence à cet héritage. [...]
Depuis la Seconde Guerre mondiale, les mariages dits "mixtes" ont fortement augmenté parmi les juifs français. Si l’on en croit un sondage publié en 2002 dans l’Arche (mensuel du judaïsme français), 40% des juifs mariés âgés de moins de 30 ans ont un conjoint non juif. Et parmi les couples non mariés, la proportion serait encore plus forte. Pour la sociologue Dominique Schnapper, les juifs "en partie" vont devenir la norme. Cela pose la question de la dilution, voire de la disparition, du judaïsme.
Les couples mixtes portent-ils la culpabilité d’être en quelque sorte responsables de cette disparition, après la Shoah ?
Ils peuvent ressentir un sentiment de culpabilité de rompre la chaîne de la transmission du judaïsme, de participer de la disparition de cette identité. D’ailleurs, le plus souvent, le conjoint non juif devient un acteur de cette transmission. Sans nécessairement se convertir pour autant."
[...]
http://www.liberation.fr/vous/0101594599-pourquoi-papa-il-est-pas-juif


Libérons l'islam (Abdelwahab Meddeb)
Le Nouvel Observateur - 24 septembre 2009

"L'auteur de "Contre-Prêches" publie un nouvel essai où il défend un islam moderne et éclairé qui fait le lien entre Orient et Occident par Abdelwahab Meddeb.
Le Nouvel Observateur. - Pourquoi est-ce en Occident plutôt qu'en terre d'Islam que les intellectuels arabo-musulmans réfléchissent à leur propre histoire et tentent de penser un "islam moderne"
Abdelwahab Meddeb. - Je consacre dans mon livre un chapitre ("Du déclin arabe") sur cette question où je montre que l'énergie intellectuelle des pays d'Islam s'est déplacée vers l'Europe et l'Amérique. Ces terres ont participé au phénomène postcolonial de la migration, laquelle fut aussi intellectuelle. Désormais, nombre de chercheurs et d'universitaires originaires d'Islam participent à l'islamologie comme science internationale. Leur contribution lave l'orientalisme du soupçon ethnocentrique. Cela donne plus de crédit à l'approche historique du Coran aux yeux des musulmans lettrés car la réception des textes traverse les frontières et parvient aux pays d'Islam. Récemment, l'ayatollah Khamenei a déploré que les sciences coraniques soient "contaminées" par la méthode occidentale et il a recommandé l'islamisation des sciences humaines. Notre travail ici a des effets là-bas : face à nous qui voulons moderniser l'islam, il y a ceux qui veulent islamiser la modernité. En outre, ce travail de modernisation concerne aussi l'Europe, car nous avons besoin en Occident d'un islam moderne, adapté à la sécularisation. [...]
Ecrivain, poète, et animateur de l'émission "Cultures d'islam" sur France-Culture, Abdelwahab Meddeb est professeur à l'université de Nanterre. Auteur de nombreux livres dont "la Maladie de l'islam" et "Sortir de la malédiction", il vient de publier au Seuil "Pari de civilisation"."

http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2342/articles/a409556-.html?xtmc=religion&xtcr=9


"Violence et monothéisme", de Jan Assmann : aux sources de l'intolérance (Nicolas Weill)
Le Monde - 30 avril 2009

"Les secousses que provoquent intégristes, talibans et autres fondamentalistes à travers le monde incitent à poser une question de fond : n'y aurait-il pas dans le code génétique du monothéisme une graine de violence, qui entraînerait la transformation inéluctable d'un message d'amour et de fraternité en discours de haine et d'intolérance ? Cette opinion a été prêtée à l'un des plus grands égyptologues, l'Allemand Jan Assmann, lequel a étendu les limites de sa spécialité à une réflexion approfondie sur la "mémoire culturelle" et l'empreinte laissées par l'Egypte ancienne jusqu'à nos jours. C'est à ce titre qu'il est le premier invité de la nouvelle "chaire du Louvre" et prononcera dans ce musée, du 4 au 18 mai, une série de conférences en français sur "L'Egypte ancienne entre mémoire et science".
Dans ses derniers ouvrages, Jan Assmann avait semblé suggérer, non sans susciter des controverses, que le monothéisme biblique serait moins l'inventeur de la thèse de l'unité de Dieu que de l'exclusivité religieuse. [...]
Dans ce court essai, le savant estime avoir été mal compris et nuance son propos. Pour lui, la violence religieuse n'a rien à voir avec la croyance et tout à faire avec la politique. Elle relève d'un monothéisme "inaccompli" qui doit s'affirmer par rapport à un environnement qui n'était pas le sien. Un environnement, en l'occurrence le paganisme, qu'il a construit et transmis par la mémoire comme un lieu d'oppression et de débauche. Or ce stade historique, précise l'auteur, a été dépassé depuis longtemps, et désormais toute "religion qui s'empare de la violence reste figée dans le domaine du politique et manque sa véritable fonction dans le monde". L'obéissance à Dieu sous peine de destruction totale ne ferait que reproduire celle qu'exigeaient de leurs vassaux les rois assyriens !"
[...]
http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/04/29/violence-et-monotheisme-de-jan-assmann_1186973_0.html


Panorama de l’islam en France (Jean-Paul Scot)
L'Humanité - 1er avril 2009

A propos du livre de Jean-François Mondot, Panorama de l’islam en France, Imams de France, Éditions Stock, 2009, 358 pages.
"Qui sont les imams de France ? D’où viennent-ils ? Quelle est leur formation ? Quelles sont leurs activités ? Que pensent-ils de la France, de la démocratie, de la laïcité ? Un ancien professeur de banlieue a conduit une longue enquête et multiplié des entretiens respectueux mais sans complaisance avec ces personnages que l’on connaît si mal. Il a retenu une quinzaine d’imams de Vitry, Gennevilliers, La Courneuve, Asnières, Argenteuil, Clichy-sous-Bois, Puteaux, Sarcelles, Marseille, Strasbourg et Bordeaux, et livre leurs réponses. Sont-ils représentatifs des desservants des mille huit cents lieux de culte musulman de France ? […]
Même si certains essaient de contextualiser les pratiques religieuses, la plupart sont réticents à faire la différence entre la lettre et l’esprit du Coran. Tout dépend de leur niveau de culture générale et de leur type de formation religieuse. Mais tous disent accepter de se conformer à la législation du pays d'accueil même s’ils contestent quasiment tous la loi sur le voile à l’école et comprennent mal la laïcité et la séparation de la politique et de la religion. Cet ouvrage est donc utile pour dissiper des fantasmes et des peurs mais il révèle tout l’enjeu actuel d’un islam de France encore à construire. Tant il est vrai que les religions sont ce qu’en font les hommes."
[...]
http://www.humanite.fr/2009-04-01_Tribune-libre_Panorama-de-l-islam-en-France


A feu et à encens (Frédéric Pagès)
Le Canard Enchaîné – 18 mars 2009

A propos du livre "Dieu n'est pas grand (Comment la religion empoisonne tout)" de Christopher Hitchens (Belfond)
""Nous autres athées..." : voici un ouvrage de combat signé d'un polémiste qui reprend à son compte l'indignation de Lucrèce "Tant la religion a peu conseiller de crimes !" Journaliste anglais établi à Washington, Hitchens prend soin d'écrire "dieu" avec une minuscule. Pour écraser l'infâme, écrasons la majuscule... Car la religion avive la haine, la tyrannie, la guerre. La Bible ? "[Elle] peut encourager le trafic d'êtres humains, le nettoyage ethnique, l'esclavage, la pratique de la dote et le massacre aveugle, rien de cela ne nous engage, parce que ce fut élaboré par de mammifères humains primitifs et incultes."
A propos du Coran (le chapitre le plus réussi), il constate : "Il n'existe aucun récit unanime de la façon dont les disciples du prophète ont assemblé le Coran... l'islam prétend être un et immuable, ses nombreuses sectes en désaccord et en conflit, des ismaéliens aux ahmadiyyas, s'accordent toutes sur ce credo."
Entre les religions du Livre, Hitchens ne fait guère de différence : "La religion monothéiste est le plagiat d'un plagiat de l'écho d'un ouï-dire", écrit ce satiriste à la plume brillante."
[...]


Pourquoi le christianisme ?
Le Figaro – 11 mars 2009 (1/6 de page)

"L'historien de l'antiquité Lucien Jerphagnon et le philosophe Luc Ferry cosignent un recueil d'entretiens, La Tentation du christianisme (Grasset). Dans quel contexte intellectuel et social une nouvelle religion, née à Jérusalem, prospéra dans le monde romain ? Et quelle rupture apporta- t-elle pour la construction du monde moderne ?" [...]
http://www.lefigaro.fr/debats/2009/03/11/01005-20090311ARTFIG00022-pourquoi-le-christianisme-.php


Athée souhait (Fabrice Rousselot)
Libération – 17 février 2009 (1/4 de page)

"L’homme qui a osé défier Dieu en terre d’Amérique supporte mal le décalage horaire. Epaules basses et paupières lourdes, Christopher Hitchens dit qu’il vit à un train d’enfer et qu’il est un "peu surpris de tout ce qui se passe autour de lui". Depuis plus d’un quart de siècle qu’il est installé à Washington, il a pourtant fait de la controverse son fonds de commerce. Journaliste-écrivain-essayiste, incontestable star du magazine sur papier glacé Vanity Fair, son accent british, sa gouaille et son allure fripée sont devenues outre-Atlantique autant de signes distinctifs d’un intellectualisme européen engagé et polémique. Christopher Hitchens écrit sur tout et ne se refuse rien. En une vingtaine de livres et des centaines d’articles, il s’est attaqué pêle-mêle à la monarchie britannique, Henry Kissinger, Bill Clinton et mère Teresa. Mais cette fois, comme il le dit lui-même : "C’est autre chose. Je suis entré en résistance active contre la religion, et cela marque une étape déterminante dans ma petite existence", assène-t-il très sérieusement en sorte de préambule.
Tout est parti d’un livre, Dieu n’est pas grand : comment la religion empoisonne tout, publié en 2007 aux Etats-Unis, désormais traduit en français. En deux ans, Hitchens, qui a endossé déjà pas mal de costumes, s’est taillé les habits du pourfendeur le plus en vue de la chose religieuse dans un pays où le conservatisme chrétien reste une valeur sûre. Il n’a cessé d’enchaîner les meetings et les débats, attirant des foules de plus en plus impressionnantes. "Je suis invité partout, et les gens viennent en masse. A Los Angeles, ils m’ont fait passer au Wilshire Theatre, car il n’y avait pas de salle assez grande. Dans le Colorado, ils sont venus par milliers. Et ça continue.""

http://www.liberation.fr/monde/0101319956-athee-souhait


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