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Laïcité2017Revue de presse
Codes couleur : En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants. En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras. En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr" Yvon Quiniou : "Aucune religion n'a le droit d'imposer son culte aux citoyens" (Yvon Quiniou) Le Monde - 28 décembre 2017 "Dans une tribune au "Monde", le philosophe répond au président Emmanuel Macron, qui, lors d'une rencontre avec les représentants des six principaux cultes, a déclaré que "c'est la République qui est laïque, pas la société". Le président Macron, dans un entretien inédit et chaleureux avec les représentants des différents cultes, a affirmé que "les religions font partie de la vie de la nation" [Le Monde du 23 décembre]. Affirmation surprenante : on peut y voir un truisme, un constat d'évidence - ce qu'elle n'est pas. Bien plutôt, elle constitue une forme d'apologie des religions, la reconnaissance implicite de leur apport positif à la vie collective. Or ceci n'a rien d'un truisme et constitue au contraire une thèse tout à fait contestable et d'une rare naïveté, surtout si l'on se souvient qu'il a un minimum de formation philosophique. Car elle oublie un fait, lui incontestable : les religions, qui sont censées unir les hommes (le mot latin religare signifie "relier"), n'ont cessé, tout au long de l'histoire, de se déchirer entre elles et d'abîmer le lien social, donc la vie en société, et ce de plusieurs manières qu'Emmanuel Macron semble oublier ou ne veut pas voir. Il y a aussi le combat constant qu'elles ont mené contre les sciences et les scientifiques : Bruno, Galilée, Darwin en ont fait les frais. Sur le plan intellectuel, ce sont leurs dogmes qui les ont opposées et ont opposé du même coup les communautés qui s'en réclamaient, aux prix de guerres "civiles" atroces. La tolérance interreligieuse n'a guère été leur fait, mais plutôt le dogmatisme et le fanatisme, avec en plus, une haine de l'athéisme qui culmine dans l'islam comme on le voit encore aujourd'hui - haine qu'on trouvait déjà, peu le disent, dans la Lettre sur la tolérance de John Locke sur ce sujet. Donc : lien, en interne, mais rupture du lien en externe." [...] http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/12/28/yvon-quiniou-aucune-religion-n-a-le-droit-d-imposer-son-culte-aux-citoyens_5235158_3232.html?xtmc=religion&xtcr=8 Marlène Schiappa prône une laïcité ni ouverte, ni bienveillante, ni stricte... (avec AFP) L'Express - 21 décembre 2017 "La secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes ne veut pas accoler d'adjectif à la laïcité, explique-t-elle dans un ouvrage à paraitre en janvier. Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, dont le livre Laïcité, point! paraîtra début janvier, a revendiqué ce jeudi une laïcité sans "adjectif accolé". Invitée de l'émission Questions d'info LCP-franceinfo-Le Monde-AFP, elle a réitéré sa vision de la laïcité: "Pour moi, c'est la loi de 1905, je pense qu'elle est extrêmement claire. (...) L'État ne reconnaît, ne salarie, ne subventionne aucun culte. Mais c'est aussi la liberté de conscience, la liberté de croire ou de ne pas croire (...) tout en ayant un discours d'Etat qui dit que la raison et la science prévalent sur toutes les croyances individuelles". Interrogée sur son ouvrage Laïcité, point !, coécrit avec Jérémie Peltier, directeur des études à la Fondation Jean Jaurès, Marlène Schiappa explique qu'il est né d'une envie de sortir "des lignes de personnes". "On nous dit souvent, la laïcité de Manuel Valls, la laïcité de telle ou telle personnalité politique ou tel ou tel intellectuel. Je pense que c'était important pour nous de sortir de l'affrontement (...) de se dire voilà la ligne qui est celle de la laïcité, point. Pas la laïcité ouverte, pas la laïcité bienveillante, pas la laïcité stricte, pas la laïcité offensive. La laïcité, point. Elle n'a pas besoin d'adjectifs accolés", a-t-elle dit." [...] https://www.lexpress.fr/actualite/politique/marlene-schiappa-prone-une-laicite-ni-ouverte-ni-bienveillante-ni-stricte_1971058.html Laïcité : le port du voile est-il ou non autorisé en entreprise ? (Pascal Riché) L'Obs - 8 décembre 2017 "Depuis quelques années, le droit et les pratiques évoluent sur la question de la religion en entreprise. Enquête. Plus d'un siècle après son adoption, la loi de 1905 qui fixe les contours de la laïcité se révèle parfois inopérante dans la vie quotidienne. Depuis quelques années, les établissements publics, mais aussi privés, ont donc dû apprendre à s'adapter. Asma, une jeune ingénieure voilée, est embauchée par la société Micropole, un cabinet de consulting. Un jour, un client se plaint, refuse de traiter avec elle. L'employeur exige que la jeune femme retire son voile. Elle refuse, elle est licenciée. Elle porte plainte. L'affaire remonte jusqu'à la Cour de Cassation, qui, le 22 novembre dernier, lui a donné raison. Victoire du foulard islamique ? Pas précisément : ce sont les militants de la "laïcité dure" qui se sont réjouis. Car, pour la première fois, la Cour a admis dans son arrêt que l'entreprise aurait effectivement pu la licencier si le règlement intérieur avait explicitement interdit aux personnes en "contact visuel" avec la clientèle le "port visible de tout signe politique, philosophique ou religieux". Elle suit en cela un arrêt du 22 mars de la Cour de Justice de l'Union européenne, prononcé pour la même affaire." [...] https://www.nouvelobs.com/societe/20171206.OBS8827/laicite-le-port-du-voile-est-il-ou-non-autorise-en-entreprise.html Crèches et petit Jésus au conseil régional : comment Wauquiez profite des ambiguïtés du Conseil d'Etat (Hadrien Mathoux) Marianne - 5 décembre 2017 "En organisant une exposition rendant hommage à l'art des santons, le chef de file de la droite a réussi à installer cinq crèches de la Nativité dans son conseil régional, en toute conformité avec la loi. Laurent Wauquiez profite ainsi des failles de l'avis rendu par le Conseil d'Etat sur le sujet, qui autorise tous les accommodements. Privez Laurent Wauquiez de son petit Jésus au conseil régional, et il vous en installe cinq ! Le favori pour prendre les rênes de la droite ce samedi 10 décembre avait vu en octobre le tribunal administratif de Lyon annuler sa décision d'installer une crèche dans l'Hôtel de la région Auvergne-Rhône-Alpes, au motif que l'initiative méconnaissait "le principe de neutralité" religieuse de l'Etat. Il a trouvé la parade, en organisant au conseil régional... une grande exposition sur "l'art des santonniers". L'Hôtel de région abrite donc désormais dans son hall d'entrée pas moins de cinq crèches, mises sous verre." [...] https://www.marianne.net/politique/creches-et-petit-jesus-au-conseil-regional-comment-laurent-wauquiez-profite-des-ambiguites Le chanoine de Latran Macron confond laïcité et oecuménisme (François Cocq) Marianne - 3 novembre 2017 "En acceptant officiellement le titre de chanoine de Latran, Emmanuel Macron rompt avec la neutralité religieuse que devrait s'imposer le président de la République française. Dans son édition du 2 novembre, le journal La Croix révélait que, par une lettre au chapitre de la basilique Saint-Jean-de-Latran, M. Macron acceptait officiellement son titre de "premier et unique chanoine honoraire" de cette basilique romaine cathédrale du pape, et qu'il a bien l'intention d'aller en prendre rapidement possession à Rome. Voilà donc le président de la République qui renoue avec les mauvaises habitudes qui veulent que le chef de l'Etat se pare également du manteau du religieux. C'est une mauvaise façon de faire et plus encore un détournement de la laïcité au bénéfice d'une lecture régressive qui y substitue l'oecuménisme communautariste. M. Macron n'était pas tenu d'accepter cette "distinction". D'autres, François Mitterrand, Georges Pompidou ou encore François Hollande, n'ont pas pris officiellement possession de leur titre à défaut d'y avoir renoncé. Si la France n'a pas à renoncer à son Histoire, la République n'a pas à endosser les héritages qui entrent en contradiction avec son principe d'organisation politique et sociale que représente la laïcité." [...] https://www.marianne.net/debattons/tribunes/le-chanoine-de-latran-macron-confond-laicite-et-oecumenisme #MontreTaCroix : pourquoi les défenseurs de la "France chrétienne" n'ont rien compris à la polémique (et à la laïcité ) (Hadrien Mathoux) Marianne - 29 octobre 2017 "Des leaders du FN et de la droite catholique protestent contre le retrait d'une sculpture de croix à Ploërmel, décidé par le Conseil d'Etat. En lançant le hashtag #MontreTaCroix, ils montrent une méconnaissance des lois de la République, et une vision biaisée de la laïcité. L'affaire de la croix de Ploërmel a tout de la polémique idéale pour catholiques identitaires en mal de frissons. Le 25 octobre dernier, le Conseil d'Etat a réclamé le retrait d'une sculpture en forme de croix, surplombant une statue du pape Jean-Paul II dans la commune de Ploërmel, une bourgade de 10.000 âmes nichée en plein coeur du Morbihan. La décision du Conseil d'Etat clôt une polémique judiciaire vieille de dix ans et pleine de rebondissements. [...] Il n'en fallait pas plus pour déclencher une mobilisation numérique importante de la "cathosphère", allant de la droite conservatrice à l'extrême droite. Le hashtag #MontreTaCroix a envahi Twitter le samedi 28 octobre, en étant relayé par plusieurs têtes d'affiche politiques. On a ainsi pu voir Louis Aliot, du Front national, mais également Isabelle Balkany (LR), ou évidemment Christine Boutin et Valérie Boyer poster des photos de bâtiments représentant des croix : sculptures historiques nichées en pleine nature, églises de leurs villes respectives, autant de témoins du passé chrétien de la France, menacé selon eux par la décision du Conseil d'Etat. En réalité, cet emballement médiatique relève d'une mauvaise foi patentée, et d'une lecture tronquée de la laïcité française. La décision du Conseil d'Etat est particulièrement éclairante à cet égard." [...] https://www.marianne.net/societe/montretacroix-pourquoi-les-defenseurs-de-la-france-chretienne-n-ont-rien-compris-la Jean-Louis Bianco : "Nous ne sommes pas très loin d'une police de la pensée" (Bernadette Sauvaget) Libération - 26 octobre 2017 Reconduit pour cinq ans à la tête de l'Observatoire de la laicité, Jean-Louis Bianco répond notamment aux accusations "d'islamo-gauchisme" professées par une partie de la droite. Mis en cause dans le passé par l'ancien Premier ministre Manuel Valls, Jean-Louis Bianco vient d'être reconduit, par cinq ans, par le gouvernement à la tête de l'observatoire de la laïcité. Il a estimé que les tensions sont de plus en plus fortes sur ces questions mais soutient cependant qu'il ne faut pas toucher à la loi de 1905." [...] http://www.liberation.fr/france/2017/10/26/jean-louis-bianco-nous-ne-sommes-pas-tres-loin-d-une-police-de-la-pensee_1605833 Une décision inquiétante : Un professeur sanctionné pour "atteinte à la laïcité" (Jean Carpentier et René Nouailhat) L'Humanité - 29 septembre 2017 "Par Jean Carpentier Inspecteur général honoraire de l'éducation nationale et René Nouailhat Historien, fondateur de l'Institut de formation pour l'étude et l'enseignement des religions. À Malicornay, dans l'Indre, un professeur des écoles de CM1-CM2 a été l'objet d'une sanction pour "?faute grave professionnelle?". Au point de départ, une lettre anonyme "signée" par "des parents d'élèves". La faute commise : le professeur se serait livré à un prosélytisme inadmissible en faisant lire par ses élèves différents textes de la Bible." [...] https://www.humanite.fr/une-decision-inquietante-642794 Aristide Briand, la liberté religieuse pour tous et la fin du culte officiel (Aurélien Soucheyre) L'Humanité - 7 août 2017 "Les grands discours de la République 16/34. 3 juillet 1905, Assemblée nationale Vous ne pouvez pas vous plaindre, Messieurs, d'avoir rencontré avec nous, sur le fond même des choses, un parti pris tyrannique puisque, dans plusieurs circonstances, sur des points graves, je pourrais dire essentiels du projet, nous nous sommes rendus à vos raisons, désireux de faire accepter la séparation par les nombreux catholiques de ce pays. Nous n'avons pas oublié un seul instant que nous légiférions pour eux et que les droits de leur conscience exigeaient de la loi une consécration conforme à l'équité. (...) Nos collègues de droite nous avaient dit?: "?Nous n'avons pas confiance en vous, vous êtes une Assemblée jacobine, sectaire, passionnée (...) ; nous ne pouvons attendre de vous aucune justice, vous n'avez pas l'esprit libéral qui serait qualifié pour aborder un problème si délicat.?" (...) Eh bien, je vous le demande?: que pouvez-vous nous reprocher maintenant?? (...) Vous êtes allés à travers ce pays, inquiétant la conscience des catholiques, leur disant?: "?Prenez garde?; une législature se prépare qui va fermer vos églises, persécuter vos prêtres, proscrire vos croyances.?" Eh bien?! Nous voici à fin d'ouvre, et nous vous disons?: "?Trouvez dans cette loi une disposition qui justifie vos griefs. Montrez un seul article qui vous permette de dire demain aux électeurs?: "Vous voyez?! Nous avions raison de vous mettre en garde. C'en est fini de la liberté de conscience, c'en est fini du libre exercice du culte dans ce pays." Non, vous ne pouvez plus dire cela, car manifestement ce ne serait pas vrai.?" Et la loi que nous avons faite (...) oui, nous avons le droit de le proclamer, c'est bien une loi de liberté qui fera honneur à la République (...). Dans ce pays où des millions de catholiques pratiquent leur religion - les uns par conviction réelle, d'autres par habitude, par tradition de famille -, il était impossible d'envisager une séparation qu'ils ne puissent accepter. Ce mot a paru extraordinaire à beaucoup de républicains, qui se sont émus de nous voir préoccupés de rendre la loi acceptable par l'Église. Messieurs, l'Église, je le répète, c'est, en France, plusieurs millions de citoyens. Outre qu'on ne fait pas une réforme contre une aussi notable portion du pays, je vous demande s'il ne serait pas imprudent de provoquer par des vexations inutiles tant d'autres citoyens, aujourd'hui indifférents en matière religieuse, mais qui demain ne manqueraient pas de se passionner pour l'Église s'ils pouvaient supposer que la loi veut leur faire violence. (...) Eh bien, je dis que, telle que nous l'avons conçue, telle que nous l'avons réalisée, laissant aux catholiques, aux protestants, aux israélites ce qui est à eux, leur accordant la jouissance gratuite et indéfinie des églises, leur offrant la pleine liberté d'exercer leurs cultes sans autres limites que le respect de l'ordre public, permettant aux associations cultuelles de s'organiser en toute indépendance avec des facultés plus larges que celles du droit commun?; (...) je dis, oui, j'ai le droit de dire qu'une telle réforme pourra affronter, sans péril pour la République, les critiques de ses adversaires?!" [...] https://www.humanite.fr/aristide-briand-la-liberte-religieuse-pour-tous-et-la-fin-du-culte-officiel-639935 IHEU : soutenir les militants laïques menacés dans le monde (Charles Conte) Médiapart - 21 juin 2017 "L'Union Internationale Humaniste et Laïque soutient les humanistes menacés dans le monde entier. L'IHEU (International Ethic and Humanist union - Union Internationale Humaniste et Laïque) est la plus grande ONG laïque. Elle rassemble une centaine d'organisations. L'IHEU mène une campagne de collecte de fonds contre la violence croissante et les discriminations visant les individus et les groupes non religieux dans le monde: Nous voulons continuer à souligner et faire campagne sur ce sujet et à défendre des humanistes individuels à risque. Et nous avons besoin de votre aide." [...] https://blogs.mediapart.fr/edition/laicite/article/210617/iheu-soutenir-les-militants-laiques-menaces-dans-le-monde La Guyane doit continuer à salarier ses prêtres, tranche le Conseil constitutionnel (Youness Rhounna) Marianne - 5 juin 2017 "Il n'y a pas qu'en Alsace-Moselle que le culte catholique est financé sur fonds publics. La Collectivité territoriale de Guyane doit aussi rémunérer son évêque et ses curés comme des fonctionnaires. Et cet héritage colonial vient d'être jugé conforme par le Conseil constitutionnel. Laïcité à plusieurs vitesses, nouvelle illustration. Saisi par une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à l'initiative de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG), le Conseil constitutionnel a décidé vendredi 2 juin de confirmer l'obligation de financement du culte catholique par ce territoire d'outre-mer. Car il n'y a pas que l'Alsace-Moselle qui fasse exception à l'application de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat. Si l'Est de la France est toujours régi par le Concordat napoléonien, c'est une ordonnance royale de Charles X datant de 1828 qui oblige la CTG à salarier les prêtres ainsi que l'évêque du département. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce texte considère la Guyane comme une "terre de mission à évangéliser", dans le plus pur esprit du colonialisme français du XIXème siècle. Autre différence : contrairement à l'Alsace-Moselle qui salarie aussi les cultes juif et protestant, seul le catholique est pris en charge en Guyane. [...] "C'est la volonté de ne pas ouvrir le débat sur la situation particulière de l'Alsace-Moselle qui fonde ce rappel", analyse le professeur d'économie Michel Abhervé, qui chronique le régime spécifique de la Guyane sur son blog hébergé par Alternatives Economiques. Selon lui, "le Conseil constitutionnel botte en touche" et renvoie à l'Assemblée nationale "la responsabilité d'appliquer, enfin, la loi de 1905 en Guyane". Une conclusion proche de la jurisprudence sur le régime concordataire alsacien. En 2013, le Conseil constitutionnel avait confirmé que "les territoires d'Alsace et de Lorraine continuent, jusqu'à ce qu'il ait été procédé à l'introduction des lois françaises à être régis par les dispositions législatives et réglementaires qui y sont actuellement en vigueur". En clair, puisque la loi 1905 n'a été introduite par aucun gouvernement ou assemblée dans cette région, toute modification doit revenir aux politiques." [...] https://www.marianne.net/societe/la-guyane-doit-continuer-salarier-ses-pretres-tranche-le-conseil-constitutionnel Laïcité : une raison de plus de voter Mélenchon ! (Jean-Paul Scot) L'Humanité - 17 avril 2017 "La laïcité qui assure indissociablement la liberté de conscience et l'égalité de traitement des convictions spirituelles, garantit la liberté de culte mais aussi la liberté de pensée de tous les humains égaux en droits, doit prendre toute sa place dans nos choix dès le 23 avril. Lire l'analyse complète de Henri Pena-Ruiz et Jean-Paul Scot. Charlie Hebdo a demandé à tous les candidats de s'engager par écrit à "ne pas modifier la loi du 9 décembre 1905", à ne pas introduire des "aménagements particuliers à l'égard d'une communauté religieuse" et à ne pas rétablir le "délit de blasphème". Tous ont promis de défendre la laïcité. Mais leurs programmes contredisent souvent leurs réponses. Marine Le Pen prétend même "promouvoir la laïcité ... et l'étendre à l'ensemble de l'espace public". Que dit le programme du FN ? "Laïque, la République n'accepte aucune religion ni aucune idéologie d'Etat dans l'espace public." Est-il donc prêt à interdire les processions catholiques ? Non, seulement le voile des musulmanes, car le FN "reconnait le rôle du christianisme en général et du catholicisme en particulier dans l'histoire de France et la construction de la civilisation française". La contradiction est flagrante." [...] http://www.humanite.fr/laicite-une-raison-de-plus-de-voter-melenchon-634869 Religion : "La loi de 1905 est très bien adaptée à l'islam" (Nathalie Funes) L'Obs - 22 février 2017 "Terra Nova publie un rapport sur "l'émancipation de l'islam de France" qui va à l'encontre de ce qui est préconisé d'ordinaire. Interview d'un des co-auteurs, Marc-Olivier Padis. Terra Nova rend public ce mercredi 22 février un rapport d'une trentaine de pages sur "l'émancipation de l'islam de France". Ses propositions vont à l'encontre de ce qui est préconisé d'ordinaire. Le think tank suggère en effet que le culte musulman soit traité à égalité avec les autres religions (inscription de l'Aïd-el-kébir dans la liste des jours fériés, augmentation du nombre d'aumôniers dans les prisons et les hôpitaux, construction de mosquées supplémentaires...). Il estime aussi qu'il faut renoncer à la tentative de centralisation du culte musulman qui, selon lui, a échoué depuis trente ans. Trois questions à un des deux coauteurs, Marc-Olivier Padis, directeur des études à Terre Nova. Vous préconisez que le culte musulman bénéficie du même traitement que les autres religions en vous fondant sur la loi de 1905... Effectivement. La loi de 1905 ne cite aucun culte, dans aucun article. Elle est donc d'une grande souplesse et peut continuer à être appliquée telle quelle pour la religion musulmane, contrairement à ce qui est souvent dit ici ou là. La loi sur la séparation des Eglises et de l'Etat est en fait très bien adaptée à l'islam." [...] http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20170221.OBS5599/religion-la-loi-de-1905-est-tres-bien-adaptee-a-l-islam.html Mélenchon veut abolir le Concordat d'Alsace-Moselle (Kim Hullot-Guiot) Libération - 15 février 2017 "Comme en 2012, le leader de La France insoumise souhaite revenir sur le statut particulier de ce territoire, où la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat ne s'applique pas. Ils ne sont pas fonctionnaires, mais leurs bulletins de salaire sont émis par le ministère de l'Intérieur. En Alsace et en Moselle, les prêtres, rabbins et pasteurs sont rémunérés par l'Etat en vertu du Concordat. Une exception dans la France laïque. S'il est élu en mai, Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) propose de l'abolir. C'était déjà dans son programme de 2012. Dans l'Avenir en commun, son projet version 2017, on retrouve l'idée : "La laïcité est la condition de la liberté de conscience de chacun, de l'égalité et de la fraternité entre tous les citoyens. [...] Nous proposons [...] d'étendre le bénéfice de la loi de 1905 à tout le territoire de la République (abroger le Concordat d'Alsace-Moselle et les divers statuts spécifiques en vigueur dans les Outre-mer)." On fait le point sur les origines du Concordat et sur son application." [...] http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/02/15/melenchon-veut-abolir-le-concordat-d-alsace-moselle_1548582 Vincent Peillon fait le lien entre laïcité et port de l'étoile jaune (LEXPRESS.fr) L'Express - 4 janvier 2017 "Le candidat à la primaire de la gauche a mis le feu aux poudres en faisant une comparaison mardi entre les instrumentalisations de la laïcité et le sort des juifs pendant la Seconde guerre mondiale. Il a dû préciser sa pensée ce mercredi. Une comparaison qui passe mal. Invité de France 2 mardi soir, Vincent Peillon voulait dénoncer l'instrumentalisation par certains de la laïcité. "Si certains veulent utiliser la laïcité, ça a déjà été fait dans le passé, contre certaines catégories de populations, c'était il y a quarante ans les juifs à qui on mettait des étoiles jaunes, c'est aujourd'hui un certain nombre de nos compatriotes musulmans qu'on amalgame d'ailleurs souvent avec les islamistes radicaux", a déclaré le candidat à la primaire de gauche. Le Crif demande une "clarification" et un "correctif immédiat" de la part de Vincent Peillon. Celui-ci n'a pas tardé à réagir. Sur Twitter, il dit vouloir "préciser" sa pensée et sa "conviction qu'une contraction de phrases a pu déformer". "Je n'ai évidemment pas voulu dire que c'était la laïcité qui était à l'origine de l'antisémitisme de la France de Vichy. Le régime de Vichy ne se réclamait pas de la laïcité, bien au contraire." http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/vincent-peillon-fait-le-lien-entre-laicite-et-port-de-l-etoile-jaune_1865672.html Voir la page d'accueil sur la laïcité ![]() ![]() |