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Bangladesh

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le



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En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
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Les barbus ne lisent que les machettes
Le Canard Enchaîné - 4 novembre 2015

"Mis à part le Livre, les islamistes n'aiment pas les bouquins, ni les auteurs, ni les poètes, et encore moins ceux qui éditent ces suppôt de shaitan. Samedi à Dacca (Bangladesh), les tueurs d'Ansar-al-Islam, inféodés à Al-Qaida, ont égorgé Faisal Arefin Deepan, éditeur et libre-penseur. Au même moment, l'un de ses confrères, un auteur humaniste et un poète étaient blessés à l'arme blanche, accusés par les barbus d'être des "athées apostats"." [...]


Bangladesh : derrière les tueurs de blogueurs, l'ombre d'Al-Qaida (Alice Lefebvre)
L'Obs - 19 août 2015

"Après le meurtre de quatre blogueurs athées en six mois, les autorités bangladaises ont réalisé un coup de filet au sein d'un groupe islamiste. Pas de quoi rassurer les défenseurs de la liberté d'expression.
Depuis février dernier, quatre blogueurs ont été assassinés au Bangladesh, jusque-là sans émouvoir outre-mesure le gouvernement. Tous prônaient la laïcité et militaient pour la liberté de pensée, dans un pays qui se veut laïc mais composé à plus de 90% de musulmans. Il aura fallu attendre le meurtre de Niloy Neel le 7 août dernier pour que l'Unesco, par la voix de sa directrice générale Irina Bokova, exhorte les autorités à ouvrir une enquête.
Sous la pression internationale, le gouvernement a annoncé ce mardi 18 août l'arrestation de trois islamistes présumés, "membres actifs" du groupe Ansarullah Bangla Team (ABT) et soupçonnés de deux des meurtres de blogueurs. [...]
Le groupe Ansar Al-Islam, qui affirme être la branche bangladaise d'Al-Qaida dans le sous-continent indien (Aqis), a officiellement revendiqué le meurtre du blogueur Niloy Neel vendredi dernier."
[...]
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150818.OBS4311/bangladesh-derriere-les-tueurs
-de-blogueurs-l-ombre-d-al-qaida.html


Le "vilain petit canard" assassiné au Bangladesh (Laurence Defranoux avec AFP)
Libération - 30 mars 2015

"Un mois après Avijit Roy, un autre blogueur athée, Washiqur Rahman, a été poignardé à mort, lundi, à Dacca.
"La France condamne l'assassinat au Bangladesh de l'auteur indépendant Washiqur Rahman et rappelle son attachement à la liberté d'opinion et d'expression, y compris sur Internet." Les réactions se multiplient depuis l'annonce de la mort de Washiqur Rahman, 27 ans, poignardé à mort près de chez lui lundi, à Dacca, la capitale. "Il a été assassiné car il existe ici une culture de l'impunité. C'était un libre penseur progressiste opposé au fondamentalisme religieux", a déclaré à l'AFP Imran Sarker, responsable du réseau de blogueurs, Blogger and Online Activists Network.
Selon plusieurs sources, Rahman écrivait sous le nom de plume de Kutshit Hasher Chhana (vilain petit canard). Deux de ses trois assaillants, présentés comme des étudiants en religion, ont été arrêtés alors qu'ils essayaient de fuir. Un responsable de la police a déclaré que leurs auditions "semblent montrer qu'ils ont tué Rahman parce qu'il critiquait les islamistes radicaux"."
[...]
http://www.liberation.fr/monde/2015/03/30/le-vilain-petit-canard-assassine-au-bangladesh_1231738


Bangladesh - En finir avec l'obscurantisme (Taslima Nasreen)
Courrier International - 12 mars 2013

"L'écrivaine bangladaise Taslima Nasreen, exilée en Inde, explique pourquoi elle soutient les manifestants de la place Shahbagh, à Dacca, qui se mobilisent contre les islamistes.
Après avoir suivi avec attention la révolution née en Egypte sur la place Tahrir et l'arrivée au pouvoir des Frères musulmans et des islamistes, je ne me laisse plus facilement impressionner par les mouvements populaires. Ainsi, quand des manifestants ont commencé à noircir la place Shahbagh de Dacca [la capitale du Bangladesh], je me suis d'abord inquiétée. Depuis le 5 février, la foule rassemblée là demandait la peine capitale pour Abdul Qader Mollah, condamné à la prison à perpétuité pour ...."
[...]
http://www.courrierinternational.com/article/2013/03/07/en-finir-avec-l-obscurantisme


Large victoire de la Ligue Awami au Bangladesh (Dominique Bari)
L'Humanité -– 31 décembre 2008 (1/4 de page)

"Dhaka. La forte avance du parti de Hasina Wajed est un atout de stabilisation. Reste à redresser l’économie et à réinstaurer démocratie et laïcité.
C’est une écrasante victoire qu’a connue hier la Ligue Awami (LA) de l’ancienne première ministre Cheikh Hasina Wajed, en emportant 75 % des sièges de l’Assemblée bangladaise. Lundi, plus de 80 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour élire 300 députés et leur mobilisation, forte de 70 % de participation, a bénéficié à la « grande alliance » menée par le parti laïque de centre-gauche de la Begum Hasina ; signe d’une profonde volonté de la part des Bangladais de mettre un terme à plusieurs années d’instabilités et de violences politiques, qui ont abouti à 48 mois d’un régime de transition imposé par les militaires. Le 25 décembre, l’état d’urgence a été levé et les libertés civiles rétablies pour permettre la consultation électorale quatre jours plus tard.[...]
Autre tâche de poids pour ouvrir la voie à une réelle démocratisation : le retour à la laïcité. Dans cet État à majorité musulmane mais qui revendique son identité laïque, l’islam politique avait trouvé un écho favorable auprès de Khaleda Zia. Cette dernière avait ouvert les portes de son gouvernement en 2001 aux partis islamistes Jatyo et Jamaat-e-islami afin de conforter son pouvoir contre la Ligue. Une décision qui venait après la révision de la Constitution laïque de 1972, base de l’unité du pays, et qui garantissait la séparation de la religion et de l’État. Situation remise en question en 1988 et qui a permis aux islamistes de marquer des points dans le pays avec un certain nombre de manoeuvres, d’attentats, d’intimidations contre des minorités, des journalistes, des militants politiques… Ce qu’a dénoncé longtemps la Ligue Awami."

http://www.humanite.fr/2008-12-31_International_Large-victoire-de-la-Ligue-Awami-au-Bangladesh


La laïcité, voilà ma vraie patrie (Taslima Nasreen)
Marianne - 15 au 21 octobre 2005 - (1 page)

Au Bangladesh, patrie de Taslima Nasreen, pays très pauvre, plus de la moitié des 170 millions d’habitants ne savent ni lire ni écrire. 40 000 millions de femmes ne peuvent accéder à l'éducation. Le destin des femmes, sous le poids de la religion, de la culture et de la tradition, c'est d'obéir, d'être "vendues, réduites à l'esclavage et victimes de toute sorte de discriminations". Avoir une fille, c'est encourir une sorte de disgrâce. La violence contre les femmes n'est même pas considérée comme un délit. Taslima Nasreen a essayé de les amener à lutter pour leur affranchissement. Mais cela n'a pas plu aux intégristes religieux. "Ils ne toléraient pas que j'ose proclamer que la loi religieuse qui malmène les femmes mérite d'être remplacée par la laïcité et un code civil équitable pour tous." Plusieurs centaines de milliers d'extrémistes descendus dans la rue ont demandé que Taslima Nasreen soit pendue. Une fatwa a été lancée contre elle, mais elle a refusé de céder.
"Il dépend de nous de remplacer la foi aveugle dans la religion, par l'équité." Taslima Nasreen ne pense pas que le monde aille vers un affrontement entre islam et christianisme, ni vers des croisades, mais plutôt vers un affrontement entre sécularisation et intégrisme. "Selon moi, il s'agit avant tout d'une lutte entre une conception raisonnable de la destinée humaine et une représentation pétrifiée du monde selon la foi." Les extrémistes font tout pour l'empêcher de s'exprimer dans son pays (livres brûlés, procès aux éditeurs, librairies incendiées...), car la plume est sa seule arme. En exil depuis dix ans, elle ne se sent chez elles dans aucun pays. "L'affection que je reçois des rationalistes, des libres-penseurs, des humanistes et des défenseurs de la laïcité est, en fait, la seule vraie patrie qui me reste."



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