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Le statut de la femme en Islam


par Georges Petitjean  -  25/04/2013




Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.




"Le degré d'émancipation de la femme est la mesure du degré d'émancipation générale" disait Friedrich Engel. La liberté d'un peuple ne se conçoit qu'au bénéfice de tous ses membres, hommes et femmes confondus. Quand est-il dans le monde islamique ?

La religion du prophète n'accorde pas la même considération aux hommes et aux femmes. Une cinquantaine de versets du coran et autant d'hadiths définissent, de façon claire, le statut de la femme musulmane. L'Islam considère de manière incontestable la supériorité de l'homme sur la femme. Le coran est très explicite sur la place de chacun dans la société. Il reprend à son compte, en introduction à cette logique discriminatoire, le mythe de la côte d'Adam pour définir le niveau d'infériorité de la femme par rapport à l'homme. 7:188 : "C'est lui (Allah) qui vous a créés tous d'un seul homme, qui en a produit son épouse afin qu'il habitât avec elle (.)"

La primauté de l'homme se fonde sur son apparition antérieure à celle de la femme :
3:193 : "Les femmes sont issues des hommes.",
4:1 : "O hommes ! Craignez votre seigneur qui vous a créés tous d'un seul homme ; de l'homme il forma sa compagne."

La servitude à laquelle la femme est assignée est relatée à de nombreuses reprises. Elle est reléguée au titre de bien mobilier, dont l'homme peut disposer à sa guise, tant en ce qui concerne l'épouse que la fille.
Pour l'épouse :
2:223 : "Les femmes sont votre champ. Cultivez-le de la manière que vous l'entendrez,(.)."
4:34 : "Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci,(.)"

Et pour la fille :
2:220 : "Ne donnez point vos filles aux idolâtres tant qu'ils n'auront pas cru."
La sourate 64 confirme la valeur marchande de la femme (ainsi que des enfants), comme faisant partie de l'énumération des richesses terrestres ("tentation" dans le texte): 64:14 : "(.) vous avez de vos épouses et de vos enfants un ennemi, une tentation. Prenez-y garde donc (.)vos biens et vos enfants ne sont qu'une tentation(.)"
Le Coran place la femme au rang de spectatrice et de domestique de l'homme. Elle est à la charge du mari au même titre que le bétail. Lorsqu'elle n'a plus les faveurs de son mari, la femme peut être répudiée sans grande difficulté et la procédure est précisée. Un délai de 3 mois après la répudiation révèle si la femme avait conçu une descendance à son époux :
2 :228 : "Et les femmes répudiées doivent observer un délai d'attente de trois menstrues ; et il ne leur est pas permis de taire ce qu'Allah a créé dans leurs ventres, (.) Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles. (.)"
La sourate 65 confirmant le délai prescrit, aborde évasivement le cas de l'union d'un homme avec une enfant, implicitement elle rend légale ce qu'aujourd'hui nous appelons la pédophilie.
65:4 : "Si vous avez des doutes à propos de la période d'attente de vos femmes qui n'espèrent plus avoir de règles, leur délai est de trois mois. De même pour celles qui n'ont pas encore de règles."
La vie privée du Prophète influa largement sur l'idéologie qu'il était en train de mettre en place. Après la mort de Khadija, il épousa sa très jeune nièce, la fille de son oncle Bakeur : Aïcha. Elle n'avait pas dix ans, le mariage fut consommé quand lui, en avait cinquante. Comme il le fera très régulièrement, Mahomet se sort d'une situation embarrassante par l'annonce d'un verset taillé à sa mesure. La révélation divine transmise par Gabriel, tombe fort à propos, pour lui épargner un cas de conscience. Le problème de consanguinité est évacué par le verset suivant de la trente-troisième sourate, qui étrangement lui est directement adressé:
33:27 : "O prophète ! -(c'est bien Dieu qui parle)- Il t'est permis d'épouser (.) les filles de tes oncles et tantes maternels et paternels(.)"
Quant à l'âge de la gamine, qui, même à l'époque pouvait sembler choquant, le quatrième verset de la sourate 65, cité plus haut, l'exonère de toute critique

Les femmes ne sont qu'une marchandise dont la valeur dépend de leur soumission à l'islam :
60:12 : "(.) quand les adhérentes qui émigrent (nouvelles converties) viennent à vous, testez-les : Allah connaît leur amen. Si vous savez qu'elles ont adhéré, ne les renvoyez pas aux effaceurs (mécréants)."
60:16 : "Si une de vos épouses passe chez les effaceurs, alors vous en êtes débarrassée."

L'homme dans l'islam est en droit d'exercer des violences à l'encontre de son épouse comme le confirme la quatrième sourate :
4:38 : "Vous (les hommes) réprimanderez celles dont vous avez à craindre la désobéissance ; vous les relèguerez dans des lits à part, vous les battrez (.)"

Au-delà de la violence physique, la mise à mort est licite en cas d'adultère, la sentence n'est justifiée que par le témoignage de quatre bons croyants :
4:15 : "Celles de vos femmes qui forniquent, faites témoigner à leur encontre quatre d'entre vous. S'ils témoignent, alors confinez ces femmes dans vos maisons jusqu'à ce que la mort les rappelle ou qu'Allah décrète un autre ordre à leur égard".( .?)

Le mépris dans lequel sont tenues les femmes, apparait dans l'équivalence - un homme = deux femmes - lors de la recherche de témoins pour le règlement d'un litige :
2:282 : "Appelez deux témoins choisis parmi vous ; si vous ne trouvez pas deux hommes, appelez-en un seul et deux femmes parmi les personnes habiles à témoigner ; afin que, si l'une oublie, l'autre puisse rappeler le fait."

Cette même inégalité de traitement prévaut aussi dans les droits de succession :
4:12 : "Dieu vous commande, dans le partage de vos biens entre vos enfants, de donner au fils la portion de deux filles ; s'il n'y a que des filles, et qu'elles soient plus de deux, elles auront les deux tiers de la succession ; s'il n'y en a qu'une seule, elle recevra la moitié."

La polygynie (possibilité pour l'homme d'épouser plusieurs femmes) est licite. Dans le livre sacré, Dieu recommande au croyant de ne pas dépasser le chiffre de quatre :
4:3 : "Si vous craignez d'être injustes envers les orphelins, n'épousez que peu de femmes, deux, trois ou quatre parmi celles qui vous auront plus."
Mais ces recommandations ne s'adressent pas au prophète qui en épousa dix :
33:27 : "O prophète ! Il t'est permis d'épouser les femmes que tu auras dotées, les captives que Dieu a fait tomber entre tes mains, les filles de tes oncles et de tes tantes maternels et paternels qui ont pris la fuite avec toi, et toute femme fidèle qui livrera son cour au Prophète, si le Prophète veut l'épouser."
Et toujours à l'adresse du prophète et dans le même esprit : 49:51 : "Nous connaissons les lois du mariage que nous avons établies pour les croyants. Ne crains point de te rendre coupable en usant de tes droits.(.)"

Le nombre de femmes recommandé ne concerne que les musulmanes,
"Celui qui craint de ne pas être équitable, doit se contenter d'une seule femme, quant aux esclaves (ou captives) le nombre n'est pas limité car l'équité n'est pas une condition, envers celles-ci." (Tafsir d'Ibn Khatir).
La règle étant de rester une journée entière chez chaque épouse.

La sourate 24 définie bien la peine à infliger en cas d'adultère :
24:2 : "Vous infligerez à l'homme et à la femme adultère cent coups de fouet à chacun.(.)"
Mais on est surpris de voir figurer l'homme au possible contrevenant à la règle, on imagine avec quelle facilité il pourra détourner le jugement et échapper à la sentence. En outre Il faut bien admettre que la polygamie et le viol licite des non-croyantes modéraient les ardeurs extra conjugales (au sens légal) des bons croyants. Par là-même, l'adultère devient un vice plutôt attribué à la femme.
Le viol d'une captive non croyante (esclave) n'est pas considéré comme un adultère :
4:24 : "(.Vous sont interdites) les femmes mariées, sauf si elles sont vos esclaves en toute propriété."

Les apologistes de l'Islam présentent souvent de manière positive, le statut de la femme dans le monde musulman, en le comparant avec celui de la période pré islamique. Ils assurent que le traitement et la considération des femmes étaient à cette époque encore moins enviables qu'aujourd'hui. L'infanticide féminin et la polygynie, disent-ils, étaient très répandus. Selon leur thèse, Mahomet aurait amélioré la condition des femmes, en instituant pour elles, un droit successoral et en légiférant sur le divorce. L'étude des sourates nous montre avec quelle partialité ces deux sujets ont été traités par le prophète.
Certains historiens récusent cette vision misogyne de l'époque pré islamique. Ils l'associent à une légende noire proposée par des théologiens comme faire-valoir du texte sacré.
Avant l'avènement de l'Islam, les femmes arabes païennes semblaient bénéficier d'un statut plutôt respectable dans la société. Elles avaient la possibilité de choisir et répudier leur mari. Elles prenaient part à la plupart des activités guerrières et pacifiques, notamment celles du culte public.
Le paganisme arabe montre une prédilection pour les divinités féminines. A la Mecque, la déesse "Al-Uzza," à Taif la déesse "Al-Lat"et à Médine la déesse "Manat" étaient les divinités les plus populaires, et leurs statues étaient les plus
Vénérées. La mère du premier calife omeyade et la femme du Prophète elle-même, étaient de riches négociantes indépendantes et n'avaient rien à envier au statut de la plupart des femmes musulmanes. La poésie arabe païenne se souciait et mettait en valeur la beauté et la grâce des femmes. Ce n'est que dans une tribu prédatrice de la Mecque qu'avait cours la cruelle coutume d'enterrer les filles vivantes. Il était très inhabituel pour un homme de la société arabe préislamique d'avoir plus d'une femme dans sa maison .La polygamie, existait sans doute, mais était moins répandue. Elle fut encouragée et institutionnalisée par le prophète. La coutume arabe préislamique permettait de nombreuses formes moins rigides de mariage selon la tradition matrilinéaire et matrilocale. Les règles strictes du mariage islamique réduisirent l'union à un simple esclavage sexuel et domestique pour la femme.
Par ses conquêtes, ses destructions et par l'instauration d'un médiévalisme tribal, l'Islam, poussa, plus loin que toute autre culture, l'exclusion des femmes du domaine sociopolitique.
Bien qu'à l'origine, le Coran accordât un droit d'héritage, certes réduit, aux femmes, les mollahs inventèrent l'institution légale du "Waqf". Dans les pays de droit islamique, ce fondement religieux rend possible leur exclusion au droit successoral. Légalement, elles continuent d'être, tout au long de leur vie, des mineures, généralement sous éduquées, dépendant de leur père, leur mari ou leur fils

De manière générale il convient de dire que le seul bénéfice réel de l'Islam, dans le domaine, est d'avoir unifié le statut de la femme, autrefois très divers, au sein des différentes tribus arabes.

Encore aujourd'hui, la femme musulmane est la laissée pour compte d'une culture profondément misogyne. L'islam a repris le mythe biblique de l'antériorité chronologique de l'homme, Eve ayant été créée d'un "os surnuméraire"d'Adam (comme disait Bossuet).C'est à ce titre que la moitié d'une communauté est reléguée au rang de second ordre.


Georges Petitjean



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