Si Dieu existe,

il n'est pas parfait (1ère Partie)

par Anonne Ymousse - 13/10/2016

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A supposer que quelqu'un prouve l'existence de Dieu, il n'aura réussi qu'à prouver le contraire. Par définition ce qui est insaisissable ne peut être appréhendé ou alors il faut reconsidérer la notion de Dieu. (Moi-même, août 2016)

La promesse d'une vie éternelle n'engage personne. Afin d'éviter le mortel ennui d'une si généreuse offre, moi, je promets la vie éternelle moins un jour à celui qui me lira. (Moi-même, août 2016)

Certains voient Dieu partout mais ne serait-ce pas un soulagement de le voir nulle part ? (Moi-même, août 2016)

Bon Dieu ! Mais c'est bien sûr ! Il est impossible de se créer soi-même, même pour Dieu ! Et s'il n'a pas été créé, c'est qu'il n'existe pas !!! (Moi-même avec l'aide exclamative de feu commissaire Bourrel des « cinq dernières minutes », septembre 2016)

Un Dieu hypothétique n'aurait aucun mérite d'exister. Pourquoi lui accorder tous les honneurs simplement parce qu'il était là avant nous et qu'il nous aurait créés pour son bon plaisir ? (Moi-même, septembre 2016)

Il est plus vendeur de prétendre que Dieu existe surtout avec le kit du parfait croyant (textes sacrés, prophéties, rituels...) et la promesse de résurrection pour une vie meilleure et éternelle. (Moi-même, septembre 2016)

N'importe quel individu (extra-terrestre ou non) disposant d'une science supérieure peut usurper la fonction de Dieu. (Moi-même, septembre 2016)

Tout est transformation. Jusqu'à preuve du contraire rien n'a été créé. Même le Big Bang n'est qu'une transformation d'énergie en matière (et antimatière). Ceci discrédite la notion d'un Créateur. (Moi-même, septembre 2016)

Selon le Coran les femmes sont plus nombreuses que les hommes en enfer. Quitte à choisir, et afin de profiter de compagnes perverses, impudiques, lubriques, un homme devrait préférer l'enfer au paradis. (Moi-même, octobre 2016)

Dieu est la représentation de la somme de l'ignorance humaine. Au fur et à mesure de nos découvertes, Dieu rétrécit. (Moi-même, octobre 2016)

Préambule

Ma rencontre avec Dieu (nous n'avons pas été présentés en réalité) est, comme pour chaque être naissant sur la terre, une vague idée instillée par l'entourage selon laquelle il existe un « esprit supérieur » qui a tout organisé et qui sait tout de ma vie, de ma naissance à ma mort prochaine, le plus tard si possible.

En fait, le premier être surnaturel qui m'a été présenté (en chair et en os s'il vous plaît !), hormis les personnages de contes de fées pour lesquels on me répétait inlassablement que ce n'était pas la réalité - des fois que je me mette vraiment à y croire - est le Père Noël. J'ai bien été sage d'après ce que je me rappelle de mes premières années d'existence et j'ai reçu les cadeaux promis, cadeaux bassement matériels certes mais c'est avec ça qu'on amadoue les bambins et pas avec des promesses de vie future meilleure car pour un gamin, la vie c'est pas plus tard que maintenant.

Je ne vous raconte pas ma désillusion lorsque j'appris par la suite que le père Noël est une invention des Grands destinée aux petits récalcitrants. Ma confiance a été abusée alors que j'avais ignoré tous les indices (des pères Noël à tous les coins de rue, des livraisons express à partir du pôle nord défiant les lois de la relativité restreinte, un âtre rougeoyant peu propice à une visite nocturne improvisée, etc.). Ce fut un coup dur et pas seulement pour ma pomme !

Cet abus de confiance a été finalement estompé par les Noëls suivants qui se sont bien déroulés puisque les cadeaux étaient toujours là avec ou sans « lui » et la magie de Noël opérait toujours (du moment que les offrandes ne s'apparentaient pas à des chaussettes tricotées par grand-mère...).

Là où je veux en venir est que l'on présente le Père Noël comme quelqu'un qui récompense les enfants sages à l'instar d'un être supérieur qui prône le bien sur la terre et au-delà bien entendu et dont la récompense, non palpable, consiste en une promesse de vie meilleure dans l'au-delà. Après on nous révèle que l'homme en rouge est une pure invention mais que par contre le barbu en blanc auréolé (image véhiculée à des fins pratiques) existe bien pour de vrai, lui. Si -Si !!! Alors là, il ne faut pas s'étonner outre mesure du scepticisme de ceux qui pensent qu'on ne va leur la faire une seconde fois.

Bon, après ce petit préambule, penchons-nous sur l'objet même de cette pseudo-étude nommé Dieu ou ce qu'on voudra d'ailleurs puisqu'il n'a pas voulu décliner son identité. Passeport, permis de conduire, passe Navigo et tutti quanti.

Pour faire plus ample connaissance (moi je n'ai pas besoin de me présenter à lui, c'est l'avantage, alors même que je suis demandeur !), on nous met à disposition des ouvrages « sacrés » ou plutôt sacrément gonflés puisqu'il paraîtrait qu'il en est non pas le rédacteur, rôle assuré par des nègres comme on dit dans le jargon de l'édition, mais au choix le commanditaire, l'instigateur ou l'inspirateur (sans sac). A part le décalogue, qu'il a rédigé lui-même mais qu'on a perdu tellement on est con. A l'instar d'un Paul-Loup S., sa bibliographie est carrément prolifique. C'est à se demander pourquoi faire compliqué quand on s'appelle Dieu, non ? Ou alors sa nature est plus forte que lui ?

Le gros problème est que l'abondance nuit (même le jour), s'il y a un message, il est noyé dans la masse. Prenons notre courage à deux mains - pour ceux qui peuvent bien évidemment - et commençons par le commencement, à savoir la Genèse.

Et là, mes amis, c'est du lourd ! On apprend que Dieu (qui parle !!! oui, mais à qui donc ???) crée le monde (l'univers et tout et tout) avec ses petits bras musclés puis la majorité des êtres vivants en cinq jours (il en a gardé sous le coude), puis l'homme en presqu'un jour entier car, apparemment, c'est beaucoup plus compliqué de créer quelque chose à son image, pas forcément très flatteuse soit dit en passant, mais on peut l'excuser car il n'avait pas encore inventé le miroir - ce n'est pas dans le texte - !

Et maintenant accrochez-vous, cela vaut son pesant de cacahuètes, calculé en mégatonnes, le septième jour... Dieu se REPOSE !

Premier constat : le pouvoir de Dieu est très limité puisqu'on aurait pu penser qu'une nano seconde aurait été largement suffisante pour tout réaliser. Sa réputation est largement surfaite.

Deuxième constat : Dieu est oisif. Il se repose non seulement le septième jour, mais tous les autres jours suivants. Dieu se repose depuis plus de 6000 ans selon la source biblique ou plutôt 13,7 milliards d'années depuis le Big bang et d'autres milliards d'années bien avant et bien après assurément. Le plus drôle est d'imaginer que Dieu n'aurait pas créé l'homme s'il était parti en week-end le cinquième jour !

Bon, Dieu a créé nombre d'animaux pour tenir compagnie à l'humain et pour lesquels la question de reproduction allait de soi alors que pour l'homme il constate sa bévue et crée la femme suite à un rafistolage.

Troisième constat : Dieu est distrait.

Cette distraction va poser un problème puisque l'homme et la femme sont immortels et peuvent avoir une descendance. Flûte ! Il faut trouver un subterfuge. Dieu trouve alors un complice (le serpent qui parle et qui a encore ses membres) et invente un stratagème pour piéger le tandem Adam et Eve avec une sinistre histoire de pomme à dormir debout puisqu'il ne faut pas en croquer alors que le pommier est en évidence et donc juste créé à cet effet. Le plus comique est que l'Eternel Dieu, qui n'a pas réussi à les prendre sur le fait, appelle l'homme et lui dit « où es-tu ? » avant de comprendre qu'il s'est passé quelque chose et de feindre la surprise. S'il n'y avait pas eu cette histoire de pomme, notre vie se résumerait à des parties de cache-cache entre milliards de milliards d'individus dans l'Eden. On l'a échappé belle !

Quatrième constat : Dieu est vicieux, pernicieux et bigleux en plus.

Cette image désagréable du tout-puissant qui nous espionne (variante du Big Brother en Big Father mais dont l'efficacité n'est pas prouvée) et qui nous menace de tous les maux si l'on ne croit pas en lui est l'une des principales caractéristiques des livres religieux en général et du Coran en particulier. Pas besoin de m'étendre là-dessus car il n'est question que de blâmer (voire lyncher tellement c'est appuyé) les infidèles dans tous les coins et recoins. Le message est asséné à foison, des fois qu'on soit un peu lent à la détente : Dieu reconnaitra les siens. Pire, des excités zélés veulent le faire à sa place. De quoi se mêlent-ils, ceux-là ? Il y a des places en première au paradis ? Qu'est-ce que ça change si quelqu'un n'a pas envie de suivre les autres et qu'il ne veut pas aller au Paradis. C'est son affaire, non ?

Cinquième constat : Dieu est menaçant et vindicatif.

De plus, il faut passer son temps à le louer et à le glorifier.

Sixième constat : Dieu est narcissique.

C'est à se demander ce qu'on fout sur terre puisqu'on est des pantins. A oui, j'oubliais, on nous promet une vie meilleure dans l'au-delà si l'on veut bien se donner la peine de vivre vertueux, à savoir pauvre, affamé, miséricordieux, pacifiste, persécuté, débonnaire (euh... comment faire si on a déjà les premières qualités ?). Conclusion : il faut vivre dans l'abstinence sur Terre quand il y a abondance alors qu'au Paradis, c'est exactement le contraire. Rédigé autrement : pourquoi un immortel devrait-il bouffer des pommes (comme Adam et Eve) ?

Septième constat : Dieu est illogique.

Il faut s'arrêter sur une notion du « mal » qui se taille la part du lion dans tous les textes. C'est écrit partout Dieu est « bon ». Ah bon ? Quel est le bougre d'imbécile alors qui a inventé le « mal » si ce n'est pas lui ? Il ne contrôlerait pas tout ? Et c'est lui qui va châtier les incrédules ? Il est impossible que quelqu'un de bon invente le mal. Il existerait donc une force contraire qui le suppléerait ou lui ferait opposition. Tout comme dans l'Univers Marvel où le super-héros doit faire face à un super-vilain sinon l'histoire serait trop simple puisque le super-gentil n'aurait pas grand-chose à faire d'autre que se tourner les pouces (métaphore pour « gérer les affaires courantes » ou « buller ») quand aucune menace sérieuse ne se pointe à l'horizon.

Huitième constat : Dieu a un concurrent sérieux à moins d'être schizophrène.

De même, pourquoi faut-il des intermédiaires, prêtres, imams, rabbins, pasteurs, moines et autres charlatans qui sont rarement du même avis pour nous mettre sur la bonne voie (la leur puisque les voies du Seigneur sont impénétrables), alors qu'il suffirait d'un message clair et non équivoque ? La vérité est qu'aucun prédicateur n'a jamais été approché par Dieu et que la frustration qui en découle n'a d'égal que la mauvaise foi.

Neuvième constat : Dieu est flou et rend le monde fou.

Le plus absurde est que le Divin demanderait des offrandes - dans quel but me direz-vous - si bien que tous ses pseudo-serviteurs zélés s'empressent de sacrifier à tout va.

Dixième constat : Dieu est gaspillage et suscite des comportements illogiques et hystériques.

J'ai digressé en sortant de la Genèse mais si on fait le tour de la bibliothèque divine, on ne comprend pas pourquoi elle n'est plus actualisée. Cela éviterait notamment que certains se posent la question de savoir quand il faut laisser la lumière branchée... Je propose à cet effet une actualisation en version 2.0 de la Bible, du Coran, de la Thora, etc. avec le message suivant : « ne croyez pas tout ce que l'on vous dit et vivez pleinement dans le respect mutuel ».

Onzième constat : Dieu est archaïque.

L'archaïsme est aussi dans la sexualité. Serait-ce une conséquence de la bévue originelle ? L'humain doit se démarquer du règne animal (dont il est pourtant issu, mais les anciens religieux l'ignoraient). Tout devient honteux : l'apparence - surtout pour la pauvre femme ! -, le sexe, l'amour libre, le suggestif, le démonstratif, « le contre-nature », et j'en passe. La sexualité devient même un pécher si elle ne se pratique pas dans « les règles ».

Douzième constat : Dieu est pudique et sexiste.

Je pourrais continuer longtemps avec toutes les incohérences (d'autres l'on fait avant moi fort heureusement) et je ne comprends toujours pas l'engouement des foules pour des récits mythologiques. Pire, critiquer est jugé comme un manque de discernement (voire même une profanation !) de celui qui doute. Relisez la Bible, le Coran, la Torah tout ce que vous voudrez avec les constats écrits ci-dessus en mémoire et vous comprendrez qui berne qui. Oubliez les prédicateurs qui prétendent tout savoir sur Dieu (quelle abominable imposture !) et qui vous mettent délibérément dans l'embarras, vous pointant du doigt, vous traitant de pécheur, de mécréant, d'impur... !

Athée souhait !

Anonne Ymousse

Si Dieu existe, il n'est pas parfait (2ème Partie)

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