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Une notion religieuse.
Le péché est une notion religieuse dépourvue de toute humilité qui ne repose que sur une vision étroite tant de la nature au sens large que celle de la nature singulière de chaque être humain.
Cit : Il a été défini comme " une parole, un acte ou un désir contraires à la loi éternelle " (S. Augustin, Faust. 22, 27 : PL 42, 418 ; S. Thomas d’A., s. th. 1-2, 71, 6).
Passons sur la notion de loi éternelle qui est une symptomatique de la croyance déiste ou du monothéisme; par exemple le péché dit le théologien est ce qui nous sépare de dieu.
Hors ce qui nous intéresse ce n'est pas la croyance dans une prétendue loi éternelle qui est là encore une notion inventée par quelques théologiens mais de savoir s'appuyer sur les lois, (éthiques ou non) produits de la culture et leurs évolutions aussi souvent que le niveau de civilisation dans une société se hausse....
L'histoire d'une dérive :
Jeter la première pierre, oui c'est bien là une faute; la lapidation est le mal, est un crime.
Quand le théologien met dans la bouche de l'individu qu'il nomme J C "va et ne pèche plus", il donne à comprendre à l'assemblée que la prostitution ou l'adultère est un comportement coupable (au sens religieux un péché), quand bien même il ajoute mais que les "procureurs" ne sont pas vierges de tout reproche, cela ne change rien au principe énoncé d'une culpabilité reconnue.
Pourquoi est-ce une dérive ?
(Le sus nommé JC, dont on ne sait toujours pas s'il est né en Syrie ou à Dallas, ni même s'il a seulement existé; une question que prenne même pas la peine de se poser les christicoles.)
Le sus nommé JC, disais-je, renvoie dos à dos "les procureurs" et la femme dite "pécheresse"; c'est bien ici le chœur même de la dérive.
Hors les choses ne sont pas égales, du tout, du tout, du tout; ne peut pas être mis sur le même plan une personne qui dispose librement de son corps et un acte qui pour des raisons qui ont à voir avec la moraline et non pas la morale instituent la mise à mort de l'autre.
Ce que génère cette dérive dans le temps...
Inutile, fort heureusement, d'insister que dans notre pays aucune loi ne punit plus l'adultère, mais il est utile, encore une fois de redire, que tous les citoyens, fortement hélas, selon leurs orientations sexuelles ne sont toujours pas, à ce jour égaux en droits.
De même qu'il est nécessaire de rappeler la position immorale des monothéistes avec des confessions qui considèrent que les humains qui ne sont des hétérosexuels-les, sont à leur sens religieux des pécheurs.
Ici c'est l'impact que peut avoir sur l'appréhension du problème de l'adultère ou de la prostitution dans le champ social qui est traité dans cette analyse.
D'abord l'adultère dont il est indispensable de rappeler que c'est l'acte d'une personne qui obéit à son corps et de ce seul fait son comportement est parfaitement moral puisque cela ne procède pas d'un déni de sa nature ni de la nature.
Sur la prostitution des femmes, j'ai observé l'argument de groupes de pression prônant l'interdiction par la loi de la prostitution; c'est le suivant; en réponse à celles qui s'opposaient à l'interdiction par la loi; "d'envoyer leurs filles faire un stage dans les éros center en Allemagne".
Voilà nous y sommes, en plein dans la moraline religieuse qui par cette réponse, dépourvue de toute réflexivité, fait fi de la notion du droit à disposer de son corps.
Ce qui revient à dire que cette proposition grossière qui consiste à dire "pourquoi n'envoyez-vous pas votre fille en stage..?" ne peut que s'adresser à une personne, s'il advenait qu'elle suive "cette recommandation» qui justement ne respecterait pas le droit de sa fille à disposer elle comme elle l'entend librement de son corps.
C'est en cela que la moraline religieuse employée comme moyen est vue de l'esprit et forcément, à un moment ou à un autre, par une totale absence de réflexivité, génère toutes les dérives.
Des effets sur la psyché.
Le propos attribué au sus nommé J C conforte cette notion socle de la moraline; ce fait parvient dans notre société à dévoyer les esprits et c'est ce qui m'avait souvent amené à écrire que la religion (moraline inclue) est ce que l'on peut définir comme la peste psychique.