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Métaphysique, Absolutisme et Relativité


par Dustin Dewin  -  17/01/2011




Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.




L'humain est un mouvement dans un mouvement et il est légitime .suivant le principe de la nécessité et du hasard d'en rechercher toutes les correspondances; le perpétuel questionnement humain en regard de ce mouvement ascendant .la relativité et le sens Universel.

Les origines naturelles de l'Homme et de ses Univers ambiants peuvent être démontrés à partir d'une étude approfondie de l'atome, théories de la relativité et quantique à l'appui, entre autres. Par contre, les origines surnaturelles de ce même homme relèveront éternellement ou bien de la foi pure ou bien d'une vision surréaliste qui confondra et contaminera tant sa dimension psychique que sa perception de la réalité. Les lois physiques conditionnent les faits biologiques. L'astrophysique (les lois physiques micro et macroscopiques de l'univers) s'oppose à la métaphysique (lois factices et hors-natures issus du divin). Science et métaphysique seraient donc inconciliables !

Le surnaturalisme a envahi le domaine spirituel et philosophique. Il a fait naître un sens moral, une pensée froide et absolutiste que tous les messagers du monde ont combattu. Il suffit, toutefois, qu'un être s'affranchisse des "vérités supraterrestres" pour que son entendement soit ramené au sein des mêmes méandres occultes et mystiques par des adeptes, apôtres, partisans ou sceptiques incapables du même effort.

Dans les faits, c'est la "conscience morale" qui souvent s'est opposée à la science, cette dernière contredisant les avancées et interprétations métaphysiques. La science s'est construite en se réappropriant un "petit territoire philosophique" monopolisé par le surnaturalisme, la métaphysique. On ne peut écarter les connaissances scientifiques dans la recherche philosophique du sens humain (quoi, pourquoi, comment). Le perpétuel questionnement humain est à la fois scientifique et philosophique et il s'exprime au sein de la même boîte crânienne. La preuve relève de la science mais l'interrogation provient de la conscience.humaine.

Où s'arrête la science ? Où commence la conscience ? La science ne crée pas la science et la science ne remplace pas la conscience; "science sans conscience n'est que ruine de l'âme". La conscience est la source évolutive et la science, le savoir faire, un facteur d'évolution. Connaître, c'est comprendre la réalité de tout ce qui est possible. Science et Conscience sont inséparables et il n'y a que la métaphysique et sa "conscience morale" pour interférer et briser cette unité naturelle. Si "science et philosophie" ont pu s'opposer, se combattre même, c'est sans doute que la métaphysique, en tant que courant philosophique universel, a introduit une scission entre la matière et la lumière, le corps et l'esprit, l'objectif et le subjectif, le sensible et le conscient, l'expérience et le raisonnement. La fusion naturelle entre l'empirisme et la réflexion s'en trouve ainsi brisée. Jamais l'esprit ne se sépare naturellement du corps. Ils ne sont qu'un seul et même mouvement entier.

Les concepts appartiennent, plus largement, à la conscience humaine alors que la conscience morale s'en tient à certains préceptes absolus dont elle élimine toute remise en question. La métaphysique est une philosophie du surnaturel, mais elle n'est pas la Philosophie. Elle reflète une pensée humaine mais elle n'incarne et n'englobe pas la pensée humaine. Si la conscience humaine est innée et interrogative, la conscience morale est culturellement acquise et conditionnée. La seconde entrave la première puisqu'elle prétend, par sa Culture, refaçonner la Nature. En réduisant son "libre arbitre" à une plus simple expression, la conscience morale freine sa conscience humaine.

La conscience morale, sur le plan objectif, n'existe pas. C'est une conscience dans une conscience. Seule la conscience humaine (fonctions cérébrales, intelligence, entendement, perception et conscience de soi) existe tant sur le plan objectif que subjectif. La conscience humaine possède un substrat physique incandescent (coeur et esprit). Par contre, la conscience morale n'a de fondement que dans la métaphysique et en dehors de celle-ci cette conscience morale n'a plus d'existence. Serait-ce l'expression idéalisée du doute cartésien ? Je pense donc J'existe. (?)

Deux Je ; Un Je qui pense et un Je qui ressent. L'esprit qui cherche l'esprit. L'esprit entier ne peut souffrir de voir scinder en deux volets, naturel et surnaturel, les origines de sa matière et de sa conscience sans risquer la tendance schizoïde. Ne serait-il pas plus simple de dire.? "Je suis".

Nous sommes, en quelque sorte, "programmés" à croire que l'impalpable en la Nature relève d'une physique surnaturelle à laquelle ne peuvent accéder ni la science, ni la conscience humaine (du moins de son vivant). Le subtil en la Nature est possiblement (pourquoi pas ?) inscrit en nos gènes. Nous est-il possible de saisir à travers eux, pas à pas par expérience et réflexion, l'essence et la substance du matérialisme universel, "le germe et sa germination" ? La Connaissance, même après Copernic, Galilée, Darwin et Einstein continue d'évoluer sous le joug des Idéologies et influences religieuses. Pour l'instant, la science découvre mais c'est encore cette conscience morale, à la fois scientifique et métaphysique, qui appréhende la réalité et continue d'orienter les destinées humaines.

Soyons concrets. C'est bien parce que la conscience humaine est par essence évolutive et progressive que le genre humain a pu remettre en question des vérités métaphysiques véhiculées par cette conscience morale très peu conformes à la réalité. La rationalité est un processus qui s'appuie sur la sensation et non pas une donnée psychique fixe, absolue et incontestable se situant en dehors de notre dimension physique. La morale au sens conventionnel du terme n'est qu'un reflet des sentiments qui animent un individu, un groupe ou une nation.

Toute idée en la conscience est l'expression d'une sensibilité, même ravalée. Il y a, au sein de notre culture morale, un rituel social qui valorise et favorise le refoulement affectif, la restriction émotionnelle et les blocages psycho-sensitifs. C'est ici que la foi se substitue au soi. "Dieu" est une représentation fictive qui tente, moins d'expliquer les rouages de l'Univers, que de justifier un ordre moral, social et culturel intrinsèquement absolutistes. Philosophiquement, Dieu est une prétention vers la supériorité humaine divinement sélectionnée. Plus qu'une croyance, la métaphysique est aussi un état d'être. Son prisme idéologique et ses dogmes religieux, génèrent un antagonisme sublimé qui oppose la sensibilité et la conscience. Elle rend hétérogènes et contradictoires ce qui par nature devraient être homogènes au sein de l'identité humaine, le sensible et le conscient. l'intuition-logique, l'arbre de la Connaissance, . Aujourd'hui la "psycho pop" parle d'intelligence émotionnelle. En effet, sortons du mythe.

Le bien et le mal n'existent que dans la sensation et la conscience de l'homme. Il est donc vital de ne jamais saboter la capacité de ressentir et la faculté de comprendre d'un être. le gage d'un arbre de la Connaissance bien enraciné sur l'axe du Connu et de l'Inconnu. L'esprit humain, celui d'homo sapiens, a précédé dans le temps et l'espace l'esprit moral. L'homme est un être évolutif qui doit, au travers sa vie quotidienne, trouver le chemin favorisant cette pulsion évolutive et génétique au sein de laquelle il se trouve propulsé.

Qui a posé la question d'inégalité des sexes, races, cultures et nations sinon l'esprit moral ? La métaphysique, cette idée d'un pouvoir "hors et surnature" à l'origine de l'esprit et de la vie, est une dérive spirituelle et philosophique qui n'interfère qu'à partir du moment où le culte des origines surnaturelles de l'Homme est retenu et sur lequel notre civilisation s'est construite. L'impact sur la réalité physique et sociale des humains explique la piètre globalisation humaine. C'est par "sentiment de supériorité spirituelle et nationale" que le mystique a conquis les continents païens et c'est au nom de ce même sentiment glorieux qu'il se croit porteur du salut humain.

Prisonnière inconsciente d'une culture morale, l'humanité a fait des rapports de domination/soumission des facteurs d'évolution humaine. L'Absolutisme constitue le fondement spirituel de la civilisation moderne et en régit toute la vie affective, économique, politique et sociale. La spiritualité (questionnement par l'esprit humain de la vie sous tous ses aspects) doit nécessairement emprunter la voie d'une conscience supérieure et supraterrestre pour être socialement et intellectuellement reconnue. En dehors de ce prisme, point de salut.

Car "l'interdit social" au coeur de cette philosophie absolutiste n'est pas tant de remettre en question l'idée d'une "possible" existence divine, outrage pardonnable en nos temps modernes. "L'outrage profond" est de remettre en question l'absolutisme et sa philosophie. cette association spirituel/surnaturel, de s'en libérer, de redécouvrir et comprendre le sens universel, son impulsion primordiale, son organisation, ses orientations et ses résultats.

En regard de sa condition, le genre humain est sans doute victime d'un système de valeurs morales et sociales auquel il adhère et participe, victime de ce qu'il valorise le plus : le pouvoir sur la nature.

L'idéal démocratique serait, en ces conditions présentes, moins l'affirmation des libertés qu'une recherche de liberté, une modération du pouvoir des uns sur les autres, une temporisation de la tendance Absolutiste inhérente à toute société morale. La démocratie n'est pas un état ou s'institue le pouvoir de uns sur les autres, mais un état civil ou l'un est garant de la liberté de l'autre.

Renoncer à la "conscience morale" et sa doctrine pour la conscience humaine pleine et entière, c'est passer de l'Absolu à la relativité des êtres et des choses; c'est libérer la conscience d'une entrave artificielle (le fixisme) qui bloque la pensée évolutive pour enfin faire de la Connaissance, non plus un pouvoir sur la Nature, mais un pouvoir en la Nature. Utopie ? Qui sait ? Une question d'ambiance, d'atmosphère et de réciprocité, je suppose.

Pour en finir avec le surnaturel

L'identité commune reliant l'Humain au matérialisme universel peut être merveilleusement illustrée pour peu qu'on en recherche les liens et les preuves. Ni sens absolu (mysticisme), ni absolu non-sens (nihilisme). "Un physicien est la façon qu'ont des atomes de penser les atomes."* L'astrophysique est à la conscience humaine ce que la métaphysique est à la conscience morale. La première relation est réelle alors que la seconde apparaît bien illusoire.

La métaphysique est un voile psychique dont il faudra bien un jour se départir afin de mieux reconstruire ce qui a été minés et détruits ; le pont entre la science et la philosophie, entre la science et la conscience humaine et le perpétuel questionnement anthropique face à la nature, sans interférences métaphysiques, sans surnaturalisme, sans nihilisme. Ce sera probablement le rôle des philosophes de demain. À défaut du contraire, n'espérons plus réconcilier ce qui a été artificiellement et divinement séparé, par la conscience morale : la matière et la lumière, l'action et la réflexion, la méthode pratique et le questionnement philosophique, la science et la conscience humaine, le sensible et le conscient, le naturel et le spirituel, "l'épistémologie et l'ontologie".

Finalement, ce qui distingue "l'esprit magique" de "l'esprit mystique" c'est qu'il n'essaie pas, à l'instar de ce dernier, d'imaginer une chose pour qu'elle soit vraie et qu'elle apparaisse comme par enchantement mais qu'il est plutôt habilité à prendre conscience de l'impalpable, des "réalités invisibles ou plus abstraites", tout en tentant de comprendre la nature de leurs existences. L'esprit libre démystifie la réalité au contraire de l'esprit occulte qui lui aime bien la garder captive. Einstein a démystifié, en partie du moins, la gouverne universelle (E=mc2). "L'esprit de pesanteur" la mystifie. peut-être pour sa propre gouverne.par absolutisme, par amour du pouvoir sur la nature". Encore faut-il qu'il soit "l'incarnation parfaite du bon berger" et qu'il connaisse d'emblée l'instinct du troupeau qu'il prétend guider vers les verts pâturages et la plus belle herbe à brouter.


Dustin Dewin



Source : * Auteur anonyme.


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