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La ligne rouge


par Guilain Delwiche  -  14/09/2015




Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.




Selon Alexis de Tocqueville : "En Amérique, la majorité trace un cercle formidable autour de la pensée. Au-dedans de ces limites, l'écrivain est libre ; mais malheur à lui s'il ose en sortir. Ce n'est pas qu'il ait à craindre un autodafé, mais il est en butte à des dégoûts de tous genres et à des persécutions de tous les jours." C'était en 1835, certes, mais on peut affirmer pareillement que c'est le cas dans l'Europe d'aujourd'hui. La pensée unique, en particulier en ce qui concerne le terrorisme ou surtout l'immigration massive, est à l'intérieur de ce cercle et gare au franchissement de la ligne rouge, gare aux "dérapages"... gare à l'insulte qui attend les contrevenants. Et à la reductio ad Hitlerum !

Les rebelles se verront appliquer la technique du faux dilemme. D'un côté la générosité, la défense du vivre ensemble, le monopole du cour et en face ceux qui, racistes, pétris de peur, évitent de rencontrer l'autre cet inconnu, ceux qui, nécessairement d'extrême droite, nient tout comportement solidaire. En quelque sorte la xénophilie contre la xénophobie ! Un peu court tout de même.
Le fait de simplement se poser un certain nombre de questions sur le pourquoi des choses, et surtout sur l'avenir de l'Europe face à cette migration sans fin, même avec un maximum de générosité, d'objectivité et sur un ton civil, déclenche une attaque en règle des fachobusters et vous ferme la plupart des médias. Le réfractaire sera rejeté sur le seul crime d'oser appréhender le problème.

Mais, bien sûr, ces humains souffrent et parfois meurent, les images du camion macabre et du petit Aylan sur la plage sont insoutenables comme le sont, en amont, d'autres photos d' atrocités : une petite fille gisant décapitée ; des enfants de dix ans exécutant des soldats entravés, à genoux, d'une balle dans la nuque ; un bambin tout mignon égorgeant son nounours ; des fosses communes de nourrissons et d'enfants yazidis, des fillettes vendues à partir de 20 $ "pièce" etc. Oui il faut faire quelque chose pour eux, la question n'est pas là. L'Europe se contente de renvoyer des quotas de clandestins d'un Etat à l'autre comme une patate chaude, mais il faut peut-être aussi agir à la source, les aider chez eux à reconstruire leur pays, armes à la main s'il le faut. Ou autre chose si vous voulez, après tout ce n'est pas moi qui suis en charge du grand foutoir européen... Et nous ne sommes pas sur un site politique.

Mais quelqu'un va-t-il enfin se poser la question religieuse ad hoc ? Quelqu'un connaît-il assez l'islam pour voir quelle Europe se profile à l'horizon ? Pas madame Merkel en tout cas qui, selon le site Aletea [1] qui relate l'évènement, a déclaré à l'Université de Berne : "C'est une occasion pour nous d'avoir le courage de pratiquer le christianisme, d'affirmer que nous lisons la Bible ou que nous fréquentons l'Église. C'est une occasion aussi pour nos hôtes musulmans de découvrir les valeurs du christianisme". On sent à la fois la fille de pasteur qu'elle est et sa méconnaissance de l'islam. Il est vrai que le nombre de convertis au christianisme a augmenté, mais sans commune mesure avec l'arrivée exponentielle de migrants, et surtout chez les Iraniens dont le pays n'est pas en guerre et pour lesquels le seul argument pour avoir le statut de "réfugié" est de dénoncer l'impossibilité pour eux de se convertir à une autre religion que l'islam. Madame Merkel va jouer des églises qui resteront vides contre des mosquées pleines. Méditons cet aphorisme de Chesterton : "Les idées modernes sont des idées chrétiennes devenues folles".

L'islam, faut-il le répéter[2], est un système politico-religieux complet et conquérant, basé sur une appartenance au groupe (l'oumma) dans lequel le libre arbitre n'existe pas. Allez demain faire appliquer, en Europe, aux masses musulmanes prolifiques, devenues en outre électrices, l'article 1er de la loi de 1905 : "La République assure la liberté de conscience..." Les 57 pays de l'OCI (Organisation de la Coopération islamique) ont bien adopté le 5 août 1990, au Caire, leur déclaration des droits de l'homme, mais celle-ci n'a rien à voir avec l'originale des Nations Unies de 1948, et dénie la liberté de choisir sa religion et d'en changer tout en proclamant l'inégalité entre l'homme et la femme. Son article 24 est très clair : "Tout les droits et libertés énoncés dans la présente déclaration sont soumis à la charia islamique." Alors, toujours rassurés ?

Depuis le massacre des tours jumelles à New York en 2001, je me suis mis à étudier l'islam en profondeur. Abasourdi par une telle violence à base religieuse, j'ai voulu comprendre. Comment des textes anciens, dépassés par l'évolution de nos sociétés humaines, peuvent-elles encore déboucher sur le barbarisme de Daech, sur des attentats sauvages en Occident sans que se dressent en masses les musulmans modérés, pour réclamer à tout le moins un aggiornamento. En fait, c'est quasi impossible, le Coran ne dit-il pas (48:23) : "Telle est la règle d'Allah appliquée aux générations passées. Et tu ne trouveras jamais de changement à la règle d'Allah." Et ma connaissance des textes de la Sunna me font craindre un avenir tendu. Il faut à tout le moins oser dire cela, même si l'urgence humanitaire immédiate doit être confirmée et l'aide à ces personnes dans la détresse amplifiée.


Guilain Delwiche




Notes :
  1. ALETEA : site internet de la Fondation pour l'évangélisation par les médias, destiné à ceux qui cherchent des informations sur la foi chrétienne (six langues et plus de vingt millions de visiteurs)

  2. Voir sur ce site ma contribution "Les athées vont-ils tomber de Charybde en Scylla ?"

Voir la page d'accueil sur l'islam



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