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Le libre examen,

un droit inaliénable pour toute démocratie digne de ce nom


par AM  -  12/11/2010




Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.




De tous temps les croyants ont essayé d'empêcher de s'exprimer ceux qui ne partageaient pas leurs convictions. Pendant des siècles, les chrétiens, et tout particulièrement les catholiques, n'ont pas hésité à faire appel à la contrainte en emprisonnant, en torturant et en mettant à mort les hérétiques ou les soi-disant incrédules que nous sommes nous les athées. Déjà en plein XIXème siècle le pape Grégoire XVI n'a pas hésité a condamner les opinions dites absurdes voire erronées et a considérer comme un délire toute revendication pour chacun a la liberté de conscience. De nos jours, il est vrai, que l'on peut sans aucun risque, en Europe de l'ouest, dire tout le mal que l'on veut de la religion chrétienne. Mais il n'en est malheureusement pas de même du judaïsme ou de l'islam. On peut être poursuivi en justice, voire condamné, si l'on se permet de critiquer l'islam ou de se moquer de certaines pratiques de la religion juive. Certes ! il ne s'agit encore là que de cas exceptionnels. Mais les autorités religieuses juives et musulmanes voudraient bien, avec parfois l'appui d'organisations officielles voire même pseudo étatique comme la Ligue des droits de l'homme, généraliser ces poursuites et obtenir des pouvoirs publics l'interdiction de toute critique de leurs religions respectives. Et leurs tentatives en ce sens semblent parfois donner aux autorités chrétiennes l'envie de les imiter.

Mais, dans nos pays a tradition laïque qui, non seulement ne reconnaissent aucune religion, mais garantissent à chaque citoyen le droit de libre examen, les instances religieuses juives et musulmanes espèrent arriver à leurs fins en usant de subterfuges et en essayant de détourner les lois. On assiste ainsi depuis un certain nombre d'années à une tentative jour après jour plus perfide d'utiliser, grâce à de grossiers abus de langage, les principes humanistes de la démocratie pour prétendre faire condamner ceux la même qui ont pour mission de défendre, la liberté de pensée et d'expression. C'est au nom du respect dû à Dieu que les religions entendaient autrefois interdire aux incroyants de s'exprimer librement. Aujourd'hui c'est au nom des droits de l'homme. Autrefois on criait au sacrilège, on criait au blasphème; aujourd'hui on crie au racisme, ou à l'intolérance.

Bien sûr ! l'hostilité envers une religion peut parfois relever du racisme. On ne saurait nier qu'un certain nombre de gens n'aiment pas l'islam, non pas parce qu'ils ont lu le Coran, mais parce qu'ils n'aiment pas les arabes. Mais prétendre que l'aversion pour l'islam se nourrit toujours ou presque toujours de racisme anti-arabe, relève me semble t'il du procès d'intention. Mais ce qui est vrai aussi, et sans doute plus souvent encore, c'est que beaucoup de musulmans ou d'islamophiles, pour ne pas dire la plupart d'entre eux, préfèrent penser que ceux qui critiquent l'islam le font parce qu'ils sont racistes plutôt que d'admettre qu'ils puissent le faire seulement parce qu'ils jugent la religion musulmane profondément obscurantiste. Mon expérience de polémiste amateur que je suis, m'a appris, qu' ils préfèrent généralement prêter à leurs censeurs des motivations autres que purement intellectuelles et se persuader qu'ils ont, en réalité des arrière-pensées peu avouables. L'amour-propre cherche toujours l'explication la plus facile. Il est plus flatteur de se dire qu'on est victime de préjugés racistes plutôt que d'admettre qu'on vous reproche de croire à des stupidités ridicules.

Quoi que puissent dire des musulmans et des juifs religieux, il n'est pas besoin d'être anti-arabe pour être islamophobe ou d'être antisémite pour être judéophobe, qu'il n'est pas besoin d'être antioccidental pour être antichrétien. Personne ne songe à accuser de racisme antioccidental tous les occidentaux qui, comme moi, nés dans des familles chrétiennes, ont non seulement perdu la foi, mais affichent leur irréligion. Tout le monde sait bien, en effet, que ceux qui abandonnent la religion dans laquelle ils ont été élevés, ne renient pas pour autant leur famille et leur origine ethnique. Il serai utile, selon moi , que les gens puissent faire ainsi la distinction entre leur croyance et leur identité culturelle.

Il n'est pas nécessaire d'être musulman ou de religion juive pour être un bon juif ou un bon arabe et ainsi avoir le droit de critiquer l'islam et la religion juive sans être accusé d'être anti-arabe ou antisémite. Je me sens, pour ma part, profondément et pleinement islamophobe ou antireligieux au sens large, étant moi même le compagnon de longue date d'une personne d'origine arabe avec tous les aspects affectifs que cela implique, Moi le petit occidental "pure race" si vous me permettez l'expression. Mon islamophobie ne se nourrit que de mon aversion pour l'islam qui n'est elle-même qu'une des facettes d'une aversion générale qui englobe toutes les religions, tous les mouvements sectaires, et, bien sûr, l'astrologie et toutes les formes d'obscurantisme. Pour être islamophobe, comme pour être judéophobe, il n'est nul besoin d'être raciste, il suffit d'être rationaliste.

En conclusion :
Critiquer et combattre les religions est et restera toujours pour l'athée que je suis, non seulement un droit inaliénable, mais un devoir impérieux tant que ces religions resteront oppressives. Et elles ne peuvent mieux m'inciter à le faire qu'en osant invoquer les droits de l'homme au secours de Dieu, qu'en osant se réclamer des Lumières pour défendre l'obscurantisme, qu'en osant brandir l'étendard de la tolérance contre le libre examen, et qu'en osant prétendre lutter contre le racisme quand elles cherchent à perpétuer l'asservissement de l'homme et je ne parle même pas ici, de la femme trop souvent infantilisée voire même considérée comme un être inférieur par ces mêmes religions donneuses de leçon.


AM



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