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Les filles de 1905

Appel de femmes pour la défense de la laïcité


par "Les filles de 1905"  -  10 avril 2016




Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.




Appel des femmes politiques et journalistes qui défendent une stricte application
de la loi de 1905 sur la laïcité. Paru dans Libération, le 10 avril 2016.


En France, chaque individu est libre de croire ou de ne pas croire, de pratiquer ou de ne pas pratiquer une religion. C'est une question individuelle au sens philosophique du terme. La France n'a pas de religion d'Etat. Contrairement à d'autres pays, nous ne jurons pas sur la Bible et nous ne devons pas chanter que "Dieu sauve la reine". Et c'est tant mieux.

Les Eglises (toutes les Eglises), les extrémismes religieux, les cléricalismes, (tous les extrémismes religieux, tous les cléricalismes) partout dans le monde menacent les droits des femmes. Dans le monde et même en Europe, il est des pays où les femmes et les filles n'ont pas le droit d'aller à l'école, d'avorter, d'avoir recours à une contraception, de conduire une voiture, de prendre la parole publiquement sans autorisation d'un homme.

En France, les femmes ont le droit de se promener dans la rue si elles le veulent, en jupe ou en pantalon si elles le veulent, elles peuvent avoir recours à une contraception libre et l'avortement est remboursé à 100 % par la Sécu. Des femmes peuvent épouser des femmes si elles le veulent. Les femmes n'ont pas besoin de la permission d'un mari ou d'un père pour travailler, déménager, payer, voter.

La loi française n'est soumise à aucune église, à aucun cléricalisme ou dogme religieux d'aucune religion. Parce que la loi de 1905 est une barrière, une protection, un garant des droits des femmes. La loi française protège les femmes et leurs droits, parce que la loi française est protégée par 1905 de l'influence de tous les cléricalismes.

Nous, femmes, filles, entendons défendre une application stricte de la loi de 1905 : "L'Etat ne reconnaît, ne salarie, ne subventionne aucun culte." L'Etat chez lui, les Eglises, chez elles. Cent onze ans après la loi, les filles de 1905 protégeront leurs droits et ceux de leurs filles face aux montées des réactionnaires et des radicaux religieux de tous bords, et feront entendre dans le débat public par tout moyen la voix de femmes défendant l'Etat laïque qui défend les droits des femmes.



Premières signataires :
  • Marlène Schiappa, maire adjointe du Mans, romancière, fondatrice de Maman travaille ;
  • Hélène Conway-Mouret, sénatrice, vice-présidente de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes ;
  • Ghislaine Toutain, ex-députée présidente de la commission aux droits des femmes ;
  • Ovidie, productrice, scénariste et réalisatrice ;
  • Assia Benziane, maire adjointe de Fontenay aux droits des femmes ;
  • Anne-Isabelle Tollet, grand reporter ;
  • Emmanuelle Gagliardi, fondatrice de Connecting Women Agency ;
  • Sylvie Tolmont, députée, membre de la délégation aux droits des femmes ;
  • Debora Kahn-Sriber, éditrice ;
  • Lunise Marquis, élue de Paris ;
  • Blandine Métayer, auteure et comédienne ;
  • Brigitte Lahaie, auteure et journaliste radio.
lesfillesde1905@gmail.com



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