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L’islam entre répression et terrorisme


Une reflexion sur les origines historiques du terrorisme islamique


par Cide  -  05/04/2007




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Durant les jours qui ont suivi le 11 septembre 2001, le monde tout entier, sous le choc et la consternation, a jeté un nouveau regard sur une ancienne religion monothéiste qui est l’Islam.

Certains parlent d’une religion portant particulièrement dans son germe la violence et la barbarie, d’autres parlent de la haine qu’ont les musulmans contre l’occident.

Un regarde rapide sur l’histoire de cette religion va à l’encontre de la première accusation, surtout si l'on sait qu’on doit aux musulmans, d’une façon ou d’une autre, le verre en glace pour boire le vin, le salé en entrée et le sucré en sortie, les habits saisonniers, et enfin et d’une façon beaucoup plus inattendue le nom de l’alcool qui est d’origine arabe.

Quant à la seconde accusation, en parlant avec n’importe quel musulman et même en visitant un pays musulman, on ne peut que relever la fascination qu'exerce l’Occident sur les masses musulmanes, cette fascination se révèle plus précisément dans l’aspiration à la démocratie, la modernité, le progrès technologique et la séparation de la religion et l’Etat, pour ne pas dire la laïcité, mot souvent mal compris et surtout mal traduit.

Que s’est-il passé alors ? Et comment une frange musulmane, certes minoritaire mais très active et surtout très nuisible, est arrivée à Manhattan ?

Pour avoir des réponses, il faut retourner un siècle plus tôt. Au début du 20ème siècle, les assises de la Khilafat (état juridique musulman) de l’empire ottoman vacillent et elle finit par être abrogée deux décennies plus tard par Atatürk. Le monde musulman se trouve alors, pour la première fois depuis Mahomet, dans une vacance du pouvoir spirituel et juridique qui engendre une crise identitaire profonde aggravée par la création de l’état d’Israël et les défaites arabes. Plusieurs hommes des sciences islamiques, comme El Afghani et Mohamed Abdou essayent alors de remédier à cette situation.

En Egypte, un homme se fait remarquer par l’efficacité dans l’action et la méthodologie dans la procédure et l’immensité du mouvement socio-religieux qui a créé. Cet homme s’appelle El Benna et son mouvement les frères musulmans. Ce mouvement regroupe parfois dans la même cellule, des officiers de l’armée, des acteurs de cinéma et des simples ouvriers. Décider à finir avec la monarchie égyptienne, il met ces officiers en marche en juillet 1952, sous le commandement d’un officier ambitieux et charismatique qui s’appelle Nasser, et dont la vraie motivation est nationaliste plutôt que religieuse.

Une fois au pouvoir, Nasser se retourne contre son ancien mouvement et décide d’en finir avec lui. Commence alors une grande purge stalinienne dans les prisons égyptiennes, exécutions et tortures par milliers. Une partie des ces suppliciées, une fois hors de prison, réplique par une arme religieuse redoutable qui est l’excommunication envers la classe dirigeante égyptienne en premier lieu et en second envers toute la population. Dans cette entreprise, elle décide de s’armer par une liberté totale dans le mouvement en optant pour "la fin justifie les moyens". Le terrorisme islamique vient de naître. Le Caire, Blida, New York, Madrid, et Saint-Michel n’étaient que les aspects internationalistes de ce mouvement qui vient de se mettre en marche.


Cide



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