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Petite Genèse (des dieux)


La mise en place des monothéismes


par Gral  -  07/02/2007




Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.




En ce samedi 13 janvier 2007, un documentaire sur la chaîne franco-allemande "ARTÉ" nous a permis de réfléchir à certaines notions encore un peu confuses. Titre du documentaire : "Karakoum". Ruines d’une ville située dans désert turkmène (Asie centrale).

Nous vous livrons quelques notes relevées :
  • La civilisation des oasis, époque du bronze (- 5000 ans. Monde matriarcal. Déesse Mère.
  • Poteries et céramiques, bijoux, art statuaire : représentation de la femme et des animaux.
  • Irrigation des cultures et commerce avec les villes de l’Indus.
  • Absence d’armes sur les lieux des fouilles.
  • Les morts étaient ensevelis orientés nord sud, la tête au Nord le regard tourné vers le levant ; pour mémoire le temple de Jérusalem sera orienté vers l’Est le parvis à l’ouest, les femmes à gauche au Nord (bâbord) et les hommes à droite au Sud (tribord) quand on regarde vers l’autel, le bâtiment étant aligné sur la course de l’astre du jour (1).
Avec le passage de la pierre et de l’argile vers l’apparition du métal, on a assisté à la mutation du matriarcat vers le patriarcat, il y aurait 5000 ans de cela. Apparition des premières statues de dieux masculins [avec génitoires bien visibles ! (2)]

La légende du premier roi qui assied son pouvoir temporel. Fin du reportage : d’où une logique implacable tristement vraie : homme ; métal ; armes ; guerres ; monothéisme…

Sur les déesses mères, le symbolisme féminin était souvent représenté par le triangle pubien et accessoirement, était parfois ajouté la poitrine. Le triangle pubien, la pointe vers le bas devenait la coupe, le réceptacle, peut-être le graal ! La coupe, l’eau, le sang, la féminité…
De là à représenter le symbole masculin par un triangle la pointe dirigée vers le haut, il n’y a qu’un pas, franchissons-le allègrement. Et nous avons l’étoile à six banches, sceau de Salomon ou étoile de David ou encore le pentacle de Mars.

Si mes souvenirs sont exacts, l’on peut vouloir faire disparaître la féminité de l’étoile de David en passant par le pentacle de Vénus ou étoile à cinq branches, si une des pointes est orientée vers le haut. Symbole féminin par excellence utilisé par des peuplades pour qui la femme n’est pratiquement pas reconnue et nous avons un record atteint par la religion romaine qui a inversé ce symbole pour en faire le signe démoniaque bien connu de Belzébuth ou du diable puis le Baphomet des Templiers (on pense que ce nom aurait pour origine Mahomet, axe du mal de Bush !). Ce symbole représenté la pointe en bas est devenu pour cette Église le diable —la tête étant inscrite dans l’étoile inversée— et le symbole des sorcières.

Si nous considérons la nature et les quelques exemples que celle-ci nous donne à travers les insectes comme les fourmis et les termites il y a une reine et tout gravite autour de cette reine déesse mère. Ces sociétés vivent relativement en paix, leurs soldats ne servant qu’à protéger leur habitat des intrusions d’ennemis potentiels. Il en va de même pour les termites. Il y a cependant un point non négligeable, des fourmis qui attaquent d’autres colonies pour voler la nourriture et des esclaves, besoins qui satisfont la chaîne alimentaire.

Chez les éléphants, c’est une femelle qui mène le troupeau, les mères s’occupant de l’éducation commune de leurs rejetons, les mâles "géniteurs" étant écartés et vivants en solitaires ne pouvant aborder le troupeau que pour le rut et la reproduction. Ceci nous amène au constat suivant : le matriarcat, c’est la famille, donc la survie.

L’homme de par sa force physique et son besoin de plaire pour séduire la femelle se doit d’être le plus qualifié, habile et puissant, pour pouvoir être choisi par la femelle comme géniteur de la descendance de celle-ci. Descendance dont avec ses nouveaux pouvoirs il s’attribuera la paternité alors que quand c’était la femme qui choisissait, le père nourricier n’était pas toujours le géniteur. Est-ce pour cela que l’on est passé du matriarcat au patriarcat ? Difficile d’y répondre mais l’apparition des premières familles de dieu basée sur le modèle actuel des familles pourrait y répondre, le père des dieux, la mère des dieux, les enfants des dieux, frères et sœurs ainsi que cousins des dieux…

Et de fil en aiguille, en inversant le processus, on est arrivé à la théorie des moteurs : pour faire quelque chose, il faut des outils ; pour faire ces outils, il a fallu d’autres outils.
Et parallèlement, pour faire un enfant il faut un père et une mère. De même que, par extension, pour chacun des parents, il a fallu d’autres parents… et l’on arrive à la famille des dieux génératrice des hommes (3).

Poursuivons notre raisonnement, la famille des dieux eux-mêmes serait issue d’un dieu unique ayant l’aspect intimement mélangé d’une nature mi-masculine mi-féminine. Ceci semblerait parfaitement naturel et répondrait à un besoin naturel d’explication ou de justification si l’on veut responsabiliser un dieu créateur. Dame nature ou Dieu !
Pendant très longtemps, les penseurs adeptes de ce courant de pensée se nommaient des gnostiques (4) dont le mouvement fut haineusement éradiqué par la religion catholique romaine.
L’homme briguant le pouvoir absolu a d’abord amoindri le côté féminin puis l’a relégué aux oubliettes. Et l’on arrive au constat suivant : le père, le pouvoir, la violence, pour la survie…

Découlant de ce qui précède, nous sommes arrivés à un monothéisme masculinisé plus ou moins à outrance pour les deux derniers monothéismes en place.

Allons un peu plus loin et voyons le pourquoi de la mise place des monothéismes.
Pour diriger et gouverner des gens, il semble nécessaire que ceux-ci pensent d’une même façon commune, donc qu’ils aient tous le même raisonnement ou même "formatage", mêmes pensées, mêmes idées… même religion car on s’est aperçu que d’avoir plusieurs dieux entraînait une dispersion des dons et aumônes et surtout des rites et prières. Ce raisonnement est valable pour une famille de dieux même si il y a un dieu principal. Le plus grave étant la dispersion des offrandes faites à ces dieux et qui permettaient à toute une kyrielle de parasites d’en profiter. Il n’est qu’à voir la richesse du Vatican pour le monothéisme catholique romain…


Judaïsme

Le premier monothéisme ou monothéisme hébreux doit son apparition au besoin d’unifier les différentes tribus d’Israël sous le commandement d’un homme. Au début, les tribus israélites étaient polythéistes (5).

Par ailleurs, les religions occultent tout le savoir de nos ancêtres pour mettre en place des moyens d’obéissance. Jusqu’alors, personne ne s’était fait passer pour un dieu. Pourtant les bases de ce premier monothéisme sont conçues pour un encadrement avec des lois, des règles à ne pas dépasser avec l’injonction d’une idée d’idéalisme et d’élitisme : nous sommes le peuple élu !
"Je ferai de toi une nation", sous-entendu : si tu obéis.
Voir à ce sujet le site suivant : http://lesmessagersdutemps.com/part4.html
Ce monothéisme est transmis par la mère car en général, on est sûr de la mère…


Christianisme

Ce schéma a été reconduit pour le second monothéisme sous les directives d’un empereur romain, pour le monothéisme catholique romain. L’empire romain étant vaste, cela permettait d’unifier une partie du monde.
Il répondait au besoin d’élitisme des esclaves, des incultes, des dépendants, de ceux qui sont dans l’attente d’avoir été choisis (par dieu) pour endurer les malheurs que Dieu leur dédie et conforter les bourgeois et la noblesse pour les déresponsabiliser de leurs fautes par l’absolution de l’Eglise qui a tous pouvoirs de/et remplace dieu, s’arrogeant la puissance et le pouvoir d’un intermédiaire. Chose qui n’existerait pas dans les autres monothéismes.
Quand les missionnaires sont allés évangéliser les "sauvages", on pourrait se poser la question : pourquoi ces "sauvages" ont-ils quitté leurs lois et modes de fonctionnement pour finir par adhérer à cette nouveauté ?

Objectifs :
  • Augmenter le pouvoir du Vatican par les ressources minières et par le nombre d’adhérents de cette association.
Moyens :
  • Le missionnaire, une personne charismatique de qualité (instruction, adaptation aux événements, …), pour petit à petit amener, comme la brebis égarée, à l’adhésion d’un dieux qui ne serait que "amour", donc annihilerait toute résistance, i.e. toute expression de l’affirmation d’une identité individuelle.
    Le missionnaire répond au besoin d’enseigner la religion, besoin ou ordre que l’on retrouve dans tous les monothéismes.
Élitisme oblige, ce monothéisme est transmis par le baptême ; on est choisi par Dieu pour être baptisé…


Islam

Pour le troisième monothéisme, que nous connaissons peu, une légende dit qu’il aurait été créé pour amoindrir le monothéisme catholique romain par rapport au monothéisme hébreux par ailleurs, nous savons qu’il a été créé pour unifier des tribus de nomades sous la coupe d’un seul dirigeant ou d’une famille dirigeante.
Il s’agirait d’un monothéisme violent, haineux, refusant de s’intégrer ou d’intégrer ce qui lui est étranger et différent. Cette religion est, elle aussi, passée du polythéisme au monothéisme !
Il est transmis par le père, peut-être cela explique-t-il une certaine dureté…

La preuve qu’aucun Dieu de bonté d’amour ou autre n’existe réside de façon basique dans :
  • a) la chaîne alimentaire ;
  • b) aucune prière pour la paix dans le monde n’a été exaucée à ma connaissance ;
  • c) la souffrance et la famine existent dans l’inégalité des naissances ;
  • d) les enfants qui naissent handicapés mentaux;
  • e) où serait l’amour d’un dieu pour les infirmes, les guerres… ?
  • f) un dieu omniprésent, puissant, sage, bon, n’a pas le temps de s’occuper individuellement de chacun de nous. De plus, il connaîtrait nos besoins sans les satisfaire ailleurs que dans la mort ou l’au-delà dont personne n’est revenu pour nous certifier qu’il s’y passait bien quelque chose ! Où seraient donc sa bonté et son amour. Faut-il les chercher parmi les milliards de cadavres qui nous ont précédés et ceux qui nous suivront ?
  • g) l’inanité des prières que j’avais traitée au sein d’un topo sur la pensée magique et dont deux internautes nous ont donnés leur version :
    1. Des prières inutiles pour des dieux inutiles. Par Guillaume.
    2. Intolérance, insultes, racisme et violence dans le Coran. Par Cherkaoui Abderrahim.


Points communs et différences

Deux choses semblent sûres après ce petit tour d’horizon, la première est que les monothéismes se ressemblent dans l’obéissance à accepter des idées planifiées sans les discuter ni y réfléchir mais dans la foi de l’obéissance… et pour la seconde ; de là à faire porter aux femmes, en raison de leur faiblesse intrinsèque, toute la misère du monde il n’y avait qu’un pas vite franchi.

Ces deux derniers monothéismes, à l’instar du monothéisme des Hébreux qui semblaient le tenir des sumériens et qui l’auraient déguisé, ont personnifié le soleil en le déifiant.
Le soleil régit la vie, ce qui explique la naissance du culte solaire dont nous retrouvons trace chez les sumériens, les Egyptiens et le dieu rê ou ra (6), chez les peuples amérindiens dont les incas et assimilés. Et dans l’orientation de bâtiments de culte (7).

Le dernier monothéisme semble être le plus dangereux car, certainement avec une entente avec l’avant dernier, il cherche à supprimer toute liberté acquise au fil du temps par l’homme ou la femme, en un mot par l’être humain.

Un exemple d’imitation pour une intégration par copiage et pression sur les femmes nous est donné par l’Egypte et son "islamisation rampante" pour reprendre le terme d’un journaliste de la chaîne "ARTÉ". Nous serions, nous-mêmes, plus tenté d’y voir l’action du serpent (8) pour se rapprocher du "religieux" si nous n’étions athée !
Nous, qui sommes adepte d’une évolution intellectuelle et culturelle, sommes souvent saisis d’une envie de vomir devant l’arasement dans la platitude religieuse quelle qu’elle soit !


En conclusion :

Les deux derniers monothéismes semblent plus proches de l’idolâtrie l’un avec ses idoles de crucifix, vierges et saints… l’autre avec sa pierre et la récupération du rocher d’Abraham…
Les monothéismes ne sont là que pour unifier et abêtir les gens, les empêchant de réfléchir en les nourrissant avec du "prédigéré". Ce sont un frein à l’évolution qu’ils retardent en manipulant les gens.
Ce ne sont que mensonges et drogues euphorisantes de faux espoirs dont la vente autorisée est parfaitement légale puisqu’ils répondent aux besoins des dirigeants manipulateurs.

L’athéisme fait peur aux religieux car les athées sont moins manipulables que les croyants car ils ont gardé leur libre-arbitre non entaché ni souillé ou pollué par l’aberration d’une croyance. La différence fait peur au sein d’une société qui cherchera à la combattre. Ils craignent aussi la laïcité, car les laïcs risquent de sortir du giron religieux quand ils ne sont pas sous la pression ou la menace de l’ex communion et qu’ils ne trempent plus dans le bain des religions (9).

Gral


PS. : Je vous livre un proverbe qui me plait beaucoup ; Si un ami te trahit, la première fois, c’est de sa faute. La seconde fois, c’est de ta faute. À bon entendeur… !


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Notes :
    1- ce qui nous relie au culte solaire !!! Et à la croix.

    2- même si ceux-ci furent réduits en taille et dimension pour satisfaire les représentants de la religion

    3- certains croient l’homme créé par des extra-terrestres, cette hypothèse ne fait que rajouter un ou plusieurs échelons dans la théorie des moteurs

    4- lire l’excellent livre de Dan Burstein : "Les Secrets du Code Da Vinci" chez City Editions.

    5- vous admirerez, au passage, l’artifice d’un pluriel (éloïm) devenant bien singulier.

    6- le monothéisme égyptien prôné par le pharaon Akhenaton s’est trouvé opposé aux prêtres servants des autres dieux qui perdaient ainsi leur manne. Force nous est de constater l’apparition de la croix de vie, encore nommée croix ankh, chez les égyptiens. Cette croix, à l’instar de l’étoile de David, réunit intimement le masculin, partie droite et verticale, et le féminin, l’œillet à la partie supérieure de la croix.

    7- cette note nous renvoie à la note 1 et soulèverait un point qui peut avoir son importance. Les lieux de cultes sont érigés sur d’autres lieux de culte —récupération et changement dans la continuité… sans douleur et pour ne pas déshabituer les gens— lieux qui semblaient eux-mêmes érigés sur des croisements de lignes de force terrestres. Doit-on en conclure qu’il s’agit là de zone d’émission de l’énergie de nos prières. Qui dit émission sous-tend réception voire récupération. Par ? Mais en aucun cas ni satisfaction ni exaucement…

    8- et nous ne crachons pas notre venin, nous…

    9- nous sommes en train de le vérifier avec l’enseignement religieux dans les écoles laïques.
    Ce que l’on pourrait appeler une incontinence médiatico-politico-religieuse !


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