Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion  >  Vos contributions    > Dictionnaire de l'islam


Dictionnaire de l'islam

Petit glossaire de la religion musulmane


par Claude P.  -  21/03/2005



Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.

Ahbaches
Ahl al Kitâb
Bid’a
Califat
Chafiisme
Chi’isme
Dâr el Harb
Dâr el Islam
Da’wa
Derviche
Dhimmi
Djinn
Fatwa
Fiqh
Fitna
Frères musulmans
Hadith
Hanafisme
Hanbalisme
Hijra
Ikhwan
Imâm
Islam militant
Ismaéliens
Ijtihad
Ittiba
Jâhiliyya
Jihâd
Malékisme
Mandéisme
Mandéen
Ouléma
Qâdi
Sahaba
Salafi Dawa
Salafiya
Shari’a
Shoura
Soufisme
Sunna
Sunnisme
Tabligh
Takfirisme
Taliban - Taleb
Tarîqa
Tawhid
Tazkiya
Umma
Université Al-Azhar
Wahhabisme
Yazedis
Zakat


Présentation schématique de l'islam

Présentation schématique de l'islam


Dictionnaire de l'islam


Ahbaches : au Liban dans les années 80 dénoncés par les musulmans comme une secte "malfaisante". Très rigoristes, ils critiquent le wahhabisme et les Frères musulmans qu’ils accusent d’intégrisme. Chef spirituel : Cheikh Abdallah al-Harari dit Al-Habachi (l’Ethiopien)



Ahl al Kitâb : "Les gens du livre" Terme coranique désignant les juifs, les chrétiens et dans une moindre mesure les zoroastriens, tous ceux qui détiennent les Livres révélés descendus du ciel.



Bid’a : "Innovation". S’oppose à la "Sunna" (tradition du prophète) dans la mesure où elle n’en est pas issue. La condamnation s’appuie sur les "hadith" du prophète.



Califat : Institution née à la mort du prophète qui laissait un vide politique à la tête de la communauté. Le Calife (successeur) a donc pour mission de poursuivre l’action militaire et politique du prophète et de faire appliquer la "shari’a". Son mode de désignation a varié dès l’origine puisque des 4 premiers califes dits "les biens dirigés / les biens guidés" aucun n’accéda au pouvoir de la même manière. La direction de la communauté n’a pas la même signification dans le sunnisme et le chiisme où le terme Imamat est préféré à celui de Califat.



Chafiisme : Ecole sunnite, inspiré de l’imam Chafii mort en 820 au Caire. Elle est surtout présente en Basse Egypte, en Afrique orientale, en Indonésie, en Malaisie, au Kurdistan, en Syrie. Elle insiste sur la science des sources du droit et accorde une large place à la Sunna et au consensus mais aussi à la réflexion personnelle.



Chi’isme : Division de l’Islam regroupant les minoritaires qui, à la mort du prophète se réclamaient de la légitimité familiale de Ali, gendre du prophète, pour prendre la tête de la communauté. Ce courant représente de 10 à 15% du monde musulman. Le chiisme reconnaît l'unicité divine, les textes sacrés du Coran, le prophète, les cinq obligations fondamentales, le jugement dernier et de la résurrection. Les Chi'ites insistent sur la liberté de l'homme dans ses actes. Dieu ne peut agir que dans la justice, il y a donc une certaine rationalité de la création, en conséquence l'homme est libre dans ses actions (dans l’observance du Coran).

Le chiisme se scinde en plusieurs branches : duodécimains ou imamites, ismaélien ou septimaniens, zaydites, jafarites, etc., selon le nombre des imams reconnus.
  • Les chiites duodécimains ou imamites reconnaissent douze imams. La lignée des Imams s'est interrompue au douzième. Ce douzième Imam, Mohamed al Mahdi est l'Imam caché qui reviendra à la fin des temps pour inaugurer le règne de Dieu sur Terre. Ce courant est aujourd'hui essentiellement présent en Iran.

  • Les chiites septimaniens ou ismaéliens reconnaissent seulement sept imams. Ils sont en désaccord avec les duodécimains car ils contestent à Moussa el Kazem la qualité de 7e Imam et lui préfèrent Mohamed ibn Ismael, son frère. Ce courant regroupe aujourd'hui des tendances très diverses et notamment les Druzes du Liban ou les fidèles de l'Aga Khan.

  • Les zaydites arrêtent à cinq les imams légitimes et, contrairement aux autres mouvements, reconnaissent comme imam Zayd ben Ali, petit-fils de Hussein.


Dâr el Harb : "Monde de la guerre" ensemble des territoires non-musulmans.



Dâr el Islam : "Monde de l’Islam" ensemble des territoires où s’applique la loi de l’Islam.



Da’wa : "Proclamation de la foi". Désigne l’action missionnaire et en général toute forme d’incitation à la croyance envers un musulman ou un non musulman.



Derviche (du persan Darwish, mendiant).
Les principales confréries musulmanes pratiquant des règles mystiques en commun :
1 - Mawlawiyya derviches tourneurs ou danseurs
2 - Rifa’iyya derviches hurleurs
3 - Qâdiriyya disciples de Abd el Qâdir al Djilani
4 - Naqchbandiyya issue de l’islam soviétique...
Le rite religieux commun est le "dhikr" (commémoration), intérieur et silencieux (chez 4) litanique et répétitif (chez 1).
Il provoque une rêverie religieuse extatique, assortie chez certains de danses rituelles, chez d’autres d’actes extraordinaires tels qu’ingestion de charbon ardent, de verre pilé ou de perforation du corps par différents moyens.



Dhimmi : Sujet protégé dans l'Islam appartenant aux "Ahl al Kitâb".



Djinn : L'Islam admet l'existence des djinns, esprits invisibles, qui, comme les hommes, ont été créés pour adorer Dieu : "Je n'ai créé les Djinns et les hommes que pour qu'ils m'adorent" (S. LI, 56). Ils ont été créés "de feu clair". Ils ont des yeux, des oreilles et un coeur ; il est écrit à propos de ceux d'entre eux qui sont maléfiques : "Ils ont des coeurs avec lesquels ils ne comprennent rien ; ils ont des yeux avec lesquels ils ne voient pas, ils ont des oreilles avec lesquelles ils n'entendent pas", étant réfractaires à la Parole divine comme les infidèles. Il existe des djinns mâles et des djinns femelles qui procréent par conséquent : "Là, ils rencontreront celles dont les regards sont chastes et que ni homme ni djinn n'a jamais touchées avant eux" (S. LV, 56). Il y a de bons et de mauvais djinns.



Fatwa : Consultation (avis / "décret") juridique demandée à un mufti versé dans les sciences religieuses et visant une interprétation particulière de la loi coranique. Elle est émise à la demande d'un individu ou d'un juge pour régler un problème où la jurisprudence islamique n'est pas claire. Comme il n'existe pas de clergé central dans l'Islam, il n'y a pas de règle unanimement acceptée pour déterminer qui peut émettre une fatwa ; certains savants musulmans se plaignent que trop de gens se considèrent comme qualifiés pour en émettre. Différents muftis peuvent émettre des fatwas contradictoires ; la conséquence d'un tel événement varie selon le pays. Dans un pays où la loi islamique est la base du droit civil et droit pénal, les fatwas sont débattues par les prélats nationaux avant d'être émises, après qu'un consensus ait été obtenu. Dans ce cas, elles sont rarement contradictoires et ont force de loi. Si, malgré tout, une contradiction apparaît, les autorités nationales tranchent, émettant souvent une interprétation de compromis. Dans les pays où la loi islamique n'est pas à la base du droit national, les fatwas contradictoires coexistent. Les croyants suivent alors celles qui ont été émises par un membre de la même tradition qu'eux-mêmes. Ainsi, un sunnite suivra rarement une fatwa émise par un religieux chiite. Le 5 septembre 2004, un mufti d'Irak a lancé une fatwa demandant la libération de deux journalistes français.



Fiqh : science du droit religieux musulman constitué à partir du VIIIe siècle. Dans le monde sunnite existent quatre écoles juridiques : hanafite, malikite, shafi'ite, hanbalite, du nom de leurs fondateurs. (Voir la remarque d'un internaute)



Fitna : sédition dans les rangs des musulmans, qui porte atteinte à l'unité de la communauté.



Frères musulmans : voir Ikhwan. jamiat al-Ikhwan al-muslimun (société des Frères musulmans) est une organisation islamique avec une approche politique de l'Islam. Fondée en 1928 par Hassan el Banna en Egypte après l'effondrement de l'empire Ottoman . Ils s'opposent aux tendances laïques des nations islamiques et veulent un retour aux préceptes du Coran, rejetant les influences occidentales et soufistes. Le mot d’ordre de l’organisation est : "Allah est notre objectif. Le prophète est notre chef. Le Coran est notre loi. La guerre sainte est notre voie. Mourir dans les voies d’Allah est notre plus grand espoir".



Hadith : "Propos". Ce terme désigne les traditions rapportant les actes et paroles du prophète considérés comme des exemples à suivre. Cette "loi orale" qui constitue le second fondement du droit après le Coran fut compilée et transcrite au IXe siècle. Ce ne sont pas des paroles divines. Ces hadiths forment la sunna d'où le nom d'islam sunnite. Les hadiths ont été rapportés dans divers recueils (sahîh) par des musulmans fidèles, mais parfois longtemps après la mort du prophète. Certains auteurs en ont recensé plus de 700 000 ! Ces différents recueils alimentent l'opposition entre chiites et sunnites en particulier. Ces hadiths sont classés par degrés de recevabilité [daraja al-qabûl]. Certains auteurs, comme al-Bukharî, ont classé les hadiths en authentiques, en acceptables d'autres étant simplement rejetées. Recevables - maqb?l, - admis; plausible, Sacrés - qudsî, Authentiques - sah?h, Notoires - mutaw?tir, récurrent, Bons - beau; bon, Irrecevables - mard?d, repoussé; écarté, Faibles ; défaillant; fragile : ces hadiths sont souvent apocryphes. Il y a six recueils de hadith "authentiques" (sahîh), deux d'entre eux sont considérés comme excellents, on les appelle eux même sahîh :
Le recueil de Mâlik ben Anas (712-795) al-Muwattâ. Fondateur de l'école (madhhab) Malékite.
Le sahîh de al-Bukharî (810-870). Recueil de plus de 7000 hadiths.
Le sahîh d'al-Muslim (819-875).
Le recueil de Abû Dawud (817-889) Kitâb as-Sunnan.
Le recueil de Ibn Majah (824-887).
Le recueil d'at-Tirmidhi (824-893).
Le recueil d'an-Nasa`i (830-916).
Les chiites ont eux aussi leurs recueils de hadiths plus tardifs.
Le recueil de Ya`qub al-Kulini (mort en 939).
Le recueil d'Ali al-Babuya al-Qummi (mort en 991).
Le recueil d'al-Hasan at-Tusi (mort en 1068).
Comme on le voit ces recueils ont presque tous étés compilés plus de 150 ans après la mort du prophète et des principaux témoins évoqués.



Hanafisme : Ecole sunnite, du nom d’Abu Hanifa, iranien qui vécut en Mésopotamie, mort en 767, représentative des musulmans non arabophones. Elle est surtout répandue en Turquie, Jordanie, Chine, Afghanistan, Pakistan, Inde, Bangladesh, mais aussi en Jordanie. C'est le rite le plus ouvert, qui fait le plus appel à la raison, contrairement à l'école malékite. L'opinion personnelle du juge, la réflexion tient une large place.



Hanbalisme : Ecole sunnite fondamentale créée à Bagdad par Ahmad ibn Hanbal, mort en 855(ou 858), grand juriste et non pas imam. Elle est présente en Arabie Saoudite sous la forme du wahhabisme où l'alliance avec la dynastie des Saoud a fondé les principes directeurs du pays. Elle se caractérise par un rigorisme et un traditionalisme stricts. Elle se méfie de la raison humaine et ne s'intéresse qu'au Coran et à la Sunna. C'est un Islam bédouin fermé et rude.



Hijra : "Hégire", fuite du Prophète de La Mecque à Médine lorsqu'il était en situation de faiblesse (du'f), "émigration".



Ikhwan al muslimines : Frères musulmans (voir aussi Islam militant) - L’un des deux grands courants transnationaux de l’activisme sunnite (voir "Salafiya"). De stricte obédience sunnite, son objectif est d’islamiser la vie publique. La répression dont elle a été l’objet sous le président Nasser a conduit certains de ses membres vers la radicalisation



Imâm : Celui qui est devant - Désigne le croyant qui dirige la prière du vendredi. Ne correspond pas à une hiérarchie religieuse, sauf dans le Chi’isme.



Islam militant : Voir Ikhwan, Tabligh, Salafiya, Ahbaches, Takfirisme.



Ismaéliens : Dissidence du Chi’isme dont l’un des guides est l’Aga Khan. Aussi appelé "septimains" car ils ne croient qu’aux sept premiers imams de la dynastie. Leur nom vient du 7e, Mohamed ibn Ismaël.



Ijtihad : "effort de recherche personnelle" dans l'étude du Coran et de la sunna.



Ittiba : suivre au plus près l’exemple du prophète, modèle coranique



Jâhiliyya : Désigne l’état anté-islamique en opposition à Islam. Il renferme les notions de violence, d’ignorance et de paganisme.



Jihâd : Effort entrepris (guerre sainte) pour étendre l’islam.



Malékisme : Ecole sunnite, fondée au VIIe siècle par Malik ibn Anas, mort en 795 et qui vécut à Médine. Elle est surtout implantée en Afrique occidentale, en Haute Egypte, au Soudan, en Arabie et concerne le quart des sunnites. Elle accorde une large place au Coran, à la Sunna, à la coutume, mais peu de place en revanche à la raison, ce qui conduit à une interprétation littérale des sources.



Mandéisme : Secte dualiste des premiers siècles de notre ère (IIe ?) d’inspiration gnostique, qui compte encore quelques milliers d’adeptes au sud de l’Iraq.



Mandéen : Adepte du mandéisme ou dialecte de l’araméen oriental qui fut la langue des adeptes. Le mandéen présente un état de langue plus pur que l’araméen du Talmud de Babylone influencé par l’hébreu et l’araméen occidental et que le syriaque influencé par le grec. Il survit actuellement dans la langue néo araméenne d’Iraq.



Ouléma : (pluriel de l'arabe 'alim) personne versée dans le 'ilm (science des textes sacrés) et habilitée à commenter ceux-ci. Docteurs de loi, savants de l’Islam.



Qâdi : Juge des juridictions islamiques et des juridictions tout court dans le monde contemporain



Sahaba : Compagnons, disciples du prophète (Apôtres ?)



Salafi Dawa : (La prédication salafiste - de Salaf as-Salihin). S’appuie sur les deux sources - sunna et coran - et repose sur les trois principes fondamentaux : Tawhid, Tazkiya, Ittiba.



Salafiya : L’un des deux grands courants transnationaux de l’activisme sunnite. Mouvement réformiste apparu vers la fin du XVIIIe siècle et surtout un siècle plus tard en Egypte et en Inde. Son propos a comme objet central la compatibilité entre Islam et modernité.
Étymologiquement, salafisme provient du mot salaf, prédécesseur ou ancêtre, qui désigne les compagnons de Mahomet et les deux générations qui leur succédèrent. Cette distinction est considérée comme un critère important de validité pour les hadith, paroles et actes attribués au prophète par la tradition, qui sont constamment invoqués à l'appui de toute interprétation du Coran et des prétentions de différents partis au commandement de l'oumma, la communauté des croyants.
Le prophète de l'Islam à mis en garde sa communauté à propos des divisions entre les musulmans et a recommandé de s'attacher au Coran, à la Sunna et à l'exemple de ses compagnons. C'est ainsi que le salafisme se pose en défenseur d'un Islam unique découlant de ces sources authentiques.



Shari’a : La Loi islamique. Elle comprend toutes les prescriptions juridico-religieuses qui régissent de tout temps la communauté des croyants et sont interprétées par le "fiqh" (jurisprudence). Le monde sunnite reconnaît comme orthodoxes quatre écoles de figh constituées du VIIe au IXe siècles de l’ère chrétienne (Hannéfite - Hanafisme, Malékite, shafi’ite, hanbalite) Les traités de figh concernent les obligations cultuelles et les relations des hommes en société (mu’âmalât) : droit familial et statut personnel, biens et succession, organisation judiciaire en particulier.
La loi repose sur l’autorité indiscutable du Coran, mais face aux défis de l’évolution politique et sociale de la communauté, les juristes ont fait appel à des sources complémentaires afin d’éclairer le contenu implicite de la Révélation. Ils ont accepté au XXe siècle les codifications des différents états, les déclarant licites compte tenu de l’évolution de la société (dans le monde).



Shoura : "Consultation" Ce terme désigne la procédure d’élection du calife, concrétisée par un serment d’allégeance entre celui-ci et la communauté (bay’a) et s’étend à toute consultation de la communauté à travers ses savants.



Soufisme : Doctrine et pratique mystique de l'islam (VIIIe siècle chrétien), privilégiant l'immédiateté du contact avec Dieu, organisé en de nombreuses confréries (tariqa) dirigées par des cheikhs (guides). Se fonde essentiellement sur le Coran et la sunna.



Sunna : la "tradition" du Prophète transmise par ses successeurs, les califes, reconnus par la majorité des musulmans (Sunnites). L’une des sources de l’islam



Sunnisme : courant doctrinal majoritaire. Caractérisée par la recherche de la modération et le refus de toute tendance extrémiste, définie par le Coran et les "hadith". Les sunnites se sont divisés au cours de l’histoire en 4 écoles : malékisme, hanafisme, chafiisme, hanbalisme (avec sa réforme le wahhabisme)



Tabligh : "proclamation" de l'islam ; missionnariat islamique auquel se livrent les adeptes de la Jama'at al tabligh. Le plus grand mouvement missionnaire de l’Islam fondé en Inde par Muhammad Ils en 1927. Surnommés "les témoins de Jéhovah de l’Islam", ils font du porte à porte (Khouribga. Implantés en France depuis 1968.



Takfirisme : Le "takfir wal-Hijra" (anathème et exil) (de hijra vient le mot Hégire) mouvement extrémiste sunnite fondé en 1971 par Chouki Mustapha. L’idée du Takfir qui se désigne sous le nom "Jama’a islamiya ou jama muslimun" association des musulmans) est fondée sur l’excommunication de toute société au motif qu’elle n’est pas authentiquement musulmane à l’inverse du Takfir !



Taliban - Taleb : Etudiant dans une école coranique. Le pluriel arabe de Taleb est "talaba". Taliban est un barbarisme provenant d’un mot arabe associé à un pluriel perse. Le mouvement est fondamentaliste, apparu en Afghanistan en octobre 1994, fortement influencé par une l’école de pensée de Deobandi, qui prône le retour à un Islam pur, proche de celui existant au temps du Prophète. Au contraire des islamistes, ils veulent d'abord réislamiser les mœurs, la justice, les êtres humains. La forme de l'État n'a pas d'importance à condition de respecter la loi divine. Et seuls ceux qui l'ont étudiée, sont à même de l'expliquer et d'en assurer le respect. Donc eux-mêmes...



Tarîqa : Le chemin, la voie. Terme utilisé dans la mystique qui désignait initialement la voie du perfectionnement spirituel, avant de désigner également les confréries soufies (soufisme) elles-mêmes.



Tawhid : Exigence formelle du dieu unique - monothéisme.



Tazkiya : Purification permanente de l’âme par l’adhésion absolue aux commandements de dieu : intégrité, droiture, justice, horreur de la corruption et de l’hypocrisie.



Umma : (ouma) terme coranique désignant la communauté des croyants dans son unité religieuse. Toute division (fitna) est source d’égarement.



Université Al-Azhar : Au Caire, l’une des très grandes universités pour la propagation de l’Islam, fondée en 983.



Wahhabisme : Réforme interne à l’école Hanbalite, fondée dans la péninsule arabique par Mohamad ibn al-Wahab (1705-1792). Il prônait un islam puritain par un retour aux fondements de l’Islam établis lors de la Révélation et s’opposant aux innovation ("Bid’a") dans lesquelles il rangeait nombre de pratiques soufies (Soufisme). Un certain nombre de mouvements islamiques se réclament de son héritage.



Yazedis (Yazidis, Yezidis) arabe "yazidiyyüm"
Membres d’une minorité religieuse - la yazidiyya - du sud-est et de l’est de l’Anatolie, d’Irak (Mossoul) et d’Iran, mêlés aux Kurdes et aux Arméniens.
Leur langue est un dialecte kurde.
Ils pratiquent une religion qui mêle des éléments du christianisme, de l’Islam, et d’autres religions du Proche-Orient et dont l’un des dogmes est la réhabilitation de l’ange déchu, Satan.



Zakat : aumône légale (et obligatoire) - l’un des cinq piliers de l’islam.


Voir la page d'accueil sur l'islam



Commentaire d'un internaute


Bonjour,
je tenais à vous faire part de quelques rectifications sur des points développés dans votre dictionnaire sur l'islam.
Tout d'abord, concernant le tableau synoptique en début de page, il y a une confusion concernant les écoles de pensée du dogme (du crédo) et des écoles de droit (de la jurisprudence al fiqh)
En effet vous liez au hambalisma : trois écoles du dogme ( 'aqida hors l'hambalisme est une école de fiqh qui a essentillement des affinités avec le dogme salafiste, cette école rejette le mutazilisme - trop d'appel à la raison- et l'acharisme )
De plus on peut être d'une des quatre écoles de fiqh et être d'une autre école de dogme - les deux sont parfois liés mais cela n'est pas une condition sine qua non.
Je peux être chafi'ite et mutazilite ou chafi'ite et asharite ou asharite et malikite ou malkite et mutazilite - c'est rare ou moutazilite et hanafite etc...
Au mot ikhwan, il est lié le mouvement des frères musulmans alors que le mouvement se nomme ikhwan al muslimines
Chipotage, pas vraiment, lorsque j'appelle des autres musulmans, je les nomme :
'ya al ikhwan' (les frères) ou 'ya ikhwany' (mes frères), cela sans que ni eux ni moi ne soyons de près ou de loin liés aux frères musulmans [cela a été rectifié]
J'essaie d'être digeste et espère avoir été entendu.
Cordialement
(christophe / 19/09/06 - 15:03)


Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion   Vos contributions    Haut de page    Contactcontact   Copyright ©