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La complexité du vivant


par JMF  -  21/11/2006




Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.




Il s'agit d'une réaction à la page "Du matérialisme à la révolte. L'homme, fruit du chaos et du hasard".

Je crois que, pour progresser sur ces questions, il serait utile d'améliorer notre culture de "la complexité". Le libre arbitre, comme on l'entendait au XVIIème siècle, est réfuté, d'accord, mais nous ne sommes pas déterminés pour autant : la science actuelle n'est plus déterministe comme le positivisme du XIXème ! (voir Popper par exemple) C'est un subtil et imprévisible alliage de hasard et de nécessité qui finit, au cours de milliards d'années, par produire la complexité du vivant. Rien de mystique ni de divin là-dedans, mais ce n'est justement plus réductible à de simples lois de physiques ou de chimie qui, si elles restent vraies, ne suffisent plus pour comprendre le fonctionnement d'une cellule vivante caractérisée par ses échanges avec son milieu et son auto-organisation "loin de l'équilibre" (cf. H. Atlan et I. Prigogine).

A partir d'un certain niveau de complexité (vertébrés ?) les chances de survie de l'espèce sont plus grandes pour les animaux qui s'entraident (bancs de poissons, groupes d'oiseaux, hordes de loups, tribus de primates..). La nécessité de communiquer rapidement entre membres du groupe a développé chez les mammifères les signaux corporels et sonores.

On voit déjà de nombreuses formes de communication très élaborées chez les primates. La mutation de la forme du larynx, mais surtout les centaines de milliers de générations de vies en horde primitive et les nécessités de survie ont favorisé les groupes de primates de l'espèce "homo" qui ont particulièrement développé la complexité de la communication sonore, jusqu'à l'apparition de la langue. Il faut encore attendre des milliers de générations pour que celle-ci élabore la désignation particulière des membres du groupe (noms, puis pronoms) et finalement la possibilité pour un membre de s'autodésigner (apparition du "je") L'histoire s'accélère alors puisque, en quelques centaines de générations, on arrive à Descartes (Cogito) et aux théories du libre arbitre.

L'apparition de la morale est d'abord lié à l'invention des dieux masculins (environ 10 000 ans) qui répond à un besoin politique : l'organisation sociale de la tribu.

L'organisation autoritaire qui en découle n'est plus aujourd'hui un facteur de survie. C'est même un risque majeur pour l'humanité.

Donc, même si j'ai le choix de croire ou non en Dieu, mon devoir d'humain soucieux que l'espèce ait un devenir m'oblige à prôner la sortie du religieux !!

Ce sont les croyants qui sont aujourd'hui immoraux !


JMF



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