"Devant tout pouvoir qui exige soumission et sacrifices de toute nature, la tâche du philosophe est l'irrespect, l'effronterie, l'impertinence, l'indiscipline et l'insoumission. Rebelle et désobéissant, et bien que convaincu du caractère désespéré de sa tâche, il se doit d'incarner la résistance devant le Léviathan et ses porteurs d'eau. Il s'agit d'être impie et athée en matière politique."
(Michel Onfray / né en 1959 / Cynismes / 2000)
"L'argent, le pouvoir, les honneurs, la jouissance, la puissance, la domination, la propriété c'est pour eux, une poignée, l'élite ; pour les autres, le peuple, les petits, les sans-grade, la pauvreté, l'obéissance, le renoncement, l'impuissance, la soumission, le mal-être suffisent..."
(Michel Onfray / né en 1959 / Les Deux violences / 27 mars 2003)
"La désaffection de la pratique ne témoigne pas du recul de la croyance. Mieux, la corrélation entre la fin de l'un et la disparition de l'autre semble une erreur d'interprétation ? On peut même penser que la fin du monopole des professionnels de la religion sur le religieux a libéré l'irrationnel et généré une plus grande profusion de sacré, de religiosité de soumission à la déraison."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"On attire leur attention [aux ayatollahs et aux mollahs] sur la haine des Juifs et des non-musulmans qui truffe à longueur de page le Coran ? Ils renvoient à la pratique de la dhimma qui permet vaguement aux gens du Livre non musulmans d'exister et d'être protégés. Mais ils évitent soigneusement d'expliquer que cette protection existe seulement après le versement sonnant et trébuchant d'un impôt, la gizya. Ce qui apparente cette prétendue tolérance à une pratique mafieuse de protection de l'individu soumis au financement de l'entreprise qui le rackette..."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Les protestants sont en général mieux instruits que les catholiques. Ce doit être : la doctrine des uns exige la discussion, celle des autres la soumission. Le catholique doit adopter la décision qu'on lui donne; le protestant doit appendre à décider."
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Les confessions / posthume, 1782)
"Le mépris pour les choses du monde, le pardon des injures, l'indifférence pour l'esclavage ou la liberté, la soumission au joug des hommes, sous prétexte que c'est le bras de Dieu qui l'appesantit, tout cela n'est pas l'Evangile, mais un travestissement théocratique."
(Antoine de Saint-Just / 1767-1794 / L'esprit de la révolution)
"Les signes (ou insignes) religieux, voile, croix, kippa reflètent-ils seulement la liberté de celui (ou celle) qui le porte ? A l'évidence, non : ils manifestent aussi une soumission (même volontaire) à un ordre, ils sont la marque mise par les prêtres (car Dieu ne parle que par leur intermédiaire) sur un corps, non l'énoncé d'une foi, toujours plus ou moins intime et secrète."
(Danièle Sallenave / née en 1940 / dieu.com / 2004)
"On subit le dieu que nos peurs, nos lâchetés et nos aspirations à la soumission ont créé."
(Didier van Cauwelaert / né en 1960 / Corps étranger)
"Les religions prétendues révélées exigent de leurs sectateurs la foi, c'est-à-dire la soumission absolue aux dogmes qui leurs sont enseignés; elles veulent que l'homme renonce à se servir de sa raison pour examiner ce qu'on lui ordonne de croire, et elles font de cette abdication servile, une vertu dite théologale, même quand il s'agit d'acquiescement à des dogmes absurdes."
(Charles Vaudet / Le Procès du Christianisme / 1933)
"Presque tout ce qui va au-delà de l'adoration d'un Être suprême et de la soumission du coeur à ses ordres éternels est superstition."
(François-Marie Arouet, dit Voltaire / 1694-1778 / Dictionnaire philosophique)