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Citations :   Morale

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"Ayant eu la destinée, très rare en mon pays, de n'avoir jamais cru en Dieu, même dans mon enfance, j'ai toujours vu dans la création d'une vraie philosophie sociale le seul fondement possible d'une régénération générale de la morale humaine et dans l'idée de l'humanité, la seule qui put remplacer celle de Dieu."
(John Stuart Mill / 1806-1873 / Lettre à Auguste Comte / 17 décembre 1842)

"La (prétendue) moralité chrétienne a tous les caractères d'une réaction ; elle est, en grande partie, une protestation contre le paganisme. Son idéal est négatif plutôt que positif ; passif plutôt qu'action ; naïveté plutôt que grandeur ; abstinence de Mal, plutôt que recherche énergique du Bien : dans ses préceptes (comme cela a été bien dit) le "Tu ne dois pas" l'emporte à l'excès sur le "Tu dois"."
(John Stuart Mill / 1806-1873 / De la liberté / 1859)

"Qu'on parcoure une à une les thèses morales exposées dans les chartes du christianisme, et l'on trouvera partout que les exigences sont tendues outre mesure, afin que l'homme n'y puisse pas suffire : l'intention n'est pas qu'il devienne plus moral, mais qu'il se sente le plus possible pécheur."
(Friedrich Nietzsche / 1844-1900 / Humain, trop humain)


"La seule forme authentique de l'athéisme c'est, dans la théorie, la philosophie rationnelle et critique qui refuse toute prétention de fonder la vie sur des absolus; et dans la pratique une éthique pragmatique (donc sceptique), régulatrice du désir dans la relation à soi et aux autres en vue de réduire le risque de violence, d'accroître l'autonomie et la solidarité précisément humaine en ce qu'elle fait du désir et de ses ambivalence et contradictions l'essence de l'homme."
(Sylvain Reboul / Débat avec Pascal Jacob)

"Si Dieu existait, il n'y aurait pas de méchants, il n'y aurait que des maladroits."
(Jean Rostand / 1894-1977 / Pensées d'un biologiste)

"La raison - mon ami, oui, la raison toute seule doit nous avertir que de nuire à nos semblables ne peut jamais nous rendre heureux, et que notre coeur, que de contribuer à leur félicité, est la plus grande pour nous que la nature nous ait accordé sur la terre; toute la morale humaine est renfermée dans ce seul mot: rendre les autres aussi heureux que l'on désire de l'être soi-même et ne leur jamais faire plus de mal que nous n'en voudrions recevoir."
(Marquis de Sade / 1740-1814 / Dialogue entre un Prêtre et un Moribond / 1782)

"Le fanatisme est né de la domination des prêtres européens. Un peuple qui a dompté sa superstition a beaucoup fait pour sa liberté ; cependant, il doit bien se garder d'altérer la morale ; elle est la loi fondamentale de la vertu."
(Antoine de Saint-Just / 1767-1794 / L'esprit de la révolution)

"L'existentialisme est très opposé à un certain type de morale laïque qui voudrait supprimer Dieu avec le moins de frais possible. Lorsque, vers 1880,des professeurs français essayèrent de constituer une morale laïque; ils dirent à peu près ceci: Dieu est une hypothèse inutile et coûteuse, nous la supprimons, mais il est nécessaire cependant, pour qu'il y ait une morale, une société, un monde policé, que certaines valeurs soient prises au sérieux et considéré comme existant a priori; […]
L'existentialisme, au contraire, pense qu'il est très gênant que Dieu n'existe pas, car avec lui disparaît la possibilité de trouver des valeurs dans un ciel intelligible; il ne peut plus y avoir de bien a priori, puisqu'il n'y a pas de conscience infinie et parfaite pour le penser; […]…l'homme est délaissé, parce qu'il ne trouve ni en lui, ni hors de lui une possibilité de s'accrocher. Il ne se trouve d'abord pas d'excuses. Si, en effet, l'existence précède l'essence, on ne pourra jamais expliquer par une référence à une nature humaine donnée et figée; autrement dit, il n'y a pas de déterminisme, l'homme est libre, l'homme est liberté. l'homme est condamné à être libre. Condamné, parce qu'il ne s'est pas créé lui-même, et par ailleurs cependant libre, parce qu'une fois jeté dans le monde, il est responsable de ce qu'il fait."

(Jean-Paul Sartre / 1905-1980 / L'existentialisme est un humanisme)

"Tel est le propre de l'action, positive ou négative, moralement bonne, d'être dirigée en vue de l'avantage et du profit d'un autre."
(Arthur Schopenhauer / 1788-1860)

"Mon frère s'en prend à deux jeunes mariés de sa connaissance et catholiques:
"O vous! Qui nagez aujourd'hui dans le stupre, avec la sanction des hommes et de Dieu! Misère! Les religions et les lois n'ont de service que l'estampillage du crime et de l'immoralité!"

(Louis Scutenaire / 1905-1987)

"Patriotisme, opinion public, devoir parental, discipline, religion, morale, ne sont que de jolis noms pour le mot intimidation."
(George Bernard Shaw / 1856-1950 / Homme et surhomme / 1903)

"Qui est conduit par la crainte et fait le bien pour éviter le mal, n'est pas conduit par la Raison."
(Baruch Spinoza / 1632-1677 / Ethique IV, proposition 63)

"Nous ne désirons pas les choses parce qu’elles sont bonnes, mais nous les déclarons bonnes parce que nous les désirons."
(Baruch Spinoza / 1632-1677 / Ethique)

"C'est aux esclaves, non aux hommes libres, que l'on fait un cadeau pour les récompenser de s'être bien conduits."
(Baruch Spinoza / 1632-1677 / L'Ethique)

"L'homme juste et libre est celui qui connaît la vraie raison des lois."
(Baruch Spinoza / 1632-1677)

"La domination de l'État ne diffère pas de celle de l'Eglise : l'une s'appuie sur la piété, l'autre sur la moralité."
(Max Stirner / 1806-1856 / L'Unique et sa propriété / 1845)

"L'homme qui ne veut ni retourner à Moïse, au Christ ou à Mahomet, ni se contenter d'un arlequin éclectique doit reconnaître que la morale est le produit du développement sociale ; qu'elle n'a rien d'invariable ; qu'elle sert les intérêts de la société ; que ces intérêts sont contradictoires ; que la morale a, plus que toute forme d'idéologie, un caractère de classe."
(Léon Trotski / 1879-1940 / Leur morale et la nôtre)

"Donc, défense de dire tout haut ce que l'on pense, d'attaquer la religion établie; au contraire, il faut la respecter ostensiblement, la protéger et même la pratiquer, assister aux offices, mêler ses prières à celles des fidèles et contribuer au maintien de la foi.
Tel est le plan d'hypocrisie et de mensonge suivi actuellement par tous les gouvernements sans exception. De telle sorte que l'on en arrive ainsi à la théorie des deux morales : l'une, pour les esprits cultivés, incroyants dans l'intimité de leur conscience, mais pieusement crédules pour leurs actes extérieurs, l'autre, pour ceux que Thiers appela, la "vile multitude". A celle-là, défense de raisonner et d'y voir clair, même pour ses éléments primaires supérieurs."

(Charles Vaudet / Le Procès du Christianisme / 1933)

"Empruntant à la morale universelle des doctrines vraies, déjà reproduites dans d'autres religions, il [le christianisme] les a rajeunies en y mêlant des fables, des chimères, des absurdités ; mais la raison a démêlé le faux du vrai, et ce faisant, elle a dépouillé le Christianisme de son prestige, de son caractère de religion divinement révélée."
(Charles Vaudet / Le Procès du Christianisme / 1933)

"[...] remarquons, une fois encore que le peu de conscience morale que renferment les livres prétendus saints et dont leurs rédacteurs font honneur à Ieschou [Jésus] a été exprimé bien avant lui par des philosophes : Confucius, Çakia-Mouni, Bouddha, Socrate, Platon, Cicéron pour ne citer que ceux-là, avec une plus haute, une plus complète conception de la vertu."
(Charles Vaudet / Le Procès du Christianisme / 1933)

Ironie à propos du fidèle agenouillé: "… je vis honnêtement, j'obéis à la loi religieuse, quand elle ne me gêne pas trop, et avec d'autant plus de zèle que j'ai grand peur d'aller rôtir dans les flammes éternelles, j'obéis aussi à la loi humaine, quand il n'y a pas moyen de faire autrement, et parce que j'ai la frousse du gendarme."
(Clément Vaulet, dit Clément Vautel / 1876-1954 / Mon curé chez les riches)

"C’était tout le catholicisme, c’était même tout le christianisme qui allait être emporté, car l’évangile, en dehors de quelques maximes morales, n’était plus un code social possible."
(Emile Zola / 1840-1902 / Paris, 1898)


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