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Citations :   Loi

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"Et a-t-on le droit de dire que le Coran est -aussi - un livre de haine ? Oui. Un livre dont les versets dits "fulminants" sont autant d'incitations à la haine. Et singulièrement, à cette variété de la haine que nos beaux esprits ardents défenseurs des droits de l'homme qualifient de "haine raciale". Un livre qui, s'il n'était pas sacré, serait frappé d'interdiction en application de la fameuse loi Gayssot sur l'expression écrite de propos racistes ou antisémites. Loi scélérate à mes yeux, je m'empresse de le dire : qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, je suis contre toute censure, pour quelque motif que ce soit; je souscris entièrement aux idées que défend Raoul Vaneigem dans Rien n'est sacré, tout peut se dire... Mais je constate un bien pénible effet de cette hypocrisie conçue par un député communiste - tiens donc! -, qui consacre l'injuste loi du Deux poids, deux mesures."
(Jack-Alain Léger / 1947-2013 / A contre Coran, p149 / 2004)

"Quant aux dieux, hors du monde et des choses humaines,
La loi de leur nature isole leurs domaines
Dans la suprême paix de l'immortalité.
Tout péril est absent de leur félicité.
Satisfaits de leurs biens, ils n'en cherchent pas d'autres,
Et, libres de tous maux, ils ignorent les nôtres.
Ni vice, ni vertu, ni pitié, ni courroux
N'ont de prise sur eux; ils sont trop loin de nous."

(Lucrèce / 98-55 avant JC / De Rerum Natura, Livre 1)

"Qu'est-il de plus vain que de vouloir deviner Dieu par nos analogies et conjectures, le régler et le monde à notre capacité et à nos lois, et nous servir aux dépens de la divinité de ce petit échantillon de suffisance qu'il lui a plus de départir à notre naturelle condition ?"
(Michel de Montaigne / 1533-1592 / Essais, Apologie de Raymond Sebonde)

"Lorsque les lois d'un état ont cru devoir souffrir plusieurs religions, il faut qu'elles les obligent à se tolérer entre elles."
(Charles de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu / 1689-1755 / De l'esprit des lois / 1748)

"La "loi de la nature", une superstition. - Si vous parlez avec tant d'enthousiasme de la conformité aux lois qui existe dans la nature, il faut que vous admettiez soit que, par une obéissance librement consentie et soumise à elle-même, les choses naturelles suivent leur loi - en quel cas vous admirez donc la moralité de la nature - ; soit que vous évoquiez l'idée d'un mécanicien créateur qui a fabriqué la pendule la plus ingénieuse en y plaçant, en guise d'ornements, les êtres vivants. - La nécessité dans la nature devient plus humaine par l'expression "conformité aux lois", c'est le dernier refuge de la rêverie mythologique."
(Friedrich Nietzsche / 1844-1900 / Humain, trop humain / 1878-1879)

"Le religieux conduit à l'émasculation, il vise la castration des énergies, leur inclusion dans des instances qui les stérilisent. L'Etat et L'Eglise excellent dans ces entreprises.
La religion produit des communautés et celles-ci s'évertuent à fonctionner de manière autonome, instruisant leur dossier pour produire, ensuite, des lois, des ordres, des règles, des commandements auxquels il s'agit de se subordonner. Abdiquer sa souveraineté au profit d'une sécurité obtenu par le groupe, c'est toute l'alchimie du contrat social auquel voudrait nous faire croire ses partisans."

(Michel Onfray / né en 1959 / La Sculpture de soi / 1991)

"Les monothéismes détestent également les individus qui ne sacrifient pas au même Dieu qu'eux. Intolérants, jaloux, exclusifs, arrogants, sûrs d'eux, dominateurs, ils s'érigent en loi pour autrui. D'où leur complicité de toujours avec les guerriers, les soldats, les militaires - du sicaire payé par les tribus primitives au terroriste surfant sur le Net, en passant par les armées régulières de tant d'Etats..."
(Michel Onfray / né en 1959 / La philosophie féroce / 2004)

"Le capitalisme réclame la disparition des lois sociales, au titre de la liberté d'entreprendre, et soutient la pénétration religieuse comme "supplément d'âme", destiné à panser les plaies."
(Henri Pena-Ruiz / Conférence "Laïcité contre Pensée Unique" / 18/03/2000)

"La laïcité est une valeur essentielle, avec ce souci de la liberté de conscience et de l'égalité de tous les hommes, qu'ils soient croyants, athées ou agnostiques. L'idéal laïc n'est pas un idéal négatif de ressentiment contre la religion. C'est le plus grand contresens que l'on puisse faire sur la laïcité que d'y voir une sorte d'hostilité de principe à la religion. Mais c'est un idéal positif d'affirmation de la liberté de conscience, de l'égalité des croyants et des athées et de l'idée que la loi républicaine doit viser le bien commun et non pas l'intérêt particulier. C'est ce qu'on appelle le principe de neutralité de la sphère publique."
(Henri Pena-Ruiz, philosophe / MAIF infos septembre 2003)

"L'Evangile est le plus sublime de tous les livres, mais c'est un livre. Dieu n'a pas écrit sa loi sur les feuillets d'un livre, mais dans le coeur des hommes."
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Lettre à Vernes, 25 mars 1758)

"A l'égard de tes miracles, ils ne m'en imposent pas davantage. Tous les fourbes en ont fait, et tous les sots en ont cru; pour me persuader de la vérité d'un miracle, il faudrait que je fusse bien sûr que l'événement que vous appelez tel fût absolument contraire aux lois de la nature, car il n'y a que ce qui est hors d'elle qui puisse passer pour miracle, et qui la connaît assez pour oser affirmer que tel est précisément celui où elle est enfreinte? Il ne faut que deux choses pour accréditer un prétendu miracle, un bateleur et des femmelettes; va, ne cherche jamais d'autre origine aux tiens, tous les nouveaux sectateurs en ont fait, et ce qui est plus singulier, tous ont trouvé des imbéciles qui les ont crus. Ton Jésus n'a rien fait de plus singulier qu'Apollonius de Thyane, et personne pourtant ne s'avise de prendre celui-ci pour un dieu; quant à tes martyrs, ce sont bien assurément les plus débiles de tous tes arguments."
(Marquis de Sade / 1740-1814 / Dialogue entre un Prêtre et un Moribond / 1782)

"Un peuple est libre quand il ne peut être opprimé ni conquis, égal quand il est souverain, juste quand il est réglé par des lois."
(Antoine de Saint-Just / 1767-1794 / L'esprit de la Révolution)

"Le fanatisme est né de la domination des prêtres européens. Un peuple qui a dompté sa superstition a beaucoup fait pour sa liberté ; cependant, il doit bien se garder d'altérer la morale ; elle est la loi fondamentale de la vertu."
(Antoine de Saint-Just / 1767-1794 / L'esprit de la révolution)

"Une religion est modérée lorsqu'elle n'a pas de bras armé; ou quand elle cesse d'y recourir. Ou quand on l'a obligé à le faire. Le catholicisme est devenu modéré en France quand la loi a mis un terme à la volonté de pouvoir de l'Eglise."
(Danièle Sallenave / née en 1940 / dieu.com / 2004)

"La loi de séparation des Eglises et de l'Etat établit une distinction entre l'espace public et la sphère de la vie privée. La religion appartient à la vie privée. Le communautarisme réduit l'individu à son identité ethnique ou religieuse. C'est le contraire de la citoyenneté républicaine. La citoyenneté ouvre sur l'universel, le communautarisme enferme. La citoyenneté intègre et rassemble dans un projet collectif. Le communautarisme divise, oppose, attise les conflits, mène au racisme et à l'exclusion. La République est le destin commun de tous ceux qui ont choisi la France, quelle que soit leur origine ou leur religion. C'est elle qui est la cible des communautaristes et des intégristes qui veulent imposer une société cloisonnée, fermée, à l'anglo-saxonne, où à chaque ethnie correspond un quartier, où plus personne ne communique avec l'autre parce qu'il est différent."
(Georges Sarre / 6 mai 2003)


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