Gustave Flaubert(1821 - 1880) |
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Biographie de Gustave Flaubert :Romancier français. Fils du chirurgien en chef de l'hôpital de Rouen, Gustave Flaubert se sent délaissé par rapport à son frère et se tourne très tôt vers la littérature. Sa rencontre, à l'âge de quinze ans, avec Elisabeth Schlésinger, femme mariée, marque le début d'une passion impossible qu'il évoquera notamment dans l'"Education sentimentale". Contraint par son père de suivre des études de droit, il est obligé de les interrompre après avoir été victime en 1844 d'une très violente crise nerveuse et peut enfin se tourner vers le seul métier qu'il conçoit, celui d'écrivain. Gustave Flaubert s'installe alors à la campagne pour écrire ses oeuvres longuement préparées. Il entreprend alors plusieurs voyages à l'étranger (Italie, Egypte, Turquie, Algérie, Tunisie).Son roman "Madame Bovary" (1857) ayant scandalisé les milieux bourgeois lui vaut un procès pour "atteinte aux bonnes moeurs et à la religion" dont il sort acquitté. Comme souvent dans ces cas-là, cette affaire contribue au succès de l’ouvrage. Après la publication de "Salammbô" (1862), il fréquente les écrivains célèbres de Paris, Les Goncourt, Sainte-Beuve, Théophile Gauthier, George Sand... La critique de "L'Education sentimentale", ouvrage auquel il a consacré sept ans et qu'il publie en 1869, est très mauvaise, malgré le soutien de Zola et de George Sand. Il en est de même pour la version définitive de "La Tentation de Saint Antoine". Mais Gustave Flaubert ne recherche pas la célébrité : "Je vise à mieux, dit-il à son ami Maxime Du Camp, à me plaire, et c'est plus difficile." Epuisé, dépité de tout et harcelé par les difficultés financières, il meurt subitement d'une hémorragie cérébrale, avant d'avoir pu achever "Bouvard et Pécuchet". D'un point de vue littéraire, Gustave Flaubert est un auteur profondément pessimiste qui se situe à la charnière du romantisme et du réalisme. A la recherche de la vérité sous les apparences, il décrit, tel un médecin, la réalité avec la plus grande objectivité et une précision scrupuleuse, presque scientifique. Obsédé par le style, il rature et réécrit sans cesse ses textes. Outre ses principaux et rares romans (trois plus un inachevé), il échange avec ses amis, ainsi qu'avec Louise Colet qui fut sa maîtresse pendant une dizaine d'années, une impressionnante correspondance. Elle constitue en elle-même un véritable chef d'oeuvre qui permet de connaître réellement celui qui considérait que l'écrivain doit rester absent de son oeuvre. Guy de Maupassant, Zola et Daudet le considèrent comme leur maître, laissant présager de la place de plus en plus importante qu'il va prendre après sa mort dans la littérature française en tant que chef de file de l'école réaliste. Gustave Flaubert introduit la religion dans ses romans comme un des éléments constitutifs de la société méritant un examen satirique dans son analyse du ridicule, des abus et des préjugés de son époque. Opposé aux dogmes et aux idôles, libre penseur, voire anticlérical, il n'apparaît cependant pas complètement hostile à la religion dans laquelle il voit un facteur d'ordre. |
Bibliographie :
Les Mémoires d'un fou, et Loÿs XI (drame, 1838), Smarh, vieux mystère (1839), Novembre (1842), L'Education sentimentale (1ère version, 1845), Par les champs et les grèves (1848), La Tentation de saint Antoine (1ère version, 1849), Madame Bovary (1857), Salammbô (1862), L'Education sentimentale (2e version, 1869), La Tentation de Saint Antoine (2e version, 1874), Le Candidat (théâtre, 1874), Trois Contes : La légende de Saint Julien l'Hospitalier, Un coeur simple, Hérodias (1877), Bouvard et Pécuchet (posthume, 1881), Correspondance (posthume, 1887-1905), Dictionnaire des idées reçues (posthume, 1911).
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