"Je m'étonne parfois moi-même de mon parcours : il y a 25 ans, j'étais un jeune prêtre ardent, idéaliste et hyperémotif. Effectivement, lorsque je me sentais bien ou mal, sécurisé ou culpabilisé, je parlais à Jésus que j'appelais Seigneur, mon confident, mon hôte intérieur, mon sublime alter ego. Je n'ai pas mis longtemps à comprendre que j'étais en fait devenu le ventriloque d'une sorte de réalité abstraite et sentimentale que j'appelais "Dieu". "Dieu" était le satellite artificiel de mon mental et de mon moral. Du coup, j'ai jeté mon froc aux orties et, dégrisé pour de bon, suis devenu un athée paisible. [...]
Bref, ma réaction est parfois ambivalente : nostalgie d'une drogue qui fut douce et en même temps frénésie de hurler aux naïfs : "n'y succombez pas, n'y touchez pas, c'est subtil mais pernicieux, vous en serez dépendants"."
(Michel Bellin / 19/10/05 - 19h18)
Croire en Dieu correspond à un besoin
"Je crois que la première cause de l'existence de la religion, au sens spirituel du terme, c'est parce que cela répond à un/des besoin(s).
On dirait presque du marketing !!!
Je trouve ce constat, aussi simple soit-il, tellement puissant. Mieux : c'est pour moi une approche intuitive intéressante de la religion (j'ai juste dit approche, hein? Je n'ai pas dit qu'avec cela on a tout compris, n'est ce pas?)"
(agnostique radicaliste / 21/10/05 - 01h27)
"Les athées ne trouvent pas sens à leur vie dans la négation de l'existence de Dieu, il le trouve ailleurs que dans la religion ou pas du tout.
Ce qui doit rapprocher l'athée et l'agnostique c'est la critique des religions, que "Dieu" existe ou pas, les religions se trompent."
(Dernier des Hommes / 13/02/05 - 15h35)
Le Dieu des philosophes est inutile
"Mais, à supposer que Dieu existe, qu'est-ce qu'on en a à foutre? On ne sait qui il est, ce qu'il veut, et on n'a aucun moyen de le savoir, donc, ça revient au même, du point de vue concret, que s'il existe pas. Donc la question de l'existence de Dieu est totalement dénuée d'intérêt! En revanche la question de l'honnêteté des prophètes autoproclamés, celle-là, oui, elle est intéressante! (ces messieurs qui affirment sans preuve que Dieu leur a adressé la parole, et qui prétendent nous imposer nos pensées et notre mode de vie sur la foi de leurs seules allégations)."
(29 juillet 2005 - 17:28)
A Napoléon lui demandant pourquoi il ne parlait pas une seule fois de l'existence de Dieu dans ses travaux sur la mécanique céleste, Laplace (1749-1827) répondit :
"Sire, je n'avais pas besoin de cette hypothèse."