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Témoignage

La foi religieuse n'est pas inexpugnable

Philosophie versus religion

(iledefra   -   09/04/05)



Quand le philosophe voit désolé que les plages du monde religieux sont hors de la puissance de son argument conceptuel, car régies uniquement par le dogme et la foi, attitudes humaines qui se passent (dans l'absolu) des restrictions logiques et qui flirtent avec l'aliénation, où vérité ne veut pas dire la même chose que dans les livres du vieil Aristote et l'existence n'est pas celle des laboratoires ni celle du pavement de la rue, que faire ? Abandonner le terrain ? Fermer son discours ? Ecrire juste pour ceux qui pensent déjà comme lui ?

Fidèle à la déontologie de polémique entre collègues, il risque d'oublier que la question déborde les limites du champ des débats élégants, qu'il y a une certaine réalité qui demande instamment de sa compétence, de son expertise, car il s'agit d'entreprendre vigoureusement une agression politico-philosophique sur les terrains de chasse gardée traditionnels de la religion.

Les terrains de la philosophie ne présentant qu’un intérêt sportif, ceux de la religion sont des véritables places fortes du pouvoir politique, avec emprise magique sur les esprits.

Là où la philosophie cherche à donner des outils de libération des entraves totémiques et superstitieuses pour des humains émergeants vers l’autonomie mentale, les religions se battent pour conserver le plus grand nombre de fidèles pour "la plus grande gloire de Dieu" et une plus puissante congrégation séculaire. Souvent, aussi, une plus vaste base financière. Voilà le fond du réel.


Bien que les lignes rapportées plus bas auraient pu laisser croire à l’impossibilité théorique de percer le blindage argumentaire des églises, de par leur différente nature intellectuelle, "la foi inaccessible à la logique", il ne reste pas moins que d‘autres assises existent, susceptibles d’éveiller, le temps d’un moment, l'indépendance mentale résiduelle des crédules. (!)

En premier il y a l’Histoire, celle avec grande "H", et aussi les petites histoires, qui rapportent des faits troublants, contradictoires et même scandaleux dans les milieux des hautes sphères dirigeantes. "Par leur fruits vous les connaîtrez".

Cette même Histoire rapporte aussi, très souvent, une grande incohérence entre les révélations sacrées des origines et celles, fort accommodantes, du présent.

Les arguments de la foi ne sont pas entièrement hors de portée de l’esprit critique, car la Perfection et l’Absolu de la "nature divine » ne pourraient en aucun cas s’accommoder des contingences humaines, ni des modes ou des temps modernes. !

En religion, ce qui a été dit, a été dit pour toujours et pour toutes circonstances.

Et cela est souvent, très difficile de réaliser…

Dites aux ouailles combien elles sont condamnées de par leur désobéissance et par leur impossibilité de passer dans le trou de l’aiguille et bientôt le relativisme apparaîtra comme leur seule issue (et en même temps notre seule entrée) pour créer un terrain de communication, et d’explication, ce qui paraissait exclu dans les analyses théoriques : Foi v/s Logique.

Ils font toujours appel à une forme de logique pardonnative, à leur logique de pris en faute,

Le même Dieu qu’ils veulent Parfait, rigide et sans faille, comme un fier étendard dans leurs discussions théologiques et pour cuirasser leur rempart, ils le voudraient plein des portes de sortie pour leur personnel évacuation.

Les religions évoluent, toutes, et se réclament en même temps d'un Principe divin, au-delà des contingences humaines.

Or, c’est leur dieu qui a cédé, et s’est adapté aux progressions de l’Humanité. Nous le dit l’Histoire.

Le Christ, humble et tendant la joue, devient pape pompeux, dans des temples richissimes, ou Templaire acharné, avec mailles et glaives acérés.

L’on voit ailleurs ressurgir les idoles, des intercesseurs préposés, les vieux rituels païens reniés la veille, des petits dieux secondaires, et des déesses même !

C’est du pur délire où l’initiateur prête-nom ne s’y reconnaîtrait plus !

C’est cela la fameuse place impénétrable ?

Car les religions sont des réalités historiques et sociales, incrustées dans un monde réel d’être humains, et non pas des principes logiques (ou a-logiques) dans la périphérie de la Philosophie abstraite.

Tout cela est humain et comme tel, plein de failles. De part et d’autre.

Et d’où leur vient cette nécessité millénaire de s’expliquer par des preuves ?

Le bon sens n’est pas complètement mort chez la plupart.

La révélation passe mal. Il y trop d’alambique dans leurs montages.

Il y a une fausse interprétation dans l’alerte au "retour du religieux" de ce début de troisième millénaire. Peu de gens sont imprégnées des analyses de Platon ou des preuves de Descartes. Il y a un ras le bol du consumérisme et des hauts "rendements" économiques qui se passent des humains. Il y a peur des nouvelles menaces planétaires. Mais il n’y a pas un retour vers les croyances d’hier. Sauf par mégarde, et l’on tombe alors dans des sectes qui ne sauraient même pas tenir un discours sur la nature de leur Dieu sans tomber dans le risible de la télévision ou la science-fiction de bas de gamme.

Parce que je suppose que l’intérêt de ce site concerne les phénomènes du siècle XXI et non pas les discussions médiévales sur le nombre d’anges qui peuvent s’asseoir sur une tête d’épingle.

Je peux me tromper et tomber en plein milieu d’un site à la gymnastique intellectuelle ou les exercices de style. Dites que je me trompe. SVP.

En fait, une discussion philosophique sur l’existence de Dieu n’est plus de mise, ici ni ailleurs, tant que la chose sur laquelle l’on discute n’aura été dûment clarifiée.

Comment dire si cela est ou pas, sans savoir de quoi on parle. Ce serait de la logorrhée pure et simple. Ou compliquée, c’est pareil.

C’est plutôt de la problématique d’une civilisation aliénée, construite historiquement sur de la bonne et costaude mythologie, avec des coûts sociaux, culturels et humains invraisemblables, et à laquelle manque soudain la clé de voûte : Dieu.

C’est à en pleurer.

Une entéléchie sociologique kafkaïenne.

Et qui continue.

Tant qu’il y aura qui en tirent bénéfice.

Ce n’est, je pense, pas un problème à résoudre entre philosophes qui trouveraient les bonnes réponses et un argumentaire efficace, mais un problème à prendre sérieusement entre psychologues, neurologues, Psys tout court.

Et des politiciens responsables.

C’est tout de même dramatique de sortir de l’adolescence complètement aliéné. !

"La magie était l’enfance, la religion l’adolescence, l’âge adulte"... viendra-t-elle ?


Voici le texte qui m’a inspiré (tiré de la page "Religion et philosophie"):
    On a suffisamment remarqué que la religion (1) et la philosophie peuvent être rapprochées, notamment par les questions communes qu’elles se posent : celles de la place de l’homme dans la nature, du bien et du mal, et d’autres encore. En outre, quelques théologiens ont "emprunté" aux philosophes certains de leurs concepts et de leurs formes de raisonnement, comme saint Thomas d’Aquin à Aristote. La réciproque existe également, par exemple dans le concept philosophique de Dieu. Enfin, nombre de philosophes se sont réclamés ou se réclament d’une religion particulière.
    ----
    Il faut à présent confronter les analyses générales qui précèdent à des cas concrets qui pourraient sembler les invalider. En premier lieu, pour "tester" notre thèse selon laquelle il ne peut exister de philosophie religieuse, nous étudierons les textes de deux philosophes en accord avec une certaine religion (en l’occurrence le Christianisme). En second lieu, pour vérifier qu’une religion philosophique est impossible, notre attention se portera sur religion particulière dont certains affirment le caractère philosophique.

    Une remarque méthodologique s’impose ici. Des exemples, aussi nombreux soient-ils, ne constituent pas des preuves en eux-mêmes. Ils ne jouent ici qu’un rôle d’illustration, en vue de rendre concrète notre thèse."

ildefra



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