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Témoignage

Laissons croire au Père Noël

(JB -   25/11/07)



Je suis personnellement athée, et je considère les religions comme l'équivalent pour les adultes de ce qu'est la croyance au père Noël pour les enfants.
Or qui voudrait dissuader les enfants de croire au père Noël ?
J'ai eu de longues et passionnantes discussions avec des croyants et des prêtres au cours de mon adolescence, mais nous avons fini par convenir que la croyance n'entrait pas dans le domaine du rationnel, et qu'il était donc inutile d'essayer d'en avoir une approche rationnelle.
Il y a ceux qui croient et ceux qui ne croient pas. Point.
D'un point de vue humain, les religions présentent l'avantage de soulager l'angoisse de la mort, qui devient un simple passage vers une autre vie.
D'un point de vue social, elles fournissent des règles morales, (par exemple "tu ne tueras point" dans la religion catholique) règles qui, étant d'origine divine, sont par définition indiscutables.
L'existence d'une morale purement humaniste, sans intervention divine donc, est certainement le point le plus délicat pour prôner un monde purement athée.
Donc, même sans croire en dieu le moins du monde, on peut admettre que les religions ont finalement du bon pour le fonctionnement de la société.
Je peux alors considérer les religions comme un folklore tout à fait respectable et utile, sans pour autant renoncer à mes convictions.
Tout semblait donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes ou les religions présentaient leur aspect le plus sympathique.
Du moins jusqu'une période récente, car il existe un aspect beaucoup plus sinistre des religions, qui est le fanatisme.
Certes le catholicisme a produit les croisades, l'inquisition, la saint Barthélémy, et j'en passe, mais il y a longtemps de cela.
Si on part du Moyen Age, l'histoire de l'humanité semblait présenter globalement une évolution favorable vers la tolérance et le rationalisme (voir le siècle des lumières) indissociable du progrès scientifique, fulgurant au cours de ces derniers siècles.

Malheureusement, les évènements de ces dernières années semblent montrer un retour en force du fanatisme.
Il me semble donc qu'il serait peut-être temps de ressortir quelques vieilles idées :

1) Non, aucun Dieu n'existe, du moins dans le sens d'un Dieu qui s'occupe des hommes. (Le "grand architecte de l'univers" de voltaire n'est que l'ensemble des forces naturelles qu'on ne sait pas toujours expliquer, mais qui n'ont rien de divin)

2) Non, il n'existe rien après la mort, nos molécules se désagrègent et nos atomes de dispersent dans la nature, participant ainsi au grand cycle naturel.

Je ne me fais aucune illusion, les croyants ne seront en rien convaincus par mes arguments, et c'est très bien ainsi puisque les croyants ont besoin de leur croyance, mais si ces idées pouvait être partagées et hautement exprimées par un nombre important de personnes, devenir "la norme" en quelque sorte, peut-être instilleraient elles, le soupçon d'un doute dans l'âme des kamikazes, suffisant -parfois- pour les faire hésiter et renoncer.

De toute façon, exprimer ses convictions, dans la mesure où celles des autres sont respectées, me parait souhaitable.


JB


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