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Témoignage

Athéisme eudémoniste

(Cedric G -   18/03/2008)



C’est hypocrisie absolue que de considérer la seule pensée morale utile à l’humain pour ce qu’elle suppose et induit de sa relation directe au seul monde –l’athéisme- comme la seule désireuse du meurtre des hommes, la seule coupable du délitement d’un lien social et moral qui, sans cette supposée malheureuse et destructrice pensée, ne serait fait que d’or, d’amour et de joie.

Nombreux, et même majoritaires, sont ceux incapables de se confronter à la seule véritable compréhension de leur nature comme uniquement et purement matérielle et finie, à cause de cette peur d’une mort –inéluctable pourtant- qu’ils ne surmontent pas ; ils se construisent alors des rêveries d’un autre monde, s’inventent déjà cette vie future d’après la vie qui poursuivrait pour toujours celle d’un présent agréable dans lequel ils pensent, ou qui serait autrement plus belle et positive que celle d’un présent désagréable dans lequel ils pensent. Il est de la nature de l’humain de penser ainsi, de manière absolument primaire, instinctive, très loin, paradoxalement, d’une transcendance morale qui nous ferait autres que purs et simples animaux et qui fait de ces croyants, de ces dévots, ou même de ces agnostiques des êtres humains se persuadant de leur unicité, de leur spécificité, de leur supériorité hors nature animale.

Je ne crois absolument pas à la possibilité d’un changement, ou mieux encore, d’une disparition de cette pensée majoritaire-là, d’une amélioration morale progressive allant vers un athéisme triomphant pour tous. Les nombreux siècles de l’histoire humaine passés ne font que dire, par l’histoire même, la perpétuation d’une pensée humaine –entre la transcendance, la rêverie, la magie, l’immatériel, la métaphysique- incapable, par sa nature même, de sortir du cercle dans laquelle elle se trouve. Les références au divin, au surnaturel, au magique n’ont jamais cessé. Les rares penseurs faisant fi de la transcendance, de manière plus ou moins franche, n’ont jamais marqué la masse des Hommes au fil de l’histoire : lorsque ce n’est pas l’histoire elle-même qui les a effacés de sa mémoire, ce sont les lecteurs potentiels qui, là aussi en majorité, les ont rejetés, par trop violents face à leur besoin d’une transcendance qu’ils considèrent nécessaire à leur vie.

Je pense que les athées ont été, sont et resteront une minorité et qu’il n’est, pour eux, rien à attendre de cette masse incapable, non plus rien à faire pour elle. Ce n’est pas là désir d’une certaine grandeur du solitaire infatué que se sentir unique à pouvoir conduire une vie belle, mais simplement un regard lucide sur une pensée majoritaire incapable de voir, comprendre et assimiler les choses du monde telles qu’elles sont réellement ; ce qui en fait une pensée de haine et de peur, de crainte et d’angoisse, très loin de la sérénité connue ou approchée de l’athée maître de son corps et de son temps.

Car par-delà la simple négation de Dieu, d’un dieu ou des dieux, l’athéisme pose une morale autre, une morale autrement plus immanente, plus matérialiste pour qui se sait et se veut athée. Car, à la différence des morales religieuses que l’on s’applique, de fait, par l’extérieur, avec toute la superficialité, l’artificialité que cela suppose, comme un maquillage pour rendre moins vilain notre visage naturellement haineux et marqué par la violence, la morale athée ne peut venir que de l’intérieur de l’homme ou la femme qui se pense athée. Et même si cette morale athée peut bien parfois marcher dans quelque même pas que celui de l’une ou l’autre religion, elle sait aussi passer outre divers interdits dressés par ces religions et pensées honteuses, elle sait avancer sa lumière vers les zones noires de nos comportements ; lumière qui sert, de manière purement utilitariste, un humain qui ne veut que, très simplement, être heureux ici et maintenant.


Cedric G


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