Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion  >  Revue de Presse  >  Par pays > Russie

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En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le



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100 ans après la révolution russe, la nostalgie tsariste des extrémistes orthodoxes (Isabelle Mandraud)
Le Monde - 20 octobre 2017

"Les fanatiques orthodoxes voient en Nicolas II, le dernier empereur de Russie, un saint tué par les "?juifs bolcheviques?". Leur influence est grandissante. [...]
Avant même sa sortie nationale, prévue le 26 octobre, le long-métrage d'Alexeï Outchitel, qui raconte une amourette entre l'empereur et la ballerine Mathilde Kschessinska, a provoqué une série d'actions violentes contre des salles de cinéma, le studio du réalisateur ou les bureaux de son avocat, à Moscou. Nombre de Russes ont ainsi découvert avec stupeur l'existence de groupuscules extrémistes, de plus en plus déterminés à prendre leur revanche à l'approche de la commémoration du massacre, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, de Nicolas II et de sa famille - point final d'une révolution dont le centenaire embarrasse le pouvoir. "Une partie des orthodoxes radicaux admet la violence comme un moyen possible contre ceux qui pensent autrement, et Mourachov est un fanatique typique de cette mouvance soutenue par une partie du clergé", relève Sergueï Chapnine, un chercheur spécialiste de la religion."
[...]
http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/10/20/la-nostalgie-tsariste-des-extremistes-orthodoxes-russes_5203526_3214.html?xtmc=religion&xtcr=24


Chasse aux Pokémons dans une église : prison avec sursis pour un blogueur russe (AFP)
Courrier International - 11 mai 2017

"Un tribunal d'Ekaterinbourg, dans l'Oural, a condamné jeudi à trois ans et demi de prison avec sursis un blogueur russe qui avait chassé des Pokémons dans une église et en avait tiré une vidéo diffusée sur Internet.
Rouslan Sokolovski, 22 ans, a été reconnu coupable d'"incitation à la haine et d'insulte à l'égard des sentiments religieux des croyants".
"Il a été décidé de le condamner à trois ans et demi et de prison avec sursis", a annoncé la juge Ekaterina Choponiak.
Athée revendiqué, et ulcéré par une émission télévisée expliquant qu'il était juridiquement risqué de jouer à Pokémon Go dans une église, il avait choisi de s'y essayer l'été dernier dans la cathédrale de Ekaterinbourg, construite sur les lieux de l'exécution en 1918 du dernier tsar de Russie Nicolas II et de sa famille. [...]
"Il ne s'agit pas de piété ou d'un effort sincère (de la justice) pour protéger la liberté de la religion en Russie (...). Il s'agit d'une nouvelle attaque lancée contre la liberté d'expression", a réagi l'ONG Amnesty International."
[...]
http://www.courrierinternational.com/depeche/chasse-aux-pokemons-dans-une-eglise-prison-avec-sursis-pour-un-blogueur-russe.afp.com.20170511.doc.oa8z9.xml


En Russie, les Témoins de Jéhovah sont désormais hors la loi (Laurence Habay)
Courrier International - 21 avril 2017

"Les Témoins de Jéhovah, qui comptent 175 000 adeptes à travers le pays, sont depuis le 20 avril considérés comme membres d'une secte extrémiste, par conséquent interdite.
Le 20 avril, la Cour suprême de Russie a déclaré "extrémiste" le Centre administratif des témoins de Jéhovah et a interdit, sur cette base, les activités des 395 sections et plus de 2 000 groupes d'adeptes sur le territoire de la Fédération, rapporte le quotidien Kommersant.
Les bureaux seront donc fermés et les biens de l'organisation confisqués. Cette dernière est accusée "de diffuser de la littérature interdite, de ne pas appliquer les mesures de prévention contre les manifestations extrémistes, et de financer des organisations régionales déjà interdites par la loi".
"La secte était un vilain abcès dans la société russe, il est juste qu'elle soit liquidée", a commenté Roman Silantiev, le vice-président du conseil d'experts sur les questions religieuses au sein du ministère de la Justice. [...]
"Nous estimons que cette décision est illégale et injuste", a réagi Iaroslav Souvilski, membre du conseil dirigeant du Centre administratif des Témoins de Jéhovah de Russie."
[...]
http://www.courrierinternational.com/article/culte-en-russie-les-temoins-de-jehovah-sont-desormais-hors-la-loi


Dieu n'existe pas, mais chut en Russie ! (Thomas Lemahieu)
L'Humanité - 4 mars 2016

"Ils n'ont pas honte !
"Si je dis que ce recueil de contes juifs appelé la Bible est une vraie connerie, ça veut dire que c'est vrai, au moins pour moi." En octobre 2014, Viktor Krasnov, 38 ans, infirmier au chômage, s'épanche sur un forum de discussion en ligne. "Dieu n'existe pas", ajoute-t-il. L'un des internautes avec lequel il discute porte plainte et l'accuse d'"offenser ses sentiments en tant qu'orthodoxe". Les experts sont mobilisés : d'abord pour déterminer son état psychiatrique - il a été interné un mois l'année dernière pour déterminer s'il était sain d'esprit -, puis mesurer, par une analyse linguistique, sa propension à s'en prendre à la religion chrétienne plutôt qu'aux autres. Après avoir établi que des "offenses" avaient bien été commises, cette expertise a "constaté une attitude négative uniquement envers les fêtes chrétiennes". L'avocat de Viktor Krasnov conteste : "Mais mon client n'est qu'un athée !" Et d'ajouter, non sans susciter un malaise certain : "Il s'en prend également à Halloween et aux fêtes juives, qu'il appelle "fêtes de youpins" dans ce même échange.""
[...]
http://www.humanite.fr/dieu-nexiste-pas-mais-chut-en-russie-601013


En Russie, des ultraorthodoxes sèment la consternation dans les milieux culturels (Agathe Duparc)
Médiapart - 26 août 2015

"Les directeurs des grands musées de Moscou sont encore sous le choc. Il y a dix jours, un groupe d'ultraorthodoxes s'est attaqué à une exposition de sculptures jugée "blasphématoire" au nom de la loi sur "l'offense aux sentiments religieux". Des oeuvres ont été vandalisées sans que la justice ne réagisse.
L'affaire aurait pu rester relativement anecdotique, le fait d'un groupuscule d'orthodoxes illuminés en mal de publicité, mais elle a suscité un énorme malaise, alors qu'un peu partout en Russie l'Église orthodoxe étend sa sphère d'influence dans l'espace culturel et politique.
Le mouvement Bojia Volia (Volonté de Dieu) qui se définit comme un "groupe orthodoxe de droite, pro-life, pro-famille, pro-armes, créationniste et anticommuniste" n'en est pas à ses premiers faits d'armes. Très présent sur les réseaux sociaux, le groupe, né en 2012, est un habitué des happenings ultra-médiatisés. Ses activistes sont de toutes les manifestations."
[...]
http://www.mediapart.fr/journal/international/260815/en-russie-des-ultraorthodoxes
-sement-la-consternation-dans-les-milieux-culturels


Du ski contre l'islamisme
L'Obs - 9 octobre 2014

"Pour enrayer la montée du séparatisme, teintée d'islamisme radical, qui gangrène les Républiques caucasiennes du sud de la Fédération de Russie, Moscou a une arme fatale : le ski. Pour les... " [...]
http://tempsreel.nouvelobs.com/


L'Église russe souhaite l'instauration d'un "délit de sodomie" (Pierre Avril)
Le Figaro - 10 janvier 2014

"Un prêtre défroqué, devenu acteur, a adressé une lettre ouverte à Vladimir Poutine pour demander le rétablissement dans le code pénal de ce délit datant de l'époque soviétique et aboli en 1993.
La lettre ouverte adressée à Vladimir Poutine, d'un prêtre défroqué devenu acteur à succès de la télévision russe, enflamme la controverse sur l'homosexualité, polémique dont est devenue friande la société russe. Ivan Okhlobystin, notamment connu pour avoir incarné sur la chaîne TNT, le rôle d'un docteur House à la sauce moscovite, a demandé au chef du Kremlin de réintroduire le délit de "sodomie" dans le code pénal, comme cela était prévu à l'époque soviétique. (...)
Il y a un an, la Douma avait déjà adopté une loi visant à punir la "propagande" homosexuelle auprès des mineurs". Ce texte, contre lequel se sont élevées plusieurs chancelleries occidentales à l'approche des Jeux olympiques de Sotchi - notamment Washington - est jugé à l'inverse, "insuffisamment efficace" par l'ancien prêtre. La raison invoquée par ce dernier: l'existence légale, de "foyers de sodomie dans plusieurs villes russes", qui tend à violer les "sentiments des croyants". Sont implicitement visés les bureaux des associations LGBT promouvant les droits des gays, des lesbiennes, des bisexuels et des transsexuels. Inquiet par les annonces occidentales de boycott de la cérémonie d'ouverture des JO d'hiver, il est peu probable que le Kremlin donne suite à une telle proposition. (...)
A l'inverse, les défenseurs des droits de l'homme s'indignent d'une telle proposition. "Ceci ressemble à de l'obscurantisme", a dénoncé la présidente du groupe Helsinki, Lioudmila Alexeeva. "Il s'agit d'une proposition odieuse et outrageante qui n'a pas sa place au 21e siècle", a ajouté cette figure de l'ex-dissidence soviétique."
[...]
http://www.lefigaro.fr/international/2014/01/10/01003-20140110ARTFIG00386-l-eglise
-russe-souhaite-l-instauration-d-un-delit-de-sodomie.php


Dieu est russe, c'est la mairie de Saint-Pétersbourg qui le dit (BibliObs)
Le Nouvel Observateur - 7 février 2013

"Le conseil municipal de la deuxième ville de Russie finance l'édition d'un livre proclamant la supériorité des Russes et de la religion orthodoxe.
La Russie est exemplaire dans le domaine de la liberté d'expression. Non seulement ses penseurs peuvent formuler des théories ultranationalistes et parler dans leurs écrits des "ethnies qui appartiennent à la race blanche", mais les pouvoirs publics les aident à diffuser leurs idées.
Yuri Mikhaïlov, historien russe totalement inconnu chez nous, raconte à sa manière l'histoire de son pays dans "Image morale de la démocratie". Il y dénonce les croisés se livrant "au vil péché de Sodome", puis la Renaissance, période de "débauche en Europe occidentale" qui "a érigé un culte des passions pécheresse". Pour conclure à la suprématie du "peuple russe, [.] le dernier qui porte Dieu"."
[...]
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20130207.OBS8208/dieu-est-russe-c-est-la-mairie-de-saint-petersbourg-qui-le-dit.html


L'Eglise orthodoxe russe éclaboussée par le procès des Pussy Riot (LEXPRESS.fr)
L'Express - 14 août 2012

"La hiérarchie religieuse a tort de donner tant d'importance à cette affaire concernant le groupe punk et d'adopter une position rigide qui nuit à son image.
L'attitude intransigeante de la hiérarchie orthodoxe russe dans l'affaire Pussy Riot écorne l'image de l'Eglise dans la société et trouble une partie des fidèles, y compris des prêtres, pour qui pardonner aux jeunes femmes aurait été plus conforme aux valeurs chrétiennes.
"Le procès des Pussy Riot a nui à la réputation de l'Eglise. La hiérarchie orthodoxe a eu tort de donner tant d'importance à cette affaire et d'adopter une position rigide, ce qui a fait de ces femmes des martyres", estime Vladimir Oïvine, du site Credo.ru spécialisé dans les affaires religieuses.
Cinq jeunes femmes membres du groupe Pussy Riot, encagoulées, avec guitares et sonorisation, avaient dansé et chanté une "prière punk" en février dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, demandant à la Sainte Vierge de "chasser Poutine".
Le patriarche Kirill avait qualifié leur action de "sacrilège" et le porte-parole du patriarcat, Vsevolod Tchapline, avait estimé que les jeunes femmes avaient commis un "crime pire qu'un meurtre" et devaient être "punies". (...)
Pour de nombreux observateurs, le procès des Pussy Riot est embarrassant pour l'Eglise et pour le patriarche Kirill, qui a déjà été mis en cause à plusieurs reprises ces derniers mois, notamment pour avoir soutenu publiquement Vladimir Poutine à l'élection présidentielle et accusé de mener un mode de vie luxueux."
[...]
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/l-eglise-orthodoxe-russe-eclaboussee-par-le-proces-des-pussy-riot_1149289.html


Des komsomols à l'église (Etienne Duipuis)
Le Monde - 20 août 2011

"La cathédrale Christ-Sauveur abrite, ce samedi soir à Tchita, un service en l'honneur de la comtesse Olga, la première aristocrate russe à s'être convertie au christianisme. Dans la foule des fidèles, un homme de haute taille et de forte carrure se détache : Igor Razumov, le porte-parole de l'évêché de Transbaïkalie. "A cette lointaine époque, déjà, les Russes avaient le choix entre plusieurs croyances, murmure-t-il. Ils se sont décidés en faveur de l'orthodoxie, comme nous sommes aussi invités aujourd'hui à nous déterminer."
Malgré sa voix calme et ses yeux bienveillants, Igor Razumov est une force de la nature. Et il a des mots très durs pour qualifier le sort que le régime communiste a autrefois réservé aux croyants. "Les chrétiens étaient traités comme aux premiers siècles de notre ère sous l'Empire romain, lâche-t-il. Ils étaient jetés aux lions."
Igor Razumov ne le cache pas. Il a été lui-même entraîné, à un niveau modeste, dans ce mouvement. Sa première rencontre avec l'Eglise remonte aux années où il appartenait aux jeunesses communistes, le Komsomol. Epoque au cours de laquelle il avait été placé à la tête d'un petit groupe chargé de "sauver de leur ignorance crasse" les vieillards restés fidèles à l'orthodoxie. Bref, de les convertir au matérialisme.
[...]
http://www.lemonde.fr/culture/article/2011/08/19/des-komsomols-a-l-eglise_1561452_3246.html


La renaissance de l'Eglise orthodoxe en Russie (Alla Chevelkina)
L'Express - 7 janvier 2011

"A l'occasion du Noël orthodoxe, ce vendredi 7 janvier, LEXPRESS.fr vous invite à découvrir le monastère de Novo-Tikhvinski, symbole du renouveau de cette religion dans l'ex-patrie communiste.
Sa vie est un roman. Au début des anées 1990, dans l'Union soviétique finissante, la camarade Augusta, une prof d'histoire d'Ekaterinbourg (Oural), perd peu à peu foi dans le communisme. Elle se résout alors à rendre sa carte du Parti. Et - d'une religion, l'autre - elle commence à fréquenter l'église orthodoxe."
[...]
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/la-renaissance-de-l-eglise-orthodoxe-en-russie_948490.html


Un nouveau jour férié célèbre la Russie chrétienne (Reuters)
Le Nouvel Observateur - 28 juillet 2010

"La Russie a officiellement célébré, pour la première fois depuis la chute de l'Union soviétique, l'anniversaire de sa conversion au christianisme en 988, introduisant ainsi un nouveau jour férié.
Cette initiative, décidée en juin par le président Dmitri Medvedev, est dénoncée par les organisations de défense des droits de l'homme qui y voient une atteinte à la Constitution laïque de la Russie.
Le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe, Cyrille, a présidé une liturgie à Kiev, capitale de la principauté de la Rus de Kiev dont le monarque, Vladimir le Grand, a fait du christianisme la religion officielle en 988."
[...]
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20100728.REU5317/un-nouveau-jour-ferie-celebre
-la-russie-chretienne.html


Le voile tombe sur Grozny (Hélène Despic-Popovic)
Libération - 17 novembre 2009

"Construction de mosquées, obligation de port du foulard, polygamie... Dans l’ombre de Poutine, le président de la Tchéchénie Ramzan Kadyrov use de l’islam pour asseoir son pouvoir. [...]
Au pays de Ramzan Kadyrov, l’ex-chef de milices et allié de Poutine, devenu président en 2007 dans le sillage de son père, on ne plaisante pas avec l’islam. Il est le fils de l’ancien président prorusse assassiné en 2004, le mufti Ahmad Kadyrov. Cet islam d’Etat, élevé au rang de doctrine officielle, rappelle celui que les Soviétiques avaient essayé d’imposer dans les années 50. Mais ce lot de consolation jeté en pâture aux orphelins de l’éphémère République indépendante (1992-1999) colle mal avec la réalité d’une région dont presque tous les habitants ont vécu des années en tant que réfugiés, les uns en Russie, les autres en Europe, d’où ils ont ramené des modes de vie qui s’accommodent mal d’un islam rigoriste. Les manifestations de religiosité du régime ont, de fait, des airs d’opérette. [...] Symbole de cet islam ostentatoire, les trois édifices plantés en plein cœur de la capitale. La mosquée Ahmad Kadyrov, d’abord. Construite sur le modèle des édifices religieux turcs, la grande mosquée de Grozny inaugurée l’an dernier est la plus grande de Russie. Elle est cependant si peu fréquentée en semaine qu’on doute que la ferveur retrouvée du nouveau maître de la Tchétchénie soit partagée par la population de la capitale tchétchène. A quelques centaines de mètres de là, sur la même place, l’université Poutine-Kadyrov qui a ouvert ses portes en septembre et accueille déjà plus de 200 étudiants. Si les enseignants sont des Tchétchènes qui ont fait leurs études en Syrie, pas question de les laisser professer le fondamentalisme islamique. Un mouvement, synonyme d’indépendantisme, auquel le mufti a promis de "couper la tête"."
[...]
http://www.liberation.fr/monde/0101603322-le-voile-tombe-sur-grozny


Russie. L’école publique cherche à se convertir (Nezavissimaïa Gazeta)
Courrier International - 3 septembre 2009

"Au printemps 2010, 12 000 écoles devraient intégrer dans leur programme un cours d’éducation religieuse. Mais les pouvoirs publics ont bien du mal à trouver la bonne formule d’enseignement." [...]


Russie. Icônes en stock (Sylvaine Pasquier)
L'Express - 1er mai 2009

"Avec la crise, les trafics en tout genre s'intensifient. Jusqu'à celui de l'art sacré.
A Moscou, le comité d'investigation du ministère de l'Intérieur accuse un citoyen américain - dont le nom n'a pas été révélé - d'avoir exporté illégalement aux Etats-Unis quelque 250 objets d'art et de culte volés en Russie. Ce qu'il n'a pu faire, reconnaît le général Oleg Logounov, son chef adjoint, qu'avec la complicité d'un expert employé par une agence officielle russe, le Service fédéral de surveillance chargé d'assurer la protection du patrimoine culturel.
Cet individu aurait sciemment sous-estimé les oeuvres - certaines dateraient des XVIIe et XVIIIe siècles - dont la valeur réelle représenterait 7,5 millions de roubles (environ 170 000 euros). La plupart d'entre elles auraient été dérobées à l'époque soviétique, durant les campagnes contre la religion et lors de la Seconde Guerre mondiale, voire plus récemment. Au nombre figurent six icônes, 145 présentoirs et portes d'iconostases."
[...]
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/russie-icones-en-stock_757053.html


Kirill, nouveau patriarche orthodoxe de Russie, partisan du dialogue oecuménique (Marie Jégo)
Le Monde - 29 janvier 2009 (1/8 de page)

"Décrit comme le plus réformateur des candidats à la fonction de patriarche de l'Eglise orthodoxe, Kirill a été élu, mardi 27 janvier, par un concile élargi qui a réuni, à Moscou, dans la cathédrale du Christ-Sauveur, 700 popes, moines et délégués. Il succède à Alexix II, décédé le 5 décembre 2008.
Agé de 62 ans, Kirill, métropolite de Smolensk et de Kaliningrad, a recueilli 508 voix sur les 677 suffrages validés. "C'est avec humilité et en parfaite conscience de mes responsabilités que j'accepte le choix divin qui me confie la mission de servir en tant que patriarche. Au centre de cette mission, il y a la Croix", a-t-il déclaré. [...]
Kirill prend la tête d'une institution dont les pouvoirs, les moyens et l'influence n'ont cessé de croître depuis la dissolution de l'URSS en 1991. Le nouveau patriarche devra se montrer indépendant d'un pouvoir politique de plus en plus soucieux de tout contrôler, alors que la société civile "est étouffée par l'Etat ou tout simplement n'existe pas", notait, mardi, le quotidien économique Vedomosti."

http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/01/28/kirill-nouveau-patriarche-orthodoxe-de-russie-partisan-du-dialogue-oecumenique_1147554_0.html


Un patriarcat de renouveau et de rassemblement (Stéphanie Le Bars)
Le Monde – 7 décembre 2008 (1/4 de page)

"Elu patriarche de Moscou et de toutes les Russies en juin 1990, Alexis II aura eu à gérer les transformations survenues dans le paysage religieux des terres orthodoxes de l'ancien bloc de l'Est après l'effondrement de l'Union soviétique. Ses dix-huit années de patriarcat resteront marquées par la renaissance de la pratique religieuse et de l'influence politique de l'Eglise orthodoxe russe, forte aujourd'hui de quelque 120 millions de fidèles, ainsi que par des tensions avec l'Eglise catholique.
Soucieux d'éviter l'émiettement de son Eglise dans les ex-Républiques soviétiques, et notamment en Ukraine, il a aussi tenté de redonner au patriarcat russe autorité sur la communauté orthodoxe mondiale (200 millions de personnes), au risque de fortes tensions avec le patriarcat de Constantinople qui, en dépit de la faiblesse de ses effectifs, dispose toujours de la "primauté d'honneur"."
[...]
http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/12/06/un-patriarcat-de-renouveau-et-de-rassemblement_1127617_0.html


La Russie orpheline de son patriarche Alexis II (Loraine Millot)
Libération – 6 décembre 2008 (1/8 de page)

"Disparition. Décès du refondateur de l’Eglise russe.
On le disait mourant depuis si longtemps que son décès, vendredi matin, dans sa résidence de Peredelkino près de Moscou, a finalement surpris tout le monde. Jeudi encore, le patriarche Alexis II, 79 ans, avait servi la messe en la cathédrale de la Dormition au Kremlin, les yeux mi-clos mais l’air encore vaillant. Vendredi, l’inépuisable devait s’adresser à un forum d’enseignants. Patriarche depuis 1990, Alexis II avait présidé à une prodigieuse reconstruction de l’Eglise russe dans laquelle il jouait un rôle central. "Il servait l’unité de toute la nation russe", a souligné le président Dmitri Medvedev dans un long hommage."
[...]
http://www.liberation.fr/monde/0101303551-la-russie-orpheline-de-son-patriarche-alexis-ii


L’apocalypse attendue par des ermites russes n’a pas eu lieu (Lorraine Millot)
Libération – 17 mai 2008 (1/6 de page)

"Ils voulaient attendre la fin du monde au fond de leur caverne. Ils ont tenu six mois, à force de prières, dans un trou de quelques mètres de long, jusqu’à ce que les ruses des sauveteurs russes finissent par les sortir de là. Les derniers des ermites de la région de Penza, orthodoxes extrémistes qui vivaient enterrés depuis novembre 2007 dans l’attente de l’apocalypse, sont remontés vendredi matin à la lumière, à la suite semble-t-il d’une dernière feinte des autorités locales.
Cadavres. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les sauveteurs avaient réussi à exhumer les cadavres de deux fidèles décédées au fond de la grotte. Quelques heures plus tard, au petit matin vendredi, les neuf derniers ermites remontaient à la surface.
Venus de différentes régions, et même de Biélorussie, ces fidèles avaient été attirés dans ce coin perdu du centre de la Russie par un prédicateur barbu, Piotr Kouznetsov, qui voyait dans la société moderne les signes avant-coureurs de l’apocalypse et promettait une délivrance prochaine."
[...]


L'église en kit, remède à la pénurie de lieux de culte en Russie (Marie Jégo)
Le Monde – 13 avril 2008 (1/8 de page)

"Une association orthodoxe a trouvé un remède original à la pénurie de lieux de cultes en Russie, proposant à la vente des églises préfabriquées susceptibles d'être érigées en vingt-quatre heures. La première du genre, un édifice de bois capable d'accueillir 200 personnes, a vu le jour le 6 avril à Kemerovo, en Sibérie, à quelque 3 460 km de Moscou.
Il y en aura d'autres, non seulement en Russie mais aussi en Ukraine et en Biélorussie, promet le Club des mécènes orthodoxes, une association d'hommes d'affaires croyants. Le plus petit modèle, capable de recevoir 75 fidèles, "complètement équipé", c'est-à-dire avec iconostase, est vendu 54 000 euros.
L'apparition de ces églises préfabriquées est vue d'un bon oeil par le Patriarcat orthodoxe, confronté, à la périphérie des grandes villes, à un manque criant de lieux de culte. Construites à l'époque soviétiques, les banlieues-dortoirs des grandes villes sont le plus souvent dépourvues d'églises, et donc démunies face au renouveau de la ferveur religieuse."
[...]


Russie. Besoin de foi (Hélène Despic-Popovic)
Libération – 1er mars 2008 (1/8 de page)

Extrait : "Le père Siméon fait partie de cette vague de jeunes entrés en religion après la chute du communisme. A Sretenski, ses compagnons ont entre 30 et 35 ans. Baptisé à 16 ans, il ne vient pas d’une famille communiste. Son père, dissident politique, est mort en prison en 1983. "Comme nous, il rêvait d’une Russie démocratique. Je crois qu’elle l’est aujourd’hui" , dit-il, tout en concédant que des progrès sont encore à faire. Sa famille l’a accompagné sur son chemin religieux. Son frère aîné l’aide à tenir le site du monastère, Pravoslavie.ru, et sa mère chante dans un des chœurs de l’église, celui qui est formé de laïcs. "La religion en Russie n’est pas une mode, dit-il en réponse à ceux qui affirment que le renouveau orthodoxe est plus culturel que spirituel. Elle imprègne la culture et la littérature. Et elle répond à un besoin réel. On ne peut pas imposer la foi."
Le jeune moine aux manières policées se garde d’avoir des avis tranchés. Resserrer les liens entre l’Eglise et l’Etat reste un idéal, pas une obligation. Introduire à l’école des cours d’enseignement des "fondements de la culture orthodoxe" à l’école, une revendication régulièrement avancée par le clergé, doit se faire graduellement."
[...]


Russie. L’Eglise orthodoxe réunifiée, une nouvelle force politique (Mikhaïl Mochkine)
Courrier International – 31 mai au 7 juin 2007 (2/3 de page)

"Le 17 mai, l’Eglise orthodoxe et sa branche en exil ont célébré leur réunification, après quatre-vingts ans de schisme. Cette réconciliation symbolique du peuple russe, orchestrée par Poutine, renforce à la fois l’Eglise et le pouvoir."
Extrait : " Cette réunification ne manque pas de poser des questions sur le rôle de l’orthodoxie dans la Russie actuelle. Ces dernières années, l’Eglise orthodoxe russe, séparée de l’Etat en vertu de la Constitution, a fait preuve d’ambitions qui vont bien au-delà de la nourriture spirituelle à apporter aux ouailles. Elle a ainsi adopté ses propres "bases d’une stratégie sociale", rédigé une sorte de code moral du chef d’entreprise. De plus, les lectures que le Patriarcat organise chaque année à Noël, ainsi que les "rassemblements populaires russes universels" abordent des sujets très éloignés des questions strictement confessionnelles." [...]


Sous l'égide de M. Poutine, les orthodoxes se réconcilient (Marie Jégo)
Le Monde – 19 mai 2007 (1/6 de page)

"Tirant un trait sur plus de 80 années de schisme, l'Eglise orthodoxe russe et sa branche "hors frontières" se sont officiellement réunifiées jeudi 17 mai. Un événement perçu par les Russes de Russie et par ceux de l'immigration comme mettant fin aux conséquences de la révolution bolchevique de 1917 et de la guerre civile des années 1920. "La guerre civile s'est achevée le 17 mai 2007", s'est réjoui le quotidien économique Vedomosti."
En effet, dans les années 1920, l'Eglise orthodoxe russe de l'étranger a rompu avec l'Eglisse russe à qui elle reprochait d'être soumise au régime bolchévique. Vladimir Poutine, le président russe, a salué la fin de cette crise de la société russe.
"Selon l'acte signé, l'Eglise orthodoxe russe "hors frontières" est désormais "partie intégrante de l'Eglise orthodoxe russe", tout en conservant son autonomie. A l'image de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine qui dépend du patriarcat de Moscou mais garde une relative liberté spirituelle, l'Eglise "hors frontières" prendra part aux conciles en Russie tout en conservant les siens propres ainsi que son chef spirituel, le métropolite Laur."
Il reste cependant encore des questions de propriétés en suspens, en particulier en Palestine. En outre, compte tenu des positions plus rigides de l'Eglise "hors frontières", en particulier sur l'oecuménisme, environ un tiers des fidèles de cette église s'oppose à la réconcilisation avec l'Eglise orthodoxe russe.


Père Viguiliansky : "La culture russe est fondée sur la vision orthodoxe du monde" (F. N.-L.)
Le Figaro - 2 septembre 2006 (1/8 page)

A propos de l'introduction, depuis une dizaine d'années, de cours de religion orthodoxe en Russie, cours obligatoires dans certaines régions. Pour le prêtre moscovite, "Il ne s'agit pas de catéchisme, mais d'une discipline culturelle".
Quant aux réactions hostiles à ces cours de religions : "Les opposants sont essentiellement d'extrême droite et d'extrême gauche. Ils nous accusent de vouloir faire du prosélytisme. Il y a aussi des réactions de fonctionnaires qui relèvent de l'atavisme communiste et athée. Depuis dix ans, tous les sondages nous sont favorables. Seulement 15% du public serait vraiment hostile à ces cours."


La Tchétchénie ? Une simple "normalisation" (Anne Dastakian)
Marianne - 8 au 16 juillet 2006 (1/3 de page)

En accord avec la thèse officielle de Moscou, Kirill, le numéro deux du Patriarcat de Moscou considère qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter de la progression du wahhabisme radical. Il "préfère s'attarder sur la "normalisation" en cours dans la république rebelle." Pour lui, la coexistence pacifique entre les religions se limite à "ne pas offenser l'autre."


Caucase : La contagion islamiste (interview de Chamil Beno par Iana Serova)
Courrier International - 20 au 26 octobre 2005 - (1 page)

Sous-titre : "Les Caucasiens du Nord n’ont connu que l’islam et le communisme"
Selon le vice-président du mouvement Héritage islamique russe, Chamil Beno, l’émergence d’un mouvement islamiste comparable au Hamas pourraient être favorisée par le chômage et le manque de perspective pour les jeunes. Face à un pouvoir local incapable de garantir une vie décente, les groupes extrémistes sont perçus comme une sorte d’alternative. Le poids du religieux est un facteur fort de mobilisation. "Les gens font appel à leurs références historiques, c’est-à-dire à l’imam Chamil [héros des guerres du Caucase au XIXe siècle, vaincu par les Russes en 1859] et au djihad. Aujourd’hui, la religion, chez les jeunes, est un phénomène qui connaît une croissance exponentielle." En 2003, le Comité à la jeunesse de la république de Tchétchénie avançait que plus de 30 % des jeunes avaient davantage confiance dans les livres religieux et les responsables religieux que dans leurs propres parents.


Un gourou russe discrédite les mères de Beslan (Xavier Ternisien)
Le Figaro - 27 septembre 2005 - (1/5 de page)

Des mères de Beslan, dont les enfants ont péri dans la prise d’otages de leur école en Ossétie du Nord, ont été victime d’une secte. Le Comité dont elles font partie affirme qu’il s’agit d’une "provocation" des "services spéciaux" pour les discréditer. Selon la presse russe, le gourou de cette secte aurait appartenu aux services de sécurité de l'ancien président Boris Eltsine.
Grigori Petrovitch Grabovoï, âgé de 42 ans, s’est proclamé Dieu en juin 2004. Il prédit qu’il deviendra président de Russie en 2008 et a fondé pour cela un parti politique (le DRUGG). "Pour l'essentiel, son message consiste à promettre la résurrection des morts. Et à terme, la vie éternelle pour les vivants." Le scandale a éclaté parce qu’une dizaine de femmes du Comité des mères de Beslan sont devenues adeptes de la secte. "Pour les uns, les "mères" de Beslan sont victimes d'un charlatan qui profite de leur détresse. Pour les autres, l'opération a été montée par les services spéciaux dans le but de discréditer le Comité qui depuis un an se bat pour faire éclater la vérité sur la prise d'otages du 1er septembre 2004."
Grigori Petrovitch Grabovoï n’est qu’un parmi des dizaines d’illuminées et autres voyants qui opèrent en Russie. Selon ses partisans, ce vendeur de cure de jouvence, de méditation et de talisman, a réussi à maintenir "en orbite un Spoutnik. Il détiendrait aussi le pouvoir de prévenir des avaries dans les centrales nucléaires."
Quatre des mères devenues adeptes disent ne pas avoir été convaincues par le gourou, la plupart des autres se taisent. A Beslan, que cette affaire a mis en ébullition, il est envisagé de dissoudre le Comité pour fonder une autre organisation : "La voix de Beslan". "Nombre de "mères" sont persuadées qu'on leur a tendu un piège. "Désormais, témoigne l'une d'elles, quoique nous disions, nous allons passer pour des folles. C'était le but recherché.""


L'islam reprend pied au Tatarstan (Lorraine Millot)
Libération - 10 août 2005 - (1/6 de page)

Russie - Tatarstan. La nouvelle mosquée de Kazan a été inaugurée le 24 juin par Mintimer Chamiev, le président du Tatarstan, partisan de l’égalité de traitement des religions. "Cette mosquée est le symbole d'une renaissance et du fait que les religions vivent maintenant chez nous en concorde ", a-t-il déclaré. En effet, depuis la conquête de Kasan en 1552 par Ivan le Terrible, la Russie ne tolérait plus de mosquée dans cette région.
Cet encouragement à l'islam est perçu comme un moyen de mettre en avant la particularité du Tatarstan, face à Moscou. Du fait des ressources pétrolières, 60% des impôts alimentent le budget fédéral. Mais c’est aussi de mieux contrôler politiquement l’islam. "Comme partout en Russie, dans les années 90, des missionnaires arabes ont apporté non seulement des fonds pour reconstruire les mosquées mais aussi le wahhabisme et d'autres courants extrémistes, assez étrangers aux Tatars."

Cependant, le pays semble manquer de ferveur religieuse, la pratique est faible et les extrémistes ne seraient qu’une vingtaine, tous en prison. "Il est plus facile de bâtir une mosquée en pierre que de construire une mosquée dans l'âme des croyants," soupire un dignitaire. Les "radicaux" qui semblent profiter aussi de ce renouveau de l’islam sont étroitement surveillés par les services secrets russes (FSB). "Plusieurs incidents récents laissent d'ailleurs penser que les "extrémistes" sont nettement plus qu'une vingtaine, et pas tous en prison."


Le KGB contre un évêque pour une petite cuillère (Irana de Chikoff)
Le Figaro - 24 juin 2005 - (1/4 de page)

Russie. Portrait de Mgr Appolinaire, évêque des vieux-croyants de Koursk. Lors d’un déplacement en Ukraine, ce professeur d’université et amateur de chevaux, a été accusé de contrebande. Les douaniers ont, en effet, découvert "dans ses bagages une cuillère en laiton, une croix et quatre petits livres de messe ". Une enquête a même été menée par le FSB (ex KGB). Après une première condamnation à trois ans de prison pour contrebande de bien culturel, suivi d’une amnistie à l’occasion du cinquantenaire de la fin de la guerre et après bien d’autres vicissitudes, Mg Appolinaire a été définitivement acquitté le 27 mai 2005. Certains, dont l’intéressé, pensent que, derrière cette rocambolesque affaire, il y a "la querelle qui oppose deux courants des vieux-croyants. Les uns, dont Appolinaire fait partie, veulent rester fidèles à la tradition issue du schisme survenu au sein de l’Eglise orthodoxe il y a plus de trois cents cinquante ans. Les autres seraient en train de se rapprocher du patriarcat de Moscou".


Dix ans de conflit en Tchétchénie : l'islamisme gagne la région (Nathalie Nougayrède)
Le Monde - 12 et 13 décembre 2004 - (2/3 de page)

Il y a dix ans l'armée russe intervenait en Tchéchénie pour "rétablir l'ordre constitutionnel". Dans le Caucase du Nord où vit un tiers des 20 millions de musulmans que comptent la Russie, les jeunes sont dans une "recherche identitaire". Ils se tournent vers l'islam radical et éprouvent une forte solidarité avec les Tchéchènes. L'article présente des témoignages de jeunes vivant en Ossetie, en Tchétchénie, en Ingouchie et dans l'Emir de Kabardino-Balkarie. "La patience des musulmans dans la région a atteint ses limites face aux crimes [des forces de l'ordre]. Tout se passe comme si les russes voulaient la guerre ici", dit l'un d'eux. Les autorités russes reconnaissent que toute la région est devenue "un terreau pour le wahhabisme soutenu de l'étranger" en l'imputant à la crise sociale et économique, mais sans reconnaître le lien avec le conflit en Tchéchénie.


Moscou : procès en iconoclastie
Libération - 18 juin 2004 - (14 lignes)

Russie.Un procès pour "incitation à la haine religieuse" vient de s'ouvrir à Moscou contre les organisateurs d'une exposition artistique de janvier 2003, mettant en scène des crucifix (avec, par exemple, une femme à la place du crucifié) et le Christ (avec une bouteille de coca-cola). Il est dénoncé comme une "attaque de l'obscurantisme" par de nombreux défenseurs des droits de l'homme. Six orthodoxes qui avaient saccagé l'exposition avec de la peinture rouge ont été acquittés.



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