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LibanRevue de presse
Codes couleur : En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants. En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras. En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr" LIBAN. Une journaliste recadre un cheikh islamiste en direct L'Obs - 9 mars 2015 "VIDEO. Un cheikh islamiste a ordonné à la présentatrice du journal télévisé de se taire. Face aux insultes, elle n'a pas hésité à interrompre l'entretien. La présentatrice du journal télévisé de la chaîne libanaise al-Jadeed, Rima Karaki, interroge en duplex le cheikh islamiste Hani al-Sebaï, basé à Londres. L'interview porte sur l'embrigadement des chrétiens par les groupes djihadistes. Mais lorsque la journaliste lui demande d'être plus concis, il exige un interlocuteur "de son niveau", et exige qu'elle se taise. Face à ses insultes, la présentatrice n'hésite pas à interrompre l'entretien en coupant le micro de son invité." [...] http://tempsreel.nouvelobs.com/video/20150309.OBS4194/liban-une-journaliste-recadre- un-cheikh-islamiste-en-direct.html Liban. Les liens laïcs du mariage (Thomas Abgrall) Libération - 25 août 2014 "Au pays des dix-huit confessions, les tribunaux religieux régnaient en maîtres absolus sur la vie familiale. Jusqu'à la première union civile célébrée en avril 2013. Des couples témoignent de ce choix militant et d'un parcours juridique semé d'embûches. [...] L'Etat libanais reconnaît en effet les unions civiles conclues hors du pays, mais pas sur son propre sol. La faute aux autorités religieuses qui ont fait capoter pendant près d'un siècle l'instauration d'un mariage laïc au Liban, de la première tentative, en 1926, sous le mandat français, jusqu'au projet de loi du président Elias Hraoui, en 1998. Elles ont toujours redouté qu'un tel contrat diminue leurs prérogatives et rétrécisse au passage leur porte-monnaie. Ainsi, au pays des dix-huit confessions, ce sont les tribunaux religieux qui ont la haute main sur le statut des personnes : enregistrement des naissances, mariage, divorce, garde des enfants, héritage. Mais depuis avril 2013, la donne a changé. Grâce à une poignée d'activistes inventifs, et à un couple : Khouloud Sukkarieh et Nidal Darwishe. En 2009, Nidal, qui travaille à la réception d'une salle de gym, rencontre Khouloud, qui lui donne des cours d'anglais. Un an plus tard, ils envisagent un voyage de noces à Chypre. Il est chiite, elle est sunnite, mais ils ne veulent pas d'un mariage musulman. "Les lois religieuses ne garantissent pas les droits des femmes, en particulier en cas de divorce", affirme Khouloud. Au cours d'une rencontre organisée par une association laïque, on leur fait une proposition inattendue. "Une femme nous a dit que l'on pouvait se marier civilement au Liban, à condition de rayer des registres de l'état civil la mention de notre confession." En effet, depuis 2009, une circulaire du ministère de l'Intérieur oblige les fonctionnaires à supprimer la confession sur le registre d'état civil pour ceux qui le désirent. En rayant la référence à sa religion, le couple peut dès lors se prévaloir de l'arrêté 60LR de 1936, pris sous le mandat français, qui prévoit que les Libanais "sans communauté" sont régis en matière de statut personnel - et donc de mariage - par "la loi civile". Ce tour de passe-passe a été imaginé par le militant laïc Talal Husseini." [...] http://www.liberation.fr/monde/2014/08/25/liban-les-liens-laics-du-mariage_1086751 Le conflit sunnites-chiites prend une nouvelle ampleur au Liban (Jean-Pierre Perrin) Libération - 19 novembre 2013 "Un attentat visant l'ambassade d'Iran a fait 23 morts, hier, à Beyrouth. Téhéran et le Hezbollah sont d'indéfectibles soutiens de Bachar al-Assad. Le plan était diabolique : ouvrir une brèche dans l'enceinte de l'ambassade d'Iran à Beyrouth grâce à une motocyclette piégée conduite par un kamikaze. Puis un 4×4 s'y serait engouffré pour exploser à son tour. Ce sont les tirs des gardiens contre le motard qui l'ont empêché de forcer les barrages de sécurité. Sa bombe a donc explosé hors du territoire diplomatique, comme celle du 4×4, une minute plus tard, ce qui fait que l'ambassade a été relativement épargnée par le double attentat-suicide. En revanche, la rue a été ravagée, avec un bilan humain très lourd : 23 morts et plus de 146 blessés, selon le ministère de la Santé libanais. [...] "C'est un groupe qui se veut le bras armé des sunnites au Liban, et qui avait déjà mis en garde le Hezbollah. Mais jusqu'ici, il n'était pas réellement pris au sérieux", explique Romain Caillet, chercheur à l'Ifpo (Institut français du Proche-Orient) et spécialiste du salafisme. "Cet attentat est l'ouvre de groupes jihadistes qui se sentent frustrés alors que se profile pour la première fois la perspective d'un règlement du conflit, avec la conférence de Genève. Jusqu'à la conclusion d'un accord réglant le conflit, on peut s'attendre à d'autres attentats de ce type", ajoute le politologue Ghassan el-Ezzi.[...] Demeure que le parti de Dieu commence à payer un prix élevé pour son engagement en Syrie, qui apparaît désormais, selon l'expression d'un chercheur français, "comme une pierre de plus en plus lourde dans son jardin". Un prix humain : au moins 500 de ses combattants y ont trouvé la mort. Un prix diplomatique : il a été mis au ban par les régimes arabes. Un prix politique : de plus en plus de familles chiites sont peu désireuses de voir leurs enfants mourir en Syrie." [...] http://www.liberation.fr/monde/2013/11/19/le-conflit-sunnites-chiites-prend-une- nouvelle-ampleur-au-liban_948189 Cher pape, je ne te dis pas bienvenue (Joumana Haddad) Courrier International - 14 septembre 2012 "A l'occasion de la visite au Liban de Benoît XVI, l'écrivaine Joumana Haddad, connue pour sa liberté de ton, pose au Saint-Père quelques questions dérangeantes. Née en 1970 à Beyrouth, Joumana Haddad, intellectuelle très controversée, est responsable des pages culturelles du quotidien libanais An-Nahar. Elle a publié plusieurs romans et essais traduits dans de nombreux pays, dont J'ai tué Shéhérazade - Confessions d'une femme arabe en colère (Actes Sud, 2010). Son dernier roman : Superman is an Arab (Westbourne Press, London, 2012). Cher pape, Je suis sûre que vous ne verrez pas d'inconvénient à ce que je vous parle de façon aussi simple puisque Jésus, votre modèle, dont vous êtes censé répandre les opinions et les paroles, était d'un homme d'une grande humilité. Je ne suis pas dupe de vos lunettes de soleil Gucci, de vos robes dorées, de vos tiares étincelantes et de votre style de vie luxueux : après, tout vous avez fait vou de pauvreté et je sais que vous adoreriez vous promener avec les simples sandales et la modeste tunique que portait Jésus ; c'est juste que vous êtes "obligé" de porter tous ces trucs clinquants pour impressionner vos ennemis par votre richesse et votre pouvoir. L'argent intimide, pas vrai ? C'est la loi de la jungle moderne dans laquelle nous vivons. Bon, puisque vous allez bientôt vous rendre dans mon pays, le Liban [du 14 au 16 septembre], et puisqu'on part du principe que "tout le monde" vous attend "avec impatience", je me disais que vous pourriez répondre à ces quelques questions que nous nous posons : 1. Savez-vous que le Vatican dépense 14 millions de dollars [10,83 millions d'euros] par an pour entretenir le palais dans lequel vous vivez alors que 16 000 enfants meurent de faim chaque jour dans le monde ? 2. Savez-vous que la banque du Vatican est le principal actionnaire de Pietro Beretta, le plus grand fabriquant d'armes du monde, et qu'elle est soupçonnée de corruption, de fraude et de blanchiment d'argent ? 3. Si votre Eglise est toujours prête à haïr et à exclure les homosexuels, pouvez-vous expliquer pourquoi vous ne mettez pas autant d'entrain à châtier les prêtres qui tripotent et violent des enfants ?" [...] http://www.courrierinternational.com/article/2012/09/14/cher-pape-je-ne-te-dis-pas-bienvenue Le cheikh Al-Assir, boutefeu de la communauté sunnite (L.S.) Le Monde - 18 avril 2012 "Depuis un mois, le cheikh Ahmed Al-Assir est la coqueluche des médias libanais. A en croire la presse, cet imam radical de 44 ans est « la nouvelle star des islamistes », le « nouveau gardien des intérêts sunnites au Liban ». Celui dont l'action se limitait auparavant à Saïda (sud), sa ville natale, savoure aujourd'hui son coup d'éclat : avoir organisé le plus grand rassemblement anti-Assad dans la capitale libanaise depuis le début du soulèvement en Syrie, et avoir donné de la visibilité aux mouvements islamistes sunnites. Le 4 mars, en plein coeur de Beyrouth, où les gestes de soutien à la révolte avaient jusque-là été timides, près d'un millier de manifestants avaient répondu à son appel." [...] http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1188946&xtmc=religion&xtcr=5 Les chrétiens libanais s'affrontent lors d'un scrutin partiel (Mouna Naïm) Le Monde – 5 août 2007 (2/3 de page) Une élection législative partielle a lieu le dimanche 5 août au nord-est de Beyrouth, dans la région du Metn nord où vit une écrasante majorité chrétienne. "Elle oppose Amine Gemayel, président supérieur du parti des Kataëbs (Phalanges, majorité) au Docteur Camille Khoury, candidat du Courant patriotique libre (CPL) dirigé par le général Michel Aoun (opposition). Il s'agit de pourvoir le siège - dévolu à un maronite (catholique) - laissé vacant par l'assassinat, le 23 novembre 2006, du ministre et député Pierre Gemayel, fils d'Amine." Aux yeux des deux parties, cette élection a valeur de test pour la communauté chrétienne divisée et tient lieu de referendum sur leur popularité respective. Et donc sur le leadership politique chrétien. [...] Liban : brutalités et tensions entre sunnites et chiites (Isabelle Dellerba) Libération - 1er Mars 2007 (1/6 de page) Sous-titre : Des blindés stationnent en permanence dans les quartiers mixtes de Beyrouth. Extrait : "Depuis l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et plus encore depuis le conflit entre l'Etat hébreu et la branche armée du parti de Dieu l'été dernier, le très charismatique Hassan Nasrallah suscite la controverse. S'il reste pour ses partisans le symbole de la résistance libanaise, il est perçu par une majorité de sunnites comme un outil de l'Iran pour asseoir sa puissance régionale, propager sa révolution islamique et faire pression sur les Etats-Unis, Israël ou encore l'Arabie Saoudite. Il est également accusé de faire le jeu de la Syrie, qui chercherait à empêcher la création du tribunal à caractère international chargé de juger les meurtriers de Hariri. Employé dans une papeterie à Barbour, un quartier où cohabitent chrétiens, musulmans et druzes, Hicham ne comprend pas ces griefs : "Le Hezbollah s'est toujours battu contre Israël. Il n'est un agent de personne. Il défend le Liban et jamais il ne retournera ses armes vers l'intérieur du pays." Comme lui, ses amis chiites réfutent tout aspect confessionnel à la crise, soulignant que l'opposition est également formée de sunnites et de chrétiens." Liban - La pub au service de la laïcité (Anne-Marie El-Hage) Courrier International - 14 au 20 décembre 2006 (1/2 page) "Lancée par une association libanaise, une campagne de publicité qui rappelle les dangers du confessionnalisme fait grand bruit à Beyrouth." Nous, Juifs contre les frappes d'Israël Libération - 9 août 2006 (1/6 de page) Appel signé par Raymond Aubrac, Rony Brauman, Rachel Choukroun, Stéphane Hessel, Marcel-Francis Kahn. "Vingt-quatre ans après les massacres de Sabra et Chatila et l'appel de Pierre-Vidal Naquet, nous condamnons les attaques meurtrières de Tsahal et demandons un cessez-le-feu immédiat au Liban." (Pierre Vidal-Naquet, historien juif, ayant eu ses parents assassinés à Auschwitz, est mort récemment. Il était anti-négationniste et résolument opposé aux excès du sionisme). [...] "Et reviennent, comme toujours, les appels à l'union sacrée et au soutien inconditionnel à Israël lancés par les institutions qui prétendent représenter la totalité des voix juives en France. Cela non plus, nous ne pouvons l'accepter. Comme en 1982, comme à de nombreuses reprises depuis, les soussignés, Juives et Juifs, reprennent les termes du dernier appel signé par Pierre Vidal-Naquet quelques jours avant sa disparition : "Assez ! Trop, c'est trop !" Il faut un cessez-le-feu immédiat et total, aussi bien au Liban qu'en Israël, en Cisjordanie et à Gaza." Le Hezbollah : "Un mouvement qui lutte et est intégré" (José Garçon) Libération - 8 août 2006 (1/8 de page) Le professeur marocain, Abdallah Hammoudi, analyse le soutien au Hezbollah. Face aux Etats Nations "à bout de souffle", le Hezbollah est un mouvement dérangeant car il remet en question des situations acquises. "Les politiques de développement ont échoué. Face à cela, des alternatives se dessinent qui, toutes, s'inspirent de l'islam. Il y a un nouveau langage qui rallie de très larges masses et le Hezbollah apparaît comme un mouvement qui prouve son efficacité là où ces régimes ont échoué : projets sociaux et accumulation depuis quarante ans de défaites face à Israël. Il est donc normal que ces régimes se sentent très menacés par le Hezbollah qui catalyse les mouvements sociaux politiques d'inspiration islamiste dans toute la région." Par-delà le Hezbollah, une guerre en islam (Guy Sorman) Le Figaro - 7 août 2006 (1/6 de page) L'essayiste Guy Sorman analyse les raisons qui font que, depuis sa création, l'Etat d'Israël n'est pas accepté par les pays arabes, malgré les déclarations diplomatiques de reconnaissance de l'Etat hébreu. "Le destin d'Israël ? Si destin il y a, il est étranger aux Arabes puisque l'islam seul est vrai et qu'une espérance métaphysique juive leur paraît, forcément, une erreur. Dans ce regard arabe, Israël, historiquement dévoyé et dans l'ignorance de la Révélation véritable, est au mieux un fait acquis, sans autre droit à exister que sa force supérieure." Le Hezbollah, soutenu par l'Iran, a pris acte de l'inefficacité d'une guérilla et est devenu une armée moderne. Mais au-delà de son objectif de destruction d'Israël, le Hezbollah a de vastes ambitions : contrôler le Liban et participer à une coalition d'Etats chiites. "Nous assistons là à une grande révolution chiite, politique et religieuse. Une révolution où, comme dans toute révolution, les fanatiques l'emportent sur les modérés..." Pour Guy Sorman, ce n'est pas à une guerre de civilisations entre l'Occident et le monde islamique auquel nous assistons, mais à un "autre conflit beaucoup plus décisif, le seul réellement décisif, celui qui, au sein du monde arabe et musulman, oppose les tenants de l'islam éclairé à ceux de l'islam fondamentaliste." L'amalgame Arabe = musulman est une généralisation réductrice qui ne peut que favoriser les mouvements extrémistes. Le Hezbollah forme ses martyrs au berceau (Jean-Pierre Perrin) Libération - 7 août 2006 (1/8 de page) "Réfugiés du sud du Liban, les enfants embrigadés par le Parti de Dieu sont prêts à se sacrifier." [...] "Quelque vingt ans après la création au Liban du Parti de Dieu, à l'initiative de Téhéran, il y a désormais une génération Hezbollah, encadrée et éduquée du berceau à la tombe dans la culture du sacrifice. Il n'y a guère d'échappatoire, puisque le parti décide de tout." Les chiites dans la guerre (Sabrina Mervin) Le Monde - 4 août 2006 (1/6 de page) Dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, de jeunes combattants chiites du Hezbollah se déclarent "prêts à combattre dans une bataille inégale, à l'instar de leur imam, Husayn, qui a connu le martyre à Karbala, en 680, en luttant pour tenter de recouvrer son droit contre l'armée omeyyade. Pour les chiites, Karbala, c'est ici et maintenant. Une histoire qui se répète, encore et toujours, et qui n'aura de cesse qu'avec le retour du Mahdi, l'imam attendu, qui reviendra pour rétablir la justice sur terre." [...] "Ce qui est tangible, vu d'ici, c'est l'axe Liban/Hezbollah-Syrie-Iran, qui, s'il a des soubassements religieux, est complètement politique, et se présente comme un nouveau front du refus de la politique américaine." Sabrina Mervin est chercheur à l'Institut français du Proche-Orient de Beyrouth. Benoît XVI a lancé un appel à l'arrêt des hostilités au Liban (Henri Tincq) Le Monde - 4 août 2006 (1/8 de page) "Le pape, jugé moins pugnace que Jean-Paul II, plaide pour "une solution politique définitive" au Proche-Orient. Le pape a lancé un nouvel appel à l'arrêt des hostilités au Liban, mercredi 2 août à Rome, devant des milliers de fidèles : "Rien ne peut justifier le versement de sang innocent, de quelque côté que ce soit." Il a ajouté dans une allusion à la tragédie de Cana, le village libanais bombardé par les Israéliens : "Nos yeux sont pleins des images effrayantes des corps martyrisés de tant de personnes, en particulier d'enfants", avant de renouveler ses exhortations en vue d'"une solution politique définitive de la crise"." Voir la page d'accueil sur l'islam ![]() ![]() |