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En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le



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En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
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Des Brésiliens font une croix sur les Eglises (Chantal Rayes)
Libération - 22 juillet 2013

"Les "sans-religion" sont de plus en plus nombreux.
"La religion, c'est pas mon truc" : écouteurs aux oreilles et barbe brune, Vinicius a un sourire d'excuse. Il a 20 ans, travaille juste là, sur la Paulista, la grande avenue de São Paulo, et suit des études de design graphique. Vinicius, classe moyenne blanche, fait partie de ces plus de 15 millions de Brésiliens (8% de la population) qui se disent "sans religion". Le phénomène défie tout autant l'Eglise catholique, déjà en déclin et qui ne rassemblait plus en 2010 que 64,6% de la population (voire seulement 57%, selon une enquête publiée dimanche), que les cultes protestants, qui lui font concurrence et rallient désormais 22% des Brésiliens. Il touche surtout les jeunes, auxquels le pape François va s'adresser à Rio, pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). [...]
Pédophilie. C'est dans les années 90 que les "sans-religion" ont pris véritablement leur essor. Parmi eux, athées et agnostiques ne sont qu'une petite minorité. "Pour la plupart, explique le sociologue Paul Freston, les sans-religion sont des gens qui gardent la foi, ou en tout cas une forme de spiritualité, mais rejettent les étiquettes religieuses.""
[...]
http://www.liberation.fr/monde/2013/07/22/des-bresiliens-font-une-croix-sur-les-eglises_920090


Les votes chrétiens échapperont-ils à Dilma Rousseff ? (Axel Gyldén)
L'Express - 31 octobre 2010

"La religion s'est invitée dans la campagne présidentielle. Pour mettre en doute la foi de Dilma Rousseff, la "dauphine de Lula". Et fragiliser sa candidature.
Peut-elle être battue ? Après avoir été mise en ballottage alors qu'elle s'attendait à une victoire facile dès le premier tour de la présidentielle du 3 octobre, Dilma Rousseff, 62 ans, est sur la défensive. Car la religion s'est imposée dans le débat. Victime d'une sourde campagne de dénigrement, voici la candidate du Parti des travailleurs (PT) obligée de clarifier sa position sur l'avortement et de multiplier les apparitions dans des églises, catholiques ou protestantes évangéliques, afin de démontrer sa foi religieuse aux 135 millions d'électeurs.
Le premier des cinq duels télévisés qui l'a opposée, le 10 octobre, à José Serra, 68 ans, a révélé un climat d'agressivité et de tension inédit, après une campagne de premier tour très policée, voire soporifique. D'emblée, "Dilma" s'est déclarée "en faveur de la vie", avant d'accuser de "calomnie, mensonge et diffamation" son adversaire du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB). (...)
Dans ce pays de 200 millions d'âmes où 9 personnes sur 10 se déclarent chrétiennes, quel sera le poids des Eglises dans le vote du second tour? A l'approche du 31 octobre, le sondage le plus défavorable à Dilma lui donne seulement quatre points d'avance sur son challenger (52% contre 48%). Mais d'autres lui garantissent une victoire confortable. "Les partisans de Dilma jouent à se faire peur, estime Alain Rouquié, ancien ambassadeur de France à Brasilia et auteur de A l'ombre des dictatures (Albin Michel). Depuis le retour de la démocratie, en 1985, on n'a jamais vu un retournement entre les deux tours."

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/bresil-les-votes-chretiens-echapperont-ils-a-dilma-rousseff_932015.html


Dieu s'invite dans la campagne électorale brésilienne (Lamia Oualalou)
Le Figaro - 18 octobre 2010

"Dilma Rousseff est accusée de double langage à propos de la légalisation de l'avortement.
En apparence c'est un tract banal, noyé parmi ceux qui indiquent où emprunter de l'argent. Mais le petit papier blanc, distribué par dizaines de milliers à la sortie des lieux de culte, a sans doute contribué à priver Dilma Rousseff d'une victoire dès le premier tour - elle a obtenu 47 % des suffrages. Adoubée par le président sortant Luiz Inacio Lula da Silva, la candidate du Parti des Travailleurs (PT) y est accusée d'être en faveur de l'avortement et du mariage entre homosexuels. La loi interdit l'interruption volontaire de grossesse sauf en cas de viol ou si la vie de la mère est en danger.
Ce n'est que l'un des multiples exemples de l'offensive dont a été victime Dilma Rousseff de la part de leaders catholiques et évangélistes. Dès juillet, Dom Luiz Gonzaga Bergonzini, l'évêque de Guarulhos, banlieue de Sao Paulo, a fait circuler une lettre appelant les fidèles à voter «contre» la candidate. La signature laissait croire que la missive venait de la Conférence des Évêques du Brésil, la voix officielle de l'Église catholique. Plusieurs prêtres ont donc repris ce discours.
Du côté des églises évangéliques, les attaques se sont concentrées dans les quartiers populaires, où les courants pentecostistes sont en pleine explosion."
[...]
http://www.lefigaro.fr/international/2010/10/17/01003-20101017ARTFIG00249-dieu-s-invite-dans-la-campagne-electorale-bresilienne.php


Brésil/religion: Google condamné
Le Figaro - 25 avril 2010

"Google, le géant américain de l'internet, a été condamné en appel à une amende de 8.500 dollars par un tribunal brésilien pour un message diffamatoire posté sur son réseau social Orkut et qualifiant un prêtre de "pédophile", ont rapporté les médias dimanche.
Un tribunal de l'Etat de Minas Gerais, dans le sud-est du Brésil, a statué en faveur du plaignant, un prêtre de 54 ans, désigné seulement par ses initiales, JR. Il a rejeté l'argument de Google selon lequel l'entreprise américaine n'était pas responsable de ce que les utilisateurs postent sur le réseau social Orkut."
[...]
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/04/25/97001-20100425FILWWW00117-bresilreligion-google-condamne.php


L'islam gagne du terrain au Brésil (Lamia Oualalou)
Le Figaro - 1er février 2010

"Après les attentats du 11 septembre 2001 et sous l'impulsion d'une "telenovela", les conversions se sont multipliées dans les périphéries urbaines du pays. (...)
Premier pays catholique du monde, le Brésil connaît depuis une décennie une croissance importante de l'islam. "Il est impossible de savoir combien le pays compte de musulmans, puisqu'ils sont enregistrés dans la catégorie “autres”, mais on estime qu'il y en a environ un million", indique Paulo da Rocha Pinto, professeur à l'université Fluminense. (...)
Au départ de cet emballement, les attentats du 11 septembre 2001. "Certains voulaient en savoir plus sur ce peuple capable de faire trembler l'empire américain, d'autres doutaient de ce que racontait la presse, relate Rosangela. En venant ici, ils ont vu que l'islam n'avait rien à voir avec la haine et progressivement certains sont devenus musulmans." Le mouvement de conversion à l'islam a toujours existé au Brésil, malgré un très faible prosélytisme. "En général, c'était lié à une amitié, un mariage. Le 11 Septembre a augmenté la visibilité des musulmans et nourri la curiosité", dit Paulo da Rocha Pinto. À l'université, les cours sur le monde arabe et l'islam, autrefois exotiques, sont bondés. Ce regain d'intérêt a été constaté dans le monde entier. Mais au Brésil, l'engouement a été attisé par une spécificité locale : la telenovela. En octobre 2001, soit trois semaines après les attentats du World Trade Center, la chaîne Globo a lancé Le Clone. La série, située au Maroc, avait l'ambition de dépeindre le monde arabe et musulman. «C'était une coïncidence : le feuilleton était programmé depuis des mois», se souvient Francirosy Ferreira, spécialiste de l'islam à l'université de Sao Paulo."
[...]
http://www.lefigaro.fr/international/2010/02/01/01003-20100201ARTFIG00135-
l-islam-gagne-du-terrain-au-bresil-.php


Le règne universel des escrocs de Dieu (Jean-Pierre Langellier)
Le Monde - 3 septembre 2009

"Un diplôme. Un beau diplôme doré portant la signature du "Seigneur Jésus-Christ". C'est tout ce qui reste à Edson Luiz de Melo, après treize ans d'appartenance à l'Eglise universelle du royaume de Dieu, la plus puissante église évangélique du Brésil.
La citation qui orne le parchemin s'ouvre sur un verset biblique, judicieusement choisi, du Livre de Malachie : "Apportez intégralement la dîme au trésor, pour qu'il y ait de la nourriture chez moi. Et mettez-moi à l'épreuve pour voir si je n'ouvrirai pas en votre faveur les écluses du ciel et ne répandrai pas en votre faveur la bénédiction en surabondance."
Béni, Edson l'a été, surabondamment, par les pasteurs de "l'Universelle". Mais il n'a jamais vu s'ouvrir pour lui les écluses du ciel. Que de dîmes a-t-il pourtant apportées au trésor de Dieu ! Sans cesse, de plus en plus, et sous toutes les formes : l'essentiel de son salaire - et jusqu'au treizième mois, des chèques antidatés, des Ticket Restaurant, des titres de transport, le produit de la vente d'un terrain. [...]
La protection divine abandonnerait-elle enfin les pasteurs affairistes de "l'Universelle" qui s'enrichissent depuis longtemps sur le dos de millions de fidèles à l'âme crédule, souvent pauvres et peu éduqués, malades ou vulnérables, qui ont la faiblesse de les prendre pour des faiseurs de miracles ? Car, pour la première fois, les foudres de la justice des hommes viennent de frapper les chefs de ce culte trop prospère. Le 11 août, le parquet de l'Etat de Sao Paulo a inculpé le fondateur et patron de l'Eglise, l'"évêque" Edir Macedo, 64 ans, et neuf autres dirigeants, dont trois "évêques". Ils sont accusés d'association de malfaiteurs et de blanchiment d'argent. Dans le sud du pays, Macedo devra répondre de plusieurs autres crimes : tromperie idéologique, usage de faux documents, recours à des hommes de paille, qu'on appelle joliment au Brésil des "oranges"."
[...]
http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/09/02/le-regne-universel-
des-escrocs-de-dieu-par-jean-pierre-langellier_1234864_0.html


Avortement d'une fillette violée : les évêques du Brésil annulent l'excommunication de la mère (Jean-Pierre Langellier)
Le Monde – 15 mars 2009 (1/10 de page)

"La conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) s'est désolidarisée, vendredi 13 mars, de l'archevêque d'Olinda et Recife, José Cardoso Sobrinho (photo), qui avait excommunié la mère d'une enfant de 9 ans ayant avorté de jumeaux à la suite d'un viol. Le secrétaire général de la CNBB, Mgr Dimas Lara Barbosa, a déclaré que la mère ne pouvait être excommuniée, car elle avait agi "sous la pression des médecins". "Il faut tenir compte des circonstances", a-t-il souligné. S'agissant des médecins, "seuls seront excommuniés ceux qui pratiquent l'avortement systématiquement"." [...]
http://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-1074339,0.html


L'excommunication de médecins brésiliens aggrave le trouble des catholiques (Stéphanie Le Bars)
Le Monde – 12 mars 2009 (1/4 de page)

"Dans la hiérarchie catholique, l'embarras est palpable ; chez nombre de fidèles, la consternation le dispute à l'indignation. Partout l'incompréhension domine. L'excommunication prononcée jeudi 5 mars par un évêque brésilien contre la mère d'une fillette de 9 ans, enceinte de jumeaux à la suite d'un viol, et contre les médecins qui ont pratiqué l'avortement continue de susciter une réprobation générale dans l'opinion publique.
Le soutien du cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la Congrégation pour les évêques au Vatican, à son confrère brésilien laisse sans voix de nombreux responsables religieux. Interrogé samedi 7 mars par le quotidien italien La Stampa sur le sort de la petite Brésilienne, ce proche collaborateur de Benoît XVI a déclaré : "C'est un triste cas, mais le vrai problème est que les jumeaux conçus étaient des personnes innocentes, qui avaient le droit de vivre et qui ne pouvaient pas être supprimées. L'Eglise a toujours défendu la vie et doit continuer à le faire, sans s'adapter aux humeurs de l'époque ou à l'opportunité politique."
Cette nouvelle décision controversée intervient alors que nombre de catholiques n'ont pas encore digéré les effets désastreux du décret du 21 janvier, signé du même cardinal Re, qui levait les excommunications d'évêques intégristes, dont un prélat négationniste. L'affaire du Brésil risque de ternir un peu plus l'image de l'Eglise, et surtout d'accentuer le décalage qui semble s'installer entre les idéologues du Vatican et les croyants, y compris chez les prêtres et au sein d'une partie de la hiérarchie."
[...]
http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/03/11/l-excommunication-de-medecins-bresiliens-aggrave
-le-trouble-des-catholiques_1166398_0.html


Brésil : un archevêque excommunie la mère d'une fillette violée (Claire Chartier)
L'Express – 9 mars 2009 (1/4 de page)

"L'archevêque de Recife, dans le nord-est du Brésil, a excommunié une femme pour avoir fait avorter sa fille de 9 ans, violée par son beau-père. La décision du prélat a été saluée par le Vatican.
Le 5 mars dernier, Monseigneur José Cardoso Sobrinho, archevêque de Recife, dans le nord-est du Brésil, excommuniait la mère d'une gamine de 9 ans. Le "crime" de cette femme? Avoir fait avorter sa petite fille, enceinte de jumeaux, fruit du viol de son beau-père, coutumier du fait. [...]
Fermer les yeux, se rendre sourd aux "impurs" et au monde : telle est l'image renvoyée aujourd'hui par le Vatican au peuple de Dieu, les fidèles. Après la main tendue aux schismatiques lefebvristes - que les intéressés ont refusée - et le scandale du prélat antisémite Richard Williamson, l'institution catholique s'enferre dans une attitude ultra-conservatrice et insensible aux tourments des hommes et des femmes auxquels, pourtant, l'Eglise est censé prêter toute son attention. Est-ce vraiment de cette source-là que jaillira le renouveau ?"

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/bresil-un-archeveque-excommunie-la-mere-d-une-fillette-violee_745569.html


Benoît XVI provoque la colère des Indiens d'Amérique, "purifiés" par l'évangélisation (Henri Tincq)
Le Monde - 16 mai 2007 (1/8 de page)

Dans son discours d'ouverture de la conférence du Conseil épiscopal latino-américain à Aparecida (Brésil), "le pape a nié que "l'annonce de Jésus et de son Evangile ait comporté une aliénation des cultures précolombiennes ou cherché à imposer une culture étrangère". Pour lui, "sans le savoir, les Indiens cherchaient le Christ dans leurs riches traditions religieuses. Le Christ était le sauveur auquel ils aspiraient silencieusement. Avec l'eau du baptême (...), l'Esprit saint est venu féconder leurs cultures, les purifiant et développant les nombreuses semences que le Verbe incarné avait mises en eux"."
" Des historiens et porte-parole de communautés indiennes ont immédiatement dénoncé des propos "arrogants et irrespectueux". La théologienne Cecilia Domevi, citée par l'AFP, a rappelé que "l'évangélisation fut un choc de cultures qui a causé un préjudice total aux Indiens". L'historien Wladir Ramonelli a pressé le pape de relire Bartolomeo de Las Casas (1474-1566), ce dominicain espagnol qui avait dénoncé les atrocités commises par les Conquistadors. "Un Indien païen vivant est toujours préférable à un Indien chrétien mort" : ce mot de Las Casas résonna longtemps dans le "Nouveau Monde" où soumettre les habitants à la Couronne (espagnole et portugaise) et les évangéliser étaient les deux faces d'une même réalité.
La polémique déborde le Brésil. Directeur de l'Organisation indigène de Colombie, Luis Andrade a déclaré, lundi 14 mai à Bogota : "Nier que l'imposition de la religion catholique a été utilisée comme un mécanisme de domination des peuples indigènes, c'est vouloir occulter l'Histoire"."
[...]


"L'Eglise catholique s'éloigne des exigences de notre temps" (Chantal Rayes)
Libération - 15 mai 2007 (1/6 de page)

"Faustino Teixeira, professeur de théologie, fait un bilan critique de la visite du pape au Brésil."
Le pape a mis en avant le respect de la liturgie, de la famille, de l'abstinence avant le mariage et le rejet de la contraception.
Faustino Teixeira pense que cette stratégie a peu de chance de succès car "elle s'éloigne des exigences de notre temps, notamment sur la morale sexuelle, que la plupart des catholiques dans le monde ne suivent plus. La canonisation du franciscain Antonio Galvão [premier saint né au Brésil] est en revanche une bonne chose, car l'expérience de figures importantes peut servir d'exemple aux fidèles. Mais le problème de fond, c'est l'incapacité de l'Eglise de comprendre que le pluralisme religieux est irrévocable et que la laïcité est une option de vie." [...]


Le pape presse l'église brésilienne de relever le défi des évangéliques(Jean-Jacques Bozonnet)
Le Monde – 13 mai 2007 (1/6 de page)

Lors de la troisième journée de Benoît XVI au Brésil, une foule de près d'un million de fidèles a assisté à la messe de canonisation du premier saint brésilien, le franciscain Antonio de Sant'Anna Galvao (1739-1822).
La presse de Sao Paulo consacre de longs articles à la venue du pape. "Ses déclarations contre l'avortement et en faveur de la chasteté des jeunes avant le mariage se heurtent au scepticisme."
"La chasteté ne peut tenir lieu de politique de santé, réagit Nilcea Freire, secrétaire d'Etat à la condition féminine : "Nous ne pouvons pas fonder notre prévention des maladies sexuellement transmissibles et du sida en préconisant la chasteté"."
Sans prendre la moindre liberté avec le rite romain ni céder à la facilité des bains de foule, le pape a répété que "l'Eglise du Brésil - et cela vaut bien au-delà - est fragilisée et il convient de lancer d'urgence les chantiers de consolidation".
Il a dressé un état des lieux sans concessions : "Les temps sont durs pour l'Eglise et beaucoup de ses fils souffrent." Chaque point passé en revue sonnait comme un reproche. L'érosion du nombre des catholiques ? La faute, selon lui, à un "manque d'évangélisation". Les évêques n'iraient pas au bout de leur mission pastorale. Ils sont donc fermement invités à s'occuper "des personnes les plus vulnérables au prosélytisme agressif des sectes, incapables de résister aux assauts de l'agnosticisme, du relativisme et du laïcisme"." [...]


La leçon de morale du Pape aux jeunes Brésiliens (Hervé Yannou)
Le Figaro – 11 mai 2007 (1/6 de page)

"Ne "gaspillez pas votre jeunesse", a lancé hier Benoît XVI, qui a dénoncé le matérialisme et le relativisme.
BENOÎT XVI est venu prêcher aux catholiques brésiliens les exigences de la morale de l'Église, et l'obligation de la cohérence entre leur engagement religieux, social et politique."

[...]
"Benoît XVI a bien expliqué qu'il ne voulait pas d'une Église politique sur un continent toujours imprégné par la théologie de la libération qui a vu des prêtres devenir ministres dans des gouvernements marxistes. Mais l'Église en Amérique latine doit faire "un travail de discernement" pour "indiquer des lignes pour une politique juste"."


Le pape prend son bâton de pèlerin (Cathy Ceïbe)
L'Humanité – 9 mai 2007 (1/8 de page)

"Entre brebis égarées et soutanes rebelles, Benoît XVI arrive au Brésil. Il présidera le 14 mai la conférence de l’épiscopat latino-américain."
L'Amérique du Sud est le berceau de la théologie de la libération, inspirée par Vatican II et qui, dans les années 1970, s’est engagée aux côtés des pauvres, en prenant partie pour des mouvements d’émancipation humaine. "Dix ans plus tard, Benoît XVI, alors cardinal Ratzinger, aux manettes de l’ex-sainte Inquisition, dépèce cette Église, plus inspirée à transformer le monde qu’à le contempler. Ses principales figures, des "faux prophètes", selon Jean-Paul II, sont réduites au silence. Le CELAM, qui tiendra dimanche sa première conférence depuis quinze ans, est alors mis au pas."
Un théologien de la libération, Leonardo Boff, excommunié autrefois par Joseph Ratzinger, considère que " le pape est à la croisée des chemins : soit le maintien de "la paix et l’unité dans le champ théologique" soit "la rupture [...] au nom d’une orthodoxie rigide et distanciée du bon sens et du cours de l’histoire de nos peuples crucifiés par l’injustice"."


Brésil. Le pape attendu de pied ferme (José Maria Mayrink)
Courrier International – 12 avril 2007 (2/3 de page)

"A un mois de l’arrivée de Benoît XVI, les secteurs progressistes de l’Eglise brésilienne s’inquiètent du virage réactionnaire que pourrait prendre la 5e Conférence de l’épiscopat d’Amérique latine."
Elle sera ouverte par le pape le 13 mai, à Aparecida (Etat de São Paulo), et se poursuivra jusqu'au 31 mai. Les théologiens de la libération se préparent à la suivre de près. Carlos Signorelli, président du Conseil national de la laïcité, va parrainer le Séminaire latino-américain de théologie, du 18 au 20 mai à Pindamonhangaba, près d’Aparecida où sont attendus près de 200 participants brésiliens et étrangers dont les principaux théoriciens de la théologie de la libération. "Nous n’aurons pas accès à la séance plénière des évêques, mais nous espérons que certains d’entre eux accompagneront nos débats et deviendront les porte-parole de nos propositions" précise Carlos Signorelli.
Le texte qui servira de base à la Conférence d’Aparecida prend en compte en partie les suggestions des évêques brésiliens en rappelant que "l’Eglise ne peut rester indifférente aux injustices et aux inégalités sociales en Amérique latine, critique la mondialisation et le néolibéralisme comme idéologies au service du pouvoir économique et pointe du doigt l’augmentation de groupes religieux [évangéliques pentecôtistes] qui enlèvent des fidèles aux Eglises traditionnelles."
Cependant les théologiens de la libération s'interrogent sur certains points de ce texte qui a été approuvé par le Vatican et aussi "sur la censure imposée à Jon Sobrino, dont la sanction, deux mois avant la conférence d’Aparecida, a été interprétée comme un avertissement adressé à ceux qui prétendraient ressusciter l’esprit de Medellín. Sobrino, qui devait en principe participer au séminaire de théologie, conformément aux espoirs de ses collègues brésiliens, n’a pas été invité."


Brésil, terre de foot. "Oh mon Dieu, supportez-nous !" (Nicolas Guillermin)
L'Humanité - 28 décembre 2006 (1/10 de page)

Fatima Carlos, présidente de Fiel, un club de 3 500 supporters de l’Esporte Clube Bahia (ECB), est une catholique fervente qui pratique le candomblé, culte vaudou associant des rites africains à la liturgie catholique, espérant ainsi aider son équipe de football.
Quant à Padre Luis, ecclésiastique supporter de l'ECB, il confesse : "J’ai célébré plusieurs messes dans la chapelle du club avant des matchs importants en présence des joueurs" mais il reconnaît que l’"ECB n’a pas toujours gagné". Il s'agit là d'une pratique habituelle "au Brésil où rares sont les joueurs qui ne se signent pas avant d’entrer sur le terrain."
A l'occasion des grands matchs, "le syncrétisme entre le candomblé et la religion catholique prend toute sa valeur. Lors de cérémonies réservées aux initiés, Fatima offre des animaux aux Orixas, les divinités du candomblé, pour obtenir leurs faveurs. Dans un terreiro (lieu de culte afro-brésilien) illuminé par une multitude de bougies, une chanson de langue africaine appelée Keto est déclamée dans laquelle on souhaite le mal aux autres."


Brésil, terre de foot. "Oh mon Dieu, supportez-nous !" (Nicolas Guillermin)
L'Humanité - 28 décembre 2006 (1/10 de page)

Fatima Carlos, présidente de Fiel, un club de 3 500 supporters de l’Esporte Clube Bahia (ECB), est une catholique fervente qui pratique le candomblé, culte vaudou associant des rites africains à la liturgie catholique, espérant ainsi aider son équipe de football.
Quant à Padre Luis, ecclésiastique supporter de l'ECB, il confesse : "J’ai célébré plusieurs messes dans la chapelle du club avant des matchs importants en présence des joueurs" mais il reconnaît que l’"ECB n’a pas toujours gagné". Il s'agit là d'une pratique habituelle "au Brésil où rares sont les joueurs qui ne se signent pas avant d’entrer sur le terrain."
A l'occasion des grands matchs, "le syncrétisme entre le candomblé et la religion catholique prend toute sa valeur. Lors de cérémonies réservées aux initiés, Fatima offre des animaux aux Orixas, les divinités du candomblé, pour obtenir leurs faveurs. Dans un terreiro (lieu de culte afro-brésilien) illuminé par une multitude de bougies, une chanson de langue africaine appelée Keto est déclamée dans laquelle on souhaite le mal aux autres."


Au Brésil, tous les candidats convoitent les voix évangéliques (Annie Gasnier)
Le Monde - 29 septembre 2006 (1/6 de page)

"Les évangéliques sont très courtisés car, depuis leur entrée en politique, lors de l'Assemblée constituante de 1986, ils ont doublé leur représentation parlementaire. Au Congrès, le "Front évangélique" compte 60 députés et 3 sénateurs, répartis entre six partis. Des chaînes de télévision et des radios relaient leur action."
A Rio de Janeiro, le président Lula da Silva a reçu le soutien de 1200 pasteurs évangéliques qui ont applaudi le pasteur Manoel Ferreira, de l'Assemblée de Dieu, lorsqu'il a déclaré : "Grâce à ses origines, Lula est le candidat le plus proche des pauvres".
"Respectés pour leur action sociale dans les favelas (bidonvilles), les évangéliques ont été associés aux programmes gouvernementaux, comme les catholiques. Une loi de décembre 2003 a assuré la pérennité des Eglises évangéliques."


Monseigneur Cappio et son long fleuve tranquille (Juan Arias)
Courrier International - 13 au 19 octobre 2005 - (1/2 page)

Brésil. Mgr Luiz Flávio Cappio, 59 ans, spécialiste du fleuve São Francisco, est l’évêque de Barra, au nord du Brésil. Ce partisan de la théologie de la libération a entamé une grève de la faim afin de stopper le projet de détournement des eaux du São Francisco. Le président Lula lui a demandé d’interrompre sa grève de la faim et propose le dialogue. L’évêque a "déclaré que seul un document signé par le président annonçant l’abandon du projet mettrait un terme à son refus de s’alimenter".


Santo Expedito trouvez-moi du boulot (Chantal Rayes)
Libération - 10 mai 2004 (1/2 page)

Sous-titre : Au Brésil, le chômage ne cesse d'empirer. Les déçus de Lula s'en remettent à Dieu.
L'église de Sao Paulo dédiée à Santo Expedito, patron des causes urgentes rencontre beaucoup de succès. On y vient pour demander un emploi, la protection du sien ou en remerciement d'en avoir trouvé un.
Le chômage en hausse constante (il atteint 12,8% de la population, 20,6% à Sao Paulo) depuis plusieurs années, incite les croyants à se tourner vers Dieu par l'intermédiaire de ses saints. Souvent déçus par Lula, ils considèrent "désormais, pour que le Brésil change, il n'y a plus que la main de Dieu". Lula, lui-même fervent catholique, n'a-t-il pas lancé un appel au Seigneur : "Puisse-t-Il aider les chômeurs !"



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