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Birmanie

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le



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En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
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Défenseur de la cause des Rohingyas, le pape François arrive en Birmanie (avec AFP)
L'Obs - 27 novembre 2017

"C'est un voyage qui s'annonce délicat pour le pape François. Le chef de l'Eglise catholique a atterri ce lundi 27 novembre en Birmanie. Il effectue une visite de trois jours dans un pays majoritairement bouddhiste et accusé d'épuration ethnique contre la minorité musulmane des Rohingyas.
Pour son 21e voyage, le pape se rendra également au Bangladesh, où se sont réfugiés plus de 620.000 d'entre eux.
Les Rohingyas fuient une campagne de répression de l'armée birmane. Depuis une loi de 1982, ils sont privés de la nationalité birmane et constituent la plus grande population apatride au monde. Ils sont victimes dans leur pays de multiples discriminations - travail forcé, extorsion, restrictions à la liberté de mouvement, règles de mariage injustes et confiscation des terres. Dans un rapport, Amnesty International n'a pas hésité la semaine dernière à parler de situation d'"apartheid"."
[...]
https://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20171127.OBS7859/defenseur-de-la-cause-des-rohingyas-le-pape-francois-arrive-en-birmanie.html


Birmanie. Au coeur de la croisade antimusulmane des bouddhistes radicaux (Myanmar Now)
Courrier International - 4 octobre 2015

"Représentant à peine 5 % de la population, la minorité musulmane birmane fait l'objet d'une campagne de discrimination orchestrée par des bouddhistes radicaux. Ils réclament notamment la fermeture des abattoirs et commerces tenus par les musulmans.
En Birmanie, où la population est majoritairement bouddhiste, la minorité musulmane représente environ 5 % des habitants. Dans le delta de l'Irrawaddy, les musulmans vivent essentiellement des activités liées aux abattoirs et au commerce du boeuf. Actuellement, les entreprises musulmanes sont la cible de l'islamophobie que propagent les extrémistes bouddhistes, dont la voix a beaucoup gagné en puissance avec l'ouverture politique de la Birmanie. Depuis fin 2013, une campagne soutenue par Ma Ba Tha [association birmane "pour la protection de la race et de la religion", créée en juin 2013] a forcé à fermer des dizaines d'abattoirs et d'usines..."
[...]
http://www.courrierinternational.com/article/birmanie-au-coeur-de-la-croisade-antimusulmane-
des-bouddhistes-radicaux


La Birmanie en fait tout un Bouddha
Le Canard Enchaîné - 25 mars 2015

"Qu'est-ce qu'il en coûte à Rangoun, de représenter le Bouddha dans un décor psychédélique, avec des écouteurs sur les oreilles ? Deux ans et demi de prison, a sobrement répondu la justice birmane.
Incarcéré depuis décembre avec deux collègues, Phil Blackwood, un gérant de bar néozélandais, avait eu cette idée très années 1970 pour attirer les clients au Gastro-Bar. Et s'était immédiatement excusé devant le tollé, remplaçant la publicité par une lettre d'excuses à "ceux qu'[il avait] pu offenser".
Contrition parfaitement inutile aux yeux du juge, qui a estimé que le barman avait intentionnellement voulu insulter les croyances religieuses". Une position soutenue par les applaudissements nourris des nationalistes bouddhistes, qui avaient fait de cette pochade un combat personnel."
[...]


L'édition du Time sur le "terrorisme bouddhiste" interdite au Sri Lanka (avec AFP)
L'Express - 2 juillet 2013

"Le Sri Lanka a annoncé ce mardi l'interdiction d'un numéro du magazine Time faisant sa Une sur les violences en Birmanie entre bouddhistes et musulmans, les autorités estimant que cette couverture pouvait heurter le sentiment religieux des habitants de cette île à majorité bouddhiste.
Dans son numéro du 1er juillet, Time fait sa Une avec la photo de Wirathu, un moine de Mandalay (centre de la Birmanie) auteur de violents discours islamophobes et identitaires, avec le titre suivant: "Le visage du terrorisme bouddhiste. Comment des moines militants alimentent la violence anti-musulmane en Asie". [...]
En Birmanie, environ 200 personnes ont été tuées l'an passé et 140 000 déplacées dans des violences, dans l'ouest du pays, entre bouddhistes de l'ethnie rakhine et membres de la minorité musulmane apatride des Rohingyas.
Les heurts se sont depuis élargis à d'autres régions du pays, visant cette fois des Birmans musulmans. Des dizaines de personnes ont été tuées. Des moines ont été directement impliqués, dans les discours et parfois dans les violences elles-mêmes."

http://www.lexpress.fr/actualite/medias/le-sri-lanka-interdit-l-edition-du-time-sur-
le-terrorisme-bouddhiste_1263038.html?xtmc=religion&xtcr=7


Birmanie : les monastères de la révolte (Ariane Chemin)
Le Monde –- 1er novembre 2007 (1/3 de page)

Extrait : " Ces dernières années, la pauvreté croissante, surtout dans ces contrées arides qu'on appelle la "zone sèche", a conduit des parents de plus en plus nombreux à envoyer leurs jeunes garçons chez les bonzes. En Birmanie, le monastère est vraiment la maison du Bon Dieu : cantine pour tous les affamés, garderie pour les enfants, colonie de vacances, école pour tous ceux qui ne peuvent payer les indispensables dons à une école d'Etat prétendument gratuite. On y apprend tout par coeur, en répétant et répétant pendant des heures, comme dans toutes les écoles du pays. Chaque Birman y a séjourné pendant plusieurs mois, au moins deux fois dans sa vie : à 11 ans, puis plus tard vers 20 ans. Chaque Birman a en lui une part de moine.
Avec près de 10 000 bonzes, Pakokku est aujourd'hui la ville la plus "cléricale" derrière Mandalay, seconde ville du pays. Pas étonnant qu'ici soit née la "révolution safran". Début septembre, la BBC annonce que l'armée a tué un moine dans ce gros bourg. Pas de photos, pas de corps retrouvé non plus, mais la nouvelle se répand comme une traînée de poudre."
[...]


Birmanie : où sont les robes safran ? (Ariane Chemin)
Le Monde -– 28 octobre 2007 (437 mots)

Cette année, le jour de la Fête des lumières, est fêté sans enthousiasme en Birmanie. Les militaires, habituellement discrets, sont très présents dans les pagodes.
Extraits : "Figures familières de la vie birmane, les moines semblent avoir été gommés du décor. Tôt le matin, à l'heure de l'aumône, ce sont surtout les jeunes novices que l'on voit désormais entrer dans les maisons pour recevoir dans leur grand bol noir le riz et les currys que les habitants réservent traditionnellement à leurs 500 000 religieux bouddhistes." [...]
"Où sont les moines ? Lourde question. Certains sont toujours emprisonnés. D'autres ont été libérés des écoles, gymnases ou établissements publics où on les avait parqués, et souvent battus, selon les rares témoignages recueillis. "On les a laissés sortir à condition qu'ils retirent leur robe", confie un supérieur de monastère. Certains religieux ont été "reconduits" dans leurs villages d'origine par l'armée, ajoute Thierry Ribaux, délégué adjoint du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Birmanie. D'autres se cachent dans les villes." [...]


Les trois écoles du bouddhisme et leurs 400 millions de fidèles
Le Monde -– 5 octobre 2007 (20 lignes)

Annonce d'un hors série de 194 pages sur les grandes religions : "Aujourd'hui en Birmanie, hier en Chine ou au Vietnam : les bonzes sont en première ligne de la protestation politique en Asie. Ils illustrent la puissance sociale du bouddhisme, cette religion qui voit le jour entre les Ve et IVe siècles av. J.-C. quelque part en Inde, et compte de nos jours 400 millions de fidèles.
A l'occasion des événements de Birmanie, Le Monde décrit les trois grandes écoles - theravâda, mahayana et vajrayana - d'une religion qui prône le dépouillement et accorde une place fondamentale à la vie monastique."
[...]


Birmanie : Raids dans les monastères (Isabelle Tournier)
Le Monde –- 4 octobre 2007 (1/8 de page)

"Les bonzes birmans ont été les principales victimes de la répression qui a mis fin, au moins pour le moment, au mouvement de protestation populaire de septembre dans le pays, et qui semble avoir frappé les religieux bouddhistes à une échelle plus grande qu'il n'est d'abord apparu, selon des informations de diverses sources."
Des témoignages indiquent que des raids conduits par l'armée ont eu lieu en pleine nuit dans les monastères. Des centaines de bonzes auraient été arrêtés.
Contrairement à l'armée, les religieux bouddhistes "sont très intégrés à la population, dont ils dépendent pour la nourriture : deux ou trois fois par jour, les bonzes sortent, leur bol de bois laqué noir dans les mains, et vont demander l'aumône aux habitants. La situation économique s'étant beaucoup détériorée ces derniers mois, de l'avis de plusieurs organisations humanitaires étrangères sur place, il est de plus en plus difficile aux gens de nourrir les bonzes." [...]


Birmanie. Le poids du bouddhisme (D.B)
L'Humanité –- 27 septembre 2007 (1/10 de page)

"Avec une population à plus de 80 % bouddhiste, cette religion modèle le paysage birman et son clergé constitue avec l’armée les deux institutions nationales. On estime à près de 800 000 le nombre de moines dans le pays. Dès l’indépendance de la Birmanie en 1948, alors colonie britannique, le bouddhisme a été un moyen d’unification de toute une mosaïque d’ethnies. En 1961, il devient religion d’État et sa hiérarchie est choyée par les nouveaux dirigeants issus du putsch militaire de 1962 mené par le général Ne Win." [...]


Des milliers de moines bouddhistes défient la junte birmane (Francis Deron)
Le Monde – 24 septembre 2007 (1/4 de page)

" Ces manifestations ont fait suite à une semaine de protestations de la part de moines bouddhistes qui ont repris le flambeau de la contestation populaire, à l'encontre de la junte, ravivée depuis la mi-août à la suite de mesures économiques impopulaires.
Entre samedi et dimanche, le nombre de participants aux cortèges qui ont parcouru la plus grande cité du pays a plus que doublé. Selon les témoins, quelque 10 000 bonzes en robe ocre ou safran ont défilé, souvent pieds nus, à partir de la pagode Shwedagon, le haut lieu le plus sacré de Rangoun, arborant drapeaux religieux et effigies de Bouddha.
Ils ont rejoint des religieux rassemblés à la pagode Sule, autre haut lieu spirituel, et ont été accompagnés par une foule équivalente de laïcs formant une chaîne de protection autour des cortèges. Des nonnes, crânes rasés, en robe rose, et des novices participaient au rassemblement qui s'est rendu à proximité du siège de la municipalité avant de se scinder en mouvements épars.
La manifestation de dimanche, sans équivalent en dix-neuf ans, semble avoir été encouragée par une "victoire" obtenue la veille par un groupe de 200 moines. En fin de journée, sous la pression du cortège des moines, la police avait levé le barrage permanent bloquant l'accès de l'avenue de l'Université, devant la maison où la figure emblématique de l'opposition, Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991, est assignée à résidence."
[...]


De la difficulté d’être à la fois musulman et birman (Harry Priestley)
Courrier International - 23 au 29 mars 2006 (3/4 page)

"Principalement originaire du sous-continent indien, la population birmane musulmane subit de nombreuses discriminations. Par réaction, elle se replie sur elle-même, notamment en créant ses propres écoles."
En conclusion : "Il semble donc qu’à l’heure actuelle il n’y ait pas de groupes extrémistes musulmans au Myanmar. Mais, au dire de beaucoup, ce n’est qu’une question de temps. "Si l’on continue à nous persécuter, fait remarquer Ahmed, le Myanmar pourrait devenir un vivier de terroristes "."



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