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DébaptisationRevue de presse
Codes couleur : En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants. En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras. En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr" Ils font une croix sur leur baptême (Emilie Tôn) L'Express - 6 septembre 2018 "De plus en plus de Français demandent à être débaptisés en raison des scandales entourant l'Église. Ils témoignent. "Ne reconnaît pas la valeur de son baptême" ou "demande à être radié des registres du baptême" ? Entre les deux formulations, Juan hésite. Assis à la terrasse d'un bistrot du 20e arrondissement de Paris, il lit avec attention la réponse de l'évêché d'Arras. "Nous avons pris connaissance de votre choix et entendons le respecter", indique "Madame le chancelier". Une semaine plus tôt, le presque-trentenaire appelait sa mère pour connaître la date et le lieu de son baptême, sans préciser son intention : demander l'apostasie. Si ses raisons sont nombreuses et motivées, c'est bien le mouvement venu d'Argentine, où plus de 4000 personnes ont franchi le cap après le rejet de la loi sur l'avortement, qui l'a décidé. Son cas est loin d'être isolé. A l'heure où l'Eglise gère les polémiques autour des propos du pape sur l'homosexualité et que le cardinal Barbarin s'apprête à être jugé (le 7 janvier prochain) pour non-dénonciation d'actes pédophiles, de plus en plus de personnes préparent leur lettre pour être débaptisées. "Rien que dans mon entourage, nous sommes trois à avoir pris cette décision la semaine dernière", confie Camilla, 44 ans, dont la demande s'apprête à partir. Contactée par L'Express, l'Eglise catholique de France dispose de statistiques complètes concernant le nombre de baptêmes - en forte baisse - célébrés. Mais assure ne pas avoir de données chiffrées sur ces départs volontaires. Un "épiphénomène", selon l'institution." [...] https://www.lexpress.fr/actualite/societe/ils-font-une-croix-sur-leur-bapteme_2033597.html (Je serais presque d'accord avec l'Eglise catholique : la débaptisation est un "épiphénomène". La désertion "silencieuse" de l'Eglise catholique est un phénomène bien plus important, mais dont on parle peu.) Cassation. Le Manchois restera inscrit sur les registres de baptême (Jean Yves Desfoux) Ouest-France - 23 novembre 2014 "Le Manchois de 72 ans René Lebouvier, réclamait l'effacement de son baptême des registres de l'Eglise. Son derniers recours, la cour de cassation a rejeté sa demande. Il ne pourra être effacé du registre des baptêmes. Le libre-penseur de la Manche n'a pas obtenu un effacement de son nom. La cour de cassation, son dernier recours dans son arrêt, a "justement retenu que, dès le jour de son administration et en dépit de son reniement, le baptême constituait un fait dont la réalité historique ne pouvait être contestée, et a décidé, à bon droit, qu'il n'y avait pas lieu d'ordonner l'effacement de sa mention du registre". L'ancien boulanger de 72 ans a renié son baptême en 2001. Ce qu'a noté son diocèse sur le registre des baptêmes, en face de son nom. Membre de la Libre-pensée, association de défense de la laïcité, René Lebouvier voulait aller plus loin. Il affirme "n'avoir aucune animosité contre ceux qui croient"." [...] http://www.ouest-france.fr/inscrit-sur-les-registres-de-bapteme-rene-lebouvier-le-restera-2997825 L'effacement d'un baptême refusé en appel (Gwendolen Aires) Libération - 10 septembre 2013 "En première instance, en 2011, René Lebouvier avait pourtant obtenu que la mention de son baptême soit totalement effacée du registre. L'effacement du baptême de René Lebouvier a été annulé par la cour d'appel de Caen ce mardi. L'homme de 72 ans, qui voulait que la mention de son baptême soit totalement effacée du registre, avait eu gain de cause en première instance en 2011, avant que le diocèse ne porte la décision du tribunal civil de Coutances devant la cour d'appel. Entre René Lebouvier et l'Eglise catholique, le torchon brûle depuis déjà longtemps. L'ancien ouvrier-boulanger veut effacer toutes les traces de sa liaison avec son ancienne religion. Car s'il s'est déjà fait débaptiser, son nom apparaît encore sur les registres paroissiaux et diocésains avec la mention «a renié son baptême». En 2011, l'affaire est portée devant le tribunal civil, qui pour la première fois en France condamne un diocèse à effacer la mention d'un baptême au nom du respect de la vie privée. Le diocèse de Coutances fait alors appel. [...] Pour l'église, le baptême n'est pas un acte privé mais un acte public. En s'appuyant sur la loi de 1905 de la séparation de l'Etat et de l'Eglise, l'avocat de la partie religieuse compare les registres catholiques aux registres civils et défend que l'Eglise est libre d'organiser son culte selon le droit canon." [...] http://www.liberation.fr/societe/2013/09/10/l-effacement-d-un-bapteme-refuse-en-appel_930712 Débaptisation : décision le 10 septembre (Avec AFP) Le Figaro - 28 mai 2013 "La cour d'appel de Caen examinait aujourd'hui la décision de justice condamnant pour la première fois en France un diocèse, celui de Coutances, Manche, à effacer un baptême de ses registres. Elle rendra sa décision le 10 septembre. René Lebouvier avait demandé, après avoir renié son baptême, à faire effacer son nom des registres." [...] http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/05/28/97001-20130528FILWWW00502- debaptisation-decision-le-10-septembre.php Bientôt l'effacement d'un baptême ? (AFP) Libération - 26 mai 2013 "Un ouvrier-boulanger à la retraite demande à être "débaptisé" depuis 2001. La cour d'appel de Caen va examiner mardi en appel la décision de justice condamnant un diocèse à supprimer un baptême de ses registres. La cour d'appel de Caen va examiner mardi une décision de justice condamnant pour la première fois en France un diocèse à effacer un baptême de ses registres. "Je n'ai aucune animosité à l'égard de la religion. Plusieurs de mes proches sont catholiques. Mais, moi, je n'en fais plus partie, point final. C'est personnel", a expliqué vendredi à l'AFP René Lebouvier, né le 9 août 1941, baptisé deux jours plus tard, et à l'origine de la décision du 6 octobre 2011 du tribunal civil de Coutances lui donnant raison. La Fédération nationale de la libre pensée (FNLP), qui affiche 4.000 adhérents, a indiqué vendredi que son vice-président Christian Eyschen serait à l'audience mardi. L'association de défense de la laïcité, dont M. Lebouvier est membre, "regarde les religions comme les pires obstacles à l'émancipation de la pensée", selon ses statuts." [...] http://www.liberation.fr/societe/2013/05/26/bientot-l-effacement-d-un-bapteme_905758 Un diocèse condamné à effacer un baptême (AFP) Libération - 18 novembre 2011 "Le diocèse de Coutances (Manche) a été condamné début octobre à effacer de ses registres le baptême d'un retraité de 71 ans, une décision qui fait toutefois l'objet d'un appel suspensif, a-t-on appris vendredi auprès du parquet, une première selon l'avocat du plaignant. "L'existence de ce baptême sur un registre accessible à des personnes tierces à l'individu concerné constitue en soi une divulgation de ce fait qui porte par conséquent atteinte à la vie privée", ont estimé les juges du tribunal civil de Coutances dans une décision rendu le 6 octobre. Le tribunal a demandé au diocèse d'effacer dans un délai de 30 jours toute mention de ce baptême, mais un appel du diocèse a suspendu cette décision. "C'est une première en France", a indiqué à l'AFP Me Alain Guyon, avocat du plaignant, René Lebouvier, né le 9 août 1941 et baptisé deux jours plus tard. Jusqu'à présent, face à une telle demande, l'Eglise mentionnait dans ses registres en marge du nom du demandeur le fait qu'il souhaitait annuler son baptême, mais sans rayer son nom." http://www.liberation.fr/societe/01012372340-un-diocese-condamne-a-effacer-un-bapteme Adieu, mon Dieu ! (Raquel Moleiro, Expresso) Courrier International - 24 mai 2011 "Le nombre de Portugais qui font une croix sur leur baptême est en progression. Un phénomène qui n'inquiète pas l'Eglise pour le moment, constate Expresso. Etre catholique non pratiquant ne leur suffit plus. Une telle étiquette ne correspond pas au choix conscient qu'ils ont fait d'abandonner pour de bon leur religion. Le baptême est en eux tel un virus informatique qui génère peu à peu des incompatibilités avec le système de valeurs qu'ils professent. C'est comme si l'eau bénite versée sur leur tête de bébé s'était répandue en eux et provoquait un court-circuit chaque fois que l'Eglise s'exprime sur le préservatif, l'avortement ou la pédophilie au sein du clergé. Leur malaise est grand lorsque le Vatican affirme parler au nom de tous les catholiques - et les baptisés sont comptabilisés comme tels. Les apostats sont devenus une nouvelle réalité au Portugal. "Qu'il parle en mon nom ? Pas question !" proteste João Pedro Martins. A 38 ans, il a décidé l'an dernier d'annuler son baptême à la suite de la visite du pape Benoît XVI au Portugal [en mai 2010]. "Vous avez vu le cirque qu'il y avait autour de lui, l'ostentation ? On aurait dit le chanteur Bono." Sa demande formelle a été adressée aussitôt après à la paroisse de São Vicente de Paulo de Lisbonne : "Je suis athée, mais c'est comme si j'étais supporter du FC Porto et que je continuais de payer ma cotisation à Benfica [les deux clubs de football rivaux du pays avec le Sporting]." La réponse a été longue à venir. Il a finalement reçu une copie de son certificat de baptême avec une mention confirmant son apostasie : "A quitté l'Eglise catholique par un acte formel." La page Facebook du groupeInformaticien - la majorité des apostats ont une formation supérieure -, João Pedro avait tout pour être un croyant accompli : il a fréquenté une école catholique et fait sa première communion et sa confirmation. Les doutes ont commencé à l'âge de 12 ans. Dévoreur de livres de vulgarisation scientifique, il avait du mal à voir derrière ces théories une entité divine. Avec le temps et les mathématiques, le doute est devenu une certitude : "Dieu n'existe pas." João Pedro n'entre plus à l'église et se dit exaspéré par "le pouvoir de l'Eglise sur l'Etat. laïc". Il a découvert les règles de débaptisation sur la page Facebook du groupe "Apostasie : comment abandonner formellement l'Eglise catholique". La page a moins de un an et compte environ 3 000 membres, dont près d'une centaine devenus apostats ou sur le point de le devenir." [...] http://www.courrierinternational.com/article/2011/05/24/adieu-mon-dieu Sonné par le pape, il se fait débaptiser (Mourad Guichard) Libération 25 mars 2009 "Les récents propos du souverain pontife ont achevé de dégoûter Joseph, ex-catholique repenti. Joseph (1) et l’église catholique romaine, ce sera bientôt de l’histoire ancienne. Ce quinquagénaire orléanais vient d’entreprendre les démarches pour se faire débaptiser. Pas de gaîté de cœur, ni sur un coup de tête. Sa décision est plutôt motivée par une indignation contenue et de longue date. "Quand j’ai entendu les propos de Benoît XVI sur les préservatifs, j’ai failli avoir un accident de voiture, raconte-t-il. En son temps, Jean Paul II m’avait déjà gonflé avec ses histoires de contraception et d’abstinence. Puis il y a eu toutes ces affaires de pédophilie en Angleterre, aux Etats-Unis et en France. Enfin, ce retour des catholiques intégristes, dont ce fameux évêque négationniste [le Britannique Richard Williamson, dont l’excommunication a été levée fin janvier par Benoît XVI, ndlr]. Sans oublier, bien sûr, la petite Brésilienne excommuniée parce qu’elle avait avorté après avoir été violée par son beau-père. Trop c’est trop." "Humaniste". Quatrième d’une fratrie de cinq enfants, Joseph a été "naturellement baptisé" peu de temps après sa naissance. C’était en 1959 dans la banlieue d’Orléans. "Si l’enfant n’était pas baptisé dans les trois mois, c’était mal vu", se souvient-il. [... ] Cette possibilité de se faire débaptiser, Joseph en avait entendu parler il y a cinq ans. "Franchement, je n’en voyais pas l’intérêt. Mais aujourd’hui, après toutes ces déclarations, je n’ai plus envie de faire partie de leurs statistiques." Il se dit écœuré par les conséquences des propos du pape : "Il vient de détruire dix ans de travail de prévention sur le terrain et condamner indirectement un million de personnes à une mort certaine. C’est irresponsable !" Si le lancement d’une telle procédure est mûrement réfléchi, il ne souhaite pas en faire un acte militant. "C’est une démarche personnelle", insiste-t-il.[...] Pour acter sa décision, Joseph a simplement tapé "débaptisation" sur Google et récupéré des modèles de lettres à envoyer à son curé de paroisse. "La lettre est déjà écrite, j’attends juste d’avoir la confirmation de ma date de baptême". Il n’a pas souhaité motiver cette décision, mais "si une invitation est lancée par le prêtre ou l’évêque", il s’y rendra. "Le principe de la débaptisation n’existe pas dans l’église catholique, prévient un prêtre. L’aboutissement de sa requête consistera en une mention marginale sur les registres baptismaux". Un détail qui n’ébranle pas la détermination de Joseph." [...] http://www.liberation.fr/societe/0101557764-sonne-par-le-pape-il-se-fait-debaptiser Débaptisez-moi (Chloé Andriès) Libération – 4 décembre 2007 (1/6 de page) Sous-titre : "Rite. Comment renoncer à ce sacrement et devenir apostat." "Que celui qui n’a jamais été baptisé lève la main. Allez, reconnaissons-le, une large majorité de Français a un jour fait trempette dans les fonts baptismaux. Il y a ceux qui le vivent plutôt bien - les catholiques -, ceux qui s’en contrefichent, et il y a les autres. Ceux à qui ça file des boutons rien que d’y penser ou qui rêvent de provoquer Sa Sainteté le pape en duel… Chaque année que Dieu fait, ils sont une centaine à commettre l’acte hérétique ultime : se débaptiser. La démarche est on ne peut plus sérieuse. Il s’agit de devenir un apostat officiel par une simple demande écrite à l’évêché de son lieu de baptême." [...] "Du côté des militants de la débaptisation, on propose une grande variété de formulaires types. Pour une efficacité maximum, le nec plus ultra des courriers semble être celui qui en appelle à la loi informatique et libertés, qui donne le droit de s’opposer à l’utilisation de données personnelles figurant sur un fichier. C'est en tout cas celui qu'Estelle, 27 ans, a utilisé. "Je voulais une lettre bien tournée, un peu menaçante. En me référant à une loi, j'avais l'impression d'engager une procédure de divorce." Résultat, en deux semaines tout était plié. La jeune fille recevait un courrier du diocèse avec photocopie de son acte modifié. Dégoûtée : "Ils auraient pu me faire languir !" Sa seule consolation : l'annotation était en latin : Deficit a fide ("a renoncé à sa foi"). "Ça en jette, vous ne trouvez pas ?"" http://www.liberation.fr/vous/0101116909-debaptisez-moi Voir la page d'accueil sur la débaptisation ![]() ![]() |