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Un sujet concernant la vie du prophète et souvent le thème de débats virulents, c'est son mariage avec la très jeune Aïcha. Certains, notamment les shiites, admettent les faits en tant que réalité historique et en tirent les conséquences sur la législation du mariage, d'autres, ne voulant pas prêter le flanc aux critiques mal intentionnées, suggèrent une erreur chronologique. Quoi qu'il en soit, l'union entre le prophète et sa troisième épouse reste très controversée. La gêne est palpable lorsque l'on évoque l'âge de la jeune mariée.
Après la mort de sa première épouse Khadija, Le prophète, qui avait dépassé cinquante ans, épouse la fille de son oncle Abou Bakeur, quand elle n'en avait que six, le mariage aurait été consommé quand elle était dans sa neuvième année.
Même à cette époque, l'on jugeait d'un mauvais oeil l'union avec des enfants pré pubères.
Aujourd'hui, après les récents scandales de pédophilie qui ont défrayé la chronique, le sujet est très sensible. Les thuriféraires de l'islam tentent de réhabiliter la mémoire de leur prophète. D'après eux, Aïcha n'avait pas neuf ans, le quiproquo repose sur une erreur de date. Ils invoquent le fait que l'état civil n'existant pas alors, on s'est trompé au sujet de son âge et qu'elle avait vraisemblablement, plutôt dix-neuf ans ou plus (les avis divergent).
Mais différents indices, relevés dans le coran ou les hadiths nous permettent de nous forger une opinion plutôt objective.
Tout d'abord le Hadith 114 dans le Sahîh de Muslim relate ce témoignage particulièrement touchant et très détaillé :
"Aïcha a dit : J'avais six ans lorsque le Prophète m'épousa et neuf ans lorsqu'il eut effectivement des relations conjugales avec moi. Quand nous nous rendîmes à Médine, j'avais eu de la fièvre un mois durant et mes cheveux avaient poussé jusqu'à mes épaules. Ma mère, Um Rûmân, vint me trouver alors que j'étais sur une balançoire, entourée de mes camarades. Quand elle m'eut appelée, je me rendis auprès d'elle sans savoir ce qu'elle voulait de moi. Elle me prit par la main, me fit rester à la porte de la maison jusqu'à ce que j'eusse repris mon souffle. Elle me fit ensuite entrer dans une maison où se trouvaient des femmes, des 'Ansâr, qui me dirent : - A toi le bien, la bénédiction et la meilleure fortune!. Ma mère m'ayant livrée à ces femmes, celles-ci me lavèrent la tête; et se mirent à me parer. Or, rien ne m'effraya et quand l'Envoyé d'Allah vint dans la matinée; elles me remirent à lui."
Deux sourates semblent confirmer ce témoignage.
Le Coran a été livré en l'espace de 23 ans, Mahomet a su, de manière ingénieuse, distiller un texte lentement, verset par verset. Cette révélation parcimonieuse, le rendait maitre des "oracles du ciel". Il faisait parler "Dieu" selon les circonstances mais aussi selon ses propres besoins. La vie privée du Prophète influa largement sur l'idéologie qu'il était en train de mettre en place.
Après la mort de Khadija, il jette donc son dévolu sur sa très jeune cousine. La consanguinité et l'âge de la future épouse, risquent, malgré la stature du prophète de soulever quelques réticences. Comme il le fera très régulièrement, Mahomet se sort d'une situation embarrassante par l'annonce d'un verset taillé à sa mesure. La révélation divine transmise par Gabriel, tombe fort à propos, pour lui épargner un cas de conscience. Le problème de consanguinité est évacué par le verset suivant de la trente-troisième sourate qui lui est étrangement directement adressé:
33:27 : "O prophète ! -(c'est bien Dieu qui parle)- Il t'est permis d'épouser (.) les filles de tes oncles et tantes maternels et paternels(.)"
Quant à l'âge de la gamine, une autre sourate l'exonère de toute critique : 65:4 : "Si vous avez des doutes à propos de la période d'attente de vos femmes qui n'espèrent plus avoir de règles, leur délai est de trois mois. De même pour celles qui n'ont pas encore de règles."
Dans son Sahih : 8 /73 /151 bukhari relate : "Aïcha a rapporté :- J'avais l'habitude de jouer avec les poupées en présence du prophète et mes amies filles jouaient avec moi. Quand l'apôtre d'Allah rentrait dans l'endroit où je vivais, elles avaient l'habitude de partir se cacher. Mais le prophète les rappelait pour qu'elles reviennent jouer avec moi."
Les poupées étaient chargées d'une symbolique particulière : La représentation physique des êtres étant associée aux idolâtres, leur usage en étaient proscrit. Aïcha devait donc bénéficier d'un régime de faveur, accordé entre autre, à son très jeune âge.
Un autre Hadith du Sahih Muslim 8/3311 relate : "Aicha a rapporté que l'apôtre d'Allah l'a épousée quand elle avait sept ans. Elle a été conduite à sa maison comme une épouse quand elle en avait neuf et ses poupées étaient avec elle. Quand le prophète est mort elle avait dix-huit ans."
Dans le Hadith, Sahih Bukhari 1/4/229, ce commentaire particulier de la jeune épouse au sujet de la libido du prophète :
"Aicha a relaté : J'avais l'habitude de laver les traces de Janaba (sperme) des vêtements du prophète, il avait coutume d'aller à la prière avec de l'eau encore dessus. (les traces d'eau étaient encore visibles)."
D'autres hadiths confirment, sans apporter plus de précision, l'âge précoce de la mariée.
S'inspirant du mariage du prophète avec Aïcha, l'un des premiers décrets promulgués par l'ayatollah Khomeiny, quand il prit le pouvoir en février 1979, fût de baisser l'âge légal du mariage, pour les femmes à 9 ans.
L'extrait suivant est tiré d'une fatwa récente promulguée par le très populaire site islamique en ligne : "islam on line" en décembre 2010 ce site autorise l'union avec une enfant près pubère :
" Étant donné que ceci n'a pas été rejeté ultérieurement (par le principe des versets abrogés),nous pouvons prendre comme acquis de ce verset( 65 :4) qu'il est permis d'avoir des relations sexuelles avec une fille pré-pubère.(.) C'est vérité que le Prophète (que la paix soit avec lui) fit un contrat de mariage avec 'Aïcha alors qu'elle avait six ans; cependant il ne lui fit pas l'amour avant qu'elle n'ait neuf ans, d'après Al-Bukhari"
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