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Jéricho

ou : vers la fin de l’imposture

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par Agnos  -  01/03/2007

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En conclusion

Il est donc devenu enfin possible de mettre un terme à l’hégémonie anormale et injustifiée de l’Église et d’installer cette organisation sur le strapontin qui lui revient au lieu de la place d’honneur qu’elle revendique indûment.

Pour autant cette remise en ordre, que les catholiques auraient d’ailleurs été bien inspirés d’effectuer eux-mêmes au nom de leurs propres principes, n’a absolument pas pour objectif d’empêcher ceux qui le veulent de croire qu’un Dieu a été à l’origine de l’univers, qu’il veille sur eux et leur réservera une place à ses cotés dans la vie future qu’ils imaginent.

Sur ces bases il sera d’ailleurs toujours possible de parler et d’échanger les points de vue. Simplement ceux qui croient ne doivent pas s’attendre à ce que leur sacré devienne celui des autres. Il faut même qu’ils admettent que les athées et autres antireligieux revendiquent aussi ce que les croyants qualifient de blasphème et de sacrilège. Non comme certains le prétendent, pour satisfaire à une espèce de perversité mais tout simplement parce que si, pour eux, il n’y a pas de sacré, leur attitude critique ou irrespectueuse est totalement légitime et en rien fautive ou encore moins condamnable !

Ceci nous offre l’occasion de terminer en faisant un détour du coté de l’islam.

Car si le laxisme envers l’Église pourrait conduire à une remise en cause des principes de la laïcité, d’autres menaces existent. Or si les islamistes qui vivent dans nos contrées semblent apprécier majoritairement les structures des sociétés libres dans lesquelles ils se trouvent, il faut rester vigilent car les risques de dérive ne sont pas nuls, on l’a vu en quelques occasions récentes.

Ainsi de l’affaire, dite des caricatures de Mahomet[18], ou encore celle des dérapages incontrôlés du pape à Ratisbonne.

Dans des occasions de ce type, lorsqu’il est fait, par exemple, un rapprochement entre islam et violence, et comme s’il était indispensable d’en rajouter, dans de nombreux pays islamistes les foules se livrent aussitôt à des violences inouïes, incapables de comprendre semble-t-il ce qu’un tel comportement a de totalement irrationnel et ne fait que confirmer ce qu’elles nient. Dans nos pays démocratiques par contre, les minorités concernées ont eu des réactions mesurées ou symboliques.

Par contre comme dans toutes les religions du monde, les religieux n’hésitent pas à émettre des protestations infondées et à fournir des explications qui sont en contradiction flagrante avec les réalités que chacun peut constater.

Ainsi le recteur de la grande mosquée de Paris ne perd jamais l’occasion, lorsqu’il le juge utile, de venir glisser ses rondeurs dans nos postes et de nous expliquer que l’on fait un mauvais procès à l’Islam, que cette religion est celle de la tolérance, de la paix, de l’humanité, de la condition de la femme, etc., etc.  !

La plupart du temps, au moment même où il parle, des foules hystériques se rependent dans les capitales arabes, tirent des rafales de kalachnikov en tout sens, incendient des ambassades et autres bâtiments internationaux et cherchent à prendre des otages. On sait aussi qu’il y a d’innombrables actes de barbaries commis par des gens qui agitent le coran pour qu’on ne doute pas de leurs motivations, qui osent aller jusqu’à égorger des otages devant des caméras pour prouver leur grande humanité, qui s’entretuent entre factions musulmanes, au rythme de plusieurs dizaines de milliers de victimes par an, et que pour s’acquitter de ces actes humanitaires, ils n’hésitent pas à abattre femmes, enfants, vieillards ou travailleurs cherchant un emploi ! Les artisans de ces actions salutaires sont en outre appelés "Martyrs" !

Enfin, nul ne peut ignorer que là où règne la loi islamique, les règles qu’on y applique sont pour le moins moyenâgeuses et encore est-ce peu dire : couper la main des voleurs, exécuter les condamnés en public, lapider les femmes adultères ou soupçonnées de l’être, tuer sa sœur lorsqu’on la suspecte de complaisance pour un homme, et autres manifestations parfaitement humaines et civilisées …

Alors le Recteur d’une mosquée a certes le droit de rêver la religion qu’il souhaite, mais au lieu de chercher à faire condamner "Charlie-Hebdo", qui lui déplait peut-être mais ne fait qu’user de la liberté qui est celle d’une république laïque, il aurait mieux à faire, avec l’aide de ceux qui pensent comme lui, en remettant de l’ordre dans son organisation pour qu’elle ressemble réellement à ce qu’il essaie de nous faire croire qu’elle est. Et, sans être pessimistes, cela pourrait l’occuper un moment !

On pourrait résumer tout ce qui précède en faisant le constat que ce qui fait l’attrait des sociétés dans lesquelles nous vivons aujourd’hui a été conquis de haute lutte contre la religion (au sens large). Pourtant, nul n’est empêché, dans nos démocraties, d’être protestant, islamiste, chrétien, israélite ou quoi que ce soit d’autre. Chacun peut bénéficier à son profit de cette liberté qui lui est offerte et sa seule obligation est de ne chercher à entraver en aucune manière la liberté des autres et notamment de ceux, de plus en plus nombreux, qui rejettent toute croyance.

Après cette longue marche contre l’obscurantisme, il n’est évidemment pas question de revenir en arrière en cédant à des intégrismes religieux, qu’ils soient chrétiens, comme l’imagine peut-être Benoît Ratzinger avec ses idées d’un autre âge, ou islamistes comme on vient de le voir chez ceux d’entre ceux-là qui se verraient bien installer la charia dans nos murs…

La "Dernière Hérésie" vise donc à empêcher les débordements d’un catholicisme qui croit encore, comme au temps de sa splendeur, qu’il a toujours le pouvoir d’empiéter dans tous les domaines de la vie sociale, politique et morale ; mais aussi à ne pas céder un pouce aux menaces d’un islam dont certains rêvent d’imposer les principes qu’il nous suffit largement de voir en œuvre ailleurs !

Grâce à l’évolution de nos sociétés, des mentalités, des mœurs et de tous les moyens d’information, c’est devenu possible :

Il suffit tout simplement de le vouloir !



Agnos


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Notes

[18] Qui a donné lieu à cette alliance contre nature de tous les obscurantismes : rabbins, évêques et imams qui, bien qu’ils aient occupé le plus clair de leur passé et aujourd’hui encore à s’entre-déchirer, se retrouvent comme un seul homme dès lors qu’il s’agit de défendre leurs droits (prétendus) à imposer leurs croyances, leurs coutumes et leurs sacrés, à des gens qui ne les partagent pas…



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