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Hadès, dieu des Enfers et dis pater


par Eric Timmermans  -  02/07/2010




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1. Hadès, dieu des Enfers.

Le nom d'Hadès (ou Ades, Aides, Haides), signifie "invisible". De fait, parmi les attributs de ce dieu, on trouve un casque qui a la capacité de le rendre invisible. Ce casque a été confectionné par les Cyclopes qui lui en ont fait don. Par ailleurs, Hadès le prête parfois à certains héros auxquels il a décidé d'accorder aide et protection. Dieu grec des Enfers ou, plus précisément, de la Mort, Hadès était très redouté des Grecs, car il a la réputation d'être un justicier impitoyable. Précisons toutefois que ce dieu n'est pas un pourvoyeur de mort mais celui qui accueille les âmes des morts. Fils de Cronos et de Rhéa, Hadès obtint, suite au partage de l'univers entre lui-même et ses frères Zeus et Poséidon, qui reçurent respectivement le Ciel et la Mer, le monde inférieur des Enfers au fond duquel il réside, assis sur son trône et tenant dans sa main un sceptre avec lequel il gouverne les âmes des morts. Hadès ne remonte que rarement des Enfers pour se joindre à l'assemblée des dieux olympiens. En outre, aucun temple ne fut construit en son honneur : on ne lui rendait un culte que la nuit, en lui sacrifiant des taureaux et des moutons noirs afin de tenter d'apaiser sa colère. Bien que peu représenté dans l'iconographie, on peut généralement voir Hadès entouré de divinités infernales qui sont ses servantes et ses messagères.

2. Hadès Dis Pater.

Les Latins, quant à eux, désignaient Hadès sous le nom de Dis Pater ou encore d'Orcus. On le confond parfois aussi avec Pluton, "Celui qui dispense les richesses". La double attribution de dieu de la mort et de la fertilité, donc de la vie, peut paraître paradoxale, mais on la retrouve tant chez Hadès que chez Perséphone -dont on sait qu'elle fut enlevée par le dieu qui en fit son épouse, ce qui ne l'empêchera guère de commettre quelques infidélités, tant avec des nymphes qu'avec des mortelles.-, de même, comme nous venons de le dire, que chez certaines divinités latines, et elle est en fait commune à presque toutes les grandes divinités infernales. En effet, si le royaume des Enfers est souterrain et accueille les morts, les produits agricoles sortant de terre semblent bien provenir du même lieu. Ceci explique que Hadès est invoqué par les agriculteurs et que, sous son aspect de dispensateur de richesses, on le représente placide, tenant dans une main une corne d'abondance et dans l'autre, des instruments aratoires. Le cyprès et le narcisse sont également des attributs dédiés à Hadès.

3. Le Royaume de l'Hadès.

Le nom d'Hadès désigne également les Enfers eux-mêmes : le Royaume infernal de l'Hadès. On dit de ce dernier qu'il est un endroit lugubre, encerclé par les rivières Achéron, Styx et Léthé. Le Cocyte et le Phlégéton sont également mentionnés. C'est en tout cas de cette manière que l'Hadès sera décrit par Virgile qui, bien des siècles plus tard, est supposé avoir conduit Dante dans le Royaume infernal de Lucifer, les traits du diable chrétien devant beaucoup aux dieux grecs Pan et Hadès. On sait que l'entrée du Royaume de l'Hadès est gardée par le chien monstrueux Cerbère et que, devant cette entrée, se tiennent aussi les trois juges infernaux, Eaque, Minos et Rhadamante. Les âmes des trépassés doivent comparaître devant leur tribunal afin qu'ils fixent le sort qui leur est échu. Elles sont conduites par Hermès Psychompos jusqu'à la barque du passeur Charon qui leur fait alors traverser le terrible Styx. Mais il est précisé que seul l'ombre de celui qui est enterré ou brûlé peut entrer dans le Royaume des Morts, alors que ceux qui restent sans sépulture sont condamnés à errer, sans jamais pouvoir trouver le repos.




Eric Timmermans



Sources : - Dictionnaire de la mythologie grecque et latine, Odile Gandon, Livre de Poche, 1996
- Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Joël Schmidt, Larousse, 1965
- Dictionnaire du Diable, Roland Villeneuve, Omnibus, 1998
- Dictionnaire du diable, des démons et sorciers, Pierre Ripert, Maxi-Poche Références, 2003
- Encyclopédie de la mythologie, Sequoia, 1962
- Grand dictionnaire des symboles et des mythes, Nadia Julien, Marabout, 1997.



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