Divers arguments sur Dieu et la religion

par Mathieu Barbiaux - 19/04/2017

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La méthode scientifique par acceptation et développement d'une hypothèse:
Pour changer, allons dans le sens des croyants. Hypothèse : Dieu existe et a créé l'univers.

L'univers est régi par les lois de la physique, qu'on peut considérer parfaites dans le sens où elles rendent l'univers autonome... indépendant de son créateur.
Imaginez maintenant un gouvernement qui crée des lois parfaites, des gens qui se rendraient inutiles par leur excellent travail. Qui créerait des lois qui rendent caduques son pouvoir ? Si ce n'est pas de l'amour inconditionnel, c'est quoi ?
Parler de l'Amour comme le font la plupart des religieux est une chose, le définir en est une autre. Néanmoins, dans cette hypothèse où Dieu existe et a créé l'univers, une définition de l'amour inconditionnel peut voir le jour: il est l'antonyme du pouvoir.
Croyant ou non, quelle importance ? Dieu = Amour, ces mots sont synonymes et une simple logique à propos de la création le démontre.
En effet, cela signifie également que Dieu est antonyme de Pouvoir.
Le Pouvoir vous dit quoi voir, l'Amour vous proposera où regarder. Toute religion étant un outil de Pouvoir, il est impossible qu'elle offre à l'Amour ou à Dieu une définition valable.

Ma religion n'est pas un outil de Pouvoir!

Toute vérité enseignée est Pouvoir, qu'elle soit religieuse ou non. Et la vérité, c'est l'essence-même de la religion.

Faits et vérités

Redéfinissons le mot "fait" en disant qu'il s'agit de l'hypothèse la plus pertinente connue... laisser le doute planer sur tout.
La vérité, quant à elle, est purement affirmative et, par conséquent, nous affaiblit. La vérité s'imprègne à ce que nous sommes, à notre identité. Une attaque contre votre vérité est une attaque contre vous-mêmes. C'est pourquoi vous dresserez un mur, peu importe la pertinence de votre bourreau... ou alors, vous serez profondément blessés.

Un astrophysicien devenu prêtre catholique

Emerveillé par l'univers, un scientifique décide de devenir prêtre catholique romain, car il lui semble inconcevable que cette perfection n'ait pas de créateur.
Croire en Dieu est une chose, croire en la religion est une autre étape bien plus osée. Pourquoi devenir catholique romain ? Pourquoi ce besoin d'associer Dieu à une institution qui nous emmène très loin de la beauté de l'univers qui a charmé cet homme ?

Le sens de la vie sans Dieu

Posé comme le plus grand argument des croyants, ces derniers ne lui accordent en réalité que peu d'importance. Du moins, pas assez.
Si on creuse le sujet, la vie a encore moins de sens si on se permet de répondre aux grandes questions sur la vie et sur l'après-vie.
Admettons que Dieu existe et que la Bible soit vérité... vous devez être gentil et avoir la foi durant votre court passage sur Terre. C'est ça donner du sens à la vie ? Que nous apporte spirituellement la religion, sinon un code de conduite ?
Je vais me contenter des faits pour répondre à la grande question "que restera-t-il après ma mort ?" C'est simple, ce que je laisserai derrière moi.
Si vous avez besoin d'une religion pour donner du sens à votre vie, cela fait de vous un egocentrique. Regardez donc autour de vous! Nous sommes tous immortels dans le sens où rien ne serait pareil si un seul d'entre nous n'avait pas existé. Mais de quel effet domino voulez-vous être la source ?
Enfin, la plus grande force attractive des religions ne réside pas dans le sens de la vie, mais dans le besoin primaire d'appartenir à quelque chose.

Jésus, fils de Dieu

Ce qui rend Jésus caduque, c'est l'évolution philosophique de l'humanité. Il existe aujourd'hui des arguments bien plus évolués et surtout plus pertinents, que ce soit à propos de l'Amour ou d'autres sujets du christ... pour peu qu'on s'y intéresse. En d'autres termes, l'argumentation de Jésus est bien trop primitive pour être celle de l'incarnation sur Terre du créateur de l'univers.
Aussi, la simple logique à propos de la création rend toute intervention divine paradoxale.

Bible et faits historiques

Quand une découverte archéologique va dans le sens de la Bible, on peut entendre Rome chanter dans le monde entier. En réalité, c'est souvent l'inverse. Les faits historiques prouvés qui sont mentionnés dans la bible sont surtout géographiques et culturels (une ville retrouvée etc.). Mais pour son histoire elle-même, c'est autre chose...

Ancien testament

La genèse est clairement inspirée de la genèse babylonienne.
Il n'y a aucune trace historique de l'exode. Bien au contraire, il semblerait qu'Israël était peuplée bien avant les dates possibles qu'on peut attribuer à cette histoire. Il s'agirait plutôt d'une province du grand empire d'Egypte qui aurait gagné son indépendance.
La mer séparée en deux semble également inspirée d'une histoire égyptienne plus ancienne, un prêtre aurait séparé les eaux afin de récupérer un objet.
L'arche de Noé est inspirée de l'épopée de Gilgamesh (une des plus vielles légendes, civilisation d'Uruk, pré-Babylone).

Les auteurs de l'ancien testament manquaient-ils d'imagination ?

Il est plus probable qu'ils souhaitaient plutôt s'approprier les légendes persistantes pour les placer sous la bannière du dieu unique afin de faciliter la transition.

Nouveau testament

Historiquement, il est impossible que les évangiles aient été écrits par les apôtres de Jésus, à moins qu'ils aient vécu 150 ans voire plus de 200 ans, ça dépend que quel évangile on parle. Aussi, l'entièreté du nouveau testament fût écrit en Grèce et ce, en Grec... pas en hébreux.
L'auteur du premier évangile a-t-il simplement été inspiré par la vague et tragique histoire d'un prophète Juif ou possédait-il vraiment des détails à propos de l'enseignement de Jésus ? Impossible à dire.
Ce qui est clair, c'est le côté "mythologie grecque" du nouveau testament. La naissance, les miracles et la mort de Jésus... c'est la touche typiquement "antiquité grecque" qui apporte une continuité à l'ancien testament.
Enfin, l'écriture des différents testaments serait assez espacée dans le temps (plusieurs années) et pourtant géographiquement très proche. La probabilité que le premier ait été (l'unique) source d'inspiration du suivant est élevée.

Mathieu

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