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Le dieu des Chrétiens


par Jean-Pierre Chavaz  -  01/04/2006




Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.




La foi en Dieu, c'est une crédulité sans bornes élevée au rang de vertu cardinale.


Pour les chrétiens, le fondement de leur foi est basé sur les Livres sacrés, l'Ancien et le Nouveau Testament. Tout ce à quoi il faut croire y est réuni comme gravé dans l'airain. Paroles d'Evangile, ce sont des termes qui ne souffrent aucun doute, aucune contestation. Pour que les fidèles ne s'aventurent pas sur les chemins de la suspicion, les commanditaires de cette religion ont mis au point une technique de lavage de cerveau très simple mais extrêmement efficace. On commence par bourrer le crâne des ouailles en serinant encore et toujours les mêmes vérités et cela de générations en générations. Ces vérités deviennent ainsi parties intégrantes du système de pensée des croyants dont la faculté d'analyse critique est totalement inhibée du moins en ce qui concerne ces soi-disant vérités. On peut comparer ce phénomène à un virus informatique conçu pour empêcher l'accès à des logiciels très spécifiques. On comprend d'ailleurs pourquoi les initiateurs de cette religion ont imaginé et mis en oeuvre cette technique, car sans ce bourrage de crânes, il y a longtemps que cette entreprise aurait fait faillite.

Effectivement, car pour ceux dont le cerveau n'est pas infecté par ce virus, les libres-penseurs, la croyance en Dieu du moins en celui de l'Ancien Testament ne tient pas la route. Même si l'on ne tient pas compte des résultats des récentes campagnes archéologiques sous la direction du Prof. I. Finkelstein de l'Université de Tel-Aviv qui ont démontré avec certitude que les évènements décrits avec précision dans le Pentateuque n'étaient que fiction pure, ce Dieu colérique et peu sympathique qui apparaît si tardivement dans l'histoire de l'humanité pour concentrer son attention exclusive sur un tout petit peuple semi-nomade n'inspire pas vraiment confiance. On subodore que ce personnage a été inventé dans un but purement politique : renforcer le sentiment identitaire du peuple juif. Dans toute l'histoire de l'humanité jusqu'à nos jours, ce Dieu ne s'est jamais manifesté clairement, sauf dans les cerveaux embrumés de ceux qui croient en lui.

Qu'en est-il de Jésus-Christ, celui que les chrétiens considèrent comme le Fils de Dieu et le fondateur de leur religion ? Tout d'abord que penser d'un dieu qui, peu après avoir créé Adam et Eve, les a chassés du paradis pour une peccadille, a entaché leur descendance du péché originel et qui attend des millénaires et des millénaires pour sortir de sa cuisse (?) un fiston rédempteur qui pour les besoins de la cause va se faire crucifier entre deux malfrats ? Mais au fait, Jésus a-t-il vraiment existé ? Aucun historien de l'époque ne mentionne le personnage dont il est question dans les Evangiles dont les auteurs ont vécu trois et quatre générations après la mort présumée de Jésus. D'autre part, force est d'admettre que dans la première moitié du Ier siècle, divers mouvements se sont développés en Palestine, animés dans un premier temps par des juifs se réclamant d'un certain Jésus qui avait annoncé, selon la prophétie, l'arrivée imminente de l'Apocalypse, la fin du monde. Dans une telle éventualité, les rumeurs les plus folles devaient se propager comme une traînée de poudre et il n'est pas étonnant que les dizaines d'évangiles qui ont été retrouvées divergent fortement en ce qui concerne la personnalité et les exploits du personnage initial.

Chaque secte avait son idée à ce propos et elle était en concurrence avec toutes les autres. Il fallut attendre trois siècles pour que les choses se décantent. C'est la secte qui allait s'intituler par la suite la Sainte Eglise apostolique et romaine qui décrocha le pompon après avoir intrigué auprès de l'empereur Constantin pour qu'il convoque un concile à Nicée au cours duquel fut condamné l'arianisme (une secte ne reconnaissant pas l'essence divine de Jésus), principal concurrent de l'église de Rome qui fut reconnue comme pilier de l'Empire.

A partir de là, les têtes pensantes de l'Eglise se dotèrent des moyens nécessaires et suffisants pour partir à la conquête du monde et le dominer en agissant sur la conscience des puissants. On définit alors ce qu'on allait imposer comme étant la Vérité. On imagina ainsi la vraie vie de Jésus-Christ, de sa naissance d'une vierge à sa mort violente sur la croix en s'inspirant des destinées similaires d'Horus, de Krishna et de Mithra. On prit soin de corriger les documents antérieurs en ce sens ou alors de détruire par le feu tous ceux qui auraient permis de contester la doctrine de l'Eglise. On ne brûla pas seulement les livres mais aussi toutes personnes qui se permettaient de professer une autre vérité que celle défendue par la Sainte Eglise. La pire des infamies fut l'invention de la mort sur la croix exigée par les juifs. Ce faisant, l'Eglise les accusa de déicide ce qui justifiait à posteriori l'annexion de Dieu le père par les catholiques au détriment des juifs.

L'histoire sainte (Ancien et Nouveau Testaments), telle qu'elle est enseignée aujourd'hui dans les églises n'est rien d'autre qu'une légende sans relations avec des faits historiques. Tous les épisodes mirobolants dont elle est constellée ne faisaient pas tiquer les fidèles ou les nouveaux adeptes. Au contraire, ils représentaient un argument publicitaire efficace pour impressionner des populations peu éduquées friandes d'histoires miraculeuses. Mais qu'au XXIme siècle, des centaines de millions d'individus de par le monde puissent gober ces âneries, cela démontre la faculté du virus de la foi à priver certaines populations du bon sens le plus élémentaire.

Les Réformateurs se sont détachés de l'Eglise qu'ils accusaient à juste titre de dérives et d'excès. Ils se sont ainsi débarrassés des indulgences, du pape, des saints, du décorum outrancier pour se limiter à la prière a travers les versets de la Bible. Ils pensaient ainsi revenir aux sources pour pouvoir côtoyer Jésus, synonyme d'amour. En réalité, ils n'ont fait que donner un surplus de crédit aux magouilles opérées par les pères de l'Eglise pour fonder leur coupable entreprise. Aujourd'hui, catholicisme et protestantisme (luthérien et calviniste) voient leurs parts de marché (des âmes) se réduire d'année en année. Seules les sectes évangéliques ont le vent en poupe grâce à leurs spectacles bibliques.

L'Islam, au sein duquel les manipulations et la crédulité font des ravages, mérite un chapitre à part. Ce sera pour plus tard.



Jean-Pierre Chavaz


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