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Critiques du bouddhisme, version Theravada :

un pseudo rationalisme ?


par Tristan  -  06/02/2011




Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.




Le Bouddhisme est dans le vent.
D'ailleurs est-ce bien une religion, une croyance, une philosophie ?
Ou plutôt une simple méthode permettant, de façon concrète à annihiler la souffrance ?

Si c'est une pensée rationnelle, celle-ci doit être démontrée, vérifiée et reproductible, voyons cela :

D'abord, un résumé succinct de la pensée constructive de Bouddha, étape par étape, comme si Bouddha lui-même nous parlait :
  1. La souffrance est toujours et partout, renaît sans cesse, même nos plaisirs sont comme des entr'actes.
  2. Théorème : Puisqu'il y a la souffrance ; alors, il y a une possibilité d'en sortir, c'est la Voie que je propose, j'ai tout expérimenté, seule la Voie (du Dhamma) le permet.
  3. Si on ne suit pas cette piste (la Voie), la souffrance renaîtra toujours dans des cycles sans fin, et l'homme connaîtra avidité, aversions et tourments.
  4. La voie de l'éradication de la souffrance, passe par la cessation de l'ignorance.
  5. La cessation de l'ignorance passe par deux étapes :
  6. La première est le renoncement, à tout ce qui est notre vie d'aujourd'hui, qui conduit toujours inlassablement à "produire" de la souffrance et à cultiver les vertus et pensées pures qui nous mettent un peu à l'abri.
  7. La deuxième est le courage de voir la réalité en face, par un exercice "spécial" qui s'appelle Vipassana.
  8. Vipassana nous montre la réalité telle qu'elle est, juste des sensations physiques et mentales.
  9. La première vérité de Vipassana est de se rendre compte que la réalité est complètement différente de nos entendements, il n'y a ni moi, ni conscience suprême, ni permanence. Il y a juste des phénomènes "insatisfaisants", qui se déroulent. (1)
  10. L'ultime vérité est que quand ces phénomènes cessent, l'ignorance disparaît, la souffrance aussi, en conséquence et nous découvrons "nibbana" qui est quelque chose, mais qui est vide (de ce que nous connaissons). (Un état de la matière ?)
    (1)
    1. L'impersonnalité : il n'y a rien qui ait une existence indépendante et réelle en soi.
    2. L'impermanence : tout est constamment changeant, on ne peut absolument rien trouver de permanent dans les phénomènes.
    3. L'insatisfaction ou souffrance : aucun phénomène ne peut nous satisfaire de manière ultime et définitive. )
Voyons de plus près :

1) Discussion sur la souffrance

Nous savons tous, que l'Homme est irrésistiblement attiré par le plaisir, et rejette la souffrance ceci lui tient lieu d'instinct, il n'y a guère d'exceptions.

Tout d'abord, on nous expose un pessimisme généralisé : "tout est insatisfaisant", même si de temps en temps, nous vivons dans la satisfaction et le plaisir, celui ci est temporaire, il y a un prix à payer, (effort pour l'acquérir, et en jouir sans cesse), car le plaisir s'use. Il est éphémère la lassitude vient, ou le regret, ou le remord, ou la nostalgie… ou le goût d'en faire plus, toujours plus, le plaisir demande toujours d'être renouvelé et intensifié, comme une drogue …tout finit dans la souffrance inéluctablement, car le plaisir n'est qu'une compensation de la douleur qui reviendra tôt ou tard.

Pour Bouddha, tout est "insatisfaisant", Bon, admettons, mais dans la suite on s'égare, on nous parle tantôt d'insatisfaction tantôt de souffrance, on mélange les deux, on substitue l'un par l'autre. On veut, faire passer l'insatisfaction pour la souffrance, alors que s'en est une petite partie. Et on le fait volontairement pour pouvoir justifier de la théorie qui ne saurait se contenter de soigner l'insatisfaction ! Car pour soigner l'insatisfaction, il y a tout plein de remèdes comme celui d'aller dans un bon restaurant, ou de se payer un bijou, une voiture, ou que sais-je ? La société de consommation sait très bien faire ! Certes cela va générer de l'insatisfaction, voire de la souffrance, mais on recommencera … notre vie d'apprentis chercheurs de bonheur !
Cela commence donc, par un tour de passe-passe…

Un tour de magie, ni vu, ni connu, qui augure mal de la démarche rationnelle qu'il se donne !
Car, il y a une tricherie manifeste à confondre "insatisfaction" et "souffrance". Vaincre l'insatisfaction : oui, c'est possible, mais la souffrance c'est autre chose ! On y arrive un peu, avec les découvertes des médicaments surtout, mais pas par la méditation ou je ne sais quoi ?

Pour les "auditeurs" de Bouddha qui font ce glissement volontaire de mots, souffrance et insatisfaction sont synonymes, ce qui est abusif, mais simplificateur et surtout attirant, pour élaborer une théorie générale sur l'abolition de la souffrance.

Puis, toujours, par un pseudo raisonnement rationnel : puisqu'il y a la souffrance, cela implique qu'on peut annihiler la souffrance, comme on pourrait dire, puisqu'il y a la lumière dans cette pièce, il y a nécessairement la possibilité de n'avoir pas de lumière, donc de l'éteindre.
Puisqu'il y a la possibilité d'y avoir quelque chose il y a la possibilité de n'avoir pas quelque chose.
S'il y a la guerre, il y a la possibilité de paix.
C'est un peu la formulation généralisée du principe d'action et de réaction, l'un entraînant inéluctablement l'autre en sens opposé.
Ceci n'est pas faux, est-ce que cela est toujours vrai ?
Est-ce que le constat de la souffrance implique nécessairement la possibilité de l'anéantir ? Je n'en suis pas sûr, mais je veux bien l'admettre.
Est-ce que, puisqu'il y a un univers, cela entraîne obligatoirement le fait qu'il doit y avoir nécessairement la possibilité de n'avoir pas d'univers, ou plus exactement de la "fin de l'Univers" ? ! Qu'est-ce qu'on en sait de la fin de l'Univers ???????

Ce raisonnement est spécieux, de type analogique et abusif !

2) Qu'est-ce qui génère la souffrance ?

Pour les matérialistes : La souffrance vient du vivant. Il faut posséder un système nerveux pour capter la souffrance. D'où vient le vivant ? De la matière qui évolue et se complexifie sans cesse…Pour les autres…de l'esprit du mal, du diable, du Malin…

Pour Bouddha, la souffrance, enfin l'insatisfaction plutôt, vient de l'homme lui-même ! Et il en est ainsi de tous les êtres qui connaissent la souffrance, comme les animaux. La souffrance s'autogénère en quelque sorte. C'est lui, le générateur de la souffrance et personne d'autre. L'homme n'étant pas masochiste, il le fait inconsciemment.
Il la génère de deux façons possibles :
1) Par l'ignorance présente : Comme il ne connaît pas la réalité en soi, il expérimente tout et n'importe quoi, n'importe comment, s'infligeant des souffrances. C'est comme si, il se mettait au volant d'une voiture sans en connaître le fonctionnement, ni le code de la route, il aura des accidents sans cesse…L'homme souffre des trois poisons : l'avidité, l'aversion (la colère), et l'ignorance)
On peut admettre qu'une partie de la souffrance vienne des hommes eux-mêmes par de mauvaises pensées et de mauvaises actions, cela est indéniable, mais de là à généraliser ? Une bonne théorie ne souffre que de très rares exceptions, et comme Bouddha veut une bonne théorie…

2) Par notre renaissance dans l'ignorance :
Pour accréditer l'idée d'un monde parfait, et pouvoir justifier de l'injustice de la souffrance (comment se fait-il qu'un jeune enfant innocent soit atteint par de si grandes souffrances…) Bouddha invente la théorie du cycle.

Pour expliquer que la souffrance ne s'arrête jamais, qu'elle se perpétue, et qu'elle est injustement distribuée, Bouddha intuite que le monde, à tous les niveaux, naît, meurt, et renaît constituant des cycles sans fin, et que la souffrance ne saurait se limiter au présent, mais concernerait également le passé et l'avenir. Ceci est une explication logique, mais invérifiable. Penser que "tant que le monde tournera, il y aura de la souffrance", est probablement vrai. Mais, la théorie des cycles ne peut être admise dans l'individualité, aussi Bouddha va introduire des notions nihilistes dans sa théorie…comme la négation du "moi"

La théorie des cycles existait avant Bouddha, mais il l'a complètement développée et intégrée dans sa doctrine.

3) sur les moyens de parvenir à la fin de la souffrance

Puis vient le remède souverain, pour annihiler la souffrance.
Il faut savoir d'où elle vient ?
Elle vient de nous, de notre ignorance de la réalité (ultime).
Et son enseignement a pour but de faire disparaître la réalité. Nous en discuterons, plus loin.

4) Sur les vertus par le renoncement

Le plaisir est souffrance !
Alors éliminons le plaisir :
Radical

1) Renoncer.
Renoncer à tout, à vivre comme on vit, puisque le fait de vivre crée la souffrance. Il ne faut plus vivre comme on vit. L'idéal, pour atteindre "l'éveil" et la fin de la souffrance serait de se contenter d'une vie à minima. Juste ce qu'il faut pour ne pas mourir.
- Manger un repas frugal
- s'habiller d'une robe de moine
- dormir à minima dans un confort, lui aussi à minima dans un abri sommaire juste chauffé.
Et bien sûr ne pas travailler, ni se divertir, ni communiquer, ni avoir de relations sexuelles…

2) renoncer, pour se détacher :
Sur l'attachement. :

Lutter contre l'attachement, c'est pratiquer le non attachement. Nous ne développons pas d'attachement.
Le mot est préférable à "détachement" qui présuppose un attachement initial.
Or, c'est l'attachement initial, que nous générons qu'il faut combattre.
Pas d'attachement initial :
Pour les parents : ils nous ont conçu pour leur intérêt, pas le nôtre.
Pour ses enfants : adultes, ils sont libres et indépendants
Pour son compagnon ou sa compagne : là, c'est plus difficile, mais après la lune de miel, il faut savoir se gérer seul. Le compagnon partira un jour…
Pour sa famille : elle se disloquera
Pour ses amis : plus facile, ils sont étrangers.
Et, qu'en est-il de l'attachement à la vie, le premier des attachements ? Là, il faut bien se résigner à la mort.
Pour sa maison ; ce n'est qu'une maison.
Pour son lieu de vie, région, pays : Ah, nostalgie, je suis ici, j'aurais pu être d'ailleurs.
Pour son travail : chez moi, facile, c'est une corvée !
Pour sa voiture : aujourd'hui, c'est un moyen de transport.
On doit pouvoir se suffire seul, ne dépendre de rien ni de personne, tout en ayant des relations humaines riches.
Quant aux biens matériels, j'ai le nécessaire et même du superflu en quantité…
Notre richesse matérielle est liée à la société marchande.
Le commerce, c'est l'échange.
Si j'ai peu à proposer, je ne dois recevoir que peu, en toute logique, et m'en contenter.

Pour montrer qu'on se détache "bien", on pratique la donation.
Devenir moine, "un renonçant", c'est mettre en pratique la voie.
Mais devenu moine, on a tout donné, il n'y a plus rien à donner.
Le détachement du moine bouddhiste, est une manière originale de fuir la société, à l'opposé, mais pour le même résultat ( ?) que les moines chrétiens qui eux "s'attachent" à Dieu.
Tous les deux sont des "renonçants" à la vie commune sociétale.

5) Vipassana : le moyen

La réalité ultime des choses peut être perçue, par l'observation objective directe, tel est le postulat. Ce faisant, on limite la réalité à nos perceptions, ce qui est très réducteur.

6) Vipassana : le résultat de l'observation

Le remède : voir la réalité en face, comme elle est et découvrir que :
La réalité est :
- impersonnelle
- impermanente
- insatisfaisante
Vipassana, satti-pattana : Demeurer attentif, concentré, rester sans bouger dans une posture choisie, attentif et se centrer sur ce qui se passe, de façon à voir la réalité toute nue, et en la voyant, le simple fait de la voir, la "fait disparaître" en quelque sorte, de telle façon que nous soyons débarrassé de cette pseudo réalité, dans laquelle nous vivons et qui nous crée la souffrance

7) Vipassana : arriver au but final

Effacer la conscience. Plus de conscience, plus de perceptions mentales ou physique, donc plus de souffrance.
Quand enfin, la conscience disparaît elle aussi, la découverte, le grand secret de l'Univers, c'est qu'il y a quelque chose mais que c'est vide.

Nibbana peut être considérée comme une sorte de mort artificielle : tout s'éteint, il ne reste que le fondement de la matière imperturbable.

Enfin, pour faire marcher tout ça, il faut un moteur, sinon personne ne se martyriserait la vie à ce point, s'il n'y avait pas de "carotte" c'est-à-dire un intérêt considérable !
Cet intérêt, c'est que, même si je ne suis pas sûr de trouver l'éveil, je sais qu'au moins je ne revivrais pas dans un monde inférieur, car d'après la théorie, tant que je n'ai pas découvert le "secret" de l'Univers, je vais me réincarner à l'infini et connaître d'autres vies. Alors cela vaut le coup de fusiller celle-ci pour accéder à un meilleur kamma !


Ma conclusion générale sur le Bouddhisme Théravada :

Ce qui m'apparaît, comme à d'autres, c'est une originalité certaine dans le domaine des philosophies, croyances, ou religions.

Ce n'est pas une religion, il n'est pas question de Dieu, ni d'adorations…

Ce n'est pas une philosophie ? Une philosophie est une manière de penser, un raisonnement, qui utilise les outils de la science rationnelle (argumentations démonstration, logiques, etc.) sur des éléments, des thèmes particuliers de la vie de l'homme, que la science ne peut atteindre comme la justice, la liberté, le politique, etc. (d'ailleurs ne dit –on pas que pour bien philosopher, il faut apprendre les mathématiques ?)

Alors est-ce une croyance ? Non, pas vraiment, le Bouddhisme se veut concret, un manuel à suivre, qui fait le récit d'une découverte et d'une pratique, promettant, un résultat bien "concret", à expérimenter soi-même et si l'on obtient ce résultat attendu et souhaité, cela devient une réalité.

C'est "quelque chose" enrobé d'un peu de rationalisme et surtout d'irrationalisme, sous la forme de pseudo-rationalisme ! C'est en tout cas une grande spéculation intellectuelle.



En fait, c'est ce qu'on veut, comme on l'aperçoit. C'est quand même une croyance, car la logique n'est pas rationnelle, c'est une religion, car c'est une totalité à ne pas contester, et qui vise "le salut de l'homme". Il n'y a rien à ajouter ou à enlever, juste à appliquer, pas de doute sur la "voie".
Et c'est une supercherie, puisque, pour ne pas souffrir, il faut faire le mort, et voir "la mort" en face, en quelque sorte.

Mais en tant que philosophie, elle est de type nihiliste (ce qui fait mon intérêt) car elle enseigne par négation.

… Comme, Il faut prendre tout. Et ne pas douter, Donc, ce que je fais ici, une analyse –critique, n'est pas une démarche Bouddhiste, puisque je doute de tout, et je n'ai pas accès à la croyance en tant que "vérité", car pour moi, la vérité doit être vérifiable, sinon, elle n'est pas.

Mais c'est un système qui me plaît bien, car il correspond à ce que je cherche sur terre : un nihilisme qui réduit à néant "la supériorité", qui nous rend tous semblables et égaux. Je me l'approprie en quelques sorte, mais à ma manière, c'est-à-dire partiellement. Ce nihilisme frondeur, révolutionnaire sied à mon personnage de contestataire que j'ai toujours été. Pour ce nihilisme, le plein c'est le vide, le noir c'est le blanc.
D'ailleurs, je mesure combien le nihilisme Bouddhiste est dans la ligne de Marcel Mariën "le bonheur, c'est quand il ne se passe rien", comme dans celui d'André Breton "il n'y a pas de solution dans la vie et la mort, l'essentiel est ailleurs."

Le Bouddhisme Théravada génère des évidences à force de contorsions.

Pour supporter, tant de restrictions, le bouddhisme a son moteur, sa menace : si on ne pratique pas bien ou pas du tout, l'enfer ou "Mara", le diable, n'est pas loin, nous avons de bonnes chances de renaître dans des mondes inférieurs, bien pire que celui qui nous est coutumier…
"Dans les mondes inférieurs, il y a essentiellement trois catégories : les mondes infernaux, les mondes fantomatiques, et le monde animal.
Dans les mondes infernaux, les êtres n'éprouvent jamais la moindre sensation plaisante et souffrent d'abominables tourments. La durée de vie y est extrêmement courte. On y souffre tellement qu'on meurt tout de suite. Alors, on y renaît, et on y meurt de nouveau, un très grand nombre de fois de suite, pour y rester des périodes de temps qui peuvent être très longues. Les souffrances sont physiquement intenses et par conséquent, morales. On n'y fait que souffrir en bas. On dit "en bas", car il paraît que ces mondes se situent en dessous de nous, en dessous de la terre, en dessous de la mer, là où il y aurait une boule de feu."


C'est le moteur du Bouddhisme. S'il n'y avait pas cette menace de renaître dans un monde d'encore plus de souffrance, qui serait capable de tant de "renoncements" et d'ascétisme ?

Ce qui l'intègre complètement dans les religions, c'est que le Bouddhisme, nécessite la foi.

Qu'est-ce que la foi ? C'est prendre pour vrai quelque chose sans aucun doute dans la pensée.
Cela est : Suffit.
Jésus change l'eau en vin, c'est vrai, j'en suis sûr, j'en suis certain, je n'ai pas besoin de preuves, ce n'est même pas la peine d'en discuter.
Cela est : Suffit !

La religion est par essence, totalitaire et figée. On ne conteste pas, on essaie de comprendre par le zèle des "interprètes, et on applique. C'est tout.

Et c'est toujours la même chose, on ne change pas le sacré.

Si l'on applique bien, on aura les mérites et le salut promis.
Si l'on conteste, on a créé l'enfer pour ceux-là.

Bouddha, l'omniscient, qui sait tout sur tout, qui enseigne par exemple que les tremblements de terre, sont générés par le vent qui souffle dans les profondeurs de la terre, nous livre son catéchisme par l'entremise de ses disciples.
La découverte de la réalité "ultime" coïncide avec l'arrêt de la souffrance.
Car, quand il y a cessation des phénomènes physiques et mentaux, qu'il y a absence de sensation, il y a alors le bonheur.
Le bonheur est donc défini par l'absence de sensations.
Qui provient de L'anéantissement du moi, plutôt de la croyance du moi.
Et par la cessation de la conscience.
Renoncer
Cesser de faire.
S'absenter
Etre passif (mais vigilant) est l'essence du bouddhisme Théravada
Elle éteint aussi les renaissances
Et conduit au bonheur, au paradis.

Une autre façon d'appeler la mort !

Si, j'ose dire…, en tout cas, c'est une pensée déconcertante !

Mais il y a des avantages, toutefois :
Sinon pourquoi l'étudier ? Cette quasi-religion de salut est celle qui convient à tous ceux qui, comme moi, ont le sens aigu du pessimisme et le sentiment permanent d'avoir raté sa vie, d'avoir échoué… car en prônant in fine la vacuité, c'est-à-dire le vide donc : nihilisme, la négation, l'absence, l'abandon, le "rien". Tout devient égal, je me sens réconforté. Le Bouddhisme cette sorte d' "anti-espoir" a du bon.
L'envisager comme un outil, pour trouver le calme intérieur est une bonne chose.
C'est une méthode d'accès à la tranquillité. C'est la voie de l'abstention, du souverain DETACHEMENT

A condition d'avoir la foi en Bouddha (l'éveillé) et le Dhama (le chemin), le Bouddhisme se révèle une bonne autosuggestion positive, malgré son pseudo rationalisme : "Puisqu'il y a la souffrance, il y a la possibilité de la non-souffrance…", mais à quel prix ?
En fait c'est un "consolationnisme" de plus, c'est-à-dire quelque chose qui vous aide à vivre, à condition d'y croire ou plutôt, comme moi de faire semblant d'y croire, et d'en suivre une petite partie.
C'est confortable, car totalitaire comme toute croyance de ce type, qui dirige vers le salut. Rien n'est discutable, c'est comme ça, il ne reste plus qu'à l'appliquer.
Si l'on y croit, on se console de ne pas avoir assez de satisfactions dans la vie, car en vérité tout est souffrance. Donc on se console facilement que davantage de plaisirs nous généreraient plus de souffrance ! Ceux qui vivent dans l'insolente et opulente richesse se préparent à souffrir d'un mauvais Karma !
Et puis, on retire la peur de la mort, puisque la réalité est vide, et qu'elle est donc plus proche de ce qu'on appelle "la mort" que de la vie, telle qu'on la vit.
Pas de problèmes non plus sur le sens de la vie, il n'y en a pas. On naît et on renaît, parce qu'on est ignorant.
Toutefois limiter la connaissance du monde, dans un premier temps à ce que l'Homme perçoit ; les cinq sens, plus le sens de la pensée (dans l'équanimité !) et dans un deuxième temps, à ce qu'il ne perçoit plus est très prétentieux et réducteur.
Par contre le sentiment développé du "non attachement" est positif. Le détachement (parents, habitats, lieux de naissance…) est positif.

Plus de faux espoirs, vivre et trouver la fin de la souffrance, c'est aujourd'hui et maintenant.
Plus facile à dire qu'à faire !


Tristan



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Réactions d'internautes

Vous avez parlé de cycles sans fin, vous avez parlé de niveaux inférieurs, de réincarnation, etc. Tout cela sans même avoir posé la question de base : sur quels fondements ? Car si vous avez discuté dès le début les idées, par exemple sur la souffrance et le renoncement, vous avez étrangement "accepté" tout le reste, un reste qui est en fait le principal, car c'est à cause de ce reste qu'on a développé en Asie ce genre de spiritualité. D'où vient-il ? Je voudrais ajouter qu'il y a un genre de supercherie : qui donc réglerait ces jugements, ces réincarnations ces punitions ? Quel automatisme? Est-il- lui-même impartial ?
Merci
Joseph - 11/05/2015 - 13:57


Je me suis rendu compte en lisant l'article que vous porter un regard très "occidental" sur la question du bouddhisme. Les Athées sont (je pense) surtout des hommes nécessairement rationnel. Pensez vous réellement que ce qui vous arrive aujourd'hui n'a pas de cause ? La science (vous êtes un esprit scientifique) nous a montré que tout avais une origine et une cause. Ainsi, les éclairs, la pluie, la lumière, etc... ont tous des causes et ils sont eux mêmes des causes. Alors pourquoi ils en seraient autrement pour ce qui se passe dans votre vie ?
Merci pour ce site qui est, je le pense sincèrement, très ouvert au dialogue et aux critiques.
04/07/11 - 20:31



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