"Saint Augustin écrivait qu'on trouverait au Paradis un dimanche éternel... La vie n'est juste qu'une longue attente jusqu'au week-end."
(Pekka Himanen, philosophe finlandais / né en 1973)
"S'il existait un Dieu bon, ne serait-on pas forcé de convenir qu'il néglige étrangement, en cette vie, le plus grand nombre des hommes ? Il semblerait que ce Dieu n'a créé les nations que pour être les jouets des passions et des folies de ses représentants sur terre."
(Paul-Henri, baron d'Holbach / 1723-1789)
"La coutume, ainsi, est le grand guide de la vie humaine."
(David Hume / 1711-1776 / Essai sur l'entendement humain)
"La vie, ce concept mystérieux, est ramenée à la présence d'ADN. Il n'y a plus de frontière entre matière animée et inanimée. Tout n'est qu'une question de degré de complexité."
(Albert Jacquard / 1925-2013 / Conférence du 10 Avril 2001)
"Vous divisez la vie en ce qui est sacré et ce qui ne l'est pas, en ce qui est immoral et ce qui est moral. Cette division engendre des malheurs et de la violence. Tout est sacré ou rien n'est sacré."
(Jiddu Krishnamurti / 1895-1986 / La Révolution du silence)
"L'athée logique ne peut prendre aucun intérêt à la vie ; c'est là la vraie sagesse, mais c'est, à mon avis, trop de sagesse ; c'est l'indifférence du fakir. Je suis fort aise, pour ma part, d'avoir, à côté de mon athéisme logique, une conscience morale résultant d'une quantité d'erreurs ancestrales, et qui me dicte ma conduite dans des cas où ma raison me laisserait noyer."
(Félix Le Dantec, biologiste / 1869-1917 / L'athéisme / 1907)
"La religion, comme je disais, est peut-être un instrument de force, mais oppressif seulement. Qu'est-ce qu'un individu qui a besoin de croire pour être fort, et à qui la religion enseigne de se résigner ici-bas, dans l'espoir des jouissances célestes. Le fort est celui qui considère que la vie a son but et sa fin en elle-même et que le bonheur est ici et s'y doit trouver, sans aucun espoir de le trouver dans une autre vie."
(Paul Léautaud / 1872-1956 / Journal littéraire, 20 février 1906)
"Au temps où, spectacle honteux, la vie humaine traînait à terre les chaînes d'une religion qui, des régions du ciel, montrait sa tête aux mortels et les effrayait de son horrible aspect, le premier, un homme de la Grèce, un mortel [Epicure], osa lever contre le monstre ses regards, le premier il engagea la lutte. Ni les fables divines, ni la foudre, ni le ciel avec ses grondements ne purent le réduire ; son courage ardent n'en fut que plus animé du désir de briser les verrous de la porte étroitement fermée de la nature. Mais la force de son intelligence l'a entraîné bien au-delà des murs enflammés du monde. Il a parcouru par la pensée l'espace immense du grand Tout, et de là, il nous rapporte vainqueur la connaissance de ce qui peut ou ne peut pas naître, de la puissance départie à chaque être et de ses bornes inflexibles. Ainsi la superstition est à son tour terrassée, foulée aux pieds, et cette victoire nous élève jusqu'aux cieux."
(Lucrèce / 98-55 avant JC / De Rerum Natura, Livre 1)
"Tu as beau vivre et jouir de la vue, ta vie n'est qu'une mort, toi qui en gaspilles la plus grande part dans le sommeil et dors tout éveillé, toi que hantent les songes, toi qui subis le tourment de mille maux sans parvenir jamais à en démêler la cause, et qui flottes et titubes, dans l'ivresse des erreurs qui t'égarent."
(Lucrèce / 98-55 avant JC / De Rerum Natura)
"Une vie ! Quelques jours, et puis plus rien !"
(Guy de Maupassant / 1850-1893 / Bel-Ami)
"La vie si courte, si longue, devient parfois insupportable. Elle se déroule, toujours pareil, avec la mort au bout. On ne peut ni l'arrêter, ni la changer, ni la comprendre. Et souvent une révolte indignée nous saisie devant l'impuissance de notre effort. Quoi que nous fassions, nous mourrons ! Quoi que nous croyions, quoi que nous pensions, quoi que vous tentions, nous mourrons."
(Guy de Maupassant / 1850-1893 / Au soleil)
"Celui qui laisse le monde ou une partie de celui-ci, choisir le cours et le sens de sa vie à sa place, n'a pas besoin d'autre faculté que celle d'imitation des grands singes."
(John Stuart Mill / 1806-1873 / De la liberté / 1859)
"Notre religion n'a point eu de plus assuré fondement humain que le mépris de la vie."
(Michel de Montaigne / 1533-1592 / Essais)
"Dès que l'on ne croit plus en Dieu ni à la destinée de l'homme dans l'au-delà, c'est l'homme lui devient responsable de tout ce qui vit, de tout ce qui, né dans la douleur, est voué à souffrir de la vie."
(Friedrich Nietzsche / 1844-1900 / La Volonté de puissance)