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Citations :   Messe




"L'église, dit l'un, est le théâtre du peuple. La messe est un drame musical dont la fable musicale n'intéresse plus, mais qui plait encore par les formes architecturales, la musique et les cortèges. Je ne vois, parmi nos arts réels que la revue militaire qui ait autant de puissance que la messe."
(Emile Chartier, dit Alain / 1868-1951 / Propos sur la religion, Le théâtre de l'humanité, 16 décembre 1922)

"Entre la poire et le fromage Bianchon arriva, par d'habilles préparations, à parler de la messe, en la qualifiant de momerie et de farce.
- Une farce, dit Desplein, qui a coûté plus de sang à la chrétienté que toutes les batailles de Napoléon et que toutes les sangsues de Broussais !
La messe est une invention papale qui ne remonte pas plus haut que le VIe siècle, et que l'on a basé sur Hoc est corpus. Combien de sang n'a-t-il pas fallu établir la Fête-Dieu par l'institution de laquelle la cour de Rome a voulu constater sa victoire dans l'affaire de la Présence Réelle, schisme qui pendant trois siècles a troublé l'Eglise ! Les guerres du conte de Toulouse et des Albigeois sont la queue de cette affaire. Les Vaudois et les Albigeois se refusaient à reconnaître cette innovation."

(Honoré de Balzac / 1799-1850 / La Messe de l'Athée / 1836)

"Il ne suffit pas, pour nous rendre l'horreur supportable, que l'Église nous propose un Dieu se réduisant à la condition d'homme, acceptant de souffrir de la souffrance des vivants, de mourir de leur mort, d'être comme eux assassiné, et tous les jours à la messe mangé, comme l'agneau et la laitue. La mort de Dieu ne rachète pas celle de l'agneau. Son sacrifice ne fait qu'ajouter à la déraison du système. Le Créateur sadique devient en plus masochiste, et toute sa construction nous apparaît comme un monument d'absurdité."
(René Barjavel / 1911-1985 / La faim du tigre / 1966)

"Je ne crois pas que c'est d'abord Dieu que je rencontrais pendant ces longues cérémonies [liturgiques au monastère]. Mais seulement une émotion esthétique et sensuelle. Je confondais l'un et l'autre, et la satisfaction que je ressentais, me tenait lieu d'expérience religieuse."
(Michel Benoît / Prisonnier de Dieu, 1992)

"Le rite qui nous envoûte
S'avère alors anodin
Sans le latin, sans le latin
Et les fidèl's s'en foutent
O très Sainte Marie mèr' de
Dieu, dites à ces putains
De moines qu'ils nous emmerdent
Sans le latin

Je ne suis pas le seul, morbleu
Depuis que ces règles sévissent
A ne plus me rendre à l'office
Dominical que quand il pleut"

(Georges Brassens / 1921-1981 / Tempête dans un bénitier)

"Vos catholiques romains ont poussé leur catholique extravagance jusqu'à dire qu'il change ce morceau de pâte en Dieu par la vertu de quelques mots latins, et que toutes les miettes de cette pâte deviennent autant de dieux créateurs de l'univers. Un gueux qu'on aura fait prêtre, un moine sortant des bras d'une prostituée, vient pour douze sous, revêtu d'un habit de comédien, me marmotter dans une langue étrangère ce que vous appelez une messe, fendre l'air en quatre avec trois doigts, se courber, se redresser, tourner à droite et à gauche, par devant et par derrière, et faire autant de dieux qu'il lui plaît, les boire et les manger, et les rendre ensuite à son pot de chambre !"
(Voltaire / 1694-1778 / Le Dîner du comte de Boulainvilliers / 1767)

"... j'ai été un petit catho très fervent dans ma jeunesse. J'ai passé deux ans chez les jésuites, j'ai même servi la messe ! Mais progressivement, je me suis éloigné de l'Eglise et de ses rites : "Trop longtemps, j'ai cru ce qui m'était dit", sont les premiers mots de mon livre [Dieu ?]. J'ai réalisé que les religieux m'avaient enseigné des choses auxquelles eux-mêmes ne croyaient pas. Et je leur en ai voulu."
(Albert Jacquard / 1925-2013 / Revue Topo, anatomie du credo / avril 2004)

"La religion : une affaire du dimanche."
(Georg Christoph Lichtenberg / 1742-1799 / Le miroir de l'âme)

"Dans l'esprit du paysan, tout l'effort de la religion consistait à desserrer les bourses, à vider les poches des hommes pour emplir le coffre du ciel. C'était une sorte d'immense maison de commerce dont les curés étaient les commis, commis sournois, rusés, dégourdis comme personne, qui faisaient les affaires du bon Dieu au détriment des campagnards. Il savait fort bien que les prêtres rendaient des services, de grands services aux plus pauvres, aux malades, aux mourants, assistaient, consolaient, conseillaient, soutenaient, mais tout cela moyennant finances, en échange de pièces blanches, de bel argent luisant dont on payait les sacrements et les messes, les conseils et la protection, le pardon des péchés et les indulgences, le purgatoire et le paradis, suivant les rentes et la générosité du pécheur."
(Guy de Maupassant / 1850-1893 / Le père Amable)

"La messe dominicale n'a jamais brillé comme un lieu de réflexion, d'analyse, de culture, de savoir diffusé et échangé, le catéchisme non plus, ni même les autres occasions cultuelles des autres religions monothéistes.
Mêmes remarques avec les prières au Mur des Lamentations ou les Cinq occasions quotidiennes des Musulmans : on prie, on pratique la réitération des invocations, on exerce sa mémoire, mais pas son intelligence."

(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)

"Il disait qu'il n'y avait qu'une antistrophe entre femme folle à la messe et femme molle à la fesse."
(François Rabelais / 1484-1533 / Pantagruel / 1532)

"Honnête homme ou vaurien, qu'importait cela, pourvu que j'allasse à la messe? Il ne faut pas croire, au reste, que cette façon de penser soit particulière aux catholiques, elle est celle de toute religion dogmatique où l'on fait l'essentiel, non de faire, mais de croire."
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Les confessions / posthume, 1782)

"Si Dieu avait voulu qu'on aille à la messe, il aurait fait les bancs d'église plus confortables."
(Jean Yanne / 1933-2003 / J'me marre)

"Il se finissait par se mépriser de célébrer ainsi le mystère divin de cette messe qui était devenue pour lui le geste d’une religion morte."
(Emile Zola / 1840-1902 / Paris, 1898)

"Le diable chante la messe."
(Proverbe français)

"Il ne faut pas se fier à un homme qui entend deux messes."
(Proverbe français)



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