"La théologie a créé la fiction de Satan qui représente la révolte d'un être infini contre l'existence d'une infinité absolue, contre Dieu."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876)
"Placer un homme quelque part sur une île et au bout d'un certain temps, il créera sa propre religion. Elle est la réaction de l'homme face à l'inconnu. Le scientifique, celui qui expérimente, peut s'extasier à l'infini, comme nous le faisons devant les lois de la nature. L'homme, sur son île s'extasiera devant la répétition des phénomènes comme le coucher ou le lever du soleil. Il comprendra qu'il est gouverné par des puissances qui ne sont pas à l'échelle humaine."
(Georges Charpak / 1924-2010 / article du "Monde des Religions" / Juillet-Août 2004)
"Si dieu existe, il est infini. S'il est infini, tout ce qui existe est dieu.
Or, sous peine de schizophrénie, ce qui nie dieu ne peut pas faire partie de dieu. Je nie dieu, donc il n'est pas infini. Donc il n'existe pas."
(Thomas Cleaners jr / né en 1962 / Dieu, l'horoscope et autres poisons / 2000)
"Au sein de l'énormité du temps et de l'espace, en un point de la nature infinie, ou peut-être infiniment infinie, comme le veut Spinoza, l'homme a le sentiment de l'englobant et du sans-bornes comme d'un mystère insondable contre lequel bute la raison."
(Marcel Conche / né en 1922 / Le sens de la philosophie)
"Si tout corps est divisible à l'infini, de deux choses l'une : ou il ne restera rien ou il restera quelque chose. Dans le premier cas la matière n'aurait qu'une existence virtuelle, dans le second cas on se pose la question : que reste-t-il ? La réponse la plus logique, c'est l'existence d'éléments réels, indivisibles et insécables appelés donc atomes."
(Démocrite / vers 460-370 avant JC)
"L'univers est infini parce qu'il n'est l'oeuvre d'aucun démiurge."
(Démocrite / vers 460-370 avant JC)
"Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue."
(Albert Einstein / 1879-1955)
"Les individus ne reconnaissent un Dieu au-dessus d'eux que pour posséder en lui un espace infini où ils puissent étendre et étaler dans l'éternité leur individualité particulière, pitoyable."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Pensées sur la mort et l'immortalité)
"Dieu est le bon papa, le gendarme, le gardien de nuit de l'individu lui-même, son génie protecteur, son saint patron. Comment donc l'individu penserait-il et pourrait-il penser à sa fin et dans sa fin puisque même dans l'infini il ne pense qu'à lui-même, puisqu'il ne trouve pas même en Dieu la fin de lui-même et le principe de sa mort, mais qu'il trouve seulement le principe de son existence, de sa réalité égoïste, puisque Dieu n'est pour lui que le début de sa finitude et n'est pas en même temps sa fin?"
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Pensées sur la mort et l'immortalité)
"On pourrait dire que la seule preuve véritable qu'il y a un Dieu est le temps, car il prouve qu'il existe un être infini dans lequel tout est consumé, face auquel tout ce qui est est fini, et qui, seul, fait que tout ce qui est est fini, éphémère, non-persistant. Le temps n'est que la face phénoménale du fait que tout est passé en Dieu de toute éternité."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Pensées sur la mort et l'immortalité)
"Les sciences n'ont fait de progrès que du moment où elles ont mis de côté cette idée de cause. Le Moyen Age a passé son temps à rechercher ce que c'était que la substance, Dieu, le mouvement, l'infini, et il n'a rien trouvé, parce qu'il était intéressé, égoïste, pratique dans la recherche de la vérité.
(Gustave Flaubert / 1821-1880 / lettre à Mademoiselle Leroyer de Chantepie, 19 décembre 1859)