Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion > Citations   > Thèmes >  Imposture



Citations :   Imposture, imposteur




"Dieu ! Dieu ! Il n'y a pas de Dieu ! J'arracherai cet imposteur de son trône de nuages, et tous fouleront aux pieds ce vieux farceur que les caricaturistes sont forcés d'orner d'une barbe blanche pour nous le rendre respectable. Dieu, c'est l'homme."
(Guillaume Apollinaire / 1880-1918 / Que faire?)

"Criant à l'imposteur, au traître, au papelard,
Elles veulent me faire subir le supplice d'Abélard,

Je vais grossir les rangs des muets du sérail,
Les belles ne viendront plus se pendre à mon poitrail,

Grâce à ma voix coupée j'aurai la place de choix
Au milieu des Petits chanteurs à la croix de bois."

(Georges Brassens / 1921-1981 / Le mécréant)

"Et dans ces derniers temps, les Chrétiens ont trouvé parmi les juifs un nouveau Moïse qui les a séduits mieux encore. Il passe auprès d'eux pour le fils de Dieu et il est l'auteur de leur nouvelle doctrine. Il a rassemblé autour de lui, sans choix, un ramas de gens simples, perdus de moeurs et grossiers, qui constituent la clientèle ordinaire des charlatans et des imposteurs, de sorte que la gent qui s'est donnée à cette doctrine permet déjà d'apprécier quel crédit il convient de lui accorder."
(Celtus, dit Celse / IIe siècle ap. JC / Discours véritable)

"Quelle raison vous a autorisés à croire qu'il était le Fils de Dieu?
- C'est, dites-vous, qu'il a souffert le supplice pour détruire la source du péché.
- Mais, n'y en a-t-il pas des milliers d'autres qui ont été exécutés et avec non moins d'ignominie?
- C'est qu'il a guéri des boiteux et des aveugles, et, à ce que vous assurez, ressuscité des morts.
- O lumière et vérité! De sa propre bouche, d'après vos propres livres, ne vous a-t-il pas annoncé que d'autres se présenteront à vous, usant des mêmes pouvoirs, qui ne seraient que des méchants et des imposteurs..."

(Celtus, dit Celse / IIe siècle ap. JC / Discours véritable)

"On peut regarder Mahomet comme le plus grand ennemi que la raison humaine ait eu. Il y avait un siècle que sa religion était établie, et que ce furieux imposteur n'était plus, lorsqu'on entendait des hommes remplis de son esprit s'écrier que Dieu punirait le calife Almamon [Al-Ma'mun calife de Bagdad de 813 à 833], pour avoir appelé les sciences dans ses États; au détriment de la sainte ignorance des fidèles croyants."
(Denis Diderot / 1713-1784 / Encyclopédie / 1765 / article : Arabes / Page 664)

"Tant que le sacerdoce aura le droit d'infecter la jeunesse, de l'habituer à trembler devant les mots, d'alarmer les nations au nom d'un Dieu terrible, le fanatisme sera le maître des esprits, l'imposture à volonté portera le trouble dans les Etats. Le fantôme le plus simple, perpétuellement alimenté, modifié, exagéré par l'imagination des hommes, deviendra peu à peu un colosse assez puissant pour renverser les têtes et culbuter les empires."
(Paul-Henri, baron d'Holbach / 1723-1789 / Système de la nature)

"Les mêmes artifices ont toujours été mis en oeuvre par les imposteurs qui ont voulu tromper le genre humain ; ils se sont toujours retranchés contre l'examen ; ils lui ont opposé des mystères, des incertitudes, des terreurs."
(Paul Henri Dietrich, baron d'Holbach / 1723-1789 / L'esprit du clergé / 1767)

"La crédulité se forge plus de miracles que l'imposture ne peut en inventer."
(Joseph Joubert / 1754-1824 / Carnets)

"Fatima. Petite ville du Portugal où, en 1917, trois jeunes bergers blagueurs se livrèrent à une imposture qui eut un immense retentissement."
(Jean-François Kahn / né en 1938/ Dictionnaire incorrect / 2005)

"Le vrai champ et sujet de l'imposture sont les choses inconnues. D'autant qu'en premier lieu l'étrangeté même donne du crédit ; et puis, n'étant point sujettes à nos discours ordinaires, elles nous ôtent le moyen de les combattre. A cette cause, dit Platon, est-il bien plus aisé de satisfaire parlant de la nature des Dieux que de la nature des hommes, parce que l'ignorance des auditeurs prête une belle et large carrière et toute liberté au maniement d'une matière cachée.
Il advient de là qu'il n'est rien cru si fermement que ce qu'on sait le moins, ni gens si assurés que ceux qui nous content des fables, comme alchimistes, pronostiqueurs, judiciaires, chiromanciens, médecins, "id genus omne"."

(Michel de Montaigne / 1533-1592 / Essais, 1.32)

"[...]; mais dès à présent, après tant d'heures passées dans des lieux quelquefois étrangers, j'estime être fondé à donner mon avis sur les phénomènes supranormaux : ils me sont en tout cas plus familiers qu'à bien des personnes qui, sans avoir rien vu ni cherché à voir, se prononcent hardiment en faveur du mystère.
Or, je dois dire que j'ai rencontré en tout cela qu'imposture et puérilité. Il m'a été impossible, au long de ces persévérants essais, de recueillir le moindre fait, je ne dirai pas démonstratif, mais seulement un peu troublant, singulier, invitant à poursuivre la recherche."

(Jean Rostand / 1894-1977 / L'homme)

"Ce qui rend le mal sans remède, c'est qu'après avoir établi les fausses idées qu'on a de Dieu, on n'oublie rien pour engager le peuple à les croire, sans lui permettre de les examiner ; au contraire, on lui donne de l'aversion pour les philosophes ou les véritables savants, de peur que la raison qu'ils enseignent ne lui fasse connaître les erreurs où il est plongé. Les partisans de ces absurdités ont si bien réussi qu'il est dangereux de les combattre. Il importe trop à ces imposteurs que le peuple soit ignorant, pour souffrir qu'on le désabuse. Ainsi on est contraint de déguiser la vérité, ou de se sacrifier à la rage des faux savants, ou des âmes basses et intéressées."
(inconnu / Livre des trois imposteurs / chapitre I. parag. II / 1721)

"Les fondateurs des Religions, sentant bien que la base de leurs impostures était l'ignorance des peuples, s'avisèrent de les y entretenir par l'adoration des images dans lesquelles ils feignirent que les Dieux habitaient; cela fit tomber sur leurs Prêtres une pluie d'or et des Bénéfices que l'on regarda comme des choses saintes, parce qu'elles furent destinées à l'usage des ministres sacrés et personne n'eut la témérité ni l'audace d'y prétendre, ni même d'y toucher."
(inconnu / Livre des trois imposteurs / chapitre III, parag. VIII / 1721)



Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion   Accueil Citation    Haut de page    Contact   Copyright ©