"Lu saint Augustin, saint Jérôme, etc. : une des choses qui compromettent le plus Dieu, après la religion, ce sont les livres mystiques. Sorti de la lecture de tous ces mystiques comme d'une maison de fous et d'un hôpital d'âmes."
(Edmond et Jules de Goncourt / respectivement: 1822-1896 et 1830-1870 / Journal, septembre 1857)
"La crédulité est un signe d'extraction: elle est peuple par essence. Le sceptique, l'esprit critique est l'aristocratie de l'intelligence."
(Edmond et Jules de Goncourt / respectivement: 1822-1896 et 1830-1870 / Journal, 24 mai 1861)
"On dit que la vérité embête l'homme et il est juste qu'elle l'embête, parce qu'elle n'est pas gaie. Le mensonge, le mythe, la religion sont bien plus consolants. Il est plus agréable de se figurer le génie sous la forme d'une langue de feu que de le voir une névrose."
(Edmond et Jules de Goncourt / respectivement: 1822-1896 et 1830-1870 / Journal, 10 janvier 1864)
"Il y a des gens qui admirent Dieu en tout : s'il a fait des champignons vénéneux, c'est pour être la providence des faits divers."
(Edmond et Jules de Goncourt / respectivement: 1822-1896 et 1830-1870 / Journal, 16 août 1865)
"S'il y a un Dieu, l'athéisme doit lui sembler une moindre
injure que la religion."
(Edmond et Jules de Goncourt / respectivement: 1822-1896 et 1830-1870 / Journal, 24 janvier 1868)
"M. de Marcellus, le grand seigneur chrétien, ne communiait à son château qu'avec des hosties timbrées à ses armes. Un jour, le desservant s'aperçut avec terreur que la provision d'hosties armoriées était épuisée. Il se risqua à tendre une hostie commune, plébéienne, l'hostie de tous, à la noble bouche dévote, en s'excusant avec ce mot véritablement admirable : "À la fortune du pot, monsieur de Comte !"."
(Edmond et Jules de Goncourt / respectivement: 1822-1896 et 1830-1870 / Journal, 4 mai 1868)
"Dans toutes les sociétés qui se sont succédé depuis le commencement du monde, il y a eu un athéisme des intelligences supérieures, mais je ne connais pas encore de société ayant subsisté avec l'athéisme des gens d'en bas, des besogneux, des nécessiteux."
(Edmond et Jules de Goncourt / respectivement: 1822-1896 et 1830-1870 / Journal, avril 1882)
"Il faut avoir une âme de prêtre pour écrire contre la religion."
(Edmond et Jules de Goncourt / respectivement: 1822-1896 et 1830-1870 / Journal - t.1)
"Dieu a fait le coït, l'homme a fait l'amour."
(Edmond et Jules de Goncourt / respectivement: 1822-1896 et 1830-1870 / Journal,tome 1)
"Si un Dieu créateur existe, quel intérêt peut-il vraiment prendre à l'existence du monde?"
(Edmond et Jules de Goncourt / respectivement: 1822-1896 et 1830-1870 / Journal : mémoire de la vie littéraire)