Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion > Citations   > Thèmes >  Eucharistie



Citations : Eucharistie, hostie




"Tout ce que tient le Prêtre en sa poche, en sa manche,
En sa braguette est saint et de plus je vous dis
Qu’en ayant déjeuné de son Dieu le dimanche,
Vous devez adorer son étron du lundi."

(Théodore Agrippa d'Aubigné / 1552-1630 / Contre la présence réelle)

"Paradoxe formidable, génial coup de bluff auquel communie le croyant depuis vingt siècles : en se rassasiant d’absence, il se gave de sens ! C’est ce qui se passe dans l’eucharistie, non pas simple commémoration, mais logophagie. Que ce soit dans la main ou sur la langue, sur le parvis des Invalides ou dans la plus humble paroisse de brousse, il s’agit bien pour le catholique fervent d’absorber une parole – le Verbe fait chair – de s’en gaver, de l’avaler au double sens du terme : bobard et hostie. C’est trivial et sublime. N’essaie pas de comprendre, crois seulement, abêtis-toi et… gobe. Transsubstantiation, y’a bon !"
(Michel Bellin / La Déraison chrétienne, sur atheisme.free.fr)

"Se prosterner devant un instrument de torture ancien en consommant la chair et le sang ritualisés d'un homme ne me paraît pas être une preuve indiscutable d'intelligence."
(Dan Brown / Da vinci code / 2003)

"L'hostie est une pilule pour la foi."
(Léo Campion / 1905-1992 / Lexique encyclopédique)

"Quant aux autres [les bigots], ils mettent leur Dieu dans leur bouche comme un quelconque morceau de pain. Mille fois par jour ils le nomment, l'invoquent et l'expliquent; ils mastiquent son nom; ils avalent son corps; et ils ont le culot de prétendre que rien, pour eux, n'est plus sacré que leur Dieu !"
(Elias Canetti / 1905-1994 / Le Territoire de l'homme / 1978)

"Dieu est généralement inodore à la température ordinaire. Mais si l'on présente pendant quelques secondes une hostie au-dessus de la flamme d'un réchaud à gaz, on perçoit bientôt une délicieuse odeur de pain grillé."
(François Cavanna / 1923-2014)

"Ainsi, dire qu'il n'y a pas de société sans communion, cela ne prouve pas que toute communion suppose la croyance en un Dieu transcendant, personnel et créateur. On peut communier dans autre chose qu'une religion."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / A-t-on encore besoin d'une religion?)

"N'importe quel chrétien venant de recevoir l'Eucharistie vous le confirmera, Dieu fond dans la bouche, pas dans la main."
(Pierre Desproges / 1939-1988 / Pierre Desproges de A à Z)

"Dieu, hostie ou pas, est un plat qui se mange froid."
(Pierre Desproges / 1939-1988)

"Il avait espéré l'accord de la Foi et de la Raison.
Bouvard lui fit lire ce passage de Louis Hervieu :
"Pour connaître l'abîme qui les sépare, opposez leurs axiomes :
"La Raison vous dit : Le tout enferme la partie ; et la Foi vous répond par la substantiation. Jésus communiant avec ses apôtres, avait son corps dans sa main, et sa tête dans sa bouche.""

(Gustave Flaubert / 1821-1880 / Bouvard et Pécuchet / 1881)

"M. de Marcellus, le grand seigneur chrétien, ne communiait à son château qu'avec des hosties timbrées à ses armes. Un jour, le desservant s'aperçut avec terreur que la provision d'hosties armoriées était épuisée. Il se risqua à tendre une hostie commune, plébéienne, l'hostie de tous, à la noble bouche dévote, en s'excusant avec ce mot véritablement admirable : "À la fortune du pot, monsieur de Comte !"."
(Edmond et Jules de Goncourt / respectivement: 1822-1896 et 1830-1870 / Journal, 4 mai 1868)

"On n'appelle pas fou un homme qui croit manger le bon Dieu, mais celui qui se dit Jésus-Christ."
(Claude Adrien Helvétius / 1715-1771 / Pensées et réflexions)

"Les catholiques romains sont une secte très éduquée. De toutes les religions, la plus absurde et vide de sens est celle dont les admirateurs mangent - après les avoir créées - leurs divinités."
(David Hume / 1711-1776)

"... dans une chapelle voisine, des gens communiaient. Ils étaient là à genoux devant l'autel. Le prêtre assistant se mit à cracher dans son mouchoir. Celui qui officiait se mettait les doigts dans le nez. Il offrit ensuite, des mêmes doigts, l'hostie à ses clients. Je regardais la physionomie de ces gens retournant s'asseoir, le visage confit en recueillement et précaution. Aucun rapport, décidément, entre le Saint-Esprit et l'esprit."
(Paul Léautaud / 1872-1956 / Passe-temps)

"Il faut bien ces jongleries avec la substance et les espèces sensibles pour parvenir à faire croire au fidèle que ce qui est (le pain et le vin) n'existe pas, et que ce qui n'est pas (le corps et le sang du Christ) existe vraiment ! Tour de prestidigitation métaphysique sans pareil ! Quand la théologie s'en mêle, la gastronomie et l'oenologie, voire la diététique et l'hématologie renoncent à leur prétention. Or le destin du christianisme se joue dans cette pitoyable comédie de bonneteau ontologique."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)

"Il guérissait les hydropiques, et il leur marchait sur le ventre en disant qu'il marchait sur l'eau, et l'eau qu'il leur sortait du ventre, il la changeait en vin; à ceux qui voulaient bien en boire, il disait que c'était son sang."
(Jacques Prévert / 1900-1977 / Paroles - Souvenirs de famille ou l'ange garde-chiourme)

"La théophagie
Le dogme le plus intéressant du catholicisme et celui de la TRANSUBSTANTIATION. Il dit que lorsque le prêtre prépare le rite de l'eucharistie et impose les mains sur le pain et le vin, ceux-ci deviennent réellement, par un miracle, le corps réel et le sang réel de Jésus, c'est à dire de l'homme-dieu qui est censé avoir fondé le christianisme. Si vous n'avez jamais assisté à un rite "de la communion" catholique, allez-y au moins une fois, c'est assez spectaculaire: le prêtre lève les mains, prononce la phrase rituelle "(...) et qu'ils deviennent pour nous le corps et le sang de Jésus notre seigneur" - miracle - dit le dogme, à cet instant précis, ils deviennent réellement corps et sang de l'homme-dieu pour les fidèles. Pour tromper les mécréants, ils gardent toutefois leur apparence extérieure de pain insipide et un peu collant et de vin doux.
Le catholique qui prend la communion ingère donc la vraie chair du "Vraiment homme et vraiment Dieu". Cela est particulièrement intéressant, car cette particularité fait du catholicisme la seule religion théophage connue."

(Enrico Riboni / Introduction à l'idéologie chrétienne / http://www.christianisme.ch)

"La communion, qu'est-ce que c'est ? L'on vous donne un morceau de pâte et l'on vous dit : "Avalez cela, c'est le Bon Dieu." En voilà un Bon Dieu ! Il a été pétri avec de la farine, il a été vendu par douzaines et par kilos chez les épiciers ; de cette même pâte, on fait des macaronis, du vermicelle, etc., etc. Enfin, on peut mettre le Bon Dieu en gratin."
(Léonie Rouzade, militante féministe et socialiste / 1839-1916 / Discours à des Libres Penseurs, Lyon, 1884)

""Prenez et mangez, dit le Christ, prenez et buvez, ceci est mon pain, ceci est mon vin."
Et les Apôtres entendirent mal."

(Louis Scutenaire / 1905-1987)

"Je n'ai point de séquelles
De ces temps religieux
Où, d'hosties en autels
On m'gavait de Bon Dieu..."

(Henri Tachan / né en 1939 / Déboutonne ma soutane)

"Non moins absurde est le dogme de la Transubstantiation. Ce ne fut pas sans longs débats préliminaires que le Concile de Latran (1207) imagina de prendre au pied de la lettre les paroles de Ieschou [Jésus]. Clément d'Alexandrie et Origène n'y voyaient qu'un langage symbolique affirmant la présence spirituelle et mystique de la divinité. Grégoire VII supprima toute figure et toute allégorie en décidant sous la menace de l'anathème contre quiconque se refuserait à y croire, que le communiant mange "effectivement" un corps humain tout entier.
Cette "anthropophagie sacrée" n'est, en somme, qu'une réminiscence des moeurs cannibales de certaines peuplades, qui mangent leurs pères par piété filiale. Tant il est vrai que l'Eglise chrétienne n'a rien qui lui soit propre et qu'elle n'est en tout qu'une réplique d'un passé brutal et sanguinaire."

(Charles Vaudet / Le Procès du Christianisme / 1933)

"Vos catholiques romains ont poussé leur catholique extravagance jusqu'à dire qu'il change ce morceau de pâte en Dieu par la vertu de quelques mots latins, et que toutes les miettes de cette pâte deviennent autant de dieux créateurs de l'univers. Un gueux qu'on aura fait prêtre, un moine sortant des bras d'une prostituée, vient pour douze sous, revêtu d'un habit de comédien, me marmotter dans une langue étrangère ce que vous appelez une messe, fendre l'air en quatre avec trois doigts, se courber, se redresser, tourner à droite et à gauche, par devant et par derrière, et faire autant de dieux qu'il lui plaît, les boire et les manger, et les rendre ensuite à son pot de chambre !"
(Voltaire / 1694-1778 / Le Dîner du comte de Boulainvilliers / 1767)

"[Eucharistie, une étrange pratique qui consiste] à avaler Dieu et à le rendre à la fosse d'aisance, ce dernier et odieux tabernacle d'une des divinités catholiques."
(Le socialiste Ardenais)



Pour une sainte, l'eucharistie a une toute autre signification :


"Pain Vivant, Pain du Ciel, divine Eucharistie
Ô Mystère sacré ! que l'Amour a produit...
Viens habiter mon coeur, Jésus, ma blanche Hostie
Rien que pour aujourd'hui."

(Sainte Thérèse de Lisieux / 1873-1897)



Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion   Accueil Citation    Haut de page    Contact   Copyright ©