Athée, je le suis et athée, je le resterai. Je n'ai pas besoin de croire et je n'ai pas besoin d'espoir. Je suis désespérée dans l'acceptation émise par Comte-Sponville et je l'étais bien avant qu'il ne la développe.
Le bonheur annihile les croyances et le besoin irrépressible de ne pas mourir et disparaître. Mais tout disparaît et s'oublie et se perd dans le temps. Je n'ai plus besoin d'y croire car chaque instant est une éternité et une éternité de bonheur. Rien d'autre n'existe.
J'ai des réponses à certaines questions et entre autre celle d'André Comte-Sponville: "Qu'est-ce qu'un sage aurait à faire d'un philosophe ?" : réussir à traduire en mots simples, justes et pertinents ce que je vis par le truchement de ses connaissances.
L'athéisme n'est qu'une pierre à l'édifice de l'acceptation de la mort et de la vie, et son corollaire, le bonheur. Ce n'est qu'un passage, un outil dont il faut encore transcender les limites et voir au-delà, où il n'y a plus de barrière et plus de religion et peut-être même plus de croyances.
Je n'espère pas mais aime ce que j'ai. Il n'y a pas besoin de croire et d'espérer une vie meilleure et pas besoin d'en espérer une autre. Je suis paléoanthropologue et les corps que je fouille ont été oubliés, spoliés, malgré l'argent versé pour le souvenir, malgré les pierres tombales. Le temps efface tout. Il ne reste que des vestiges de matière, pas d'esprit.
Je comprends que l'on ait besoin de croire et que tout le monde ne peut atteindre cette félicité et cette béatitude qui est mienne mais est-ce bien raisonnable de ne croire que ce que l'on enseigne sans scruter les textes plus "profondément", différemment ? La Bible recèle une grande sagesse, pourquoi le monde l'ignore ?