Voici en quelques lignes un résumé de mes pensées sur Dieu et les religions, des raisons pour lesquelles je suis athée.
Une entité bienveillante qui veille sur nous, le fait que la justice divine finisse toujours par triompher, la vie après la mort correspondent trop à nos désirs les plus profonds. D'un autre côté, les descriptions des châtiments faits aux mécréants sont toujours telles que l'on soit profondément assuré que personne ne souhaitera jamais avoir à subir de telles souffrances. Or il s'agit précisément de ce que promet la religion, ce qui pourrait sans contradiction aucune être vu comme une marque du fait que ce n'est pas Dieu qui a créé l'homme mais bien l'inverse. Pour moi, cela coïncide trop pour que ce ne soit pas l'homme le créateur de Dieu. Mais comment dès lors ne pas au moins se poser la question, duquel est le créateur de l'autre entre Dieu et l'homme ? Comment alors ne pas penser que l'on rentrerait là dans un obscur système de manipulation alternant la carotte (le paradis, le salut) et le bâton (l'enfer, les châtiments) pour qu'on lui soit entièrement subordonné ?
Dieu, il n'est en toute rigueur pas certain qu'il existe ni qu'il n'existe pas, mais il y a une chose dont nous sommes sûrs, c'est que des manipulateurs et des malades mentaux existent, et qu'il est très facile d'inventer une histoire rapportant qu'une soit disant transcendance nous aurait dicté où inspiré un texte sacré qui décrit précisément ce qu'il faut faire pour obtenir son salut. Comment alors croire en Dieu et ne pas se demander si l'on se fait bêtement manipuler ?
Il y a des siècles de cela, l'homme était persuadé que Dieu était le feu, la montagne, la foudre etc... La science progressant et démystifiant ces phénomènes, ces croyances ont été abandonnées. Mais les religions les plus modernes reviennent à la charge avec la création de l'univers.
Comment alors ne pas penser qu'en croyant on est peut-être totalement dans l'erreur, que l'on se trompe peut-être aussi bien que celui qui prend la foudre pour Dieu ? Comment ne pas penser que les croyances seront peut-être un jour balayées par les découvertes scientifiques ?
De nos jours encore, il existe de nombreuses religions qui s'excluent mutuellement, sans parler du déisme : bouddhisme, zoroastrisme, taoïsme, islam, judaïsme, christianisme, animisme, etc... Or nous savons que la réalité n'est qu'une ; en conséquence, au minimum toutes les religions sauf une ont tort. Comment alors ne pas penser que faire confiance à notre envie de croire ne risquerait pas de nous égarer ?
Dieu est par définition tout amour et omnipotent. Or, cette utopie tombe à l'eau lorsqu'on la confronte à la réalité, car comme le pensait Albert Camus, soit nous ne sommes pas libres et Dieu exerçant sa toute puissance sur ses créations est responsable du mal [Ce Dieu là serait donc pervers et cruel, donc pas tout-amour]. Ou nous sommes libres et responsables, mais dans ce cas ci Dieu n'est pas tout-puissant.
Pour en rajouter, nous savons que le monde, dans son intégralité, et surtout les hommes et les sociétés, évoluent. Comment peut-on alors croire que ce qui est dit dans un livre vieux de plusieurs siècles est vrai et sera vrai pour toujours et qu'il contient toutes les réponses à nos problèmes? Ce serait se montrer conservateur, contre le progrès, avoir peur de l'avenir, du changement qui s'avère souvent nécessaire. Ce serait se priver de changement donc se priver de l'adaptation, ce qui est une insulte à l'intelligence, dont la définition est précisément la capacité à s'adapter. Cette position vous semble-t-elle raisonnable ?
Aussi, admettre l'existence de Dieu est un acte d'orgueil pur ; par la même occasion, on donne à l'homme un statut spécial de créature favorite de son créateur, on juge les animaux et les hommes inégaux en dignité. De plus le croyant pourra toujours se dire : "Si Dieu m'a créé c'est que je dois valoir quelque chose !". Tout cela est écoeurant d'égocentrisme.
Pour finir, il est on ne peut plus absurde d'admettre l'existence d'une quelconque transcendance sans en avoir la preuve ; c'est antiscientifique. C'est ainsi que les scientifiques démarchent et raisonnent, et ils savent que c'est le meilleur moyen de se protéger des conclusions hâtives, des absurdités qui peuvent surgir de l'imagination de l'homme. Et quiconque raisonnant avec l'esprit de l'honnête homme raisonnera avec une démarche scientifique s’il veut se donner une chance de découvrir la vérité. Dieu ne fait donc pas exception. Admettre l'existence de Dieu est donc absurde, et ceci est d'autant plus vrai que l'hypothèse de Dieu est inutile (elle ne sert ni pour s'en sortir dans la vie, du moins chez les sains d'esprit, et surtout pas pour comprendre le monde), plus complexe car moins parcimonieuse (il faudrait en plus des lois naturelles qui régissent notre vie à tous admettre l'existence d'une entité supérieure aux capacités hors du commun qui violerait toutes les lois de la nature ; il faudrait rajouter une dimension mystique et irrationnelle à ce monde, ce qui complique grandement les choses.) et invérifiable.
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