Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion  >  Revue de Presse  >  Psychologie

Psychologie

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le


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En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
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Djihadisme : "Évaluer la présence de traits paranoïaques" (Roland Coutanceau)
L'Express - 21 juin 2016

Propos recueillis par Claire Chartier. Roland Coutanceau est président de la Ligue française pour la santé mentale.
"Le psychiatre et criminologue Roland Coutanceau est amené à expertiser de nombreux islamistes pour les tribunaux. Il juge possible et urgent de classer ces partisans de Daech selon leur degré de dangerosité.
"Ceux qui adhèrent à l'idéologie de Daech présentent tous des traits de caractère plus ou moins prononcés - un tempérament passionné et exalté, une pensée jusqu'au-boutiste qui signent, à un certain niveau, une tonalité paranoïaque.
Attention: on peut être un vibrant idéaliste et se montrer incapable de faire du mal à une mouche! Tout est question d'intensité. Lorsque les traits sont fortement marqués, on peut parler de pathologie, mais il ne s'agit pas encore de maladie mentale. Ce niveau est atteint avec le délire paranoïaque, qui, lui, requiert des soins cliniques, mais c'est rare.
D'après mon expérience de terrain, je distingue trois types de profils: ceux qui voient dans Daech une sorte de 'nouvelle religion' proche des pauvres; ceux qui, séduits par l'islam fondamentaliste, considèrent que l'Etat islamique est le seul endroit au monde où la foi musulmane peut totalement s'épanouir; et, enfin, ceux qui, sans attaches religieuses particulières, sont déjà transgressifs dans leur vie quotidienne et cherchent à s'identifier à un combat guerrier."
[...]
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/djihadisme-evaluer-la-presence-de-traits-paranoiaques_1804512.html


Du blasphème comme nécessité (Patrick Declerck)
Le monde - 25 novembre 2006 (1/8 de page)

Patrick Declerck, qui est membre de la Société psychanalytique de Paris et écrivain, revient sur les propos du ministre de la culture, Renaud Donnedieu de Vabres, suite à l'affaire Robert Redeker, professeur de philosophie menacé de mort par des islamistes après un article dans Le Figaro. Le ministre avait rappelé "le devoir de responsabilité aux élites" et précisé que "la science peut aussi être mise au service de l'intelligence, pas de la caricature".
Quelques extraits du texte de Patrick Declerck : "Après Nietzsche et Freud il est difficile à un lettré de considérer autrement le fait religieux que comme une béquille métaphysique à l'usage des esprits épuisés que l'inéluctabilité de la mort et l'horreur de la corruption des corps effraient au-delà de ce que leur faiblesse peut supporter."
[...]
"Non seulement on ne voit pas en quoi il serait "responsable" de taire une telle position critique, mais il apparaît au contraire que le devoir le plus élémentaire est de lutter contre ces entreprises d'essence mortifère que sont les religions. Non seulement il ne leur est dû aucun respect intellectuel et éthique au-delà du cadre légal de l'exercice de la liberté de culte, mais encore convient-il de les combattre philosophiquement en en dénonçant, chaque fois que faire se peut, l'imbécillité, la fausseté, la dangerosité, l'escroquerie, et le grotesque profond."
[...]
"Quant à la "sophistication" réclamée par M. Donnedieu de Vabres et ses émules, elle n'est que le masque de la litote. Une litote méprisable parce que lâche. A ces humanistes d'un nouveau Munich (accords entre Daladier, Chamberlain, Mussolini et Hitler, le 30 septembre 1938, qui ont permis l'invasion allemande de la Tchécoslovaquie), à ces bradeurs de cinq siècles de luttes occidentales pour se débarrasser enfin de l'étouffante étreinte de la peste chrétienne, à ces Daladier de l'insidieuse banalisation de l'inacceptable, à ces colporteurs du gnangnan orientaliste, rappelons que parmi la communauté musulmane néerlandaise, à l'atroce nouvelle de l'assassinat de Theo Van Gogh, ils furent à peine 200 à crier leur indignation à La Haye, le 6 novembre 2004. L'immense majorité des 900 000 autres musulmans, terrassés, il faut croire, par une indicible émotion, restèrent chez eux...
J'ai déjà eu l'occasion de dire dans ces colonnes ma détestation de l'islam en particulier et des autres monothéismes en général. Je persiste et signe."



Bio-psycho-généalogie (Olivier Hertel)
Sciences et Avenir - septembre 2005 (10 pages)

Claude Sabbah, ex-médecin, est un élève de Ryke Geerd Hamer, fondateur de la médecine nouvelle, condamné à trois ans de prison pour escroquerie et complicité d'exercice illégal de la médecine. Claude Sabbah, qui s'est retiré du tableau de l'Ordre des médecins, donne (pour 12 euros par entrée) des cours magistraux de "pata-médecine" pour vendre sa nouvelle science : "la biologie totale des êtres". Il affirme : "La maladie n'existe pas !" Mettant en avant ses trente-trois ans de recherche et l'analyse de différents travaux que toutes les maladies ont une origine psychologique, moyennant une théorie basée sur des groupes de neurones appelés "foyers de Hammer". "Même s'il est admis que certaines maladies peuvent avoir une origine psychologique, le fait de généraliser ce processus à toutes les maladies, y compris infectieuses, est une ineptie." Le plus grave est que, selon Hammer, il est inutile de suivre un traitement, il suffit de prendre conscience de son stress et "par une sorte de psychothérapie cathartique de l'évacuer".

Claude Sabbah, s'inspirant "des théories fumeuses de son mentor" a créé la "biologie totale des êtres vivants" ou "bio-psycho-généalogie". Le plus apporté par Claude Sabbah à la théorie de Hammer est "le transgénérationnel" : le conflit à l'origine de la maladie "peut très bien être né chez les parents, les grands-parents, les arrières-grands-parents, etc., sans qu'il se soit jamais manifesté." Rien n'est donc dû au hasard. La maladie fait partie d'un "programme" mis en oeuvre par le cerveau en réaction à un stress intense. D'où la nécessité d'une "déprogrammation", sorte de psychothérapie transgénérationnelle. "Les conséquences de cette pratique sont redoutables : ruptures familiales, arrêts des traitements médicaux." Prudemment Claude Sabbah ne recommande pas l'arrêt des traitements. Mais quelle est la portée de ces recommandations lorsque, "durant les trois heures d'une conférence, la science et la médecine conventionnelle sont discréditées, stigmatisées, ridiculisées ?"

Il n'est pas certain que Claude Sabbah puisse tenir longtemps ce double discours. Son représentant en Belgique a déjà été inculpé pour exercice illégal de la médecine, escroquerie et attentat à la pudeur. En attendant les premières condamnations en Belgique, Claude Sabbah aurait déjà formé 5000 personnes en France, en Belgique et au Québec. Parmi eux, l'article cite les cas Alain Scohy, radié de l'Ordre des médecins qui reçoit en consultation en Espagne, et Gérard Athias, "symbole d'une médecine déviante divinatoire et ésotérique", n'hésitant pas à faire appel aux tarots de Marseille et à la kabbale.


Sectes et religions : Quelle différence ?
Cerveau & Psycho - juin - septembre 2005

Naissance d'une religion (Thomas Grüter, médecin et journaliste scientifique)
Une nouvelle secte se développe en Amérique et en Europe, le néopaganisme où l'on voit des adeptes "danser dans une clairière au milieu de la nuit et invoquer "la déesse", les bras tendus vers le ciel... ".

Sectes ou religions : quelles différences ? (Vassilis Saroglou, professeur de psychologie à l'Université catholique de Louvain)
En l'absence de définition permettant de distinguer une religion d'une secte, on ne peut que définir des critères de "dangerosité". "Au-delà d'un certain nombre de critères de dangerosité, le groupe cesse d'être religieux, pour devenir sectaire."

Le long combat pour sortir de la secte (Jean-Luc Swertvaegher, psychologue clinicien et professeur à l'Université Paris 8)
Quitter une secte n'implique pas la rupture des liens, "une dépendance s'est instaurée". Il est difficile pour un adepte de se débarrasser des méthodes proposées par la secte au moment où il y est entré et où il doutait de lui.
"Impossible de me débarrasser de ces mantras (paroles d'invocation de la divinité) que je récite automatiquement quand je suis face à un problème. Impossible de lire un livre, des journaux, de regarder la télé sans que le doute ne me reprenne : je me demande toujours si l'on n'est pas en train de me manipuler une fois de plus. D'autant que je ne sais toujours pas comment ils ont procédé pour réussir aussi naturellement à me faire faire des choses qui ne me correspondent absolument pas." explique l'un d'entre eux.

La dissonance cognitive : une clé de l'endoctrinement (Robert-Vincent Joule, directeur du Laboratoire de psychologie sociale de l'Université de Provence)
Une analyse des techniques utilisées par les sectes pour changer l'opinion de leurs adeptes ainsi que des phénomènes à l'origine des méthodes d'endoctrinements, de lavage de cerveau.


Pourquoi Dieu ne disparaîtra jamais
Science & Vie - août 2005


Nouveau Karma scientifique
Sciences et Avenir - n°702 - août 2005


Pourquoi avons-nous besoin de croire ?
Ça m'intéresse - février 2005


Sommes-nous programmés pour croire ?
"Le Monde des Religions" - Juillet-Août 2004


Charlie saute sur les sectes (Antonio Fischetti et Tignous)
Charlie Hebdo - mai 2004 - Hors série n°18H (98 pages)

La honte d'hippocrate
Quelques 3000 médecins seraient sous l'emprise de sectes : Mouvement du Graal, méthode Hamer, IVI (Invitation à la Vie Intérieure), kinésiologie, psychogénéalogie, fausses psychothérapies, Reiki, Témoins de Jéhovah, Urinothérapie.

Scientologie : la secte la plus bête du monde
Fondée par Ron Hubbard, elle compte 7 millions de membres. C'est une des sectes les plus influentes politiquement. La Dianétique, sa vitrine, est une parodie simpliste de la psychothérapie.

Landmark Education : Des métastases dans le business
Comment la secte infiltre l'entreprise par le biais de la formation avec un mélange de psychothérapie de groupe, de méthodes américaines de marketing et beaucoup de manipulation.


Dieu habite le cerveau droit
Sciences et Avenir - Septembre 2003 - n°679 - (10 pages)

Trois articles sur les progrès de la neurologie expliquent le rôle du cerveau dans la religion et la foi. La source scientifique est probablement la même que l'article de "Marianne" (voir ci-dessous).
L'introduction (Rachel Fléaux-Mulot) retrace l'évolution du cerveau depuis la préhistoire.
"Ces deux dispositions, théorie de l'esprit et théorie du corps nous ont conduit à attribuer des intentions à toutes choses, ou plutôt à rechercher pour tout des causes intentionnelles. Cet agent intentionnel nous est devenu indispensable, comme la lumière à une plante verte. Quitte à prendre le pas sur la véracité des faits."
La biologie et la foi (Patrick Jean-Baptiste)
Des chercheurs comme Eugène Aquili ont étudié les mécanismes neurologiques mis en œuvre lors de prières ou de méditation. L'imagerie médicale et l'étude des lésions cérébrales permettent désormais de localiser les régions du cortex concernées par différents comportements, religieux en particulier, et d'en comprendre le fonctionnement.
3 expériences religieuses au microscope (R. F.-M.)
L'extase d'un moine bouddhiste ou d'une sœur franciscaine serait la conséquence d'une moindre irrigation sanguine du lobe pariétal droit. Dieu n'y serait donc pour rien !!! "Exercice volontaire purement mental, la méditation est accessible - à force de concentration évidemment - aux athées." On apprend également, si l'on ne s'en doutait pas déjà, que les grands mystiques, illuminés et autres visionnaires ne seraient que des victimes de l'épilepsie.
Les croyants fervents seraient plus souvent sujet à des Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) et donc davantage enclin à suivre les rituels religieux. "En somme, la religion et les rites rassurants attireraient les "toqués", et les chamans, les premiers l'auraient bien compris, il y a des millénaires de cela, en inventant les rituels sacrés ! Le rite en effet joue un formidable rôle antistress…"
Le fanatisme est-il une molécule ? (Patrick Jean-Baptiste)
Même si l'actualité peut le laisser supposer, le fanatisme n'est pas uniquement d'origine religieuse. Il relève moins d'une pathologie neurologique que de troubles psychologiques : traumatisme de l'enfance, rébellion contre l'autorité parentale et surtout un conditionnement précoce basé sur la peur et la gratitude. "Toute l'astuce de l'endoctrinement est alors orientée vers la gratitude de l'épargné - le fanatique - vers une cause, un dieu, un homme. Pour paraphraser Desmond Morris, quelque chose de l'ordre du mâle dominant symbolique, tyrannique et dangereux, mais aussi miséricordieux envers ses zélateurs."


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