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L'affaire du juge Tosti

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Le chemin de croix du juge Tosti (Marc Semo)
Libération - 5 avril 2006 (1/6 de page)

Luigi Tosti, juge italien qui n'a pas voulu siéger sous un crucifix, a été suspendu de ses fonctions et sans traitement par le Conseil supérieur de la magistrature. "Une sanction très sévère, rarement prononcée, sinon pour les cas les plus graves de corruption ou de collusion avec la mafia."

Pour le magistrat condamné, la présence dans les tribunaux du symbole chrétien "viole l'égalité des citoyens devant la loi telle que la stipule la Constitution de 1947 soulignant qu'il ne doit pas y avoir de distinction de sexe, de race, de langue ou de religion". Cependant une telle position est difficile à tenir dans une Italie où l’Eglise bénéficie d’un large consensus dans l’opinion.

Si de nombreux collègues lui donnent raison, aucun ne se montre solidaire publiquement. Il en est de même pour les partis politiques : "Aucune grande force politique ne veut aujourd'hui être étiquetée publiquement comme un ennemi du crucifix", indique un éditorialiste politique en précisant "qu'être aujourd'hui laïc en Italie est à la fois plus facile qu'avant car la société s'est beaucoup sécularisée, et en même temps plus difficile en raison du poids politique retrouvé de l'Eglise". Pour les hommes politiques, le vote des catholiques est important et la tradition d’accrocher des crucifix dans les écoles ou les tribunaux rencontrent un très large soutien.

Mais cette situation exaspère nombre de laïcs. "Il y a dans certaines franges de l'opinion un réel ras le bol face à cette nouvelle arrogance cléricale, et nombre d'anciens révolutionnaires se disent qu'à défaut d'avoir réussi le grand soir on peut au moins éviter de voir l'Eglise décider ce qui se fait dans la chambre à coucher," indique Paolo Franchi, éditorialiste politique au quotidien Corriere della Sera.

Fort des mails de soutien qu’il reçoit tous les jours, notamment de France, Luigi Tosti espère bien mener son combat jusqu’au bout et épuiser tous les recours judiciaires possibles. Il attend beaucoup de la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg. "L'exhibition de la croix dans un tribunal représente une claire discrimination vis-à-vis des autres croyances ou des non-croyants et là, il y a des magistrats qui peuvent le comprendre."




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