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Interreligion - Oecuménisme

2005

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Début de la rubrique : Interreligion, oecuménisme


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Le conflit persiste entre Israël et la communauté chrétienne sur les biens ecclésiastiques en Terre sainte (Henri Tincq)
Le Monde - 19 novembre 2005 - (1/6 de page)

Pour la première fois le pape a reçu, le 17 novembre, le président israélien, Moshe Katzav qui, à son tour, a invité Benoît XVI à se rendre en Israël en 2006. Cependant, au Saint-Siège, on ne semble guère pressé, car en Israël, les négociations "d'un statut juridique protégeant mieux les institutions ecclésiastiques (écoles, hôpitaux, etc.) piétinent depuis des années". En effet, les accords de 1993 et de 2000 (suite à la visite de Jean Paul II) "n'ont encore été approuvés par la Knesset et donc reçu le moindre début d'application". Les litiges concernant les propriétés ecclésiastiques sont, de ce fait, arbitrés par l’administration. Outre des problèmes d’exonérations fiscales, "la délivrance de visas pour les chrétiens des pays arabes qui veulent séjourner ou étudier en Israël se révèle de plus en plus difficile."
Pour les diplomates, entre la communauté chrétienne et les autorités israéliennes, ce sont toujours des "rapports d'amour et de haine". Les pèlerins, moins nombreux qu’avant l'Intifada de septembre 2000, ont beaucoup de difficultés pour se rendre sur les lieux Saints. Il y a aussi la question de la propriété du Cénacle (qui aurait été le lieu de la Cène) dont les chrétiens attendent la restitution. La lenteur d’Israël sur ces dossiers "tiendrait à la personnalité de Mgr Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem, [...], jugé peu favorable à Israël". Avec son futur remplaçant, considéré comme une évolution vers des choix "plus pragmatiques que prophétiques", le Vatican semble mieux tenir compte de la nouvelle situation politique en Israël et dans les territoires.


Le gouvernement algérien veut lutter contre le prosélytisme d'organisations chrétiennes (AFP)
Le Nouvel Observateur (site Internet) - 11 novembre 2005 - (36 lignes)

Afin de contrer l'action d’organisations chrétiennes qui veulent évangéliser la société dans certaines régions du pays, le gouvernement algérien veut mettre en place un dispositif juridique qui prévoit que toute pratique religieuse autre que l'Islam "doit se faire désormais dans un cadre associatif, au sein d'associations à caractère religieux qui doivent au préalable avoir l'autorisation du ministère de l'Intérieur".
En effet de nombreux jeunes, qui imputent la violence sévissant dans le pays depuis 1990 à l’islam intégriste, se sont tournés vers le christianisme, notamment vers des associations protestantes très actives en Kabylie. "Ces associations, qui conjuguent à la fois prosélytisme et actions caritatives, n'ont pas de mal à trouver de nouveaux adeptes, des jeunes en particuliers confrontés à la misère sociale.".
Le projet du gouvernement algérien répond aux pressions des partis et organisations islamistes qui brandissent "le spectre de l'évangélisation de l'Algérie".


L'hindouisation forcée a commencé (Mahesh Langa)
Courrier International - 3 au 9 novembre 2005 - (1/3 de page)

En 1998, des manifestations d’organisations d’extrême droite contre l'évangélisation supposée des tribus dans la région de Gujarat ont dégénérés. Trente-cinq églises et lieux de prière ont été incendiés. Pour faire face à ce qui est considéré comme des activités de missionnaires et de prosélytisme envers les tribus locales, "les organisations du Sangh Parivar [littéralement, la famille du RSS] ainsi que d'autres groupes hindous ont recours à des méthodes et outils tout nouveaux dans le but d'hindouiser les populations tribales [qui pratiquent souvent l'animisme ou des formes jugées inacceptables de l'hindouisme], n'hésitant pas, notamment, à inventer de toutes pièces traditions et légendes". C’est qui est prévu à l’occasion du rassemblement religieux, une kumbh mela, le 11 au 13 février prochain, à partir de la croyance qui "veut que le dieu Rama et son frère Lakshman aient traversé la région". Les médias locaux ont rapporté certains des propos de Swami Asheemanandaji, responsable de l’opération : "l'Inde a deux problèmes à résoudre au XXIe siècle : le djihad islamique et les missionnaires chrétiens".
Cependant les populations tribales demeurent farouchement opposées à la tenue de cette kumbh mela. "On s'en prend à notre tissu social. Jusque-là, il y avait sur la colline trois rochers où nous rendions un culte à nos dieux tribaux. Ils y ont construit un temple à Sabari et affirment que c'est elle que les populations tribales honorent à cet endroit. Pur mensonge, ça n'a jamais été le cas", affirme l'ancien maharadjah de la région. Satyakam Joshi, professeur au Centre d'études sociales de la ville de Surat, considère que l'hindouisation n'est pas quelque chose de nouveau. En outre, il estime que "la stratégie des missionnaires chrétiens est au fond la même".


Violences interreligieuses en Egypte (Claude Guibal)
Libération - 28 octobre 2005 - (1/8 de page)

Egypte. La sécurité autour des lieux de culte coptes a été renforcée à Alexandrie après les violences interreligieuses de vendredi qui ont fait trois morts et une centaine de blessés. La colère des musulmans a été provoquée par la vente "sous le manteau" d’un DVD tiré d'une pièce de théâtre représentée dans les locaux de l'église Mar Girgis, il y a deux ans. "Intitulée J'étais aveugle, et maintenant je vois, la pièce conte l'histoire d'un copte converti à l'islam et incité par des fanatiques à tuer des prêtres." La pièce avait été interdite par le patriarcat copte dès sa première représentation. "Selon des sources sécuritaires, la distribution du DVD pourrait être le fait d'extrémistes désireux de créer une tension favorable aux Frères musulmans". D’autres y voient une manoeuvre de l’Etat pour "justifier une nouvelle répression contre la confrérie" ou un avertissement destiné aux chrétiens qui voulaient "réclamer une modification de la constitution, basée sur le Coran" dans un prochain meeting.


Egypte : tensions interreligieuses à l'approche des élections (Cécile Hennion)
Le Monde - 26 octobre 2005 - (1/6 de page)

A l'approche des élections législatives qui auront lieu le 9 novembre, de nouvelles perturbations de nature religieuse ont secoué l’Egypte. Le 21 octobre dernier, une manifestation autour de l'église Saint-Georges, à Alexandrie, s’est transformée en émeute anticoptes. Des voitures ont été incendiées, des églises et établissements chrétiens endommagés par des jets de pierres. Il y a eu trois morts et une soixantaine de blessés dans les affrontements avec la police.
A l’origine des incidents, il a le DVD d’une pièce de théâtre jugée anti-islamique, "J'étais aveugle, maintenant je vois", qui avait été jouée une seule fois dans l'église Saint-Georges, il y a deux ans. "Mais l'"insulte faite aux musulmans" a été largement relayée par les médias, provoquant le plus grave incident confessionnel depuis plusieurs années."
Chenouda III, le pape de l'Eglise copte, refuse de prononcer les excuses demandées par le Parti national démocrate (PND) au pouvoir et par les Frères musulmans, ce qui attise les tensions. Une jeune femme copte déclare : "Je pense que ces incidents sont le fruit de manipulations. Ils interviennent dans un contexte critique, entre les élections présidentielle et législatives. Et pendant le ramadan, une période propice à exacerber l'identité musulmane."
Officiellement interdits, mais tolérés par le régime, les Frères musulmans seront probablement les bénéficiaires de ces troubles religieux. Ils espèrent obtenir 70 des 454 sièges du futur Parlement. "Bien implantés à Alexandrie, leur slogan "L'islam est la solution" devrait faire des adeptes."


Le Cachemire, enjeu du conflit entre l'Inde et le Pakistan (Philippe Grangereau)
Libération - 10 octobre 2005 - (1/4 de page)

Le Cachemire, qui a subi samedi un très grave tremblement de terre, est depuis l’indépendance l’enjeu d’une rivalité entre l’Inde et le Pakistan. "Pour le Pakistan, pays créé de toutes pièces en 1947 pour rassembler les musulmans de l'ancien Empire des Indes britannique, la survivance d'une entité à majorité musulmane au sein de l'Inde est perçue comme une humiliation." Les observateurs de l’ONU, qui sont en place depuis 1949 sur la ligne de contrôle de ce territoire montagneux, "comptent les échanges de tirs entre les deux belligérants". Le "Jammu-et-Cachemire", la plus grande partie du Cachemire, avec neuf millions d’habitants, est occupé par l’Inde, l’autre partie, "Azad Cachemire", trois millions d’habitants, par le Pakistan. Depuis 1989, un mouvement séparatiste s’est développé dans la partie indienne avec le soutien du Pakistan. "La nébuleuse séparatiste est composée de partisans radicaux d'un rattachement au Pakistan au nom de l'islam, et de militants modérés indépendantistes, plutôt enclins à négocier."
Des pourparlers de paix ont commencé en 2004. L’Inde voudrait que la ligne de partage devienne une véritable frontière, "tandis qu'Islamabad préconise que les régions à majorité musulmane intègrent le Pakistan".


Les religieux irakiens s'inquiètent d'une "guerre interconfessionnelle" (AFP)
Le Monde - 18 septembre 2005 - (1/6 de page)

Irak - Les attentats antchiites de vendredi illustrent "la guerre totale" décidée par Abou Moussab Al-Zarkaoui, chef d’Al-Qaida en Irak.
Les responsables religieux qu’ils soient sunnites ou chiites ont fait part de leur crainte d’un début de conflit intercommunautaire. Le cheikh (sunnite) Mahmoud Mehdi Soumaidaï a déclaré : "Je mets en garde contre une grande division du pays à la suite des déclarations de Zarkaoui". La mort de Zarkaoui, annoncée par le cheikh chiite Jawad Al-Khalessi, n’est pas confirmée pas la plupart des responsables politiques ou religieux. La principale association religieuse sunnite, le Comité des oulémas, appelle les autorités religieuses à faire "entendre leur voix pour interrompre le glissement du pays vers une guerre interconfessionnelle". Les chiites craignent que la situation ne devienne incontrôlable. Pour l'imam Abdel Zahra Al-Soueidi, proche du chef chiite radical Modaqta Sadr, "nous avons atteint une limite que nous ne pouvons plus supporter". Condoleezza Rice, la secrétaire d'Etat américaine, estime que ces attentats contre les civils provoquent des tensions à l’intérieur du mouvement djihadiste quant à la marche à suivre. Elle précise que "dans plusieurs parties du pays, ils se sont rendus impopulaires".


Vatican : Benoît XVI ira en Turquie
Le Figaro - 16 septembre 2005 - (11 lignes)

Le pape ne pourra se rendre à Istanbul le 30 novembre 2005, mais en 2006, a annoncé le président turc Ahmet Necdet Sezer. "C’est un camouflet pour Bartholomé 1er [patriarche orthodoxe d’Istanbul] "qui avait invité le pape de sa propre initiative."
Cette visite sera importante car c’est en octobre 2005 que débuteront les négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, à laquelle le cardinal Ratzinger était personnellement opposé.


Devant les délégués mondiaux des religions, Nicolas Sarkozy loue le modèle français de laïcité (Henri Tincq)
Le Monde - 12 septembre 2005 - (1/4 de page)

La communauté catholique de Sant'Egidio a pris l’initiative d’une rencontre, à Lyon, avec des responsables de toutes religions pour débattre des moyens de combattre l'intégrisme. Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur et des cultes, y a fait un discours remarqué en dénonçant l’extrémisme. "Il a souligné le danger du "discrédit" dont souffrent les démocraties et les religions victimes d'"amalgames" avec le terrorisme, "instrumentalisées par tous ceux qui rejettent la circulation des idées et le mélange des cultures"." Il a fait la distinction entre les "fondamentalistes", qu’il considère comme acceptables "s'ils veulent pratiquer rigoureusement les prescriptions de leur religion", et les "intégristes" voulant imposer leurs croyances aux autres. "L'intégrisme doit être condamné, doit être combattu, doit être sanctionné."
Nicolas Sarkozy a rendu hommage à la laïcité à la française, considérée comme le système le plus adapté dans le monde pour faire face aux violentes tensions religieuses et communautaires. Pour lui, la loi de 1905 "a permis à l'Eglise catholique d'"admettre le pluralisme comme un processus historique pas forcément inconciliable avec le projet de Dieu"." Cette loi est à même de permettre à l’islam de "s'intégrer dans une société démocratique, pluraliste et sécularisée".


Fallaci met Benoît XVI en porte-à-faux (Jean-Baptiste Venditti)
Le Point - 8 septembre 2005 - (1/2 de page)

Le pape Benoît XVI a reçu le 27 août Oriana Fallaci, écrivaine italienne, atteinte d'un cancer, à la demande de celle-ci. Auteur de thèses racistes, elle avait interpellé Jean-Paul II à l'occasion de la journée interreligieuse de prière d'Assise en lui demandant : "Croyez-vous vraiment que les musulmans peuvent renoncer à poser des bombes ?"
Le secret de la rencontre a été levé par Oriana Fallaci, mais le Saint Siège garde le silence au risque de laisser perplexe une majorité de catholiques. Benoît XVI, qui prépare une rencontre avec des musulmans en Allemagne, "tiendrait-il un double langage ?"


"Amour déçu" à Taizé
Libération - 5 septembre 2005 (17 lignes)

L’hebdomadaire protestant "Réforme" du 1er septembre aborde les "relations difficiles entre les protestants et la communauté oecuménique de Taizé" depuis l’assassinat de Frère Roger. La crise a éclaté après la conversion secrète au catholicisme de l’un des sept protestants fondateurs de la communauté. Les protestants reprochent à la communauté de Taizé de s’être "catholicisée", certains soupçonnant même le frère Roger de s’être lui-aussi converti. En effet : "Lors des obsèques de Jean Paul II, il a reçu la communion catholique." Et pour Jean-Arnold de Clermont, président de la Fédération protestante de France, les obsèques de frère Roger "ont été clairement catholiques".
Y aurait-il des catholiques honteux à Taizé ?


A Taizé, les obsèques du Frère Roger réunissent des milliers de chrétiens, soudés dans le deuil
Le Monde - 24 août 2005 (1/4 de page)

Les obsèques du fondateur et prieur de la communauté œcuménique de Taizé, frère Roger, mort assassiné à 90 ans, ont eu lieu mardi 23 août, dans l'église de la Réconciliation. Dans et en dehors de l’église se tenaient 12 000 chrétiens de toutes confessions et tous les pays. Seuls les 90 frères de Taizé ont assisté à l'inhumation dans le cimetière communal. Dès le début de la cérémonie, le Frère Aloïs, nouveau prieur allemand de Taizé a demandé le pardon "pour Luminita Solcan, cette Roumaine de 36 ans qui, une semaine plus tôt dans cette même église, avait tranché la gorge du Frère Roger "dans un acte maladif", a-t-il dit." Parmi les "officiels" se trouvaient Horst Köhler, président de la République allemande et Nicolas Sarkozy, ministre français des cultes.
Le rituel des obsèques s’est déroulé conformément à l'inspiration du fondateur de Taizé qui souhaitait refaire l'unité des chrétiens, "non pas à partir de discussions entre systèmes théologiques, mais par des célébrations communes, sans syncrétisme".


Frère Aloïs reprend le flambeau de Taizé (Sophie de Ravinel)
Le Figaro - 18 août 2005 (1/4 de page)

Le meurtre de Frère Roger, 90 ans, fondateur de la communauté oecuménique de Taizé de Taizé, suscite de nombreuses réactions dans le monde entier et un hommage unanime. "J'ai reçu une nouvelle très triste, terrible" a déclaré hier matin le pape Benoît XVI. Une Roumaine de 36 ans, apparemment déséquilibrée, a poignardé Frère Roger par deux fois au cou, lors de la veillée de prière.
Mgr Jean-Pierre Ricard, président de la conférence des évêques de France, évoque dans un message à la communauté la "grande figure de chercheur et de témoin de Dieu, passionné de l'unité entre chrétiens et de réconciliation". Le président la Fédération protestante de France a exprimé, quant à lui, sa reconnaissance pour l'oeuvre accomplie par le défunt et ses compagnons. Si des tensions ont existé entre la fédération protestante et la communauté de Taizé, en raison "de lectures parfois différentes de l'engagement oecuménique", désormais pour Jean-Arnold de Clermont "les relations sont rétablies, la page des incompréhensions tournée, l'attention réciproque renouvelée".
C’est Frère Aloïs qui succèdera à Frère Roger à la tête de la communauté œcuménique qui comprend une centaine de frères. Cet Allemand de 51 ans, entré très jeune à Taizé, était "particulièrement impliqué dans le développement de la communauté en Europe de l'Est".


Dernière prière de frère Roger (Mina Kaci)
L’Humanité - 18 août 2005 (1/2 page)

Les hommes politiques et religieux ont rendu hommage hier au frère Roger qui est mort poignardé mardi soir pendant la prière. Fondateur de la communauté de Taizé, "fils d’un pasteur protestant, protestant lui-même, ce diplômé en théologie, originaire de Suisse, avait consacré sa vie à la réconciliation entre chrétiens." Agé de 90 ans, il envisageait de quitter cette année sa fonction de prieur. La jeune roumaine, auteur de ce meurtre, "avait déjà séjourné à Taizé au mois de juin dernier, faisant alors savoir qu’elle souhaitait rencontrer frère Roger, car elle voulait devenir religieuse. Rentrer dans les ordres devait être son obsession car, en Roumanie, elle avait effectué la même démarche auprès de plusieurs communautés. Mais celles-ci avaient rejeté sa candidature, estimant la personne instable psychologiquement.".


Pluie d'"indulgences" papales sur les JMJ de Cologne (Henri Tincq)
Le Monde - 10 août 2005 - (1/6 de page)

La guerre des "indulgences" entre catholiques et protestants en Allemagne, à l’origine du combat de Martin Luther au XVIe siècle contre la papauté, va-t-elle rebondir ?
Le Vatican a, en effet, annoncé que le pape Benoît XVI "accordera des "indulgences spéciales" aux participants des JMJ de Cologne". Pour en bénéficier, il faudra "participer, avec la "dévotion requise", aux diverses célébrations". Des indulgences "partielles" sont même prévues sous certaines conditions pour ceux qui ne pourront se rendre aux JMJ. Les indulgences sont censées éviter l’enfer ou réduire la durée de purgatoire après la mort. "A la fin du Moyen Age, les indulgences étaient achetées par les fidèles en espèces sonnantes et trébuchantes. Cette manne financière a permis aux papes de faire restaurer leurs palais et de construire l'actuelle basilique Saint-Pierre de Rome." C’est cette pratique consistant à acheter son salut avec de l’argent qui avait révolté Martin Luther.
Sans prendre le risque de rompre le dialogue oecuménique, les protestants s’étaient déjà indignés devant cette pratique "archaïque" et "régressive" lorsque Jean Paul II avait promis des indulgences à l’occasion du jubilé de l'an 2000. Cette vieille querelle pourrait donc bien réapparaître, d’autant que durant son séjour en Allemagne, pays où "les protestants sont aussi nombreux que les catholiques", Benoît XVI a prévu une visite dans une synagogue, mais aucune dans un temple évangélique.


50 000 jeunes de Taizé prient pour la paix à Lisbonne (AFP)
Le Monde - 2 et 3 janvier 2005 - (15 lignes)

La 27ième rencontre européenne organisée par les frères de Taizé s'est déroulée du 28 décembre au 1er janvier dans la capitale portugaise. Lectures, méditations, concerts et prières se sont succédées pour ces jeunes chrétiens toutes confessions confondues. "Des multitudes aspirent à une humanité libérée des menaces de violence." a affirmé frère Roger, le fondateur de Taizé. Il y a eu aussi des prières pour les victimes du séisme d'Asie du sud.


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